Novembre 2018 : anecdotes

 

5 buts à 1 million de dollars

Le 25 novembre dernier, la flèche des Jets de Winnipeg Patrik Laine n'a pas fait dans la dentelle en inscrivant un quintuplé contre les Blues de Saint Louis. Cette performance éblouissante a fait évidemment bien des heureux du côté des supporters des Jets, dont un devenu... millionnaire.

La chaîne canadienne de supermarchés Sobeys Safeway a en effet lancé un concours. Le principe est simple : parier sur le nombre de buts d'un joueur d'une équipe canadienne durant la même rencontre, et ça peut rapporter gros. Un même joueur qui marque un triplé, c'est 1000 dollars en poche. Un quadruplé, c'est 100 .000 dollars. Et un quintuplé, c'est 1 000 000 dollars. Christopher Haley a donc parié sur le fait qu'un joueur des Jets allait inscrire cinq buts durant le même match, une performance improbable qui lui a donc permis de remporter 50 000 dollars par an de bons d'achat pour les vingt prochaines années. Laine a lui été mis au courant et s'est dit fier d'avoir rendu quelqu'un aussi heureux.

Une ascension rapide et atypique

Cecilie Olsen pouvait-elle imaginer, encore il y a peu, que le célèbre média américain ESPN allait lui proposer une interview ? Il est vrai que son destin atypique a permis à cette jeune femme d'obtenir une certaine notoriété en Norvège. Pourquoi ? Parce qu'à 24 ans, elle est manager d'une équipe masculine de haut de niveau, l'équipe de hockey Manglerud Star qui évolue en élite norvégienne, la Get Ligaen.

Quatre ans auparavant, Cecilie avait intégré ce club d'Oslo en tant que community manager, avant de dépanner sur divers registres du club. Mais cette année, Bjørn Danielsen (70 ans) a souhaité laisser son poste de directeur sportif à une personne de confiance. Un choix tout trouvé puisque Cecilie Olsen a succédé à Danielsen depuis le 1er novembre.

Solidarité autour d'un présumé dopé

Au printemps dernier, le défenseur de l'Estonie Marko Kettunen a été contrôlé positif pour une substance interdite lors des derniers Championnats du monde D1B. Kettunen s'est alors justifié en précisant qu'il s'agissait d'un morceau de viande contaminé. Ses explications n'ont pas été retenues par l'IIHF, qui a décidé de le suspendre pendant quatre ans de compétitions internationales, en l'absence de preuves. Autrement dit, à 32 ans, il se pourrait bien que Kettunen ait disputé ses derniers Mondiaux. Il a toutefois reçu le soutien de ses coéquipiers et de la fédération, qui continuent de croire en son innocence.

Un record toujours plus haut

Le record d'affluence en SDHL, la ligue féminine suédoise, est devenu un objectif avoué de certaines équipes, qui tentent désormais de repousser toujours plus loin les limites, et permettre ainsi au hockey féminin d'obtenir un joli coup de projecteur.

Le 16 novembre dernier, ce sont 6220 spectateurs qui ont assisté au match Luleå - AIK, un nouveau record qui efface celui de Linköping, qui avait attiré 5128 personnes il y a un an. Et la marque aurait pu être plus importante puisque la Coop Norrbotten Arena n'a pu accueillir plusieurs centaines de personnes supplémentaires, qui ont dû rebrousser chemin. Le tour de force a été réalisé grâce au soutien des partenaires privés, de diverses associations sportives et à une campagne marketing efficace. Enfin, notons que la section féminine de Luleå avait déjà en sa possession le record d'affluence en finale, 4550 spectateurs.

Virés... et réembauchés

Des entraîneurs licenciés puis rappelés plus tard au cours de la saison, on l'avait certes vu en Russie, mais pas avec un revirement aussi rapide. Les Milano Vipers, engagés cette saisons dans l'Alps Hockey League avec les clubs autrichiens et qui se traînent en bas de tableau, ont vraiment fait très fort. Le 16 novembre, le club milanais a annoncé le renvoi du coach Drew Omicioli et de son assistant Tanner Burton. Le 22 novembre, après une "analyse méticuleuse de la situation", il les a rétablis à leur poste. Entre-temps, l'entraîneur intérimaire Andrea de Zordo n'aura dirigé qu'un match (perdu 3-6 contre Zell am See). Il semble que les dirigeants de Milan se sont rendus compte - un peu tard - qu'ils n'avaient pas moyen de payer à la fois les contrats du duo, qui couraient jusqu'en fin de saison, et ceux d'un remplaçant à recruter. Mais cet épisode n'a rien fait pour restaurer leur réputation, déjà pas très bonne.

Il a vendu sa médaille olympique

Martin Procházka vient d'avouer qu'il a vendu son souvenir le plus précieux de hockey, sa médaille d'or des Jeux olympiques de Nagano, pour éponger ses dettes, qui s'élèvent au total à 19 millions de couronnes tchèques, victime d'investissements ratés et d'emprunts às des groupes de personnes douteuses qui font pression sur lui. Cette médaille s'était retrouvée aux enchères sur internet, attirant l'attention sur la situation de l'ancien champion olympique et quadruple champion du monde. Procházka a expliqué qu'il avait vendu cette médaille l'an dernier à un bon ami, pas à n'importe qui.

 

 

Les citations du mois

 

"La ligue va vraisemblablement être contente que je m'en aille"

Le désormais ex-sélectionneur de l'Allemagne, Marco Sturm (parti pour devenir assistant-coach des Kings de Los Angeles), suspecte la DEL de se réjouir du départ de sa voix critique (ce que son président démentira)


"Une méconduite pour le match seule n'est pas suffisamment dissuasives contre les charges à la tête. Je m'entretiens toujours avec mes collègues. Ils me disent : J'inflige une pénalité et rien de ne passe ensuite. Jupp, faut-il qu'une tête tombe ? Ils ont raison ! En Amérique du nord ou dans les autres ligues d'Europe, on traite différemment ces fautes. [...] J'ai l'impression que trop de gens ont voix au chapitre. [Le directeur de la commission de discipline] Tino Boos et [le responsable des arbitres] Lars Brüggemann sont des employés de la ligue et sont sous pression. J'ai déjà travaillé pour la DEL autrefois. Mais ma devise était : je décide, sinon je pars. Sur les thèmes de la discipline et des arbitres, l'indépendance est l'alpha et l'oméga"

L'ex-arbitre Jupp Kompalla critique dans Eishockey News les pressions qui mettent en danger la sécurité des joueurs


"Notre commission de discipline se comporte de manière très nord-américaine dans ses sanctions. Tout est vérifiable et compréhensible. Peut-être que d'autres nations d'Europe voient ça autrement, mais elles ont d'autres problèmes. Notre conduite est discutée avec les directeurs sportifs. [...] Nous n'avons actuellement aucun problème avec les charges à la tête. Combien y en a-t-il eu cette saison ? Deux, trois ? Dans d'autres pays c'est ce qui se produit en un week-end."

Le directeur général de la DEL Gernot Tripcke ne voit pas le problème. Apparemment le problème des commotions s'arrête aux frontières allemandes comme la radioactivité de Tchernobyl autrefois à la frontière française...

 

 

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