Présentation de la D1 française 2005/06

 

La division 1 participe au processus d'assainissement du hockey français, et le déficit cumulé de ses clubs a été réduit à zéro dès la saison passée avant inclusion de Dunkerque). Mais elle est aussi tributaire de ce qui se passe dans les autres divisions. Après le dépôt de bilan de Clermont à l'étage au-dessus, on a annoncé très tôt au relégué Asnières son repêchage en D1. Il a alors été convenu que le repêché, comme Garges il y a deux ans, serait celui qui serait envoyé en poule sud. La répartition géographique a été vite expédiée, mais les évènements de l'été, qui ont envoyé Chamonix en Ligue Magnus en remplacement de Dunkerque, ont conduit à revoir la copie.

Le mois de juillet, souvent celui des vacances pour les dirigeants de clubs, a été celui des palabres pour ceux qui étaient encore présents. Tout a été remis à plat, puis la carte a été pliée en deux pour envoyer Neuilly et Viry au sud. Las, le pli n'était pas droit, et c'est finalement Strasbourg qui a rejoint la poule des ambitieux à la place du premier cité. Une application bête et méchante du critère géographique - latitude faisant foi sans chercher une optimisation kilométrique logique - destinée à le "torpiller" pour mieux promouvoir le passage prochain à une division 1 en poule unique ?

 

Poule nord

Dans l'impossibilité de résorber ses dettes passées en continuant sa route en Ligue Magnus, Dunkerque est revenu dans une D1 plus adaptée à ses capacités du moment. Cela évitera de perdre ses maigres moyens dans des recrutements hasardeux, car l'équipe est toute constituée : avec les joueurs formés au club plus quelques fidèles, comme le Canadien Daniel Saint-Amant, l'effectif dunkerquois est déjà prêt pour la division 1, où il sera possible d'intégrer de nouveaux juniors. Il suffit donc d'une seule recrue-vedette, un choix très sûr sans avoir besoin de chercher midi à quatorze heures : le talent de Tomas Mysicka est parfaitement calibré pour la D1, on l'avait vu à Épinal, même s'il a ensuite eu du mal avec les exigences de l'élite. Alexis Billard est aussi arrivé dans le nord après d'autres anciens de Clermont. Le jeune gardien Landry Macrez est resté faute de meilleure proposition en Ligue Magnus, et Dunkerque, de petit poucet à l'étage supérieur, a tout pour redevenir une place forte de la division 1. Un objectif qui restera quelques années, car l'objectif - et même l'engagement - est évidemment de réduire le déficit, pas de remonter de sitôt.

Dans une Seine-Saint-Denis où le sport de haut niveau est un peu sinistré, Neuilly-sur-Marne a su s'imposer comme l'un des clubs-phares du département et obtenir un soutien financier en conséquence. Les Bisons se renforcent donc chaque année et ils sont maintenant capables de viser le podium. La dernière saison décevante a conduit à écarter Miroslav Kecka, toujours employé du club comme entraîneur du mineur et de la nouvelle D3, mais indésirable dans le vestiaire senior. L'attaque est quand même plus forte que l'an dernier avec de nouvelles figures connues comme Benjamin Galmiche et Jani Tuominen. La filière estudiantine, qui avait amené Beanay, a aussi été réactivée. Le défenseur Justin Spencer est un sportif universitaire dans le plus pur sens du terme. Il a accompli des études de physique de haut niveau à l'Université de Colgate, où il a en même temps développé un sens aigu du chambrage plein d'esprit dans les vestiaires de hockey face à des esprits aussi brillants que le sien. L'attaquant Kris Knoblauch, dont le gabarit s'impose devant le but et qui avait été drafté par les New York Islanders, a lui aussi fait un détour par le hockey universitaire, dans la meilleure équipe canadienne, celle de l'Université de l'Alberta. Il est passé pro l'an dernier en CHL. Le recrutement très axé sur l'attaque indique que les Nocéens sont maintenant passés au stade supérieur. C'est maintenant à eux de faire le jeu pour assumer leur statut de favori.

