Briançon, l'année ou jamais

 

C'est une saison à la fois troublée et frustrante que viennent de vivre les Diables Rouges de Briançon. Troublée à cause de remous politiques autour des subventions accordées au club, et frustrante à cause du bilan sportif qui a pris des airs de déjà-vu : défaite en finale de coupe et élimination en quarts de finale du championnat.

Au conseil municipal, c'est de nouveau Gérard Fromm qui a joué le rôle d'agitateur. Il n'a pas varié depuis la dernière grande crise de 1991/92. À l'époque, il était adjoint chargé des finances et sa démission avait provoqué la chute de l'ancien maire PS Robert de Caumont, qui cumulait sa fonction de premier magistrat avec celle de président de la SEM (Société d'Économie Mixte) qu'il avait créée pour reprendre le club de hockey en faillite. Lors des élections municipales anticipées, De Caumont avait perdu son siège au profit de la jeune étoile de la vie politique locale Alain Bayrou. Le hockey avait été un des thèmes importants de la campagne, même si la vraie raison de la défiance envers l'ancien maire était surtout l'endettement engendré par les investissements pas toujours judicieux (aménagements de pistes sur des pentes orientées au sud et peu enneigées) pour transformer la ville en station de ski, y compris la télécabine du Prorel que les Briançonnais remboursent toujours. Lors du changement de majorité, la situation financière de la ville n'était pas brillante, et celle du club était carrément inextricable.

Le hockey briançonnais, reparti en D3, s'en est progressivement relevé et se retrouve aujourd'hui à nouveau parmi les grands noms du championnat. Le contexte économique du hockey a (heureusement) changé : à l'époque la dérive financière était généralisée, aujourd'hui les clubs sont surveillés par la Commission Nationale d'Aide et de Contrôle de Gestion. Mais dans la vie politique briançonnaise, on trouve toujours les mêmes têtes. La distribution des rôles a quelque peu évolué, puisque c'est maintenant Alain Bayrou qui est maire et président de la SEM, mais Fromm n'a pas varié d'un iota. La question du hockey de haut niveau traverse les clivages politiques, et il considère toujours que le sport pro est trop coûteux pour la ville.

Gérard Fromm a donc intenté un recours pour faire annuler une subvention de 600 000 € versée à la SEM des Diables Rouges, subvention déjà votée et déjà dépensée. Une épée de Damoclès pèse donc sur la tête du club, qui ne sait pas de quoi demain sera fait. Les élections qui s'annoncent (présidentielles et législatives en 2007, municipales a priori en 2008) sont porteuses d'autant d'incertitudes, et l'on ne sait pas s'il sera possible de maintenir une équipe avec les ambitions actuelles. Par conséquent, le club n'a pas voulu s'engager dans des contrats pluriannuels, contrats qui avaient accentué les problèmes en 1991 (le gardien Micalef n'avait pas accepté la réduction de salaire et avait déposé plainte aux prud'hommes pour faire respecter son contrat). Une décision qui a provoqué le départ du capitaine Jean-François Jodoin, qui à son âge recherchait avant tout de la sécurité sur deux ans.

Esprit commando ?

Ce n'est pas parce que l'horizon est réduit que les ambitions doivent être rangées au placard pour la saison à venir. Elles pourraient même être exacerbées, car on sait que les incertitudes en coulisses renforcent parfois la détermination au sein d'une équipe. Dans un club qui n'a jamais rien gagné, cela accentue encore le sentiment d'urgence et la rage de vaincre, comme cela avait été le cas pour Mulhouse en 2005.

On peut donc s'attendre à une sorte de mission commando pour faire de cette saison 2006/07 une mission réussie. C'est clairement la volonté qui anime Luciano Basile. L'entraîneur s'était posé des questions à la fin de la saison dernière, où l'ambiance s'était dégradée dans les vestiaires tant la soirée de la finale de Coupe de France perdue à Méribel avait encore laissé des traces : plus de suspensions cette fois-ci, mais des dissensions nées du coup de colère du président Bayrou envers son équipe, voire de quelques incartades comme le lâcher d'extincteur de Yannick Maillot, qui avait finalement été - avec retard - exclu du groupe par Basile.

