Ukraine 2004/05 : bilan

 

Et si finalement, c'était la saison de l'espoir pour le hockey ukrainien ? Longtemps ballotté, abandonné à son triste sort, loin du foot et du basket, pour ne parler que des sports collectifs, le hockey ukrainien a peut-être une chance de survie. Toutes ces dernières années, le hockey ukrainien a souffert d'une mauvaise image de marque auprès du grand public. C'était le sport des Russes, le sport de ceux qui politiquement souhaitaient des liens plus forts encore avec "l'ancienne maison-mère" plutôt qu'avec l'Europe de l'Ouest. Or, et l'on s'en est aperçu lors de la révolution orange, majoritairement, le peuple ukrainien rêve plus d'intégration à l'UE que de retour dans le giron du Kremlin. Longtemps, le hockey ukrainien n'a pas compris cela, presque exclusivement tourné vers Moscou. Parfois même pour des raisons politiques, comme ce match "de l'amitié" organisé juste avant le premier tour de la présidentielle au Palais des Sports de Kyiv entre une sélection d'anciens internationaux russes et ukrainiens avec une belle affiche représentant l'amitié entre ces deux peuples sur fond de Kremlin et de Sainte-Sophie...

Lorsque, logiquement, Viktor Iouchtchenko a fini par s'imposer dans les urnes, le 26 décembre, le hockey ukrainien s'est inquiété. On ne peut pas dire qu'il s'était "mouillé" en faveur de l'ex-opposition, au contraire, et il craignait donc de perdre ses dernières illusions. Ce n'est peut-être pas si évident. Le bon championnat du monde de l'équipe nationale a peut-être alerté les nouvelles autorités sur le potentiel du hockey ukrainien pour faire connaître ce pays à l'étranger. Après tout, le "modèle" politique des Ukrainiens désormais est la Lettonie, l'un des plus fidèles soutiens politiques en Europe au nouveau régime, et l'on connaît l'importance du hockey pour faire la "promo" de la Lettonie à l'étranger. La présence du ministre des sports au retour des "héros" du Mondial autrichien est peut-être un gage d'avenir. Surtout que sur place, les choses bougent enfin, avec un deuxième club majeur, derrière l'inamovible et éternel Sokil de Kyiv, en l'occurrence les Volki (les Loups) de Dnipropetrovsk. Décidément, après l'émergence des Vilki en Lettonie, voilà les Volki en Ukraine ! On vous disait qu'il y avait peut-être des similitudes...

 

Bilan de l'équipe nationale

Condamnée à l'avance chaque année à faire de la figuration ou à descendre en division I, soit à s'autodétruire en vol, à mourir de sa belle mort, l'équipe nationale ukrainienne à joué au phénix renaissant de ses cendres cette année avec un excellent Mondial autrichien. Pourtant, la saison internationale avait commencé moderato lors du premier tour de l'Eurochallenge à Pinki, sur les terres du Riga 2000. Avec une équipe composée uniquement de joueurs du Sokil, renforcée par deux éléments évoluant dans le championnat du Bélarus, l'Ukraine s'est pris deux claques contre ses voisins, 7-4 face à la Lettonie et 5-1 contre le Bélarus. Heureusement, il y avait également une jeune équipe de France pour prendre un 7-1 contre les Ukrainiens ! Le deuxième tournoi de l'Eurochallenge en Hongrie a été d'un meilleur tonneau : deux succès 13-1 contre les modestes roumains et 5-1 devant le Kazakhstan et courte défaite 2-1 face à la bête noire lettone.

