Janvier 2019 : anecdotes

 

Comment reconnaître un entraîneur-culte ?

Entraîneur-culte : le terme peut paraître étrange. Il a si souvent été employé au sujet d'Arno del Curto pendant les 22 ans qu'il a passés à la tête de Davos. Ce phénomène si typiquement suisse, à l'image de son accent incompréhensible, peut difficilement être compris ailleurs. Mais quelques faits peuvent permettre de comprendre l'effervescence qui entoure son retour dans la capitale médiatique Zurich.

Pour son premier match à Langnau, une caméra de Mysports - qui détient les droits télé de la ligue suisse - était exclusivement braquée sur Arno del Curto et l'on pouvait donc passer toute la rencontre à observer le coach sur internet. Le spectacle était peut-être plus palpitant que sur la glace, puisque les Lions ont perdu 0-1. Mais cela n'a pas entamé les encouragements des supporters euphoriques pour la grande première à domicile. Même l'ambiance de la patinoire a été modifiée pour lui, pour diffuser plus de rock, sa musique préférée.

Belle initiative de la NHL

Avec cette première, la NHL souhaitait marquer les esprits. Le circuit Bettman annonçait au début du mois de janvier que les maillots pour le All Star Game, à la fois pour le concours d'habilités et le match des étoiles, seraient produits à partir de débris plastiques, récupérés y compris dans les océans avec des filtres dans la baie de San Francisco (le All-Star Game ayant lieu à San José). Adidas, l'équipementier exclusif de la NHL, et l'association de protection marine Parley for the Oceans travaillent depuis plusieurs mois à cette utilisation de matériaux éco-innovants pour sensibiliser sur la protection des océans.

Le hockey, un sacrifice

Jussi Ahokas était parvenu au début du mois de janvier à mener l'équipe de Finlande à la médaille d'or du Mondial Junior, la cinquième de son histoire. La joie du sélectionneur a toutefois été double. En déplacement à Vancouver avec des Lionceaux futurs champions du monde, il n'a pu assister à l'accouchement de sa femme, Elina. Cette dernière a en effet donné naissance à leur troisième enfant lorsque la Finlande réalisait l'incroyable performance d'éliminer le Canada en quart de finale. C'est à l'aéroport d'Helsinki que Ahokas a découvert le nourrisson, non sans émotion, et la médaille d'or autour du cou.

Une rue pour un champion du monde junior

Eeli Tolvanen, champion du monde junior sous Ahokas, a obtenu un bien bel honneur : une rue porte désormais son nom. Vihti, petite ville de 30 000 habitants au sud de la Finlande, a vu naître l'actuel attaquant de Nashville il y a 19 ans. À proximité de la patinoire municipale se trouve donc désormais l'artère "Eelinpolku".

Une jeune victime de cyberharcèlement

Le quart de finale entre Canadiens et Finlandais a sans nul doute été l'un des grands moments du Mondial Junior. Si la victoire des Lionceaux a provoqué un élan d'enthousiasme majeur en Finlande, la défaite du Canada, à domicile à Vancouver, a été vécue comme un drame par les amateurs canadiens. Le tir de pénalité raté par le capitaine Maxime Comtois a probablement été un tournant du match. Pour autant, certains "fans" sont rapidement passés de la déception à la colère. Et Comtois était une cible toute trouvée.

C'est un déferlement d'insultes, de haine qu'a subi le Québécois, qui a eu 20 ans le 8 janvier. La violence a été telle qu'il a été forcé de fermer son compte Instagram. Comtois a rapidement dénoncé ces infâmes commentaires via un communiqué, dans lequel il incitait les victimes de cyberharcèlement de partager et dénoncer. Il avouait tout de même être rapidement passé à autre chose. La vague qui a déferlé sur lui après un match de hockey perdu, quel que soit l'enjeu, n'en demeure pas moins ignoble.

L'autre SHL

Le défenseur suédois Johnny Oduya a connu une carrière dense. Il s'était d'abord distingué au début de sa carrière comme un joueur très pénalisé en Suède, avant de s'apaiser et de devenir un rouage essentiel en NHL. Il a gagné deux coupes Stanley avec les Blackhawks de Chicago, en 2013 et 2015. Sans contrat NHL à l'été dernier, il avait alors décidé de jeter l'éponge, à 37 ans. Oduya n'a toutefois pas ranger définitivement les patins puisqu'il évoluera en SHL. La ligue suédoise ? Non... la Siam Hockey League ! Le hockeyeur suédois arrivera à Bangkok début février pour quelques matchs. Cependant, sachez que ce ne sera pas la première fois qu'il jouera en Thaïlande. Lors du lock-out NHL en 2012, quand bon nombre de joueurs avaient choisi de rejoindre l'Europe, Oduya était déjà venu à Bangkok pour s'entraîner avec les Flying Farangs, une équipe locale.

Sauvé des eaux

Contrairement à Oduya, qui avait réussi à affiner son jeu durant sa carrière, John Scott est demeuré tout au long de sa carrière un dur à cuire qui avait tout de même réussi, parce que les fans s'étaient donné le mot de voter pour lui, à participer au All Star Game NHL en 2016 et à être nommé MVP du match. Il avait arrêté sa carrière cette même année.

Son nom est revenu dernièrement à la une puisqu'il a frôlé la mort. À Traverse City dans le Michigan, le jeune retraité de 36 ans avait rejoint le lac gelé à proximité du domicile familial, avec pour objectif de créer une piste de hockey pour ses enfants. Sauf que la glace a cédé et que John Scott s'est retrouvé dans les eaux glaciales. Après trois ou quatre tentatives, Scott a finalement réussi à placer son pied sur un morceau de glace et s'extirper avec l’impulsion in extremis.

 

 

La photo du mois

Les arbitres de DEL portent désormais des maillots représentant une tête de panda. Le directeur de la DEL Gernot Tripcke explique ce partenariat avec le WWF : "Presque tous les clubs de la ligue portent dans leurs noms ou au moins dans leur logo une référence animalière. Nous voudrions utiliser les grandes communautés de fans des clubs pour attirer plus d'attention sur la protection des espèces."

 

 

La citation du mois

 

"J'essayais d'aller au rebond et soudain ma tête est enserrée avec la moitié de son gant dans ma gorge. Je suis au bord de vomir. Il a enlevé mon protège-dents. Forcément, en mettant ma main dans ma bouche et en me soulevant, il a senti mes dents et il a joué là-dessus. Que voulez-vous que je vous dise ?"

Pierre-Édouard Bellemare, accusé d'avoir mordu un doigt de P.K. Subban - qui saignait - lors d'un match NHL entre Las Vegas et Nashville. Les images tendent à accréditer les propos du Français.

 

 

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