Il a donc fallu d'abord que Luciano Basile renoue ses liens avec Alain Bayrou et se convainque qu'il y avait quelque chose à faire. S'il a rempilé, c'est parce qu'il croit possible de soulever un trophée. Et avec la naissance de la Coupe de la Ligue, les Briançonnais auront trois chances de connaître enfin ce bonheur...

Retrouver de la profondeur offensive

La principale difficulté des Diables Rouges est de gérer un renouvellement important face à des adversaires qui disposent de groupes plus stables. Il est bon de s'appuyer sur quelques certitudes. À Briançon, cette référence sûre est la première ligne Perez-Filip-Terglav. Elle a déjà prouvé sa valeur l'an dernier où elle a longtemps été la seule vraie arme offensive. La blessure au genou d'Edo Terglav - très bien intégré et apprécié au sein du club où il a poursuivi sa mission auprès du hockey mineur pendant sa convalescence - en demi-finale de coupe a d'ailleurs été une perte importante. Le buteur Rob Millar, rappelé en première ligne, n'a pu avoir le même apport et a gâché trop d'occasions. Plus que jamais, le duo composé de la qualité créatrice de Martin Filip et du jeu de plus en plus efficace d'Edo Terglav est incontournable, parfaitement complété désormais par la capacité d'accélération de Mickaël Perez. Il faut juste espérer que le Slovène soit revenu au meilleur de sa forme et que le Tchèque s'implique plus défensivement maintenant que les responsabilités sont mieux partagées entre les lignes.

En effet, Briançon a l'intention de construire une seconde ligne productive autour d'un nouveau duo québécois. Pierre-Luc Sleigher, neveu de l'ancien joueur de NHL Louis Sleigher, est un joueur petit mais courageux qui a marqué le but en prolongation qui a amené les Tigres de Victoriaville en finale de la Coupe Mémorial lors de leur épopée inattendue de 2001/02 avec une équipe qui avait été a priori qualifiée de trop légère physiquement. Leur leader cette année-là était un certain Carl Mallette, auquel Sleigher a d'ailleurs succédé comme capitaine l'année suivante. Il a été élu joueur offensif de l'année en 2003 en LHJMQ et a passé plusieurs saisons en ECHL sans que jamais les portes de l'AHL ne s'ouvrent. Il a donc décidé cet été de poursuivre sa carrière en Europe, et a commencé à contacter des clubs comme Innsbruck, où joue maintenant son vieil ami Mallette. La barre était un peu haute, et c'est finalement Briançon qui sera sa première étape européenne.

Son nouveau coéquipier Jean-François Dufour a lui aussi été capitaine dans sa jeunesse, non en junior majeur mais dans le circuit universitaire américain avec Ohio State. Marqueur prolifique à plus d'un point par match en ECHL et en UHL, il a franchi l'Atlantique dès l'été dernier, mais il a déçu les supporters de Frederikshavn qui n'ont pas trouvé en lui l'attaquant agressif qu'ils attendaient. Gêné par une blessure lors de cette première saison ratée en Europe, il devra maintenant se relancer grâce à l'expérience acquise.

Le troisième homme de cette deuxième ligne entièrement nouvelle sera Márton Vas, un joueur puissant qui a été le meilleur marqueur hongrois au dernier Mondial d'Amiens avec cinq buts. Pour être honnête, une telle réussite était inhabituelle, puisqu'il n'avait jamais mis un seul but pour la Hongrie en match officiel jusqu'alors, mais cela confirme ses possibilités lorsqu'il est en confiance. Ce recrutement indique en tout cas que Briançon se fait fort de trouver des destinations de recrutement nouvelles, se démarquant des clubs qui recrutent "sur passeport" des joueurs aux références vaguement vérifiées.

