Février 2022 : les citations du mois

 

"Une prison danoise est 100 fois meilleure que ça. La réclamation de notre fédération m'a fait transférer dans une autre chambre qui est propre. Mais on ne nous donne de la nourriture que trois frois par jour, un petit déjeûner immangeable, des pâtes froides avec une sauce à la viande au déjeûner et au dîner. On ne peut pas ouvrir la fenêtre, on n'a pas eu d'air frais depuis 8 jours."

Nick Olesen, attaquant du Danemark, commentant à DR Sport ces conditions d'isolement au village olympique après avoir été testé positif au Covid-19 à son arrivée aux Jeux olympiques de Pékin


"Un raton-laveur m'a sauté dessus. Mais j'ai mordu en retour. Pas de souci, c'était plus grave pour lui que pour moi... Non, c'est juste une histoire stupide. La porte du coffre de ma voiture m'est retombée dessus au mauvais moment. J'aurais préféré avoir une meilleure histoire pour vous."

Marc-André Fleury, gardien des Blackhawks de Chicago, fait rire les journalistes en expliquant la cause de son œil au beurre noir.


"On est en 2022 et le racisme semble encore présent dans le hockey. C'est incroyable. [...] Au cours d'un match la semaine dernière, un joueur de l'équipe adverse (Rouen) a eu l'audace de me traiter de gorille depuis le banc alors que je n'étais même pas en train de lui parler. Quand est-ce que ce type de comportement va changer ? Je n'en peux plus !"

Christopher John Gracia - joueur anglophone d'Anglet - évoquant sur twitter une insulte raciste qui aurait été proférée par un joueur de Rouen lors d'un match de Ligue Magnus. Le RHE a démenti et annoncé vouloir porter plainte pour diffamation.


"Le CIO condamne fortement la violation par la Russie de la trêve olympique. La résolution correspondante des Nations Unies a été adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies le 2 décembre 2021 par consensus des 193 États membres de l'ONU. La trêve olympique a débuté sept jours avant l'ouverture des Jeux olympiques et se terminera sept jours après la clôture des Jeux paralympiques."

Communiqué du Comité International Olympique, publié dès le premier jour de l'invasion russe en Ukraine (le jeudi 24 février). Un point-clé pour les décisions ultérieures.


"S'il vous plaît, plus de guerre. Peu importe qui est en guerre - la Russie, l'Ukraine ou d'autres pays - je pense que nous devons vivre en pays dans ce monde. [Interrogé sur Vladimir Poutine] Eh bien, il est mon président. Comme je l'ai dit, je ne suis pas dans la politique. Je suis un sportif, et comme je l'ai dit, j'espère que tout sera bientôt fini. C'est une situation difficile maintenant pour les deux camps. Je ne suis pas en contrôle de la situation."

Les déclarations embarrassées de la star russe de NHL Aleksandr Ovechkin, qui s'est très souvent affiché avec Vladimir Poutine et l'a toujours soutenu.

"Quoi ? Ce n'est pas seulement une poule mouillée, mais aussi un menteur ! Chaque adulte en Europe sait bien que Poutine est un tueur fou qui mène une guerre offensive contre un pays libre et son peuple. La NHL doit immédiatement suspendre les contrats de tous les joueurs russes ! Chaque sportif ne représente pas que lui-même et son club, mais aussi son pays et ses valeurs et actions. C'est un fait. Si la NHL ne le fait pas, elle a une co-responsabilité indirecte sur les morts en Ukraine. Je veux aussi écrire que je suis désolé envers les sportifs russes qui condamnent Poutine et l'agression russe en Ukraine. Néanmoins, en ce moment, je considère aussi leur exclusion comme une nécessité."

Dominik Hašek - dont on dit qu'il envisage une candidature pour devenir président de la Tchéquie - sur Twitter.

"La NHL condamne l'invasion de l'Ukraine et demande une résolution pacifique aussi vite que possible. Avec effet immédiat, nous suspendons nos relations avec nos partenaires d'affaires russes et nous mettons sur pause nos sites et réseaux sociaux en russe. De plus, nous excluons que la Russie puisse abriter quelque compétition que ce soit impliquant la NHL. Nous restons aussi préoccupés du bien-être des joueurs de Russie qui jouent en NHL pour le compte de leurs clubs de NHL, et non pour le compte de la Russie. Nous savons qu'ils ont placés, comme leurs familles, dans une position extrêmement difficile."