Néanmoins, Courbevoie a l'intention de garder le titre durement conquis de meilleure équipe francilienne. Le COC a simplement effectué des changements poste pour poste. Ludovic Duranceau, qui revient au club après s'être frotté à la Magnus, remplace ainsi Nicolas Drewniak, du moins sur la glace, car l'apport le plus important de Drewniak, parti en Belgique pour suivre des études de kiné par la voie universitaire, était sa forte implication dans la préparation physique. Il avait notamment travaillé auprès des gardiens et contribué aux progrès de Nicolas Fourcade. Pour le reste, Intsaby succède à Tarkowski comme second élément du duo de gardiens, Kubat succède à Blahut en défense, et l'ex-international slovaque et ex-Tourangeau Slavomir Ilavsky fera oublier Blasko en attaque. Les jeunes qui poussent contribueront aussi à vivifier Courbevoie car les places sur les trois lignes titulaires pourraient devenir plus chères.

La poule nord peut paraître moins relevée car, hormis les trois équipes citées ci-dessus, les autres n'ont jamais terminé très haut en division 1. S'il est déjà arrivé qu'Amnéville et Cergy se qualifient pour la poule finale, ils y avaient terminé derniers. Alors, un faire-valoir en quatrième position ? Pas sûr, ce pourrait être un candidat aux surprises aguerri par une lutte serrée pour la qualification. Garges-lès-Gonesse pourrait être celui-là, malgré son effectif toujours assez réduit. Les rangs du hockey mineur sont un peu clairsemés car les familles les plus fortunées, celles qui ont les moyens d'inscrire leurs enfants à ce sport, finissent souvent par déménager dans une banlieue plus chic. Garges sortait un jeune par an capable d'intégrer la D1 (successivement Villette, Faïdi, Gadeau, Mazzone, Langlois...), ce n'est même plus le cas. Dans le club partenaire de Deuil-la-Barre, il existe des jeunes formés par Éric Lamoureux qui ont du potentiel, mais ils manquent souvent de motivation pour venir s'entraîner. On est donc bien content quand un produit du club comme Arnaud Mazzone revient après un passage en Ligue Magnus. Les Chiefs s'appuieront encore sur leurs mêmes leaders étrangers, le duo Sikl-Skokan en tête. Il n'y a que Martin Lesko, trop inférieur à ses compatriotes techniquement, qui ait été remplacé.

Promoteur traditionnel du hockey d'Europe de l'est, Amnéville se tourne de plus en plus vers une destination plus classique d'Europe centrale, la Slovaquie. Après deux jeunes joueurs venus de Presov, l'intéressant attaquant Lubomir Baranok et le rugueux défenseur Rastislav Kozik, c'est ensuite le prometteur Stefan Rusnak, fort de deux saisons d'Extraliga slovaque avec Poprad, qui a débarqué. Ajoutons-y le Clermontois William Mouly, qui a dû trouver un nouvelle équipe après la liquidation de son club formateur, et on constate que les Galaxiens sont des candidats très sérieux à la poule finale cette année. Au niveau de la relève, on suivra le gardien spinalien Luc Chauvin, qui a déjà participé à des stages dans les équipes de France de jeunes, même s'il aura sans doute peu l'occasion de jouer derrière l'excellent Slavomir Sojak.

Pendant que le projet de reconstruction d'une nouvelle patinoire traîne, Le Vésinet continue son chemin en exil à Colombes. Il a étendu son potentiel à l'intersaison avec le buteur au bon repli défensif Jean-François Lacasse, qui vient d'une ligue senior AAA canadienne, et l'ancien international junior Yann Vannienwenhove. L'effectif en attaque est maintenant plus en rapport avec les intentions offensives qui n'ont jamais fait défaut, et il est prêt à surprendre n'importe quel adversaire. C'est plus la défense qui inquiète. De retour après une année sabbatique pour ses études, Pierre-Yves Benoist pourra donner un coup de main à l'arrière. Est-ce que cela sera suffisant pour se qualifier, et plus seulement pour réussir quelques bons coups ?