Malheureusement pour les Ukrainiens, il n'y aura pas de confirmation lors du tournoi pré-olympique pour Turin 2006 à Klagenfurt en Autriche. Une mauvaise défaite 2-1 contre ces empêcheurs de jouer du Kazakhstan, une défaite 4-3 devant les Français et une victoire 4-3 devant l'Autriche, pour sauver l'honneur... et qualifier indirectement le Kazakhstan. Mais l'Ukraine avait des circonstances atténuantes lors de ce tournoi : l'absence pour bouderie de ses principaux internationaux évoluant en Russie. L'attaquant vedette de la sélection nationale, Vadim Chakhraïtchouk, du Dynamo de Moscou, expliqua dans la presse de son pays qu'il avait refusé la sélection, non pas par désintérêt pour elle (bien qu'il ait prit un passeport russe pour jouer en Superliga, alors que la constitution ukrainienne interdit la double nationalité...), mais pour attirer l'attention des Ukrainiens sur le manque de moyens de la sélection nationale. En particulier sur le fait que les joueurs n'avaient pas reçu leurs primes des saisons passées et qu'il n'y avait pas de véritable préparation avant les grandes compétitions.

Et cela s'est vérifié avant le Mondial de Vienne et d'Innsbrück, où la sélection nationale ukrainienne n'a pu faire de matches de préparation et a dû rester à Kyiv. Ceci dit, cela a réussi avec un championnat du monde parfait, du moins dans les conditions ukrainiennes. La sélection a obtenu sans problème son maintient pour le mondial letton de l'an prochain. Deux courtes défaites durant la première phase, 1-2 contre la Suède et 1-4 face à la Finlande, et une victoire capitale 2-1 contre le Danemark, et l'Ukraine a sauvé sa tête. En deuxième phase, les Ukrainiens ont confirmé leurs bonnes dispositions avec un nul 1-1 en forme d'exploit devant les Etats-Unis, une courte défaite contre le champion en titre canadien 1-2, et une défaite habituelle devant la Lettonie 0-3.

À la base de cette réussite, une grosse solidarité et un Mondial très réussi pour le gardien ukrainien, Konstantin Simtchouk, protégé par les bulbes de la cathédrale Sainte-Sophie de Kyiv, peintes sur son casque. Le gardien du Metallurg Magnitogorsk en Superliga russe a obtenu un taux de réussite de 93,97% sur les tirs adverses. Seule ombre au tableau, la suspension pour dopage de son joueur Olexandre Pobedonotsev qui évolue au Bélarus au Khimolokno de Mahileu.

Konstantin Simtchouk a été élu meilleur joueur ukrainien de l'année, chose plutôt rare pour un gardien. Il devance le champion de Russie, l'attaquant Vadim Chakhraïtchouk, à qui la bouderie de Klagenfurt est semble-t-il pardonnée, et l'attaquant du Sokil, Roman Salnikov.

Une équipe nationale qui a bien du mérite à obtenir ces résultats, car elle est composée en grande majorité (13 joueurs) de hockeyeurs évoluant à l'étranger... même s'ils se sont tous connus au Sokil de Kyiv. Il y avait cette saison 118 joueurs ukrainiens expatriés ! 33 en Russie, 30 au Bélarus, 14 en Amérique du Nord, 7 en Grande-Bretagne, en Roumanie et en Espagne, 5 en Allemagne, 3 en Suisse, Italie et Pologne, 2 aux Pays-Bas, un en Finlande, en France et même en Turquie ! L'exil, c'est encore la seule solution dans un pays qui ne compte qu'un seul club pro. Mais avec près de cinquante millions d'habitants, une économie en expansion et peut-être enfin une volonté politique, peut-être que cela peut changer. Cela a déjà, un peu, changé, à Dnipropetrovsk, grande ville industrielle de l'est de l'Ukraine, ville de l'ancien président Léonid Koutchma... mais également de la nouvelle premier ministre, Ioulia Tymochenko.