Après les Slovènes, les Diables Rouges voient donc débarquer des Hongrois, avec Vas mais aussi avec le défenseur Viktor Szélig, autre cadre de l'équipe nationale. Cela n'est pas une première historique (le premier Hongrois du championnat de France était László Rona en 1949/50) mais c'est une nouvelle tendance intelligente (le club de Dunaújváros est en grande difficulté depuis que l'usine sidérurgique locale a arrêté de le soutenir, et les joueurs cherchent donc des débouchés) qui n'a sûrement pas été prise à la légère. Luciano Basile connaît bien le sélectionneur hongrois Pat Cortina, italo-canadien comme lui, et il dispose donc de tous les renseignements nécessaires sur ces joueurs.

Le troisième trio s'annonce pour sa part 100% briançonnais, grâce au retour des anciennes gloires que sont Éric Blais et Cédric Boldron. Ce dernier reste sur une saison décevante à Caen pour sa première expérience hors de son club formateur, mais il n'y a aucune raison qu'à 28 ans il ne retrouve pas le rendement qu'il avait lors des deux années du "Super 16". Certes il n'aura sûrement pas le temps de jeu suffisant pour tourner à nouveau à un point par match, mais on attend de lui qu'il soit une locomotive sur un trio où il retrouvera un autre ancien joueur de première ligne, Éric Blais. On pensait que l'ancien capitaine avait définitivement raccroché les patins, et il a d'ailleurs eu du succès comme entraîneur puisqu'il a amené les poussins au titre de champion de ligue. Mais il revient au jeu (comme Borgnet en défense) et constitue un atout supplémentaire pour les ambitions briançonnaises.

Blais et Boldron devraient amener leur expérience à Sébastien Rohat, qui fait son trou peu à peu : Basile entrevoit du potentiel dans ce jeune joueur et il lui a montré des vidéos de Mark Rycroft pour qu'il prenne exemple sur le joueur de NHL (passé par Briançon lors du lock-out) et utilise sa vitesse pour développer un jeu canadien très direct et sans fioritures.

La liste ne s'arrête pas là. Car un autre Haut-Alpin est venu s'ajouter au contingent briançonnais : le petit Benjamin Arnaud a quitté Gap pour après la relégation pour relever un challenge très ardu, car il aura sûrement beaucoup moins de place pour s'exprimer que dans l'effectif bien plus réduit des Rapaces. Autre recours toujours présent, le très athlétique Arnaud Blanchard. Et bien sûr, il faut y ajouter les trois juniors que Basile a parfois lancé en fin de match la saison passée et qui savent qu'ils ont encore une marge de progression, en vitesse pour Dimitri Faure-Brac, ou en qualité de passes dans le cas de Cyril Arnaud. Rarement épargné par les blessures au cours des années passées, le secteur offensif est donc bien fourni.

Place aux gros bras

Le vrai bouleversement dans l'effectif, c'est cependant à l'arrière qu'il a eu lieu. Le contingent a presque entièrement été modifié, à l'exception des sobres et efficaces Gary Levêque et Jakub Milovanovic, ainsi que du local Alexandre Rouillard.

Le changement commence dans les cages avec l'arrivée très attendue de Christian Bronsard. Il a connu dans sa carrière une palette d'expériences vraiment diverses, du Team Canada au Sibir Novosibirsk. On ne devrait donc guère craindre pour son adaptation. Il reste sur une saison difficile à Fribourg-en-Brisgau, conclue par une relégation, mais il avait auparavant eu le temps de prouver ses compétences dans la 2e Bundesliga allemande, et il a bénéficié de la recommandation de Corrado Micalef, l'entraîneur-adjoint de Bietigheim-Bissingen qui l'y a croisé plus d'une fois. S'il faut émettre des réserves, c'est plus au regard de l'expérience De Rouville il y a trois saisons : il avait brillé en Superleague britannique mais n'avait pas convaincu Briançon. Les références sibériennes ou celles de Sheffield ne suffisent pas : on jugera Bronsard sur pièce, et on l'attend comme un vrai patron de sa défense, actif et rapide. On ne devrait pas être déçu a priori.

