Présentation des championnats du monde

 

Calendrier de la compétition

Parfois, le hasard fait bien les choses... Ou, tout du moins, une conjonction d'évènements imprévus donne un résultat inespéré. Ce Mondial 2003 aurait ainsi dû initialement se dérouler en République Tchèque : il lui avait été attribué il y a trois ans par 77 voix contre 25 à la Lettonie, alors que la Finlande avait retiré sa candidature pour se retrouver seule en lice pour 2004. Mais l'interminable feuilleton de la construction de la patinoire de Prague et a conduit les fédérations tchèque et finlandaise à continuer de se rendre des politesses en échangeant les organisations. Il n'est d'ailleurs pas encore sûr que les championnats du monde puissent avoir lieu en Bohème même l'an prochain, et il se dit que la Russie est toute prête à faire office à son tour de remplaçante.

En attendant, les Finlandais accueillent les championnats du monde 2003, et la date semble idéale pour le pays-hôte de remplacement, qui aimerait terminer un cycle, celui de Hannu Aravirta, par une apothéose. Tous les ingrédients sont réunis, toutes les stars comme Koivu et Selänne sont là, et la Finlande fait donc figure de grande favorite. Mais elle n'est pas seule, et tous ses rivaux européens jouent aussi une carte importante : la Slovaquie a un nouveau standing à défendre, la Russie et la République Tchèque ont un nouvel entraîneur, et cela pourrait être bientôt aussi le cas de la Suède si elle se rate, car Hardy Nilsson abat sa dernière carte. Il joue gros dans cette compétition, et il n'est pas le seul dans ce cas...

Il y aura par ailleurs deux changements dans le règlement de la compétition. L'un concerne l'incorporation de nouveaux joueurs, généralement les éliminés des play-offs de NHL. Jusqu'ici, les équipes pouvaient modifier leur effectif avant les quarts de finale pour y placer cinq nouveaux joueurs, ce qui en renvoyait cinq autres à la maison. Cette redistribution des cartes nuisait à la lisibilité de la compétition, et la nouvelle règle autorise simplement à ajouter deux éventuels jokers dès le début de la deuxième phase, ce qui implique qu'il puisse y avoir deux joueurs laissés au repos en tribunes à chaque match.

L'autre nouveau règlement concerne la prolongation. Elle n'était que de dix minutes jusqu'ici, hormis en finale, et la durée de vingt minutes sera désormais généralisée. Qui plus est, cette prolongation se jouera à quatre contre quatre, comme cela se pratique maintenant en NHL, afin d'ajouter au spectacle. On devrait donc moins avoir à attendre les séances de tirs au but.

Autre évolution moins réjouissante, le budget de ce championnat du monde a triplé par rapport aux éditions précédentes. Certes, c'est merveilleux tout cet argent, et la fédération finlandaise table sur un bénéfice record de cinq millions d'euros (sur un budget de dix-sept), mais tout cela se paye : Kirch et divers sponsors nationaux ont bien sûr amené des sommes considérables, mais ce sont surtout les prix des tickets qui peuvent choquer. Avec des entrées jusqu'à soixante-dix euros pour un match du premier tour à Helsinki et jusqu'à deux cent cinquante euros pour la finale, il n'y a pas que sur la glace que la compétition sera réservée à une élite. Bien sûr, cela n'a pas empêché les billets de très bien se vendre, hormis pour les matches de la poule de maintien.

Groupe A (à Helsinki) : Slovaquie, Allemagne, Ukraine, Japon.

Groupe B (à Tampere) : Russie, États-Unis, Suisse, Danemark.

Groupe C (à Turku) : Suède, Canada, Lettonie, Bélarus.

Groupe D (à Helsinki) : Finlande, Tchéquie, Autriche, Slovénie.

 

 

Groupe A

Il n'y a pas à dire, être champion du monde, ça vous change un pays. Désormais, la notion de "sept majeur" du hockey mondial est désormais quasiment ancrée dans les mśurs. La Slovaquie est rentrée dans la cour des grands. Mais son challenge reste très difficile, car il lui faut confirmer. Elle ne veut pas rentrer dans le rang sans gloire comme elle l'avait fait après son titre de vice-championne du monde de 2000. Or, la concurrence est sûrement plus forte que l'an passé. Mais la Slovaquie aussi...

Il n'y a qu'un absent, mais il est de taille, au sens propre : c'est le géant d'Ottawa, Zdeno Chara, mais la Slovaquie devrait pouvoir faire sans lui. Elle a en effet réussi à constituer une défense avec uniquement des joueurs évoluant à l'étranger, que ce soit en Finlande, en Russie, en Suède ou aux États-Unis. C'est reconnaître le point faible du championnat slovaque dans ce domaine, où les meilleurs joueurs à l'arrière sont souvent des étrangers, plus toujours très jeunes d'ailleurs.

En revanche, il n'y a pas la moindre faille pour ce qui est du compartiment offensif, qui sera comme toujours le point fort de l'équipe. Le duo Šatan-Bondra, décisif l'an passé, est de nouveau présent, et Zigmund Palffý devrait au moins se hisser à leur niveau en sélection si l'on se réfère à son excellente saison où il a été le (trop seul) buteur des Los Angeles Kings. Quant aux récents champions nationaux avec le Slovan Bratislava, Zdeno Ciger et Richard Kapuš, ils sont de très haut niveau. Le talent est toujours là, l'expérience aussi, mais cela sera-t-il suffisant pour revivre la magie collective qui avait transcendé ce groupe en 2002 ?

Gardiens : Pavol Rybár (Slovan Bratislava, 31 ans), Rastislav Stana (Portland, AHL, 23 ans), Jan Lašák (Nashville, NHL, 24 ans).

Défenseurs : Ladislav Cierny (Lada Togliatti, RUS, 28 ans), Richard Lintner (Pittsburgh, NHL, 25 ans), Ivan Majeský (Florida, NHL, 26 ans), Martin Štrbák (HPK Hämeenlinna, FIN, 28 ans), Radoslav Suchý (Phoenix, NHL, 27 ans), Robert Svehla (Toronto, NHL, 34 ans), Lubomír Višnovský (Los Angeles, NHL, 26 ans), une place libre.

Attaquants : Zdeno Cíger (Slovan Bratislava, 33 ans), Richard Kapuš (Slovan Bratislava, 30 ans), Ladislav Nagy (Phoenix, NHL, 23 ans), Vladimír Országh (Nashville, NHL, 25 ans), Zigmund Pálffy (Los Angeles, NHL, 31 ans), Branko Radivojevic (Phoenix, NHL, 22 ans), Miroslav Šatan (Buffalo, NHL, 28 ans), Jozef Stümpel (Boston, NHL, 30 ans), Richard Zedník (Montréal, NHL, 27 ans), trois places libres.

 

L'Allemagne espère évidemment prolonger son bail parmi les huit meilleures nations mondiales, même si Hans Zach indique comme toujours que son but premier est de battre le Japon afin de se maintenir. Un Zach qui est arrivé au dernier moment dans l'équipe, pris qu'il était avec Cologne par la finale de DEL, finalement perdue avec Krefeld. Il a donc laissé à son assistant Ernst Höfner le soin de conduire toute la préparation, même s'il s'est renseignée sur elle à distance. La préparation n'a été ni optimale ni encourageante, et on se demande dans quel état arriveront les renforts des équipes finalistes.

