Novembre 2009 : anecdotes

 

Une carte à puce pour entrer au match

Le club autrichien de Linz a mis en place ce mois-ci un nouveau système de paiement, inspiré de celui inventé par le Bayern Munich au football : une carte à puce rendue obligatoire pour assister aux matches et consommer à l'intérieur de la patinoire. Contrairement à ce qu'ont fait les Allemands, où le visiteur alimente sa carte par tranche de dix euros et se fait toujours gruger de la monnaie restante, le spectateur autrichien paye une caution de trois euros sur la carte (plus sept euros forfaitaires de consommations) mais peut la rendre à la sortie et récupérer son argent. Cela oblige donc le visiteur occasionnel à passer deux fois à la caisse, une en arrivant et une en partant, ce qui n'encourage guère l'attraction de nouveaux curieux au hockey. Seul le spectateur régulier ou l'abonné peuvent y trouver leur compte (jusqu'à la fin du dernier match de la saison où tout le monde devra rendre sa carte en même temps...). Mais le club, qui a présenté ce système qui pousse à la consommation sous le thème "l'argent liquide appartient au passé", a oublié de préciser les avantages qu'il en tirait, en termes de trésorerie et de fichage des habitudes du consommateur.

En pratique, le système introduit en plein milieu de la saison a connu quelques difficultés. Les explications aux caisses ont provoqué de longues files d'attente et retardé le début du match de plus d'un quart d'heure. Certains spectateurs qui ont rendu leur carte à la sortie ont eu l'agréable surprise de constater que le système fonctionnait mal car certaines bières n'étaient pas comptabilisées. Le plus drôle est ce jeune homme qui a déclaré quand il a vu qu'on ne pouvait pas le servir : "Mais je n'ai pas de carte, c'est un agent de sécurité qui m'a fait entrer !"

Après 2 matchs à domicile, le club a fait savoir qu'il serait de nouveau possible d'acheter un ticket au format papier pour mettre un terme aux queues à l'entrée. Un recul partiel et provisoire qui ne résout pas tout : le spectateur qui achète un billet normal, tout comme le supporter visiteur qui n'a pas le droit à la carte, ne peut acheter ni nourriture ni souvenirs dans les stands officiels. Le seul endroit où il peut consommer, c'est le bar privé de la patinoire, qui n'accepte pas la carte, continue d'utiliser la monnaie et n'appartient pas au club !

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Le club des moustachus

Ian Gordon, le gardien des Lions de Francfort, a importée en Allemagne une action d'origine caritative australienne rebaptisant le mois de "mo-vembre" en l'honneur de la moustache. Les hockeyeurs de l'équipe se sont tous laissé pousser cet accessoire suranné. Ils ressemblent ainsi à des joueurs tout droit sortis des années 70, et cela semble leur réussir puisqu'ils ont pris les commandes de la DEL. Ces "moustaches de movembre" sont-elles une façon de préparer les plus traditionnelles barbes des play-offs ? À moins qu'ils n'inventent autre chose d'ici là ? Les dreadlocks de décembre, les favoris de février ?

 

 

Les citations du mois

 

"Mickaël Juret sera sous contrôle, quitte à prendre des vigiles pour le surveiller. C'est le champion de l'intox, on verra s'il est champion sportif."

Thomas Henno, le président d'Amiens, fait monter la pression dans le Courrier Picard avant de "recevoir" son collègue d'Angers, sifflé par les supporters picards en souvenir des derniers play-offs.

"Beaucoup de gens ne savent pas si je les aime ou si je les déteste. Je préfère que tous les joueurs pensent que je les déteste, plutôt que certains croient que je les aime moins que d'autres. Cette équité est très importante pour une équipe."

Bill Gilligan, l'entraîneur de Graz et de l'équipe d'Autriche, philosophe dans le Kurier.

"[Les Suisses] ont dix fois plus de patinoires [NDLR : moins de trois fois plus, et l'écart est plus faible encore avec les glaces découvertes], et plus d'argent. Deux guerres mondiales, le monde était en cendres et la Suisse a encaissé de l'argent de tous les côtés. Et elle reçoit encore de l'argent des dictateurs de ce monde. Les Suisses ont une meilleure attitude envers le sport de masse. Je suis déçu de la politique autrichienne. On investit beaucoup dans la culture. Mais le sport est aussi de la culture. On investit plus dans les bars, les cinémas, les cafés et toutes ces bêtises."

Encore et toujours le politiquement incorrect Bill Gilligan dans le Kurier : pas sûr que les clubs suisses le courtisent encore comme Berne l'été dernier...

 

 

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