Mars-Avril 2014 : anecdotes
Un gamin de 11 ans pris à partie
En toute civilité, porter le maillot d'une équipe adverse dans une patinoire ne doit normalement exposer à aucune mésaventure. Et quand l'on soutient les New York Islanders, éternellement moqués, on doit avoir le cuir épais. Jake Lotocki, fan âgé de seulement 11 ans, ne s'attendait quand même pas à se faire crier dessus "rentre chez toi, loser !" dans la patinoire de Winnipeg.
John Tavares, star des Islanders en convalescence à Toronto après sa rupture des ligaments croisés aux Jeux olympiques, a lu cette histoire publiée dans le Winnipeg Sun et en a été choqué. Il a contacté le service de presse de sa franchise pour contacter la famille : Lotocki a reçu un maillot des Islanders dédicacé par Tavares et aura le droit à rencontrer l'équipe lorsqu'elle viendra la prochaine fois à Winnipeg.
Un vainqueur à tout prix ?
Les Nord-Américains sont par tradition attachés à ce qu'une rencontre de play-offs se joue sans limite de temps pour déterminer un vainqueur. Dans le règlement, les tirs de pénalité ne doivent jamais être utilisés pour décider une finale. Mais lorsque la finale du championnat lycéen de l'Ohio a atteint sept prolongations et que le score était toujours de 1-1 entre les St. Ignatius Wildcats et Sylvania Northview, la fédération a décidé d'arrêter le match et de déclarer les deux équipes ex-æquo. Une décision qui a déclenché des huées dans les tribunes et des réactions majoritairement négatives dans les réseaux sociaux et dans la presse nationale américaine, même vis-à-vis l'argument de la santé des joueurs qui ne tient pas pour les puristes.
Tués pour avoir regardé (et surtout écouté) du hockey
Treize années de prison. C'est la sentence prononcée contre une Russe de 24 ans, qui a tué à coups de couteau son beau-père et son frère, parce qu'ils écoutaient trop fort un match de hockey sur glace du Traktor Chelyabinsk, et avaient refusé de baisser le son.
Il fait annuler une pénalité... contre ses adversaires
Intervention pour le moins inhabituelle du sélectionneur tchèque Vladimir Ruzicka, intervenu auprès des arbitres Hribik et Hodky (également tchèques) pour faire annuler une pénalité - déjà annoncée par la table de marque - contre son adversaire lors d'un match de préparation face au Danemark. Cette pénalité avait été infligée pour être sorti trop tard du vestiaire lors de la deuxième période. "Je suis allé voir les arbitres et je leur ai demandé de l'annuler. Si cela avait été des étrangers, je ne sais pas si j'aurais été capable de les persuader. J'étais désolé pour les Danois. Aux championnats du monde, c'est autre chose. Mais là ? J'ai fait appel de la décision." La morale de l'histoire récompensera ce geste charitable : une autre pénalité a été infligée dans la foulée pour un palet envoyé par-dessus le plexi, et les Tchèques ont ouvert le score dans la minute qui suit.
Citations du mois
"Si les [Toronto] Maple Leafs perdent encore ce soir, je frapperai [leur coach] Randy Carlyle entre les deux yeux."
L'ex-champion du monde de boxe Riddick Bowe (46 ans) sur twitter. Toronto a connu sa huitième défaite consécutive le soir même contre Detroit, concurrent direct pour l'accès aux play-offs, et Carlyle, rassurez-vous, peut toujours se déplacer sans garde du corps.
"Soit ils retirent ces plaintes, soit il manquera un club la saison prochaine - Znojmo ou Linz. La Ligue n'aura qu'à choisir. Mais dans ces conditions, nous n'irons plus jamais en République tchèque."
Christian Perthaler, manager de Linz, dans le Volksblatt. Le club tchèque de ligue autrichienne a déposé des plaintes à la police contre deux joueurs de Linz (Patrick Spanning et Andrew Kozek) et leur entraîneur (Rob Daum) pour des mises en échec ayant entraîné des blessures. Les deux joueurs, par ailleurs déjà suspendus par la justice sportive, ont été convoqués devant la police tchèque... Finalement, la ligue est intervenue pour faire plier Znojmo et a inscrit dans son règlement que tout club qui porterait une plainte au civil aurait 15 000 euros d'amende.
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