Alors que Robert Müller, seul gardien titulaire en DEL et devenu champion d'Allemagne, devrait avoir rassuré en même temps qu'agacé son adversaire Zach, il a laissé planer le doute sur sa participation, légèrement blessé. La défense n'est plus aussi forte que l'an dernier après avoir vu ses deux meilleurs espoirs partir pour l'Amérique du nord. Dennis Seidenberg est pris par Philadelphie pendant les play-offs de NHL. Christoph Schubert est disponible, mais Zach ne veut pas prendre un joueur qui n'est même plus titulaire en AHL. Il n'y aura d'ailleurs aucun renfort nord-américain puisque Jochen Hecht n'est toujours pas motivé (d'autant que sa femme va accoucher) et que Marco Sturm et Olaf Kölzig sont en fin de contrat et donc sans assurance.

De plus, le capitaine Stefan Ustorf s'est blessé à l'avant-bras pendant les play-offs de DEL, ainsi que le pauvre Alexander Serikow, enfin revenu à son meilleur niveau à Kassel après des années de galère chez feu les Munich Barons. S'ajoutent à la liste Seliger, Hynes, Loth, et enfin Greilinger, grippé. Ni au complet, ni au mieux de sa forme, l'Allemagne risque d'avoir plus à perdre qu'à gagner dans ce championnat du monde.

Gardiens : Oliver Jonas (Eisbären Berlin, 23 ans), Alexander Jung (Düsseldorf, 24 ans), Robert Müller (Krefeld, 22 ans).

Défenseurs : Jan Benda (AK Bars Kazan, RUS, 30 ans), Christian Ehrhoff (Krefeld, 20 ans), Sascha Goc (Mannheim, 24 ans), Daniel Kunce (Krefeld, 31 ans), Mirko Lüdemann (Cologne, 29 ans), Jochen Molling (Hambourg, 29 ans), Andreas Renz (Cologne, 25 ans), Stephan Retzer (Kassel, 26 ans).

Attaquants : Tobias Abstreiter (Kassel, 32 ans), Boris Blank (Eisbären Berlin, 24 ans), Tino Boos (Cologne, 28 ans), Sven Felski (Eisbären Berlin, 28 ans), Marcel Goc (Mannheim, 19 ans), Klaus Kathan (Mannheim, 26 ans), Daniel Kreutzer (Düsseldorf, 23 ans), Eduard Lewandowski (Cologne, 22 ans), Tomas Martinec (Mannheim, 27 ans), Andreas Morczinietz (Cologne, 25 ans), Martin Reichel (Nuremberg, 29 ans), Leonard Soccio (Hanovre, 35 ans).

 

L'équipe d'Ukraine a progressé année après année aux championnats du monde, jusqu'à la neuvième place de l'an passé. Une neuvième place très importante car elle permet de bénéficier d'un groupe plus abordable. D'une part, le maintien est moins problématique avec le Japon comme adversaire, d'autre part, il est tout de même plus facile d'envisager chiper sa place en quart de finale à l'Allemagne qu'à la Russie.

Reste à savoir si les Ukrainiens en ont les moyens. Même s'ils sont des modèles de longévité, l'attaquant Dmitri Khristich et le défenseur Valeri Chiriaev, risquent quand même un jour de ressentir le poids des ans. On suivra donc avec intérêt ces nouveaux visages moins connus qui ont tenté de se faire une place en Amérique du Nord. La route du championnat russe, jusqu'ici réservée à quelques vétérans reconnus, pourrait néanmoins s'ouvrir à plus d'Ukrainiens, car ils ne seront plus reconnus comme étrangers. Cette nouvelle mesure récemment adoptée par la ligue russe permet d'envisager à nouveau des perspectives de développement sérieusement bouchées par la disparition du Berkut Kiev l'été dernier, qui a laissé le Sokol comme seul grand club du pays.

Pas forcément aussi rapide ou technique qu'elle le voudrait, l'Ukraine a maintenant adopté un style plus rugueux, peut-être le plus physique d'Europe. Cette nouvelle donne pourrait lui permettre d'accrocher à la fois ses rivaux et un éventuel quart de finale, ce qui constituerait un bel exploit.

Gardiens : Igor Karpenko (Metallurg Magnitogorsk, RUS, 26 ans), Vadim Seliverstov (Sokol Kiev, UKR, 22 ans), Konstantin Simchuk (Salavat Yulaev Ufa, RUS, 29 ans).

Défenseurs : Valeri Chiriaev (Zoug, SUI, 39 ans), Yuri Gunko (Sokol Kiev, 31 ans), Sergueï Klimentiev (Metallurg Magnitogorsk, RUS, 28 ans), Artem Ostroushko (SKA Saint-Pétersbourg, RUS, 29 ans), Andrei Sryubko (Sokol Kiev, 27 ans), Vyacheslav Timchenko (Weißwasser, ALL, 31 ans), Vyacheslav Zavalnuk (SKA Saint-Pétersbourg, RUS, 28 ans).

Attaquants : Ruslan Bezshchasny (Füssen, ALL, 23 ans), Vassili Bobrovnikov (Sokol Kiev, 31 ans), Vadim Chakhraïchuk (Spartak Moscou, RUS, 29 ans), Artem Hnidenko (Riga, LET, 23 ans), Sergueï Kharchenko (Füssen, ALL, 27 ans), Dmitri Khristich (Magnitogorsk, RUS, 33 ans), Vitali Litivinenko (Torpedo Nijni Novgorod, RUS, 33 ans), Andrei Nikolaïev (Sokol Kiev, 30 ans), Boris Protsenko (Sokol Kiev, 24 ans), Roman Salnikov (Krilya Sovietov Moscou, RUS, 27 ans), Bogdan Savenko (Sokol Kiev, 28 ans), Dmitri Tsyrul (Krilya Sovietov Moscou, RUS), Aleksandr Zinevich (Peoria, ECHL, 24 ans).

 

Le Japon est encore protégé cette année et débarrassé une dernière fois de tout souci concernant son maintien. Il peut donc jouer sans trop de pression pour tenter à nouveau de prouver qu'il a sa place dans l'élite, une place qu'il devra essayer de conserver sur la glace l'an prochain. Mais ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve dans cette situation, et ça ne lui a pas réussi jusqu'ici. Les performances médiocres répétées, malgré l'utilisation de nombreux Nippo-Canadiens, ont d'ailleurs eu raison de l'entraîneur canadien Ken Tsujiura.

C'est désormais un Finlandais, Tuomi Timo, qui guide la destinée de l'équipe du Soleil Levant. Il aimerait rajeunir un peu les cadres pour enfin préparer l'avenir, mais il n'a pas non plus les moyens de changer grand-chose. Il ne peut pas inventer une relève qui n'arrive pas, puisque la formation locale ne peut pas du jour au lendemain fournir des joueurs capables d'entretenir l'illusion de cette présence dans l'élite mondiale. Hormis Kiyoshi Fujita, un des nombreux Canadiens et le meilleur centre de l'équipe, qui est blessé, il est bien obligé de compter sur un effectif très semblable. Pour un meilleur résultat ?

Gardiens : Jiro-Igor Nihei (Huddinge, SUE, 32 ans), Masahito Haruna (Nikko, 29 ans), Naoya Kikuchi (Seibu Tokyo, 27 ans).