Après cinq ans et demi au club, le capitaine Ville Lahelma est parti vers de nouvelles aventures au sein du corps diplomatique finlandais. Avec sa fête d'adieux, c'est une page qui s'est tournée à Cergy-Pontoise. Le joueur, entraîneur et directeur sportif Erwan Personne cumulera toutes les fonctions puisqu'il a accepté aussi la présidence du club ! Le retour de Cédric Boinot, après une expérience d'un an au Canada, permet de moins s'appuyer sur des étrangers en défense. Les seules nouvelles têtes sont donc le Tchèque Tomas Tupy (Pisek) et le Canadien Alexandre Pagé (Université de McGill). Dans les cages, on revient à un duo français, puisque le gardien basque Guillaume Drouot rejoint Bercovici. Du coup, l'attaque, qui s'appuie toujours sur les jeunes joueurs locaux, a pu être renforcée par le petit Canadien Jean-Charles Charette, qui avait inscrit 39 points il y a deux ans en D1 avec Limoges, et tout de même 18 en Ligue Magnus à Dunkerque.

Les souvenirs des frères Deschênes et des spectaculaires victoires en D2 n'ont toujours pas été digérés à Asnières. Une époque qui a rendu les spectateurs exigeants et qui a laissé un trou pas facile à résorber. Combler la dette est un long chemin, et il n'y a pas de raccourci possible. Malgré l'appel aux dons publié cet été sur le site internet du club, aucun mécène charitable ne s'est présenté, et la somme récoltée a été symbolique. En plus, le club traverse une crise de confiance amplifiée par une gestion humaine ratée : la blessure de Dalsasso en début de deuxième phase ayant sans doute coûté le maintien l'an passé, le AHC a souhaité disposer de deux gardiens et a engagé un jeune Slovaque, Miroslav Recicar. Prévenu bien trop tard, Guillaume Dalsasso l'a pris comme une marque de trahison et a immédiatement quitté le groupe. Son sort a été le catalyseur de la grogne de tous les mécontents de l'entraîneur Peter Zambori et du président Christophe Cuzin, très chahutés. S'il parvient à se sortir de ces polémiques orageuses, Asnières a pourtant les moyens de ne pas finir dernier cette fois-ci, avec le recrutement de Lukas Cvejn, peut-être le meilleur défenseur de Neuilly l'an passé, et l'arrivée de trois jeunes joueurs venus du Canada. Mais ceux-ci ont rapidement réclamé de pouvoir jouer leur propre système sur leur ligne plutôt que de s'adapter à celui, trop restrictif selon eux, de leur entraîneur slovaque. Pour que les Castors puissent relever la tête, il faudra bien que, d'une manière ou d'une autre, tout le monde tire dans le même sens.

 

Poule sud

Comme on pouvait s'y attendre, et comme tout chantier qui se respecte, la nouvelle patinoire de Strasbourg a pris du retard. L'Étoile Noire commencera donc une dernière fois sa saison au Wacken, qui ouvrira comme toujours mi-octobre. Avec la perspective d'en finir enfin avec ses soucis d'infrastructure, elle apparaît désormais comme le favori évident de la division 1, le seul qui ne puisse plus masquer son ambition de monter. Et pourtant, elle aborde cette saison après avoir connu pas mal de changements dans son effectif, en particulier le départ des Toulousains que Medeiros a suivis. Or, la plupart des recrues sont assez difficiles à évaluer. Le nouveau gardien Juraj Nemcak a des statistiques forcément médiocres car il vient de Dubnica, lanterne rouge larguée d'Extraliga slovaque. L'attaque sera moins fournie mais toujours redoutable avec l'appui de Sylvain Favreau, buteur canadien venu de Lyon, et de Jaroslav Jacko, qui était certes meilleur marqueur, mais seulement du faible troisième échelon slovaque (2. Liga). Strasbourg voit aussi revenir deux jeunes attaquants français exilés, Maxime Catelin aux États-Unis et Mathieu Reverdin moins loin à Genève. Le renfort le plus notable, au sein d'une défense un peu trop perméable l'an passé, est celui du puissant Wes Jarvis, qui a été drafté très haut en 1997 par les New York Rangers (46e), mais ne s'est pas imposé dans le hockey pro qu'il avait quitté il y a deux ans pour revenir en université.

