Épinal, à l'heure d'Allard

 

Si les blessures, et notamment celle de Stanislav Petrik, minèrent les ambitions vosgiennes l'an passé, la première campagne de Shawn Allard dans la Cité des Images fut riche en émotions. Et sitôt le couperet tombé, de la crosse des Dijonnais en première ronde des dernières séries, le Québécois pouvait se tourner vers l'avenir en scrutant de plus belle son horizon outre-Atlantique.

Dépoussiérant le petit train-train spinalien, Shawn Allard aura apporté de nouvelles initiatives en terme de recrutement et de préparation. Des séances estivales plus denses avec, notamment, quelques confrontations venues d'outre-Manche, auront bousculé la routine d'avant-saison. Un style de jeu plus direct aussi, plus engagé, en phase avec un recrutement marqué d'une ouverture prévisible vers des compatriotes canadiens. De quoi engendrer l'extinction progressive d'une filière slave démodée et démontrer cette nouvelle volonté.

Un accroissement sensible des investissements et le net renforcement de l'équipe depuis son retour en élite voilà maintenant cinq ans placent désormais le club vosgien parmi les bons outsiders du championnat. Poissompré se remodèle ponctuellement en fief, où certains leaders passent parfois de sales quarts d'heure ! Pour autant, et quoiqu'on en dise, il faudra cette année franchir un palier pour justifier des promesses jamais totalement tenues jusqu'alors. Après une année de transition, prometteuse mais finalement inaboutie, la route est clairement tracée à condition de gagner en régularité. Et ce ne sont pas quelques nuages grisonnants, apparus au lendemain de l'assemblée générale, qui changera cette ligne de conduite. Malgré un contrôle URSSAF propice à engendrer des rumeurs de tous poils. Des "on dit" par ailleurs sèchement balayés d'un revers du bâton par un communiqué officiel, relativisant la provision de 123 000 € effectuée pour parer à ce risque.

L'effort consenti depuis une décennie pour remettre à flot les comptes du club ne semble pas compromis par la signature d'un contrat d'objectifs financiers (voulu par la CNACG pour son admission officielle en Ligue Magnus). L'état-major local minimise donc cet aspect, se voulant résolument optimiste sur tous les plans.

Petrik " sans tomo "

Le destin de Stanislav Petrik semblait scellé depuis l'automne, mais une fin de saison brillante laissait planer un doute sur son avenir spinalien. Ses performances "petrikéennes" retrouvées ne lui avaient pas seulement redonné grâce aux yeux des partisans les plus sceptiques. Elles l'avaient replacé parmi les tous meilleurs du championnat, et seule une blessure contractée la veille des quarts de finale plombait la confrontation face à Dijon. Obligeant du coup son back-up d'alors, Franck Constantin, à un intérim aussi inattendu qu'infructueux.

En rempilant pour un sixième mandat dans la Cité des Images, le Slovaque devait voir débarquer à ses côtés un encombrant concurrent. Un Italo-Canadien en l'occurrence. Sébastien Centomo, dont le notable fait d'armes culminait à une soirée de NHL passée sous l'uniforme des Maple Leafs de Toronto. Shawn Allard n'était pas peu fier d'avoir su convaincre ce routinier des ligues mineures, sûrement las de barouder sur les routes, d'accoster chez les Dauphins. Il devait donc un tenir un rôle essentiel puisqu'il disposait de surcroît d'un mental et d'une régularité faisant parfois défaut à Petrik.

Mais s'il est un domaine où l'on excelle ici bas, c'est de mettre la charrue avant les bœufs. Chat échaudé craignant l'eau froide, les partisans ont rapidement nourri quelques doutes sur la véracité de cette annonce. Puisqu'ils connaissent maintenant trop bien la chanson et que ce n'est pas la première fois (on se rappelle ici de la volte-face de Justin Vienneau et du malentendu concernant David Dostal), les doutes semblaient fondés. Très vite donc, les premières rumeurs d'un hypothétique désistement naissaient. Accentuées au fil des semaines pour finalement aboutir à un désistement fatalement prévisible. Une pige en SM-liiga voilà trois ans restera probablement la seule expérience outre-Atlantique du Québécois, annoncé tout l'été mais qui ne posa jamais un seul patin à Poissompré. Pour raisons familiales dit-on. N'en déplaise au site officiel de l‘ICE, qui lui accorda en début d'été une entrevue s'avérant finalement très contradictoire...