Défenseurs : Daniel Daikawa (Seibu Tokyo, 31 ans), Kengo Ito (Kushiro, 24 ans), Yutaka Kawaguchi (Kokudo, 30 ans), Makoto Kawashima (Oji Tomakomai, 23 ans), Fumitaka Miyaguchi (Kokudo, 30 ans), Joel Oshiro (Kushiro, 31 ans), Nobuhiro Sugawara (Oji Tomakomai, 28 ans).

Attaquants : Masatoshi Ito (Kushiro, 25 ans), Yoshikazu Kabayama (Seibu Tokyo, 37 ans), Tomohito Kobayashi (Seibu Tokyo, 28 ans), Ryan Kuwabara (Belfast, GBR, 31 ans), Shuji Masuko (Kokudo, 25 ans), Daisuke Obara (Université de Waseda, 21 ans), Takeshi Saito (Oji Tomakomai, 22 ans), Tetsuya Saito (Oli Tomakomai, 19 ans), Kunihiko Sakurai (Oji Tomakomai, 30 ans), Keiji Sasaki (Kokudo, 25 ans), Takahito Suzuki (Kokudo, 27 ans), Tomohiko Uchiyama (Kokudo, 23 ans), une place libre.

 

Groupe B

Vous n'avez pas aimé le jeu ultra-défensif de la Russie l'an passé ? Rassurez-vous, la nouvelle équipe russe n'aura plus rien à voir. On a en effet assisté à un changement radical de philosophie. Le précédent entraîneur Boris Mikhaïlov partait du principe que son équipe était moins douée que ses adversaires. Il avait donc mis en place un dispositif extrêmement défensif, seul capable selon lui d'obtenir des résultats. Son successeur Vladimir Plyushchev a une vision radicalement différente des choses. Pour avoir conduit les moins de dix-huit ans puis les moins de vingt ans au titre du champion du monde, il sait qu'il existe toujours un réservoir de talents en Russie, et il veut les persuader de leurs capacités au lieu de les brider. Dans les vestiaires, il répète donc inlassablement à ses joueurs : "vous êtes les meilleurs".

Il sait bien néanmoins que ses joueurs ne sont pas devenus du jour au lendemain techniquement supérieurs aux Finlandais ou aux Tchèques. Mais il veut compenser ce handicap en misant avant tout sur une vitesse de jeu maximale pour dépasser l'adversaire par une cadence intenable. Le résultat idéal, c'est un jeu offensif attrayant et spectaculaire, en qui beaucoup ont revu ce merveilleux hockey collectif qui avait la gloire de l'équipe soviétique. Plyushchev s'est vu tresser des couronnes à ses débuts, il serait l'homme qui rendrait aux Russes leur grandeur perdue, ce dont chacun d'eux rêve.

Mais tout n'est plus si simple pour Plyushchev. En janvier, il a dû prendre en mains le club de Kazan, et a perdu une partie de son crédit en se faisant sortir en quarts de finale. Mais le pompon, c'est que trois jours avant le Mondial, Kazan a recruté pour la saison prochaine Vladimír Vujtek, l'entraîneur tchèque de Yaroslavl, le club champion de Russie. Un vrai aveu de défiance pour Plyushchev, même pas prévenu, et un coup de poignard dans le dos pour l'équipe nationale avant un grand rendez-vous. Autant dire qu'il a dû sentir sa moustache se friser à l'annonce de la nouvelle, alors qu'on lui avait dit qu'il aurait carte blanche pour l'an prochain. Il joue donc sa réputation, car de plus en plus de voix s'élèvent pour lui reprocher ses choix, notamment son refus de s'appuyer sur des vétérans, qui semble devenir de plus en dogmatique. Pour les joueurs de NHL (Kovalchuk, Frolov) comme pour ceux du championnat russe (Grigorenko, Semin), Plyushchev cherche exclusivement des jeunes attaquants pleins d'envie. Il refuse de sélectionner par exemple le meilleur joueur des play-offs russes, Andrei Kovalenko, parce qu'il estime n'avoir pas besoin de lui sur les deux premières lignes, et parce qu'il pense que tous ces joueurs, leaders dans leur club, ne peuvent pas se transformer en travailleurs de l'ombre.

Gardiens : Yegor Podomatski (Lokomotiv Yaroslavl, 26 ans), Maksim Sokolov (Avangard Omsk, 30 ans), Andrei Tsarev (Ak Bars Kazan, 27 ans).

Défenseurs : Sergueï Gusev (Severstal Cherepovets, 27 ans), Aleksandr Guskov (Lokomotiv Yaroslavl, 25 ans), Dmitri Kalinin (Buffalo, NHL, 22 ans), Vitali Proshkin (Ak Bars Kazan, 26 ans), Vassili Turkovski (Severstal Cherepovets, 28 ans), Sergueï Vyshedkevich (Dinamo Moscou, 28 ans), Dmitri Yerofeïev (Ak Bars Kazan, 32 ans), Aleksandr Zhdan (Dinamo Moscou, 30 ans).

Attaquants : Vladimir Antipov (Lokomotiv Yaroslavl, 25 ans), Denis Arkhipov (Nashville, NHL, 23 ans), Igor Grigorenko (Lada Togliatti, 20 ans), Ilya Kovalchuk (Atlanta, NHL, 20 ans), Oleg Saprykin (Calgary, NHL, 22 ans), Aleksandr Semin (Lada Togliatti, 19 ans), Sergueï Soin (Krilya Sovietov Moscou, 21 ans), Aleksandr Suglobov (Lokomotiv Yaroslavl, 21 ans), Aleksandr Frolov (Los Angeles, NHL, 20 ans), Sergueï Zinoviev (Ak Bars Kazan, 23 ans), Pavel Datsyuk (Detroit, NHL, 24 ans), Ivan Novoseltsev (Florida, NHL, 24 ans).

 

On attendait de voir quelle équipe les États-Unis pourraient présenter, dans le mesure où beaucoup d'Américains sont réticents à venir en Europe (vieille ou pas), comme on l'a vu aux récents championnats du monde des moins de dix-huit ans. La faiblesse attendue de l'effectif a été un temps compensée par l'arrivée de Chris Chelios, qui a déjà joué trois fois les Jeux Olympiques mais n'était jamais venu aux Mondiaux. À quarante et un ans, il aurait fait figure de grand patron dans cette équipe. Puis, quelques jours après avoir annoncé son arrivée, il expliquait qu'il restait finalement chez lui pour raisons familiales.

Cela risque de laisser un vide certain dans cette formation américaine, et ce n'est pas l'autre joueur d'origine grecque Nikolas Dimitrakos qui fera oublier Chelios. Heureusement, la défection de ce dernier a été suivie de l'arrivée de Phil Housley, qui, s'il a un prestige légèrement inférieur à son collègue, a effectué une carrière non moins respectable en NHL et a déjà l'expérience des Mondiaux qu'il a joué trois fois. Ce sera donc lui, le vétéran au milieu des "bleus", joueurs souvent sans-grade, solides mais rarement buteurs, et qui ne font rêver personne à la lecture de leurs noms.