L'objectif officiel de Montpellier est le podium, mais c'était déjà le cas la saison où les Vipers avaient été champions de D2... Ce genre de propos est donc automatiquement traduit selon le dictionnaire guyroux / français. On ne peut pas avoir dix étrangers sans être taxé d'ambitieux. Après la retraite de Laures, le gardien Fabrice Agnel a été mis en concurrence avec Martin Forslund, qui arrive de Ligue Magnus. Le gros problème de l'an passé, l'efficacité offensive, devrait être réglé avec l'arrivée du puissant Matthew Froehlich et le retour en France de Dennis Martindale, qui formait un duo productif avec Charette à Limoges. Vous pensez bien que Lionel Bilbao, après avoir soulevé la Coupe Magnus, ne vient pas à Montpellier sans challenge. Les Vipers ont d'ailleurs récupéré un certain parfum de Mulhouse avec l'unique joueur formé au club chez les champions en titre, le grand défenseur Jérôme Catil, et même avec Thomas Dumesnil qui a porté le maillot des Scorpions à l'époque où l'entraîneur était l'actuel coach montpelliérain Pascal Ryser. L'envie est de connaître la même ascension que Mulhouse... mais évidemment pas la même fin.

Pour sa part, Lyon a annoncé la couleur quant à sa volonté de rejoindre la Ligue Magnus à terme. Il ne met pas pour autant la charrue avant les boeufs et fait d'abord de gros efforts de structure pour développer l'organisation du club à tous les niveaux. Il ose un modèle de gestion atypique en ne cherchant pas à tout prix le rapport qualité/prix immédiat, mais en faisant confiance à de jeunes joueurs français, attirés par la perspective de progresser plus qu'en cirant les bancs de Ligue Magnus. Ces espoirs sont encadrés par Steve Michou, de retour dans son club formateur après son titre de champion de France. Mais l'ennui, c'est que le promoteur de ce modèle, qui avait commencé à bâtir l'équipe selon ses vœux, n'est même plus là. Aux jeunes Français de Lyon, Heikki Leime a en effet préféré les vieux Suisses d'un autre LHC beaucoup plus médiatique, celui de Lausanne. C'est l'entraîneur suédois Henrik Alfredsson qui aura la charge des Lions. Cet épisode rappelle que, quand on veut bâtir une équipe progressivement, il faut trouver des hommes qui ont la même patience et ne cèderont pas aux premières sirènes entendues.

En dépit d'une préparation perturbée par la réouverture tardive de la patinoire, dont la toiture a été refaite, Limoges vise la poule finale. Le nouvel entraîneur venu de Roanne, Normand Desrosiers, a plein de projets, et les quelques recrues devraient facilement s'intégrer. Parmi les nouveaux, un a tout pour devenir le chouchou : Yanick Riendeau. Ce jeune Canadien révélé sur le tard, alors qu'il n'avait pas le goût du hockey à ses débuts, a réussi à se faire une place jusqu'en junior majeur, où il a eu l'occasion de jouer sur la même ligne que Guillaume Latendresse, la nouvelle idole de Montréal. Il a vite compris que son gabarit modeste l'inclinait à une carrière en Europe, et Limoges ne devrait être pour lui qu'une étape, comme d'autres "petits clubs" l'avaient été autrefois pour des joueurs devenues des stars du championnat français. Les autres renforts sont les frères Tomasik, de Font Romeu, Harold ten Braak, l'espoir de Gap, plus un dernier arrivant. Doug Merrell, passé par la Regionalliga, la quatrième division allemande, et par la SPHL, une petite ligue mineure américaine, n'avait pas un niveau suffisant pour Montpellier, dont le staff a alors redirigé le Manitobain vers le concurrent Limoges, où son renfort sera toujours appréciable au sein d'un effectif moins dense.