Les rêves de tenir un filet renforcé prennent donc un retard fâcheux pour Shawn Allard. Et si les pistes évoquées, notamment celles de Greg Blais, l’ex-gardien américain de Gap, n’aboutissent pas, le Canadien devra alors se contenter de Petrik, adjoint d’un jeune du cru, Mathieu Perrin, remplaçant en équipe de France des moins de 20 ans.

Une défense robuste...

La communication a ses vertus et le soupçon de transparence aperçu cet été dans la gestion des transferts permit à tout un chacun de suivre activement la campagne de recrutement. Aussi l'échec des pourparlers engagés avec le désormais néo-Gapençais Milan Tekel et l'ex-Mulhousien Dusan Brincko n'était qu'un contretemps pour un Shawn Allard toujours à l'affût du meilleur rapport qualité/prix.

Pour ce faire, le natif de Mont-Tremblant n'aura pas hésité à explorer des pistes bien peu conventionnelles pour le microcosme spinalien. Comme celles menant au circuit universitaire américain (NCAA), plutôt méconnu dans les Vosges puisque le dernier exemple en date fut l'attaquant Jonathan Jett, aperçu à l'automne 1998...

Ce filon est parfois gage de réussite malgré les disparités régionales des diverses conférences de NCAA et Shawn Allard a donc activé ses contacts au pays de l'Oncle Sam, tirant ainsi profit de son passage au dernier camp d'été des Blues de St. Louis. Supervisé l'an passé, l'Américain John Paulson pourrait fort bien être de la trempe d'un James Jernberg puisqu'il semble beaucoup partager avec son compatriote, également méconnu à son arrivée à Villard-de-Lans. Notamment un physique pour le moins imposant (1,95m pour 97 kg) et l'envie d'esquiver la voie périlleuse des ligues mineures pour s'engager dans une carrière outre-Atlantique. Sa polyvalence entrevue à St. Olaf College (une petite institution de division 3 nichée dans l'État du hockey par excellence, le Minnesota) laisse présager une envergure suffisante pour s'imposer. À condition de développer sa mobilité et de s'habituer aux exigences de l'arbitrage français...

Recensé parmi les pointures de Ligue Magnus à son poste, Stéphane Gervais reste l'exemple à suivre. Et un atout indéniable dans le lancement des contre-attaques, où performe son instinct offensif. Bénéficiant d'une complémentarité idéale avec Peter Slovak, l'autre clé de voûte défensive, le Franco-Ontarien put développer un soutien aussi constant qu'efficace à ses avants. Appui remarquable de par sa mobilité et sa vision du jeu, le Canadien trône à la pointe, défini comme le bras armé du powerplay (Plch en étant sa tête pensante) avec son slap souvent chirurgical. Bref, tout un défenseur alliant polyvalence, discipline et sang-froid.

Sitôt Gervais remis sous contrat, la base de départ devenait intéressante et la reconduction de Slovak était alors toute naturelle. Le Slovaque, fiable dans les duels, brille surtout dans l'ombre en fournissant un travail de sape l'éloignant de toute logique offensive pour mieux couvrir les arrières de ses collègues.

... et plus française que jamais !

Le trio pré-cité risquait pourtant d'être sur-utilisé pour tenir la défense à bout de bras, vu l'inégalité des rotations. C'est-là que la perte d'un Marc-André Crête, précieux dans son registre défensif, aurait pu être regrettable.