Mais ce n'est pas grave, car le principal atout de l'équipe américaine, c'est l'envie de ses joueurs. Prenez Damian Rhodes : ancien gardien vedette de la NHL, qui aurait dû faire partie de l'équipe olympique américaine, mais qui a vu sa carrière sabotée par des blessures. Son club d'Atlanta avait essayé de se débarrasser de lui, il a certes pu obtenir par un avocat le paiement de son contrat, mais il joue aujourd'hui dans le purgatoire de l'ECHL. Autant dire que ces Mondiaux sont pour lui une belle occasion de se mettre en valeur. Tirer partie de la motivation de chacun, Lou Vairo sait très bien le faire. Quasiment débarrassé de l'obligation de résultats du fait de la très faible pression médiatique qu'il subit, il peut poursuivre son travail avec autant de tranquillité que de conviction. Il a déjà prouvé par le passé qu'il n'a pas son pareil pour créer un esprit d'équipe. Pourquoi ne pas lui faire encore confiance cette fois-ci ?

Gardiens : Ryan Miller (Buffalo, NHL, 22 ans), Damian Rhodes (Greenville, ECHL, 33 ans), Chris Rogles (Cologne, ALL, 34 ans).

Défenseurs : Francis Bouillon (Montréal, NHL, 27 ans), Joe Corvo (Los Angeles, NHL, 25 ans), Jim Fahey (San Jose, NHL, 23 ans), John Gruden (Eisbären Berlin, ALL, 32 ans), Brett Hauer (Genève-Servette, SUI, 31 ans), Phil Housley (Toronto, NHL, 39 ans), Jordan Leopold (Calgary, NHL, 22 ans), Mike Mottau (Calgary, NHL, 25 ans).

Attaquants : Matt Cullen (Florida, NHL, 26 ans), Brad DeFauw (Carolina, NHL, 25 ans), Nikolas Dimitrakos (San Jose, NHL, 23 ans), Ted Drury (Hambourg, 31 ans), Kelly Fairchild (Eisbären Berlin, ALL, 30 ans), Chris Ferraro (Portland, AHL, 30 ans), Peter Ferraro (Portland, AHL, 30 ans), Adam Hall (Nashville, NHL, 22 ans), Craig Johnson (Los Angeles, NHL, 30 ans), Kevin Miller (Davos, SUI, 37 ans), John Pohl (Worcester, AHL, 23 ans), Marty Reasoner (Edmonton, NHL, 26 ans).

 

La Suisse vit en ce moment une crise très profonde au niveau de son hockey. Avant que la ligue ne perde à son tour sa crédibilité dans les turbulences de l'affaire Gottéron qui conduiront à une LNA à treize clubs l'an prochain, la fédération suisse avait été frappée cet hiver par un gigantesque scandale. Dans un contrat de 64 ou 65 millions de francs suisses avec l'agence de marketing IMG (selon les sources), le million de différence aurait en effet fini dans les poches du président de la fédération Werner Kohler. Bien que celui-ci ait tenté de nier tout enrichissement personnel, il a dû démissionner de son poste la veille de Noël. Le dossier sur les malversations de sa gestion s'épaissit de jour en jour, et il risque de la prison ferme pour abus de biens sociaux et falsification de documents.

Si cela n'est pas sans conséquences sur l'équipe nationale, c'est que Kohler était le principal soutien du sélectionneur national Ralph Krüeger, à qui il avait fait signer un généreux contrat de longue durée jusqu'en 2006. Ce contrat risque-t-il d'être également dénoncé ? En tout cas, Krüeger est plus que jamais sous le feu de la critique, les derniers résultats médiocres de la Suisse ayant été très peu appréciés au pays. Après avoir donné des signes d'ouverture par ses premières sélections du début de saison, Krüeger n'a pas changé d'avis sur ses favoris et ses bêtes noires, et est à nouveau en situation de conflit ouvert avec plusieurs joueurs.

Même si Marcel Jenni ou Reto von Arx ne sont plus bannis de l'équipe nationale malgré leur escapade de Salt Lake City, ce dernier a encore décliné l'invitation, prétextant une blessure. Certes, Krüeger pourrait dire qu'il a tendu la main et qu'il n'est pas responsable de la fronde continuelle de certains, mais l'argument ne tient plus pour David Aebischer : le talentueux gardien suisse, ancien vainqueur de la Coupe Stanley, était prêt à venir en Finlande après l'élimination de Colorado de la Coupe Stanley. Mais le sélectionneur a déclaré vouloir garder sa confiance aux trois gardiens qui avaient fait la préparation et venaient déjà d'arriver en Finlande. Plus encore que de la décision, Aebischer est mécontent que Krüeger ne l'ait même pas appelé ; il n'a d'ailleurs aucune nouvelle de lui. Certains se demandent si Aebischer ne paie pas ses déclarations des JO où il avait critiqué la tactique trop défensive de la Suisse. Cela fait un joueur de plus sur la trop longue liste noire de Krüeger, et pas le moindre. À la moindre erreur du gardien Lars Weibel, pas étincelant en finale suisse, lors de ces championnats, le sélectionneur risque d'entendre ses oreilles siffler...

Gardiens : Marco Bührer (Berne, 23 ans), Tobias Stephan (Kloten, 19 ans), Lars Weibel (Davos, 29 ans).

Défenseurs : Goran Bezina (Springfield, AHL, 23 ans), Severin Blindenbacher (Kloten, 20 ans), Patrick Fischer (Zoug, 24 ans), Beat Forster (Davos, 20 ans), Lukas Gerber (Fribourg-Gottéron, 20 ans), Olivier Keller (Lugano, 32 ans), Mathias Seger (ZSC Lions, 25 ans), Martin Steinegger (Berne, 31 ans), Mark Streit (ZSC Lions, 25 ans).

Attaquants : Jean-Jacques Aeschlimann (Lugano, 35 ans), Patrik Bärtschi (Kloten, 18 ans), Luca Cereda (St. John's, AHL, 21 ans), Björn Christen (Davos, 23 ans), Flavien Conne (Lugano, 23 ans), Patric Della Rossa (ZSC Lions, 27 ans), Patrick Fischer (Davos, 27 ans), Sandy Jeannin (Lugano, 27 ans), Marcel Jenni (Färjestad, SUE, 29 ans), Thierry Paterlini (Davos, 28 ans), Martin Plüss (Kloten, 26 ans), Adrian Wichser (Lugano, 23 ans), Valentin Wirz (Fribourg-Gottéron, 21 ans).

 

Pour le Danemark, cette première montée dans l'élite est l'occasion d'être enfin reconnu par les grands pays de hockey qui le snobaient d'habitude. Exemple d'arrogance désormais dépassée, celle du seul pays avec lequel il possède une frontière terrestre, l'Allemagne, qui avait toujours refusé de l'affronter en amical malgré des demandes répétées depuis des années. Soi-disant, les Danois n'avaient pas le niveau pour constituer des adversaires acceptables. Quand les Allemands étaient descendus dans le groupe B, ils avaient payé cher leur impudence : le trop faible Danemark leur avait passé un cinglant 6-1... Mais ce n'est que le mois dernier, à la faveur de leur promotion dans le gratin mondial, que les Danois ont enfin été invités par les Allemands, et ils n'ont pas hésité à aller gagner une des rencontres chez leurs hôtes, très surpris du pressing haut danois. Mais le vrai pied-de-nez avait eu lieu quelques semaines plus tôt : les moins de dix-huit allemands, archi-favoris pour revenir dans l'élite, avaient été devancés par leurs homologues danois, auteurs d'un bel exploit qui confirme que le Danemark a désormais un tout autre statut dans la hiérarchie du hockey.