 

Bilan par clubs

Premier : Solki Kyiv. Comme toujours, les Faucons (Sokil en ukrainien, Sokol en russe) survolent le hockey ukrainien. Le seul club pro du pays doit également s'exiler pour survivre. Après les années "fastes" de la Ligue de Hockey d'Europe de l'Est, disparue l'an passé, il a fallu se retourner vers le championnat "ouvert" du Bélarus. Un championnat dit "ouvert", non pas à cause de l'ouverture d'esprit d'Alexandre Loukachenko (ça se saurait...) mais parce que deux clubs lettons (Riga 2000 et Liepaja) et un club ukrainien, le Sokil, y sont admis. Pas certain d'ailleurs que le dictateur moustachu de Minsk tolère longtemps les clubs de ces pays ennemis politiquement... Sauf à prouver que "lui" au moins est capable d'avoir un vrai championnat et pas ces "maudits démocrates"...

Bref, le Sokil était engagé en championnat du Bélarus... et il y a presque réussi. Une bonne première phase avec une belle troisième place, mais la dernière marche ratée en demi-finale. En quart, les Faucons ont sortis le HK Homel trois manches à deux avant de chuter en demi face au Keramin de Minsk de peu. Pour la troisième place, les joueurs de la capitale ukrainienne ont également "fauté", s'inclinant deux manches à rien contre Mahileu (Moguilev en russe).

En Coupe continentale, le Sokil a également manqué d'un petit quelque chose. Exempts du premier tour, les Kiéviens ont débuté à Oswiecim en Pologne. Un tournoi parfait avec trois victoires en autant de rencontres : 9-0 contre les pauvres Lituaniens d'Energija Elektrenai, décidément tellement à la peine cette saison, 2-1 contre les Danois (déjà, ils auraient dû se méfier...) d'Esbjerg et surtout un beau 4-2 face aux locaux de l'Unia Oswiecim. Mais la belle aventure s'est arrêté au troisième tour à Hamar en Norvège avec un nul contre les locaux de Storhammar, puis une défaite 4-2 contre les Kazakhstanais du Torpedo Öskemen et une raclée 5-0 face à Milan.

Il ne restait plus au Sokil qu'à garder son titre de champion national, ce qui a été fait face au peut-être futur rival, Dnipropetrovsk. Le Sokil est arrivé directement en finale pour s'imposer 7-0 le 10 avril à Kyiv et 4-1 trois jours plus tard, toujours sur le bord du Dnipro, mais plus au sud à Dnipropetrovsk.

 

Deuxième : Dniprovskie Volki Dnipropetrovsk. La bonne (et seule ?) surprise du hockey ukrainien de ces dernières années. Fondé le 4 décembre 2002 par d'anciens joueurs du Meteor Dnipropetrovsk, en particulier par l'Américano-Ukrainien Edvard Sartan, ce club est en plein développement. Sartan fait tout ou presque, puisqu'il est capitaine et président du club. Mais comme pour Olle Sildre au Panter Tallinn, en Estonie, cela peut suffire à donner une impulsion. Car pour l'instant, la belle aventure des Loups du Dnipro (Dniepr en russe, c'est le nom du grand fleuve ukrainien) est une réussite. Un beau site internet moderne, une équipe qui marche et un public qui répond présent. Chose incroyable pour le championnat ukrainien, c'est en milliers de personnes qu'il faut compter les spectateurs qui viennent supporter les Rouges et Noirs de Dnipropetrovsk. Ils étaient même 4 000 pour le match retour de la finale contre le Sokil ! Record battu ! Et, bien sûr, les spectateurs en redemandent. Durant la saison régulière (à laquelle, rappelons-le le Sokil ne participe pas), les Volki ont mordu à pleines dents dans le succès : 18 victoires et 2 défaites seulement et une patinoire bien garnie. Comme à Riga avec les autres loups, comme à Tallinn avec le HC Panter, cela prouve qu'avec de l'ambition, des dirigeants dévoués et sachant communiquer, il est possible de trouver des solutions pour sortir le hockey de sa torpeur post-soviétique.

