Juin 2018 : anecdotes

 

Harcèlement entre femmes de hockeyeurs ?

C'est une bien triste et bien étrange affaire qui secoue les Sénateurs d'Ottawa depuis quelques semaines. Melinda Karlsson, l'épouse du défenseur-vedette Erik Karlsson, a déposé une plainte pour harcèlement informatique contre Monika Caryk, la petite amie de l'attaquant Mike Hoffmann.

Depuis novembre, lorsque le couple Karlsson a annoncé que Melinda était enceinte, ils subissent en effet des menaces - y compris de mort - de la part de faux profils créés sur les réseaux sociaux. Lorsque Melinda Karlsson a fini par faire une fausse couche en mars, au milieu des commentaires compatissants, on pouvait ainsi voir un commentaire qui l'accusait d'avoir tué son bébé en consommant trop de médicaments anti-douleur.

Le couple Hoffmann/Caryk dément les accusations, mais quoi qu'en dise la justice, on voyait mal comment les deux joueurs pourraient rester coéquipiers. On sait qu'Erik Karlsson, la vedette de la franchise dont le contrat s'achève en 2019, songe depuis des mois à quitter Ottawa, peu rassuré par les déclarations du propriétaire controversé (voir nos citations de septembre). Forcément, Hoffmann a été échangé pour une contrepartie faible (le Danois Mikkel Bødker) parce qu'Ottawa était "obligé" de le céder.

La guerre des grands-mères

Il arrive parfois heureusement que les réseaux sociaux soient utilisés de manière plus sympathique et bon enfant. C'est le cas de ce duel sur Twitter - photo ci-contre - entre la grand-mère de Joe Pavelski (San José) et celle de Kyle Dubas (Toronto) : chacune veut que l'agent libre le plus convoité de l'intersaison NHL rejoigne leur fiston. Un bel exemple de la frénésie qui entoure la "course à Tavares" que nous évoquions dans cet article.

Un cyborg comme meilleur joueur

Lors de la remise à Taylor Hall du Trophée Hart de joueur le plus utile à son équipe dans la saison NHL, le site The Atlantic a publié un article dans lequel le joueur souhaitait s'exprimer sur les effets positifs de la neurologie chiropratique. En 2011, il avait lu les premiers articles sur la manière dont cette nouvelle discipline scientifique avait aidé Sidney Crosby à se rétablir après plusieurs commotions cérébrales qui menaçaient sa carrière.

Hall n'était alors qu'un jeune joueur qui n'avait pas encore été confronté au problème et n'y avait pas fait plus attention que ça, mais quelques mois plus tard, il est resté sonné après avoir perdu l'équilibre lors d'une charge de Cory Sarich. Il avait manqué la fin de saison en raison d'une blessure à l'épaule, sans que l'on diagnostique quelque chose plus grave.

Pourtant, Taylor Hall sentait qu'il peinait à se concentrer. En lisant un article du Chicago Tribune dans lequel Jonathan Toews expliquait que ses yeux ne passaient très bien d'une cible à l'autre et que son équilibre était mauvais dans certaines positions avec les yeux fermés, il reconnut ses propres symptômes. Celui qui était alors hockeyeur à Edmonton a alors été voir Ted Carrick, celui qui avait aidé la guérison de Crosby et Toews.

Par la suite, Anthony Lemmo - ancien chiropracteur de l'équipe junior de Windsor quand Hall y jouait - s'est fait diplômer auprès du précurseur Carrick et a ouvert son propre centre de neurologie. Hall y a fait plusieurs séances pendant l'été avec pour but d'identifier ses capacités visuelles sur des saccades de points, y compris avec des machines sur lesquelles le joueur répliquent sa posture sur ses patins. Il ne s'agit maintenant plus de combattre des symptômes, mais d'améliorer ses performances de quelques millièmes de seconde de temps de réaction, dans un sport ultra-rapide où la lecture du jeu et la prise de décision doivent être de plus en plus instantanées. "Merci d'avoir fait de moi un cyborg" : c'est avec ces mots que Hall a dédicacé une photo à Lemmo.

 

 

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