L'arrivée parmi les grands a aussi d'autres avantages : elle permet le retour en équipe nationale de Jens Nielsen, qui avait jusqu'ici privilégié sa carrière en Suède avec Leksand, club auquel il est fidèle depuis quinze ans, ce qui n'a pas toujours été compatible avec l'équipe nationale. Ce Nielsen est si bon que les Suédois ne seraient pas étonnés s'il s'appelait Nilsson... Mais, même chez l'arrogant voisin, on commence à s'habituer aux noms danois, dont un autre Nielsen, Frank, le jeune joueur le plus prometteur du pays. La proximité de la Suède et la possibilité pour de nombreux joueurs de s'aguerrir dans ses championnats, y compris en Elitserien, n'est pas étrangère à la montée en puissance du Danemark.

Ceci dit, les succès en Allemagne pour se faire plaisir sont bien sympathiques, mais l'identité des adversaires suivants en amical (Japon et Slovénie) montre que les Danois savent que la difficile tâche qui les attend consiste à éviter la relégation. Pour cela, il faudra s'accrocher et faire preuve de beaucoup de combativité. Ce que le sélectionneur national, l'ancien entraîneur de l'équipe de France (et du Koweït) Mikael Lundström résume dans la philosophie SOUL : Stolthed Over Utford Lortearbejde. Pour ceux qui ne parleraient pas couramment la langue d'Andersen, cela signifie grosso modo qu'il faut être fier de faire le sale boulot. Ce petit supplément d'âme suffira-t-il pour que les Danois confirment leur ascension ?

Gardiens : Peter Hirsch (Modo, SUE, 24 ans), Jan Jensen (Esbjerg, 31 ans), Michael Madsen (Rungsted, 22 ans).

Défenseurs : Frederik Åkesson (Aalborg, 36 ans), Andreas Andreassen (Esbjerg, 27 ans), Jesper Damgaard (Modo, SUE, 27 ans), Jesper Duus (Herlev, 35 ans), Dan Jensen (Herning, 24 ans), Thomas Johnsen (Troja/Ljungby, SUE, 24 ans), Daniel Nielsen (Herning, 22 ans).

Attaquants : Lasse Degn (Rungsted, 25 ans), Thor Dresler (Troja/Ljungby, SUE, 24 ans), Morten Green (Modo, SUE, 22 ans), Mike Grey (Frederikshavn, 28 ans), Ronny Larsen (Aalborg, 31 ans), Lars Mølgaard (Frederikshavn, 28 ans), Nicolas Monberg (Rungsted, 22 ans), Frans Nielsen (Malmö, SUE, 19 ans), Jens Nielsen (Leksand, SUE, 33 ans), Bo Nordby-Andersen (Aalborg, 24 ans), Kim Staal (Modo, SUE, 25 ans), Mads True (Odense, 31 ans), Søren True (Herlev, 35 ans).

 

 

Groupe C

Ce qu'elle n'a pas réussi à domicile, devenir championne du monde, la Suède pourra-t-elle le faire chez son voisin finlandais ? Rien ne lui aurait évidemment fait plus plaisir. Pourtant, le simple fait d'évoquer un titre aurait prêté à sourire il y a quelques mois. Les défaites s'enchaînaient dans toutes les catégories et le hockey suédois se demandait s'il n'était pas en train de vivre une crise en profondeur. Et puis la bonne performance de la jeune équipe alignée aux Sweden Hockey Games a donné des raisons d'espérer une médaille.

Mais aujourd'hui, l'heure n'est plus aux lamentations. Quand Forsberg, Sundin ou Renberg viennent de débarquer dans votre équipe, vous ne pouvez plus vous permettre de faibles ambitions. Mats Sundin a été un leader exemplaire à chaque fois qu'il a revêtu le maillot aux trois couronnes, et si Peter Forsberg, le héros du titre olympique, évolue également à son meilleur niveau, le résultat peut être détonant. Pour beaucoup, les performances en demi-teinte de la Suède prouvaient qu'elle n'avait pas un réservoir si important derrière ses grandes stars. Mais désormais, l'effectif présenté ne compte plus aucun bouche-trou. Uniquement des valeurs sûres de l'Elitserien et de NHL, même si on peut exprimer des réserves sur Marcus Nilson qui a trouvé le moyen de prendre deux pénalités de match en deux rencontres amicales face à la Finlande. Pas d'excuse au niveau des joueurs, c'est donc à l'entraîneur de faire ses preuves.

Hardy Nilsson est toujours la cible favorite des médias suédois, et ce championnat est sa dernière chance. Il aurait donc bien aimé pouvoir compter sur une assurance tous risques à l'arrière. Car dans l'euphorie des arrivées, on a un peu trop oublié un refus de poids, celui de Niklas Lidström, peut-être le meilleur défenseur du monde, éliminé des play-offs NHL avec Detroit mais qui a décliné la sélection. Il aurait pourtant pu potentiellement être le renfort le plus précieux pour la Suède, afin de stabiliser une défense qui n'est plus comme autrefois le point fort de la sélection. Aura-t-on à le regretter ?

Gardiens : Henrik Lundqvist (Västra Frölunda, 21 ans), Mikael Tellqvist (St. John's, AHL, 23 ans), Tommy Salo (Edmonton, NHL, 32 ans).

Défenseurs : Magnus Johansson (Frölunda, 29 ans), Mattias Norström (Los Angeles, 31 ans), Ronnie Sundin (Västra Frölunda, 32 ans), Thomas Rhodin (Färjestad, 32 ans), Dick Tärnström (Pittsburgh, NHL, 28 ans), Daniel Tjärnqvist (Atlanta, NHL, 26 ans), une place libre.

Attaquants : Niklas Andersson (Västra Frölunda, 32 ans), Per-Johan Axelsson (Boston, NHL, 28 ans), Johan Davidsson (HV 71 Jönköping, 27 ans), Peter Forsberg (Colorado, NHL, 29 ans), Mathias Johansson (Pittsburgh, NHL, 29 ans), Jörgen Jönsson (Färjestad, 30 ans), Mika Hannula (Malmö, 24 ans), Marcus Nilson (Florida, NHL, 25 ans), Peter Nordström (Färjestad, 28 ans), Mikael Renberg (Toronto, NHL, 30 ans), Mats Sundin (Toronto, NHL, 32 ans), Mathias Tjärnqvist (Djurgården, 24 ans), Henrik Zetterberg (Detroit, NHL, 22 ans).

 

Cela ne va pas toujours de soi de porter son maillot national lorsque l'on vient du Canada. Surtout lorsque le très "vieille école" Tie Domi, dont les poings sont plus célèbres que son jeu de crosse, se permet de critiquer dans la presse de Toronto les joueurs qui sont allés disputer les championnats du monde après avoir subi le choc de l'élimination. Heureusement, tous les Canadiens n'ont pas l'esprit aussi fermé et conservateur que Domi, dont les "talents" n'ont de toute façon jamais intéressé sa sélection nationale dans quelque catégorie que ce soit (à moins que... en boxe, peut-être ?). Ils sont beaucoup à avoir vu les choses différemment.

Elle a donc fière allure, cette équipe canadienne, avec des valeurs sûres comme Sean Burke et Anson Carter et des jeunes talents comme Dany Heatley et Jay Bouwmeester. Elle est comme d'habitude emmenée par un bon contingent d'Edmonton, comprenant les champions olympiques Ryan Smyth et Eric Brewer, mais aussi le défenseur Cory Cross, qui avait déjà été champion du monde en 1997 à... Helsinki. Pour son retour en Finlande, pourrait-elle rééditer son exploit ?