Leurs galons de deuxième club du pays, les Volki les ont gagnés lors de la demi-finale, ou finale des challengers, en sortant les crocs et le HK Kyiv 5-4 en mort subite devant les milliers de spectateurs de Dnipropetrovsk et 7-5 dans la capitale et ses cent spectateurs.

 

Troisième : HK Kyiv. Le hockey club de Kyiv est né en 2000, sur la base de joueurs de la réserve du Sokil. Les jaunes et bleus, qui jouent parfois avec les maillots de l'équipe nationale, évoluent dans la petite patinoire de l'Avangard (patinoire des syndicats). Ils ont donc dû baisser pavillon face aux jeunes loups ambitieux venus des anciennes terres des républiques cosaques ukrainiennes des XVIIe et XVIIIe siècles. Pourtant, durant la saison, régulière le HK Kyiv a réussi à brûler les loups du Dnipro une fois 5-4. Mais cet exploit n'a pu être reproduit en play offs. En quart de finale, le HKK avait réussi à sortir son rival kiévien de l'Atek Kyiv deux manches à une. Contrairement aux milliers de spectateurs de Dnipropetrovsk, ils n'étaient que cent kiéviens pour assister à chacun de ces trois derbies... Un record cependant cette année pour le HKK. Le club a obtenu la plus large victoire de la saison régulière en écrasant la réserve du Sokil 16-1.

 

Quatrième : ATEK Kyiv. Ce club aux couleurs rouges et noires a été créé en 1995. Il évolue sur sa patinoire de l'ATEK, ce qui fait que les trois clubs de la capitale ont chacun leur glace : le palais des sports pour le Sokil, l'Avangard pour le HKK et la patinoire de l'ATEK... pour l'ATEK ! Durant la saison régulière, il a terminé troisième, mais a réussi à vaincre une fois les Volki sur le score minimum de 1-0. Les quarts de finale avaient bien débuté par une victoire 4-3 en prolongation (but à la 68e minute par Sergueï Malachenko) mais ensuite les voisins du HKK ont renversé la vapeur. Depuis sa seconde place en 1995, année de sa création, l'ATEK navigue tranquillement au pied de la finale, entre la troisième et la cinquième place.

 

Cinquième : Barvinok Sdiouchor Kharkiv. Le club de la seconde ville du pays (capitale durant les premières années de l'Ukraine soviétique) et grande cité de l'est de l'Ukraine s'est fait sortir en quart de finale par ses voisins et "nouveaux riches" de Dnipropetrovsk. Une défaite (3-8) à Kharkiv devant 350 spectateurs et un forfait pour le match retour sur les bords du Dnipro. Pourtant, il y a une longue tradition de hockey à Kharkiv, mais les clubs successifs n'ont jamais réussi à s'implanter durablement. La réussite sur le long terme du hockey ukrainien passe cependant par une équipe solide à Kharkiv, ville industrielle et universitaire très importante en Ukraine. Lors de la première phase, Kharkiv a quand même réussi à s'imposer devant le HK Kyiv (6-2) et l'ATEK (6-3).

 

Sixième : Droujba 78 Kharkiv. Cette équipe de juniors de moins de dix-huit ans est l'héritière de l'école de hockey fondée en 1988 par Ivan Pravilov, un joueur de football de haut niveau qui était fasciné par la vitesse et le côté artistique du hockey. Il a souhaité enseigner à des élèves un style traditionnel de l'Europe de l'est tout en s'inspirant des techniques de développement employées dans d'autres sports. Il a commencé avec un groupe d'enfants de dix ans, tous nés en 1978, d'où le nom du club. Parmi eux se trouvait un Lituanien, Dainius Zubrus. Il est devenu depuis joueur de NHL, et a été cette saison finaliste de la Superliga russe avec le Lada Togliatti, mais continue à aider financièrement le Droujba. Le défenseur d'Anglet Roman Marakhovski fait également partie de ces pensionnaires d'origine de la génération 78. À l'époque de l'effondrement du bloc de l'est, l'infrastructure sportive était en crise en Ukraine, et Pravilov a emmené ses gamins dans des tournées, de plus en plus lointaines, pour leur donner du temps de glace, jusqu'à nouer des contacts très réguliers en Amérique du nord, surtout après leur victoire triomphale au célèbre tournoi Pee-Wee de Québec en 1992. Cette année, les nouvelles jeunes pousses de Kharkiv ont réussi quelques beaux coups comme deux victoires contre les clubs de la capitale : 7-4 devant le HK Kyiv et 5-3 face à l'ATEK.