Oui, Annecy a encore des joueurs formés au club à faire revenir. Cette année, il s'agit de Rémi Martinet, après une année à l'université de Cambridge, et du gardien Nicolas Aubry, qui était parti à Grenoble en cadet. C'est un retour aussi pour Rémi Enselme, formé à Briançon, mais qui a déjà joué une saison dans la préfecture de Haute-Savoie. Ce groupe très stable aura les mêmes leaders qu'en D2, mais cela n'est pas un handicap quand on connaît le niveau de Thomas Bussat, Alexandre Baillard & co. L'équipe dispose d'un effectif qui a l'avantage de bien se connaître et de s'apprécier depuis longtemps. En plus, les réserves sont là en cas de besoin car le SGA a monté une belle équipe junior qui a des ambitions et dont les joueurs disputeront en priorité le championnat espoir élite.

Cette poule sud pourrait encore être un peu compliquée pour Avignon malgré un potentiel offensif en hausse grâce à l'ajout de deux joueurs de Toulon, club miné par son conflit avec le directeur de la patinoire et éjecté hors de division 2. Julien Rives, qui a fait une grande partie de son hockey mineur Avignon après avoir débuté à Athis-Paray, et Nicolas Casini faisaient partie des meilleurs marqueurs de cette D2. Avant ces arrivées providentielles, les départs avaient déjà été compensés poste pour poste : les attaquants Perreault, Parmentier et Galmiche par Loureiro et les Canadiens Paul Thériault (ex-Cergy) et Grégoire Leblanc ; le défenseur Lukas Frank - qui rêvait de jouer en élite mais a dû déchanter après un essai raté à Briançon et s'est du coup retrouvé en D2 à Belfort - par le rugueux Peter Hruska (Caen) ; son collègue Amouriq (Chambéry) - par Nicolas Blum (Amnéville) et Vincent Lacaes (Strasbourg) ; le gardien Guillaume Drouot par un prometteur Slovaque formé à Kosice et nommé Mojmir Bozik.

On est également plus fort que l'an passé du côté de Valence. L'attaque a perdu son Canadien Rowan mais a gagné trois éléments de choix. Le Montréalais Mathieu Curadeau arrive directement de junior majeur, où il tournait à un demi-point par match. Le Toulousain passé par Strasbourg Sébastien Savajol a choisi de rester en D1 plutôt que de suivre son copain Mauget. Et enfin, Thomas Gaulier revient au club après un an à Montpellier où il avait formé avec Appert une ligne défensive consciencieuse, et il devrait reprendre une fonction plus offensive. Valence reste en outre une alternative pour les jeunes Isérois qui sentent qu'ils joueront peu à Grenoble ou Villard, comme Vincent Mary et Pierrick Bazin. La jeunesse reste une caractéristique de l'équipe, et si le potentiel offensif est en nette progression, la défense est plus sujette à caution.

Bien qu'il ne soit pas dans la même poule que les six autres clubs franciliens, Viry-Châtillon visitera quand même la plupart de leurs patinoires puisque la sienne a brûlé en mai. La patinoire mobile envisagée coûtant trop cher aux collectivités pour un investissement provisoire de quelques mois, le club est en effet contraint à trouver de la glace dans la région, semaine après semaine, pour l'héberger, pendant que le hockey mineur s'est associé à Neuilly (junior/cadet) et à Champigny (petites catégories). Mais ces conditions d'entraînement difficiles en ont rebuté plus d'un, et c'est ainsi que le centre néo-international Clément Masson, qui avait choisi de rester en attendant de franchir le prochain palier de l'élite l'an prochain, a finalement rejoint Chamonix dès à présent. Le groupe vice-champion de D2 a été aminci et il reste maintenant les plus motivés et les plus volontaires, prêts à défendre le maillot jaune et vert coûte que coûte. Dans ce contexte, il ne saurait être question de recrutement à proprement parler, mais le club a vu arriver deux nouveaux venus, Mehdi Belhassen, le cousin de Romain Danton (ce dernier s'est malheureusement blessé au genou en début de saison, un malheur n'arrivant jamais seul), et Julien Boulet, qui représente en quelque sorte le HCAP, autre club essonnien en détresse après la fermeture de la patinoire d'Athis-Paray. Avec une préparation plus que perturbée, l'arrivée en division 1 est moins tranquille et flamboyante qu'elle aurait pu être, et il ne saurait donc être question d'autre chose que de maintien.

Marc Branchu

 

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