Ce n'est en tout cas pas un hasard si on a choisi pour la diriger celui qui l'avait déjà menée au titre à l'époque : Andy Murray, le coach des Los Angeles Kings, fin connaisseur du hockey mondial (et je ne dis pas ça parce qu'il a finalement donné sa chance à Cristobal Huet en NHL). Avec beaucoup moins de pression que les équipes européennes, ce qui sera son principal avantage, le Canada a une équipe capable de "faire un coup". Sur le papier, cet effectif a en effet tout ce qu'il faut, avec des profils variés et complémentaires. Mais c'est sur la glace que l'on verra ce que ça donne...

Gardiens : Martin Biron (Buffalo, 25 ans), Sean Burke (Phoenix, 36 ans), Roberto Luongo (Florida, 24 ans).

Défenseurs : Jay Bouwmeester (Florida, 19 ans), Eric Brewer (Edmonton, 23 ans), Cory Cross (Edmonton, 32 ans), Mathieu Dandenault (Detroit, 27 ans), Craig Rivet (Montréal, 28 ans), Steve Staios (Edmonton, 29 ans), Jamie Heward (Genève-Servette, SUI, 32 ans).

Attaquants : Daniel Brière (Buffalo, 25 ans), Kyle Calder (Chicago, 24 ans), Anson Carter (New York Rangers, 28 ans), Mike Comrie (Edmonton, 22 ans), Shane Doan (Phoenix, 26 ans), Kris Draper (Detroit, 31 ans), Dany Heatley (Atlanta, 22 ans), Shawn Horcoff (Edmonton, 24 ans), Krys Kolanos (Phoenix, 21 ans), Kirk Maltby (Detroit, 30 ans), Patrick Marleau (San Jose, 23 ans), Steven Reinprecht (Colorado, 26 ans), Ryan Smyth (Edmonton, 27 ans).

 

La Finlande, voilà un pays qui rappelle de bons souvenirs à la Lettonie. C'est là que, il y a cinq ans, les Baltes avaient fait leurs débuts dans l'élite mondiale avec leur jeu offensif enchanteur, qui avait envoyé valser les Slovaques et accroché Suédois comme Canadiens. Malheureusement, ce bon vieux temps semble révolu. Et c'est une lourde tâche qui attend l'entraîneur suédois Curt Lindström, le seul à avoir conduit la Finlande à un titre mondial, pour son retour dans ce pays qu'il connaît bien. S'il a été engagé par la fédération lettonne à l'été 2001, ce n'est pas pour ses beaux yeux.

En Lettonie, le hockey est une passion nationale, et les supporters attendent des résultats. Ils ont été passables l'an passé, mais le président de la fédération Kirovs Lipmans a accepté de garder Lindström à la condition qu'il corrige les erreurs commises et qu'il rajeunisse l'équipe. Pendant cinquante joueurs, il a ainsi testé pas moins de cinquante joueurs... pour prendre au final toujours les mêmes vétérans (sauf Beljavskis et Vitolins blessés et Ignatjevs incertain). Il lui est donc reproché de faire trop peu confiance aux joueurs locaux, mais aussi de ne pas se donner la peine de les observer assez souvent. C'est ainsi que Lindström, bien que résidant en Lettonie, n'a même pas assisté à la finale du championnat national qui a suscité un immense intérêt dans le pays.

À la décharge du Suédois, il est difficile de concilier un processus de rajeunissement et l'obligation de résultats qu'on lui impose. La prolongation de son contrat est en effet liée à l'obtention d'une dixième place minimum. Autant dire un exploit : il faut pour cela d'abord assurer le maintien en battant l'épouvantail biélorusse, puis laisser derrière soi la Suisse, ou bien les États-Unis ou une nation plus cotée. Pour réussir ce véritable défi, Curt Lindström devra tenter d'apprendre aux enthousiastes Lettons comment bien défendre. C'est ainsi que le merveilleux hockey offensif sans arrière-pensées de 1997 rentrera de toute façon dans les livres d'histoire...

Gardiens : Arturs Irbe (Carolina, NHL), Edgars Masalskis (Mörrum, SUE, 23 ans), Sergejs Naumovs (SKA Saint-Pétersbourg, RUS, 34 ans).

Défenseurs : Vents Feldmanis (Liepaja, 26 ans), Rodrigo Lavinš (Dinamo Moscou, RUS, 28 ans), Krisjanis Redlins (Albany, AHL, 22 ans), Arvids Rekis (Peoria, ECHL, 24 ans), Karlis Skrastins (Nashville, NHL, 28 ans), Olegs Sorokins (Ässät Pori, FIN, 29 ans), Atvars Tribuncovs (Salavat Yulaev Ufa, RUS, 26 ans).

Attaquants : Girts Ankipans (Landshut, ALL, 27 ans), Aigars Cipruss (SaiPa Lappeenranta, FIN, 31 ans), Sergejs Cubars (Herlev, DAN, 27 ans), Vjaceslavs Fanduls (Assät Pori, FIN, 34 ans), Aleksandrs Kercs (SKA Saint-Pétersbourg, RUS, 36 ans), Aleksandrs Macijevskis (Odense, DAN, 27 ans), Aleksandrs Nizivijs (Molot-Prikamie Perm, RUS, 26 ans), Grigorijs Pantelejevs (Pelicans Lahti, FIN, 30 ans), Vadim Romanovskijs (Riga, 24 ans), Aleksandrs Semjonovs (Aalborg, DAN, 30 ans), Aleksejs Sirokovs (Liepaja, 22 ans), Janis Sprukts (Acadie-Bathurst, LJMHQ, 21 ans), Leonids Tambijevs (Nijni Novgorod, 32 ans).

 

Pour son retour parmi l'élite, le Belarus se retrouve forcément dans un groupe difficile, puisqu'il rencontre ceux qui l'avaient devancé en poule de maintien en 2001, les Lettons. Une revanche permettrait d'éviter une poule de maintien toujours piégeuse, même si elle en partirait favorite. C'est sans doute de l'issue de ce match que dépendra l'avenir des Biélorusses dans ce tournoi, et il sera ensuite toujours temps de rêver à une répétition de l'exploit des Jeux Olympiques de Salt Lake City. Néanmoins, on aura le temps d'en reparler avant, puisque le destin a aussi mis sur la route de l'équipe de Vladimir Krikunov une équipe de Suède qui sera, on s'en doute, extrêmement motivée.

Le passage en division I n'a pas fait que du mal car le Belarus a désormais une équipe grandement modifiée, avec plus de la moitié de nouveaux joueurs. S'ils se sortent du piège de cette année malgré leur relative inexpérience, l'avenir pourrait leur sourire. Les performances de Minsk en Coupe Continentale, emmené notamment par Dmitri Dudik, ont montré qu'il y avait à nouveau du potentiel pour s'installer durablement dans l'élite mondiale. Déjà un premier signe positif du destin : Dmitri Starostenko, qui jouait de malchance année après année et se blessant toujours au dernier moment dans la préparation, a cette fois été épargné par la poisse.

Gardiens : Leonid Grishukevich (Minsk, 25 ans), Andrei Mezin (AK Bars Kazan, RUS, 28 ans), Sergueï Shabanov (Metallurg Novokuznetsk, RUS, 29 ans).