Avec un tel n°1, l'expérience du deuxième gardien étranger a vécu. Elle aurait pu trouver tout son intérêt quand Beaubien s'était blessé avant les play-offs, mais la doublure italienne Michel Favre n'avait pas pu surmonter son manque de compétition en quart de finale contre Dijon. Damien Angella avait même eu à le remplacer en cours de jeu, et il est donc tout à fait indiqué d'en faire le n°2 désigné sans s'embarrasser d'un autre maillon inutile.

La nécessité du renouvellement défensif a été bien perçu. Dvorak, Pelikovsky ou le vieux joker Mosnar ne seront pas beaucoup regrettés, et il n'y a eu qu'un seul départ vraiment gênant, celui de Jodoin, car il était nécessaire de chercher un joueur avec la même qualité de première passe. Or, celui-ci est tout trouvé avec Milan Tekel. Le capitaine de Dijon était un des joueurs-clés de l'équipe de Daniel Maric qui a fait tant de misères aux Briançonnais la saison passée. Avec lui, c'est un authentique défenseur offensif qui arrive, et il jouera un rôle prépondérant puisqu'il sera le seul dans son genre.

En effet, Briançon ne veut plus de joueurs comme Chris Lyness, qui certes jouait haut et marquait beaucoup mais péchait par contre dans les qualités recherchées en premier lieu chez un défenseur (insuffisance à la fois dans la vitesse et la relance, et dans la présence physique). Les nouveaux profils sont typiquement défensifs, à l'instar de Sébastien Dermigny, ou carrément très physiques, à l'image de Royer et Kratky.

Avec Petr Kratky (1,98 m pour 102 kg), c'est une force de la nature qui débarque. Il n'a obtenu un contrat qu'en novembre dernier à Heerenveen mais il n'a pas tardé à y devenir très populaire. Et comme son lancer est aussi lourd qu'on peut l'imaginer, il constituera une alternative à la bleue.

Et ce n'est encore rien à côté de Rémi Royer, tout un poème à lui seul. À sa sortie de junior majeur, où il s'était assez fait remarquer pour être sélectionné en n°31 à la draft, il n'est pas resté longtemps chez les Chicago Blackhawks et a connu onze clubs de ligues mineures en cinq saisons. À chacune de ses brèves étapes, sa mission est la même : faire parler son physique. Après ces périples, il est finalement rentré à la maison, et cela tombe bien puisque la LNAH est faite pour un joueur comme lui, qui se signale autant pour ses points marqués que pour ses bagarres, qui sont partie intégrante du show dans cette ligue québécoise.

En clair, Royer est un joueur qui aime "faire face à la musique", comme on dit au Québec. Mais il est à craindre que la seule musique qu'il entende soit celle des coups de sifflets arbitraux... Déjà que son ex-coéquipier du Radio X, Frédéric Bouchard, doit apprendre à modérer ses charges contre la bande à Rouen, qu'en sera-t-il de Rémi Royer et de ses 315 minutes de pénalité lors de la saison dernière en LNAH ? Le record du championnat de France, détenu par Serge Crochetière avec 180 minutes en 19 matches en 2003/04 avec Angers, n'a qu'à bien se tenir. La barre des dix minutes par match pourrait ne pas y résister.

La leçon dijonnaise

Pourquoi un recrutement aussi clairement ciblé sur la rudesse ? Parce que Luciano Basile s'est plaint toute la saison du manque de physique de son équipe. Il avait constitué une équipe plus calme (pour lisser l'image briançonnaise après la première finale de Méribel ?) et cela ne lui avait pas réussi. Le plus rageant, c'est que Briançon a mordu à chaque fois la poussière face à Dijon, une formation qui avait clairement misé sur un jeu physique qui ne se laissait pas démonter.

Plus question de revivre ça deux fois. Plus question de renier sa nature. L'entraîneur briançonnais Luciano Basile peut difficilement cacher ses intentions. Et il en a clairement fait part au Dauphiné Libéré : "J'ai recruté des joueurs robustes. Le trophée du fair-play ne nous intéresse pas. L'an dernier, on a été l'équipe la moins pénalisée et on n'a rien gagné. Cette année on veut être une équipe physique et intense, et qui sait dominer. On veut lancer un message à tout le monde, on veut jouer comme cela. On va pousser la limite."

