Août 2002 : anecdotes

 

Le speaker le plus cher du monde

La conjoncture économique et la situation peu glorieuse du groupe de médias Kirch contraint tout le hockey allemand à des économies. Pour certains, c'est plus facile que d'autres. Il y en a en effet qui effectuait des dépenses tellement inconsidérées que leur suppression donne tout de suite de l'air au budget. C'est le cas de Cologne. Non content de posséder la plus belle patinoire d'Europe, le KEC se permettait également d'employer le speaker le plus cher du monde ! Micky Grimm est en effet la voix du club depuis vingt ans, et on ne voulait pas que les supporters soient privés de ses annonces, même quand il est parti s'installer... à Majorque, aux Baléares ! A chaque match à domicile de Cologne, on lui payait l'avion, l'hôtel, plus une rétribution pour ses interventions. Mais c'est désormais de l'histoire ancienne, pas la peine d'envoyer vos CV pour le remplacer... Dommage, c'était quand même sympa de travailler pour le KEC tout en se la coulant douce sous le soleil méditerranéen...

Sauna

Débarrassée de son pigiste de luxe, l'organisation de Cologne paraît donc irréprochable : une superbe patinoire, un magnifique centre d'entraînement, bref, des conditions hyper-professionnelles pour jouer au hockey. Et pourtant, il arrive qu'un petit grain de sable dérègle la machine la plus sophistiquée... Cette fois l'imprévu, c'était la climatisation d'un bus qui est tombée en panne, au deuxième jour de canicule d'un mois d'août surtout marqué par les catastrophiques inondations en Europe centrale. Quand on est habitué au tout confort, une longue route en plein cagnard se vit difficilement. "Six heures de sauna, ce n'est certainement pas la meilleure préparation pour le tournoi à Nuremberg", a conclu Hans Zach. Certes, mais le KEC s'était déplacé la veille du début des matches, et n'a donc pas eu à en subir le contrecoup direct.

Sur le bout des doigts

Les arbitres de la fédération allemande ont invité tous les clubs de Bundesliga 2 et d'Oberliga à deux séminaires où les arbitres auraient l'occasion d'expliquer à tête reposée les règles du hockey sur glace aux entraîneurs, aux directeurs sportifs et à toute personne intéressée, pratique courante dans de nombreux pays de hockey. Seuls six clubs sur trente-cinq ont répondu à l'invitation. Les séminaires ont donc dû être annulés faute de participants et le directeur des arbitres Helmut Bauer a conclu : "Nous partons donc du principe que tous les responsables de clubs et les entraîneurs commencent la saison en étant sûrs de leur connaissance du règlement et qu'ils éviteront donc les discussions inutiles avec les arbitres pendant les matches..."

 

Les phrases du mois

"Et si Yaroslavl recrutait Kevin Constantine comme entraîneur, Omsk répondrait en recrutant Scotty Bowman ?" Le journaliste Youri Golyshak, taquinant ainsi le président de l'Avangard Omsk, Anatoli Bardin, qui a recruté Ivan Hlinka comme entraîneur après que Yaroslavl est devenu champion avec un autre entraîneur tchèque, Vladimir Vujtek.

"Je ne sais pas ce que c'est que cette fédération internationale, je ne sais pas qui la commande, elle ne nous intéresse pas, cette IIHF. Quelle ligue organise-t-elle ? Quelles en sont les équipes ? Qui en est le chef ? René Fasel ? Jamais entendu ce nom..." Phil Esposito, légende du hockey canadien et propriétaire des Cincinnati Cyclones (ECHL), qui ont passé un accord avec Milan. Il répondait à une question d'un journaliste italien sur ce que pensait l'IIHF de ses projets d'expansion en Europe de... l'East Coast Hockey League ! On remarquera qu'il a bien adopté les mœurs américaines : ingérence brutale, méconnaissance totale du terrain et mépris des cultures locales...

"Je ne tiens pas à parler précisément des sommes en jeu. Quand le club de hockey du CSKA commencera à gagner de l'argent et sera aussi profitable que, disons, le club de football de Manchester United, alors nous publierons avec plaisir nos comptes détaillés." Prokhorov, le directeur général de Norilsk Nickel, sponsor partie prenante de la re-fusion du CSKA Moscou. Autrement dit, ce n'est pas demain la veille que la gestion du club sera transparente.

"Rien de grave. J'ai deux ou trois tendinites." Guillaume Besse, au repos quelques jours et privé de stage de l'équipe de France. Il est vrai qu'au vu de l'effectif assez restreint de Rouen, il vaut mieux plusieurs tendinites sur un même joueur qu'une tendinite sur plusieurs joueurs.

 

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