Défenseurs : Aleksandr Alekseïev (Gomel, 35 ans), Sergueï Erkovich (TPS Turku, FIN, 30 ans), Oleg Khmyl (Neftekhimik Nijnekamsk, RUS, 33 ans), Vladimir Kopat (Minsk, 32 ans), Aleksandr Makritsky (Krilya Sovietov Moscou, 31 ans), Aleksandr Radzinsky (Minsk, 25 ans), Sergueï Stas (Krefeld, ALL, 28 ans), Aleksandr Zhurik (CSKA Moscou, RUS, 27 ans).

Attaquants : Vadim Bekbulatov (Gomel, 33 ans), Yaroslav Chuprys (Minsk, 21 ans), Aleksei Kalyuzhny (Severstal Cherepovets, RUS, 25 ans), Andrei Kovalev (Oberhausen, ALL, 37 ans), Dmitri Pankov (Metallurg Novokuznetsk, 28 ans), Andrei Rasolko (Neftekhimik Nijnekamsk, RUS, 34 ans), Hanadzi Savilov (Minsk, 26 ans), Dmitri Starostenko (Dinamo Moscou, RUS, 30 ans), Aleksei Strahkov (Gomel, 27 ans), Vladimir Tsyplakov (AK Bars Kazan, 34 ans), Evgueni Yesaulov (Gomel, 25 ans), Sergueï Zadzialionov (Gomel, 27 ans).

 

 

Groupe D

Hannu Aravirta a au moins un avantage sur tous ses collègues : il sait de quoi l'avenir sera fait. Quoi qu'il arrive, il quittera son poste à la tête de la Finlande après les Mondiaux et prendra en charge un club, le HIFK Helsinki, après dix années dans le staff de l'équipe nationale, dont six comme entraîneur principal. Son remplaçant est également connu depuis l'automne, il s'agire de Raimo Summanen. Mais même si tout est réglé à l'avance, il ne faut pas croire qu'il n'y a pas d'enjeu pour Aravirta, un homme respecté pour sa tactique mais parfois critiqué dans ses sélections. Soit il devient le premier entraîneur finlandais champion du monde, soit il ne rentre dans l'histoire que comme un éternel habitué aux places d'honneur.

Cette fois, la Finlande ne pourra pas se satisfaire d'une médaille, elle veut l'or. Elle n'a finalement pas réservé de fauteuil au vétéran Raimo Helminen pour qu'il augmente encore ces records, car l'enjeu est trop sérieux. Elle aborde la compétition en position de favorite, ce qui ne lui était jamais arrivé, même pas en 1997, en tout cas pas à ce point. Et pourtant, aucun pays organisateur n'a remporté le championnat du monde depuis 1986 ! La pression est souvent trop forte pour l'équipe locale. Alors, pourquoi la Finlande échapperait-elle à la règle ?

D'abord, parce qu'elle a enfin l'embarras du choix au poste de gardien, autrefois son point faible : entre les expérimentés Hurme et Nurminen et l'exceptionnel Lehtonen, il n'est pas évident d'établir une hiérarchie. Ensuite parce qu'elle dispose d'une défense solide, et qui a beaucoup de métier : son symbole en est la formidable vision de jeu de Petteri Nummelin, qui va battre le record de son père Timo en participant à ses neuvièmes Mondiaux. Enfin et surtout parce que Koivu et parce que Selänne. Avec ces deux joueurs, cela se passe de commentaires, ce sont les idoles de tout un pays. Les voir à nouveau réunis, cela promet déjà de faire vibrer les foules pendant toute la quinzaine.

Gardiens : Jani Hurme (Florida, NHL, 28 ans), Kari Lehtonen (Jokerit Helsinki, 19 ans), Pasi Nurminen (Atlanta, NHL, 27 ans).

Défenseurs : Marko Kiprusoff (Kloten, SUI), Toni Lydman (Calgary, NHL, 25 ans), Janne Niinimää (New York Islanders, NHL, 27 ans), Petteri Nummelin (Lugano, SUI, 30 ans) Kimmo Timonen (Nashville, NHL, 27 ans), Ossi Väänänen (Phoenix, NHL, 22 ans).

Attaquants : Mikko Eloranta (Los Angeles, NHL, 30 ans), Niklas Hagman (Florida, NHL, 23 ans), Olli Jokinen (Florida, 24 ans), Tomi Kallio (Västra Frölunda, SUE, 26 ans), Saku Koivu (Montréal, NHL, 28 ans), Antti Miettinen (HPK Hämeenlinna), Ville Peltonen (Jokerit Helsinki, 29 ans), Lasse Pirjetä (Columbus, NHL, 29 ans), Esa Pirnes (Tappara Tampere, 26 ans), Kimmo Rintanen (Kloten, SUI, 29 ans), Teemu Selänne (San Jose, NHL, 32 ans), Tommi Santala (HPK Hämmeenlinna, 23 ans), Juha Ylönen (Blues Espoo, 31 ans).

 

Avec la nomination de Slavomír Lener à la tête de la République Tchèque, on assiste à un profond bouleversement de la sélection. À l'époque de Josef Augusta, elle s'appuyait sur un noyau dur de joueurs qui avaient participé à tous les grands titres des Tchèques ces dernières années, et présentait donc un effectif très stable d'une saison sur l'autre. La consécration de cette philosophie a été les Jeux Olympiques de Nagano, où, alors que tous les autres prétendants avaient sélectionné le plus grand nombre possible de joueurs de NHL, la République Tchèque avait gagné en faisant confiance pour moitié à des joueurs d'Extraliga reconnus pour leurs qualités techniques et collectives.

Aujourd'hui, ces piliers se font vieux, et ils ont été éliminés lors des derniers grands rendez-vous au stade des quarts de finale. Ça sent donc la fin pour des attaquants de la qualité de Tomáš Vlasák et Pavel Patera, les deux meilleurs marqueurs du très relevé championnat russe cette saison. Ils se disent fatigués, et ne sentent pas vraiment la confiance du nouveau staff. Celui-ci se tourne beaucoup plus volontiers vers la NHL, où sont partis un grand nombre de Tchèques. On a même été jusqu'à demander à l'IIHF si on ne pourrait pas sélectionner Petr Nedved, qui a pourtant porté à plusieurs reprises le maillot du Canada, notamment aux JO de Lillehammer ! Réponse évidemment négative, il est étonnant comment certains oublient vite l'intérêt d'un règlement quand il y a un cas particulier qui les arrangerait. Même sans Nedved, on a pu faire venir bon nombre de Tchèques évoluant outre-Atlantique. Reste à savoir si tous ces joueurs, dont beaucoup sont assez méconnus, seront vraiment les renforts attendus. On aurait eu beaucoup moins de doute avec un duo de Washington, mais Jaromír Jágr comme Robert Lang ont décliné l'invitation.

Certes, les récentes arrivées de Robert Reichel, qui est un habitué, et de Milan Hejduk, qui l'est beaucoup moins, sont appréciables, mais globalement, il paraît difficile que cette équipe retrouve cet excellent jeu collectif qui faisait la force de leurs prédécesseurs. Elle adoptera plutôt la configuration défensive qui a permis au Slavia de Prague de remporter son premier titre. Le club champion fournit ainsi cinq joueurs, dont le gardien Roman Málek, l'homme aux seize blanchissages dans la saison d'Extraliga. Cela a déjà suffi à franchir un premier palier positif : après neuf défaites d'affilée contre les Russes, les Tchèques ont mis fin à la série noire en allant gagner en amical à Saint-Pétersbourg.