Mais est-ce bien le moment pour tester cette limite, juste au moment où celle-ci doit être abaissée avec l'application des nouvelles consignes de sévérité sur l'accrochage et l'obstruction ? N'y a-t-il pas danger d'agir à contretemps, et de faire une double erreur en alignant cette année l'équipe "idéale"... pour répliquer aux Dijonnais de l'an passé ? En plus, il faut se souvenir que les Ducs avaient un effectif qui se distinguait par son homogénéité. Comme la contribution offensive, la charge de mettre la pression sur l'adversaire était répartie entre un large nombre de joueurs. Ce n'est pas vraiment le cas pour le Briançon nouveau, où les candidats au banc des prisons sont déjà clairement désignés par leur casier judiciaire (Royer, Kratky et Sleigher). Les cibles sont ainsi un peu trop clairement identifiées pour tout le monde, aussi bien pour les arbitres que pour les provocateurs adverses. Cela fait plus penser aux problèmes connus par Gap la saison dernière avec son trio Nahirniak-McGee-Dubois.

Il y a aussi une autre possibilité : puisque toutes les équipes risquent de pâtir des nouvelles règles et de connaître des difficultés d'adaptation, les Briançonnais savent qu'ils ne seront pas les seuls à se faire sanctionner. Alors, tant qu'à prendre des pénalités, autant que ça ne soit pas parce que les joueurs ne savent pas laisser leur crosse au sol, mais plutôt parce qu'ils font clairement payer le prix à l'adversaire. Dans cette hypothèse, sachant qu'ils ont un effectif assez large pour faire face aux suspensions, les Diables Rouges pourraient en toute connaissance de cause intimider leurs rivaux et ne jamais rejoindre la geôle sans avoir laissé un impact de leur passage et inspiré la crainte.

Selon que l'une ou l'autre de ces deux hypothèses se vérifie, Briançon réussira ou pas son nouveau pari.

Marc Branchu

 

 

Départs : Beaubien (arrêt), Favre (Renon, ITA), Dvorak (Villard-de-Lans), Pelikovsky (Sosnowiec, POL), Mosnar, Lyness, Millar (Amiens), Hubacek, Jodoin (Angers), Kinnunen (études), Orsolini, Maillot (Limoges ?), Baluch (Angers), Dahlin (Nimègue, HOL).

Arrivées : Tekel (Dijon), Blais (retraite), B. Arnaud (Gap), Dermigny (Amiens), Boldron (Caen), Bronsard (Fribourg, ALL), Dufour (Frederikshavn, DAN), M. Vas (Dunaújváros, HON), Szélig (Dunaújváros, HON), Kratky (Heerenveen, HOL), Royer (Radio X de Québec, LNAH), Sleigher (San Diego Gulls, ECHL).

Effectif

Gardiens : Christian Bronsard (CAN, 28 ans), Damien Angella (22 ans), Mickaël Doré (18 ans).

Défenseurs : Milan Tekel (SVK, 31 ans), Vitkor Szélig (HON, 30 ans), Jakob Milovanovic (SLO, 22 ans), Rémi Royer (CAN, 28 ans), Petr Kratky (TCH, 30 ans), Sébastien Dermigny (25 ans), Gary Levêque (25 ans), Frédéric Borgnet (30 ans), Alexandre Rouillard (25 ans).

Attaquants : Martin Filip (TCH, 34 ans), Edo Terglav (SLO, 26 ans), Mickaël Perez (23 ans), Pierre-Luc Sleigher (CAN, 24 ans), Jean-François Dufour (CAN, 30 ans), Marton Vas (HON, 26 ans), Éric Blais (33 ans), Cédric Boldron (28 ans), Sébastien Rohat (21 ans), Benjamin Arnaud (20 ans), Arnaud Blanchard (24 ans), Dimitri Faure-Brac (18 ans), Cyril Arnaud (19 ans), Nicolas Chevalier (19 ans).

Entraîneur : Luciano Basile (ITA/CAN, 46 ans).

 

 

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