Mai-Juin 2015

Les citations du mois

 

"Nous autres Norvégiens sommes nés avec un poil doré dans le cul. L'ardeur interne n'est pas si grande chez les Norvégiens que, par exemple, dans des pays comme la Russie et d'autres qui ont beaucoup de bons athlètes."

Ole-Kristian Tollefsen, capitaine rugueux et dur au mal de l'équipe de Norvège, dans Nettavisen. On appréciera la poésie de cette expression typique norvégienne, quand les Français se contentent de péter dans la soie...

 

"À la fin de ses années juniors, on a dit à mon fils de chercher un travail. Soudain, un ami de Ruzicka qui était toujours autour de nous m'a dit que, si je donnais un demi-million de couronnes, Ruzicka s'occuperait de mon fils. Ce n'est pas une situation où je cours autour de la patinoire en offrant de l'argent. Ils disent à mon fils de partir ou d'avoir de l'argent. Je me sens victime d'un chantage."

L'entrepreneur Miroslav Palascák, qui a accusé de corruption le sélectionneur national tchèque Vladimir Ruzicka (poussé depuis lors à la démission), a fait sa première apparition publique dans un débat télévisé quatre jours après la fin des championnats du monde.

"Vladimir Ruzicka est un grand coach, il a un don pour mener une équipe, mais c'est quelqu'un qui a fait ce qu'il a voulu durant toute sa carrière. [...] Ce n'est pas spécifique à un cas. C'est un fait que nous avons de la corruption dans le hockey. Ni les entraîneurs ni les parents ne se comportent correctement. J'ai parlé à des centaines de parents et d'enfants et je connais parfaitement le hockey mineur en République Tchèque. Tous ceux qui sont dans le hockey sont coupables. La corruption existe. Le népotisme existe, même pour sélectionner des équipes de jeunes. Des agents l'ont introduit et ancré."

Ludek Bukac senior, ancien sélectionneur de la Tchécoslovaquie (lors de la victoire aux championnats du monde 1985) dans ce même débat télévisé.

"Je l'ai vécu chez les moins de 20 ans, quand Jaroslav Holik [NB : qui vient de décéder] m'a dit que pour 50 000 couronnes, j'irais aux championnats du monde juniors 2002. Pourquoi la fédération n'a-t-elle rien fait jusqu'ici ?"

Et l hockeyeur Jan Platil en a remis une couche à son tour...

"Je vous prie formellement de nous faire connaître les exemples précis de corruption que vous avez appris, et de nous donner des informations détaillées;. Je vous promets que la CSLH commencera immédiatement des investigations. [...] J'ai reçu des informations sur de la supposée corruption dans les nominations même quand votre fils dirigeait l'équipe nationale junior. Cela va sans dire, je les ai trouvées ridicules et j'ai fait comme avec toutes les dénonciations anonymes manquant de véritable information."

Tomas Král, président de la fédération tchèque de hockey sur glace (CSLH), a réagi par cette lettre ouverte à Ludek Bukac senior.

"[Král] sait à 100% ce qui se passe, et pourrait lui-même étayer mes propos."

Réponse lapidaire de Ludek Bukac.

"Les hockeyeurs professionnels sont désavantagés par des contrats déséquilibrés qui sont essentiellement un système d'esclavage moderne."

Marek Cernoska, chef du syndicat des joueurs, attaque à son tour. Král lui demande des excuses et le menace de poursuite pour ces propos...

 

"Il faudrait utiliser la loi pour fermer tout départ aux joueurs, russes ou étrangers, avant l'âge de 27 ou 28 ans. Ceux qui viennent ici doivent comprendre que s'ils signent un contrat, ils appartiennent au club et à la KHL jusqu'à ce qu'ils deviennent agents libres sans restriction. Cela permettrait de garder nos joueurs les plus talentueux, ceux que les gens viennent voir."

Vyacheslav Fetisov a fait l'unanimité contre lui avec cette déclaration à R-Sport, lui qui s'était battu en son temps contre le pouvoir soviétique pour pouvoir partir en NHL et qui veut ôter aux autres les droits qu'il avait acquis... Tous les dirigeants de la KHL l'ont désavoué, estimant que la contrainte n'était pas le moyen de retenir les joueurs.

 

"Je sais que ça ne va pas plaire aux joueurs, mais je souhaiterais qu'ils arrêtent de se laisser pousser la barbe pendant les play-offs. On pourrait ainsi voir leurs visages et les reconnaître comme jeunes et attirants, comme les citoyens-modèles qu'ils sont. Les hockeyeurs sont particulièrement exemplaires parmi les sportifs professionnels."

Mark Lazarus, le chef des sports de la télévision américaine NBC, dans le Chicago Tribune.

"J'ai été pendant les 24 heures qui ont suivi la cible de tous les sarcasmes sur Twitter et Facebook que l'on peut s'imaginer. J'ai fait cette commentaire à un reporter avant le troisième match de la finale NHL. J'ai fait quelques commentaires sur la NHL et la NHLPA, mais il s'agissait juste d'observations. Je n'ai rien exigé."

Le même Mark Lazarus, obligé de s'expliquer deux jours plus tard dans le Dan Patrick Show.

 

 

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