Gardiens : Roman Málek (Slavia Prague, 25 ans), Jirí Trvaj (Vítkovice), Tomáš Vokoun (Nashville, NHL, 26 ans).

Défenseurs : Jan Hejda (Slavia Prague, 24 ans), Petr Kadlec (Slavia Prague, 25 ans), Jaroslav Modrý (Los Angeles, NHL, 32 ans), Martin Richter (Sparta Prague, 25 ans), Jaroslav Špacek (Columbus, NHL, 29 ans), Pavel Trnka (Florida, NHL, 26 ans).

Attaquants : Jaroslav Balaštík (HPK Hämeenlinna, FIN, 23 ans), Radek Duda (Slavia Prague, 24 ans), Milan Hejduk (Colorado, NHL, 27 ans), Jan Hlavác (Carolina, NHL, 26 ans), Jaroslav Hlinka (Kloten, SUI, 26 ans), Jirí Hudler (Ak Bars Kazan, RUS, 19 ans), Jindrich Kotrla (Litvínov, 28 ans), Robert Reichel (Toronto, NHL, 31 ans), Martin Straka (Pittsburgh, NHL, 30 ans), Michal Sup (Slavia Prague, 29 ans), Josef Vašícek (Carolina, NHL, 22 ans), Radim Vrbata (Carolina, NHL, 21 ans), David Výborný (Columbus, NHL, 28 ans).

 

Après le départ de Ron Kennedy, l'Autriche a choisi pour lui succéder un entraîneur du cru, chose rare si l'on y réfléchit dans les nations moyennes du hockey sur glace qui font souvent appel à des étrangers. Ceci dit, le troisième meilleur marqueur de l'histoire de l'équipe nationale a parmi ses assistants un Finlandais, Jorma Siitarinen (entraîneur de Lustenau), et un Suédois, Lars Bergström (Klagenfurt), et son contrat ne court pour l'instant que sur un an, même s'il y a une prolongation en option.

À moyen terme, les perspectives sont bonnes. Son championnat national connaît un succès populaire croissant, et le grand temps de glace laissé aux juniors permet d'enregistrer des progrès spectaculaires dans les résultats des équipes de jeunes, augurant de belles générations en gestation. De nouveaux débutants, comme Johannes Reichel et Thomas Pfeffer en défense, commencent d'ailleurs à remplacer les vétérans, même si on compte encore un Austro-Canadien presque quarantenaire, Robin Doyle. Mais il est peut-être trop tôt pour être assuré que le succès sera au rendez-vous dès ces championnats du monde. Le gardien Reinhard Divis est retenu par les play-offs d'AHL, et aucun de ses remplaçants n'a jusqu'ici convaincu au niveau international. Christoph Brandner est devenu joueur de l'année en DEL, mais il a aussi beaucoup donné pour obtenir le titre de champion avec Krefeld. Sera-t-il au meilleur de sa forme ? C'est ce qu'on attendra de l'autre ailier de talent, Dieter Kalt.

Il serait quand même dommage de ne pas profiter d'un "tirage" favorable. On peut gager que l'Autriche ne commettra pas la même erreur que l'an passé, où elle avait failli tomber de haut contre la Slovénie, et qu'elle assurera donc son maintien. Ensuite, la simple idée de battre le grand voisin allemand pour une place en quart de finale ne peut être que particulièrement alléchante pour tout Autrichien qui se respecte.

Gardiens : Claus Dalpiaz (Innsbruck, 31 ans), Gert Prohaska (Villach, 27 ans), Michael Suttnig (Klagenfurt, 29 ans).

Défenseurs : Robin Doyle (Lustenau, 39 ans), Herbert Hohenberger (Villach, 34 ans), Peter Kasper (Innsbruck, 28 ans), Andre Lakos (Vienne, 23 ans), Philippe Lakos (Vienne, 22 ans), Robert Lukas (Linz, 24 ans), Gerhard Unterluggauer (Düsseldorf, ALL, 26 ans).

Attaquants : Christoph Brandner (Krefeld, ALL, 27 ans), Raimund Divis (Feldkirch, 25 ans), Martin Hohenberger (Innsbruck, 26 ans), Dieter Kalt (Färjestad, SUE, 28 ans), Thomas Koch (Klagenfurt, 19 ans), Philipp Lukas (Linz, 23 ans), Mark Szücs (Linz, 26 ans), Christian Perthaler (Linz, 34 ans), Thomas Pöck (Univ. Mass-Amherst, NCAA, 21 ans), Kent Salfi (Villach, 31 ans), Oliver Setzinger (Vienne, 19 ans), Matthias Trattnig (Djurgården, SUE, 24 ans), Daniel Welser (Klagenfurt, 20 ans).

 

La Slovénie a été la révélation du dernier Mondial, mais on sait que la deuxième année est souvent la plus difficile. C'est d'autant plus vrai cette année que la Pologne et l'Italie, relégués l'an passé, ont été remplacés par le Danemark et surtout par le Belarus, ce qui implique que le niveau requis pour se maintenir est monté d'un cran. En l'occurrence, il faudra impérativement battre soit l'Autriche, soit le perdant de Belarus-Lettonie, ce qui n'est pas une sinécure.

Pourtant, on aurait tort d'enterrer trop rapidement les Slovènes, dont la principale qualité est qu'ils sont imprévisibles. Ils représentent un bon compromis entre les deux écoles du pays, celles de Ljubljana et Jesenice. Le jeu physique, c'est pour une défense solide et d'un bon gabarit. Le jeu technique, c'est pour une attaque rapide et toujours prête à prendre son adversaire par surprise, comme avait su le faire le jeune Marcel Rodman l'an dernier avec ses six buts. Le centre Tomas Vnuk sera encore le cadre de cette équipe offensive dont l'envie et le culot avaient fait plaisir à voir. Encore une fois, les Slovènes joueront crânement leur chance.

Gardiens : Gaber Glavic (Jesenice, 25 ans), Robert Kristan (Olimpija, 20 ans), Klemen Mohoric (Minsk, BLR, 27 ans).

Défenseurs : Elvis Bešlagic (Selb, ALL, 29 ans), Andrej Brodnik (Olimpija, 32 ans), Robert Ciglenecki (Olimpija, 28 ans), Damjan Dervaric (Olimpija, 21 ans), Jurij Golicic (Olimpija, 22 ans), Aleš Kranjc (Jesenice, 21 ans), Miha Rebolj (Jesenice, 25 ans), Bojan Zajc (Olimpija, 37 ans).

Attaquants : Jaka Avgustincic (Olimpija, 26 ans), Ivo Jan (Olimpija, 28 ans), Dejan Kontrec (Olimpija, 33 ans), Gregor Poloncic (Trinec, TCH, 22 ans), Grega Por (Jesenice, 25 ans), Tomaz Razingar (Jesenice, 24 ans), Marcel Rodman (Graz, AUT, 21 ans), Peter Rozic (Olimpija, 29 ans), Edo Terglav (Olimpija, 23 ans), Tomaz Vnuk (Feldkirch, AUT, 33 ans), Luka Zagar (Olimpija, 24 ans), Mitja Sivic (Tver, RUS, 23 ans).

Marc Branchu

 

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