 

Septième : Sokil Kyiv 2 (équipe réserve). Les jeunes du Sokil, engagé en championnat d'Ukraine pour se perfectionner, ont connu bien des misères. Aucun point de glané et des grosses claques comme les 14-0, 9-1, 13-2, 15-4, contre l'ATEK, les 16-1, 10-2, 10-2 et 13-0 devant le HKK, ou un 9-0 devant le Sdiouchor Kharkiv. Même les quatre confrontations contre l'école de hockey de Kharkiv se sont soldés par autant de défaites : 2-1, 5-4, 7-1, 6-3... Mais il faut bien apprendre.

 

Division B

Il y a même une deuxième division en Ukraine. Bon d'accord, c'est vite joué avec juste quelques rencontres, mais ça existe !

Dans la poule A, deux clubs. Le Khimik Severodonetsk (dans l'est du pays) a battu 4-3 chez lui le Dnipro-Spartak Kherson (sud de l'Ukraine, sur la mer Noire, à l'embouchure du Dnipro) et a fait match nul 4-4.

Dans la poule B, trois clubs (waouh !). Le Berkout Kyiv qui renaît de ses cendres (ancien club "élite" de 1998 à 2002 qui a joué la coupe d'Europe et la ligue d'Europe de l'est) a triomphé du Politekhnik de Kyiv (fondé en 1993, l'un des plus anciens clubs ukrainiens) et du nouveau HK Donetsk (qui prend la suite de nombreux clubs, dont le dernier en date, le Donbass, disparu en 2002). Donetsk, battu 11-1 par le Berkout et 5-3 par le Politekhnik, pourrait, à l'instar des Volki et de Kharkiv, devenir une place forte du hockey ukrainien. Il y a une petite tradition hockey dans cette ville, mais surtout beaucoup d'argent. Bon, c'est le fief de l'ancien régime et de l'ex-premier ministre et candidat malheureux à la présidentielle Viktor Ianoukovitch, mais la ville est championne d'Ukraine en foot cette saison avec le Shakhtar (le Metallurh Donetsk termine également troisième) et les industries de la ville sont les plus prospères du pays. Elles sont certes tenues par les rivaux acharnés du nouveau pouvoir, mais le réalisme politique et économique pourrait bien arranger les choses, alors pourquoi pas une belle équipe à Donetsk s'il y a une réelle envie de développer le hockey en Ukraine... ce qui reste encore à prouver.

En finale de cette division B, Le Berkout Kyiv a écarté le Khimik de Severodonetsk 4-1. Pour la troisième place, le Politekhnik Kyiv a atomisé le Dnipro-Spartak de Kherson 21-3. Enfin, en barrage contre le dernier de Division 1 (les équipes de jeunes de Kyiv et Kharkiv étant maintenues en division A pour la formation), le Berkout a sombré face à Kharkiv 10-0 et 8-5.

Enfin, à signaler que dans l'ouest de l'Ukraine, cet ouest si souvent présenté comme le bastion électoral du nouveau pouvoir orange, il y a un club de hockey, mais qui n'a plus d'équipe senior : il s'agit du Gladiator de Lviv. Ce qui confirme quand même que le hockey en Ukraine est encore le sport des russophones plutôt que des ukrainophones... même si désormais à Kyiv, après près de quinze ans d'indépendance, tout le monde parle ukrainien dans la capitale.

Bruno Cadène

 

 

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