Été 2011 : anecdotes

 

Conversion philosophique

Voici quelques années, les supporters de Kassel étaient, dans les sondages, les seuls en Allemagne à être majoritairement contre le rétablissement de la relégation en DEL. La raison en était toute simple : leur équipe était alors en dernière position de la ligue, et les dirigeants expliquaient que la "sécurité de planification" était indispensable pour investir dans une nouvelle aréna. Une visibilité dans l'élite qui n'aura pas empêché ces mêmes dirigeants et investisseurs de faire faillite entre temps...

Kassel est donc reparti du bas de l'échelle, et - ô surprise - les convictions d'hier se sont retournées. Les partisans des Huskies savent que leur équipe ne pourra jamais retourner en DEL si un système de promotion/relégation n'est pas rétabli, et ils le réclament maintenant à corps et à cris. On dit que les convertis sont souvent les plus fanatiques. Kassel le prouve. Après l'échec des négociations cet été entre la DEL et les clubs de 2e Bundesliga pour mettre en place un système fonctionnel de promotion/relégation, les supporters locaux ont protesté contre la tenue à Kassel d'un match amical entre deux équipes de DEL (Hambourg et Wolfsburg) pour punir les égoïstes... dont leur club faisait pourtant partie il y a peu avant de se faire exclure. Ils ont réussi à faire annuler le match prévu !

 

 

Les citations du mois

 

"J'ai rêvé que je jouais dans l'équipe nationale tchèque et que nous battions le Canada aux championnats du monde."

Phrase du - toujours aussi cabot - recordman du monde du 100 mètres Usain Bolt à l'occasion d'une partie de golf avec Jaromir Jagr (et l'ancien tennisman Ivan Lendl) lors du meeting d'Ostrava. Il faudra lui dire de ne pas réitérer son faux départ de la récente finale des Mondiaux d'athlétisme, car au hockey, ça ferait 2' pour surnombre...

"Mercenaire un jour, mercenaire toujours. Quand Jagr a accepté l'offre de 3,3 millions de dollars de Philadelphie, il n'a pas seulement rejeté les Penguins - qui offraient 2 millions - mais aussi les Detroit Red Wings, un autre candidat au titre, et les Canadiens de Montréal, où joue son ami Tomas Plekanec. C'est donc sûr : la décision de Jagr n'a rien à voir avec l'opportunité de victoire, le système du coach, le confort et certainement pas l'héritage. Les Flyers ont simplement mis plus de cash sur la table. [...] Il aura gagné 101 millions dans sa carrière, et la différence entre les deux offres étaient de 1,3 million, environ 1% de de ses gains. [...] Pour les Penguins, c'était une trahison. Cela aurait été une chose d'annoncer qu'il irait chez le mieux disant. C'en était une autre de dire directement à Lemieux qu'il voulait revenir jouer [à Pittsburgh] par respect pour lui. Et c'était encore pire que son agent Petr Svoboda ait l'audace de dire que le coeur de Jagr est à Pittsburgh pas plus tard que la veille, alors qu'ils finalisaient le contrat avec les Flyers. [...] Notre ville a 446 ponts, et un de ses plus grands athlètes vient de tous les brûler."

Dejan Kovacevic, chroniqueur du Pittsburgh Tribune-Review, réagit à la signature de Jaromir Jagr, double vainqueur de la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh, chez le grand rival Philadelphie.

"L'ancien chouchou du public Brad Smyth s'est transformé en oiseau migrateur. Après avoir quitté les Freezers, Baller-Brad a joué en Croatie, puis en Irlande du nord et en Italie, et a signé dernièrement avec Morzine-Avoriaz en France. On a ici l'impression inéluctable qu'un joueur autrefois doué a raté sa sortie."

Frederik Ahrens, le correspondant de l'hebdomadaire Eishockey News chargé des Freezers de Hambourg, semble penser que "Ligue Magnus" signifie "ligue de garage" et que Morzine-Avoriaz est un lieu de perdition.

"Parfois j'ai eu l'impression que ceux qui jouaient mal recevaient le plus de temps de glace. Je n'ai pas peur de citer un nom : Aleksandr Semin. Parce qu'il a tellement de talent qu'il pourraient facilement être le meilleur joueur de la ligue, et que pour une raison inconnue, il s'en fiche. Parfois on dirait qu'il préfèrerait rentrer en Russie. [...] Ovechkin est un grand joueur, je ne dirais jamais rien de mal sur lui."

Matt Bradley, l'ex-joueur des Capitals de Washington, met en échec un ex-coéquipier sur la radio TEAM 1200 d'Ottawa.

 

 

Le mois précédent (mai 2011)

Le mois suivant (octobre 2011)

 

Retour au sommaire