Mais la perspective d'un temps de glace conséquent et de responsabilités accrues auront abouti à un transfert de Benoît Quessandier vers la Cité des Images. Ce Rouennais pur souche aura parfait son apprentissage dans l'ombre de son mentor Daniel Carlsson et fidélisé sa présence à l'île Lacroix après une brève parenthèse nord-américaine (dans le junior A canadien puis dans une ligue de développement américaine). Role-player chez les Bleus, il a goûté au Mondial québécois et avait pris une part active dans cette aventure en griffant, un an plus tôt en Chine, le retour en élite mondiale d'une déviation (du dos) décisive face au Kazakhstan.

Ainsi le jeune international aura un statut à défendre, et n'aura de toute façon pas grand mal à surpasser le vieillissant Peter Listiak, imprécis au possible dans ses relances.

La perte (plus symbolique qu'autre chose) du fidèle Radoslav Regenda sera, elle, compensée par la re-signature de Lionel Simon, un temps partant pour Dijon. Celle du robuste Borislav Ilic, trop fruste et pas suffisamment mobile, n'apporte quant à elle que trop peu d'assurances.

On attendra donc que l'autre nouveauté tricolore de cette cuvée, l'ex-Amiénois Fabien Leroy, soit autre chose qu'une photocopie gothique du Franco-Serbe. Son potentiel, entrevu en division 1 (au Vésinet), n'a pourtant pas encore été confirmé en élite en dépit d'une certaine puissance physique (1,90 m pour 103 kg). Le Picard, résolument offensif (et peut-être candidat au jeu de puissance), s'en vient ainsi compléter une brigade qui sera à coup sûr tirée à bout de bras par ses renforts étrangers.

Mine de rien, avec ces deux recrues hexagonales, la défense, d'une densité physique inédite, retrouve son accent français d'autrefois, qui s'étend même à l'ensemble de l'équipe avec l'ajout d'une poignée de jeunes du cru (les Charles Joly, Nathan Ganz et autres Anthony Rapenne, sans oublier un Anthony Pernot présent depuis déjà deux ans). De quoi redonner foi aux tricolores, négligés aux premières vagues d'immigration massive de la fin des années de division 1 !

Caicco en renfort

La perspective d'une checking-line tricolore s'éloignait toutefois avec la signature de Ryan Caicco. L'Italo-Ontarien, avec son cursus relativement obscur, n'est pas sans rappeler le Michal Petrak des débuts. D'après Shawn Allard, il s'agit d'un joueur de complément engagé, utile dans les deux sens et précieux pour relayer les "cols-bleus" issus du processus de rajeunissement enclenché l'an passé.

Faute d'un vivier local et de structures dignes de ce nom, Allard a dû prospecter ailleurs pour trouver patin à son pied. Un an après le feu-follet Tarik Chipaux, qui n'a décidément pas froid aux yeux, c'est donc Erwan Agostini, un jeune Francilien issu de la pépinière rouennaise, qui complétera la brigade des "essuie-glaces" pour espérer faire son trou dans l'organisation.

Pour cela il faudra prouver ses compétences et gagner l'estime d'un Shawn Allard dont d'incertaines compétences offensives seront encore une fois compensées par une abnégation sans faille. Un caractère renforçant à lui seul une troisième ligne enfin devenue percutante l'an passé. Le Canadien a donc désormais plus d'une corde à son arc pour composer efficacement, comptant en outre sur le soutien du discret Guillaume Papelier. Il faudra toutefois se passer des forechecks tous azimuts du rugueux Marc Lefebvre, dont l'impact physique fut relativement dissuasif contre long des balustrades.

Une attaque à mains armées

Devenu un "joueur de concession" (comme le diraient les Québécois) dans la préfecture des Vosges, Jan Plch ne sera pas dépaysé par la reconduction de son lieutenant Michal Petrak, avec qui les automatismes sont désormais bien ficelés, et de Jan Simko.

Point d'ancrage du jeu de puissance et de l'attaque, Plch a su se recycler l'an passé en privilégiant la passe finale au but, tout en restant un technicien génial. Fort d'une fameuse aisance technique désarmante, d'un sacré coup d'œil et d'un sens du but aiguisé, le casse-tête Plch risque encore d'en tourmenter plus d'un. Et de faire pleuvoir les pénalités !