Communiqué de la NHL le lundi 28 au soir.


"J'espère qu'enfin le discours sur le sport (et la musique) déconnecté(s) de la politique prendra fin... Oui, je veux particulièrement souligner le fait que l'histoire autour de la participation du Dinamo Riga au championnat ouvert russe doit aussi s'arrêter."

Anita Muižniece, Ministre de l'Éducation et des Sciences de Lettonie (dont le champ de compétences couvre le sport) sur twitter dès le jeudi 24. Elle menace de préparer des amendements à la loi du sport pour interdire la participation à un championnat hors Union Européenne sans agrément de la fédération (sous sa tutelle).

"Si une telle candidature [du Dinamo Riga] arrive à un moment - à un moment ! - nous l'examinerons sous différents angles et nous prendrons une décision. Pour le moment, ce n'est pas dans l'agenda. La saison [du Dinamo Riga] est finie, aucun match n'a lieu."

Le président de la fédération de Lettonie de hockey sur glace (LHF) Aigars Kalvītis fuit le sujet dans le programme "Sporta Studija" diffusé à la télévision lettone le samedi 26. Kalvitis est ancien Premier Ministre du pays, ancien président du Dinamo Riga et actuel président de Latvijas Gāze, la compagnie gazière lettone dont Gazprom est actionnaire à 34% et Itera Latvija - autre entreprise gazière dont la maison-mère est russe - à 16%. La Lettonie importe plus de 90% de son gaz de Russie

"La décision de se retirer en KHL a été prise, exprimant une position claire de la direction du club. Durant une telle crise militaire et humanitaire, nous ne voyons aucune possibilité de coopération avec la KHL."

Juris Savickis, président du Dinamo Riga le dimanche 27. Il démissionne ensuite de son poste au Comité directeur de la KHL. Savickis est aussi vice-président de Latvijas Gāze et président d'Itera Latvija.

"Au nom de la LHF, son président Aigars Kalvītis condamne fortement l'agression russe en Ukraine, qui mine sa souveraineté et ls valeurs fondamentales de la démocratie européenne. [...] L'équipe de Lettonie ne jouera pas les matches amicaux prévus à Riga contre la Russie et le Bélarus avant les championnats du monde 2022 en Finlande. La LHF appellera la fédération internationale (IIHF) à suspendre la participation des fédérations de Russie et du Bélarus, dans une initiative commune avec d'autres fédérations de hockey mondiales, et à suspendre tous les officiels influents russes et biélorusses du Conseil et des comités de l'IIHF. "

Communiqué publié le dimanche 27, le lendemain de la diffusion la télévision lettone du reportage qui montrait une position plus ambigue. La Suisse a publié un communiqué similaire le même jour, en faisant référence à la résolution de l'ONU, provoquant une réunion exceptionnelle de l'IIHF le lundi 28.


"Le Council de l'IIHF a suspendu toutes les équipes nationales et les clubs de Russie et du Bélarus des compétitions IIHF jusqu'à plus ample information et a retiré l'organisation du Mondial junior 2023. [...] Dans les conditions actuelles, [...] la Russie et le Bélarus ne participeraient pas aux championnats du monde 2022 [...] L'IIHF n'est pas une entité politique et ne peut pas influencer les décisions prises sur la guerre en Ukraine. Nous avons néanmoins le devoir de nous occuper de tous nos membres et participants et d'assurer un envirionnement sûr pour toutes les équipes qui prennent part au programme des championnats du monde. Nous avons été incroyablement choqués par les images venues d'Ukraine. J'ai été en contact rapproché avec les membres de la fédération d'Ukraine et j'espère pour tous les Ukrainiens que ce conflit sera résolu pacifiquement et sans violence supplémentaire."

Communiqué de l'IIHF et de son président Luc Tardif le lundi 28 au soir.

 

 

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