Décembre 2004 : anecdotes

 

Vaudeville norvégien

Cela ne va pas très fort dans le hockey norvégien en ce moment. La star du pays, Espen Knutsen, pourrait bien ne plus jamais rejouer au hockey car il ressent toujours des douleurs liées à une charge sur laquelle il avait percuté la balustrade tête la première en NHL. Et les deux autres joueurs emblématiques de ces dernières années, Tore Vikingstad et Trond Magnussen, ne rejoueront sans doute plus jamais ensemble. Pourtant, coéquipiers depuis de longues saisons à Düsseldorf et en équipe nationale, ils vivaient dans la même maison... et c'est justement là le problème. Car M. Magnussen a fauté avec Mme Vikingstad. Leur amitié n'en est évidemment pas restée indemne, et le DEG s'est résolu à se séparer de Trond Magnussen, une décision qu'un club allemand ne prend qu'en dernier recours puisque les étrangers licenciés ne peuvent être remplacés. Et il n'a plus été appelé depuis lors en sélection. C'est donc une histoire de cocu qui a sonné le glas d'un des duos les plus remarquables du hockey européen de ces dernières années, même s'il était déjà un peu sur le déclin récemment.

La tête dans l'oreiller

Manny Legace, le gardien qui avait pris la place de titulaire à Hasek et Joseph chez les Detroit Red Wings et qui vient d'être engagé par le Khimik Voskresensk, se souviendra de ses débuts en Russie. Ses valises ont été perdues, et il est arrivé à Moscou avec pour seul bagage l'oreiller qu'il avait pris avec lui en cabine. Pour son premier match de Superliga russe, à Ufa, Legace devait encore avoir la tête dans l'oreiller, puisqu'il a été remplacé après avoir pris cinq buts en moins de trente minutes.

 

 

Les citations du mois

 

"Je pense que j'ai dû faire deux vraies charges en dix rencontres. Jouer sans la ligne rouge, c'était comme jouer sur un foutu terrain de foot. Cela ne correspond pas à mon jeu... J'ai dit à l'entraîneur Pär Mårts que j'avais joué 800 matches de NHL, et que s'il pensait que je m'assiérais sur le banc en ayant l'air heureux, il faisait une grosse erreur."

Bryan McCabe explique dans le Toronto Star pourquoi il a claqué la porte du HV 71 Jönköping, le champion de Suède en titre où il avait été relégué sur le banc comme septième défenseur en raison de son bilan catastrophique (dix matches, neuf défaites, une assistance et une fiche de -10).

"Oui, les radiateurs fonctionnent en hiver. Mais on peut réchauffer la chambre bien plus rapidement en ouvrant simplement la fenêtre."

Nouvelle pique humoristique de Jaromír Jágr (Avangard Omsk), cette fois à propos des hôtels dans lesquels il est amené à dormir durant ses déplacements dans la province russe en Superliga.

"Le club l'aime et Éric [Doucet] aime le club. On le connaît par coeur chez nous. Il dégage quelque chose. Il a une aura, il se défonce toujours, que la patinoire soit vide ou pleine, à Rouen ou à l'autre bout de la France, en septembre ou en avril. C'est le capitaine idéal."

Le manager rouennais Guy Fournier dans L'Équipe, c'était à la fin octobre. Aujourd'hui, le "capitaine idéal" a dégagé... tout court, en plein milieu de la saison, au mépris de son contrat avec le RHE, pour une offre plus lucrative au Québec.

"On voulait être sûr de disposer du même groupe jusqu'à la fin de la saison."

Encore Guy Fournier, qui donnait dans L'Équipe début octobre la raison pour laquelle il avait éconduit les joueurs de NHL comme Luc Robitaille qui avaient proposé leurs services à Rouen.

"Il n'est pas nécessaire de prendre de telles mesures. En cas de besoin, je monterai probablement moi-même sur la glace."

Piotr Vorobiev, entraîneur du Lada Togliatti, à qui on demandait, après un match houleux contre Omsk (4-2 et 182 minutes de pénalité, record de la saison dans le championnat russe), s'il avait l'intention d'engager un goon.

 

 

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