À ses côtés, Michal Petrak, qui vit ses responsabilités croître durant les blessures de Plch l'an passé, reste un élément moteur de l'attaque dans les deux sens. Utile dans tous les compartiments, que ce soit en équipe spéciale ou au repli défensif, le centre tchèque peut se targuer d'être devenu un solide compteur de Ligue Magnus, le meilleur de l'ICE l'an passé.

Torturé tout l'hiver durant par les blessures, l'ancien Tourangeau Simko bénéficie pour sa part d'une nouvelle chance. Sa dernière, qu'il devra saisir pour regagner une crédibilité même plus rachetée par ses fameux galops. Cela passera, notamment, par une plus grande lucidité devant la cage, où son taux d'échec dépasse l'entendement.

Moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, la reconduction de l'ossature offensive de l'an passé était en voie d'être acquise. Toutefois l'une des priorités restait de conserver d'Ilpo Salmivirta, buteur à la fois opportuniste et travailleur, dont la cote enfla après une saison pleine, sa première à l'étranger.

Le Finlandais s'est donc forgé une solide réputation en multipliant tous les rôles. Pourvu d'un gabarit lui permettant de se positionner judicieusement devant le gardien, mais aussi de se faire respecter contre la bande, Salmivirta a donc démontré une capacité d'adaptation à toute épreuve pour s'inscrire comme l'un des meilleurs du genre en Ligue Magnus aux côtés de Guillaume Chassard, l'âme du groupe. Et comme ce dernier, un temps incertain sur l'avenir de sa carrière sportive, a finalement re-signé pour le club de son cœur, l'essentiel des forces offensives était préservé. La migration forcée (puisque pas encore titulaire d'un passeport français et donc encore soumis à la restriction du personnel non-européen) de Luc Mazerolle en Bourgogne ne change finalement pas grand-chose vu la faible production du Canadien.

Myhro, finalement

Pour ce faire, l'intersaison fut donc, on l'a vu, relativement coûteuse. Une situation inédite pour club devenu sage comme une image, une sagesse héritée des gestions fluctuantes connues il y a quelques années. Aussi l'arrivée d'un centre de métier, successeur de l'irrégulier Simo Romo, fut elle longtemps incertaine. Un temps évoquées, les options Pierre-Luc Faubert (un ancien champion du junior majeur québécois devenu solide pointeur en ECHL) et Martin Filip s'estompèrent. Le petit centre tchèque, fameux manieur de rondelle et technicien émérite, présentait peut-être une rentabilité rendue aléatoire par une dernière campagne décevante à Tours, loin de ses belles années briançonnaises.

Comme Ryan Caicco pouvait brandir un passeport transalpin laissant le champ libre à un éventuel renfort nord-américain, il fallait s'attendre à un dénouement rapide, dans l'optique de renforcer l'alignement offensif et plus particulièrement un deuxième trio encore incomplet. En cela, l'Américain Chris Myhro pourrait dissiper quelques inquiétudes après un cursus plein à UConn, bastion universitaire réputé de la côte est. Solide option offensive des Huskies, le natif du Minnesota (encore un !) devra s'acclimater et surtout s'impliquer pour tenir le rythme de Chassard et Salmivirta, les deux pointures greffées au bloc de Plch en supériorité numérique. Annoncé pertinent devant les filets adverses, Myhro pourrait alors se joindre à son compatriote Paulson pour créer une alternative nouvelle pour un avantage numérique manquant cruellement de relief. Si tant soit peu que la hiérarchie des équipes-spéciales soit maintenue.

Moribond dans l'ombre d'un premier bloc redouté, la seconde mouture du jeu de puissance, dénuée de leadership et de maîtrise, pourrait alors retrouver quelques couleurs. À condition que l'essai soit concluant.

Un potentiel à confirmer

Sans s'égarer en conjectures, qui seront ou non réfutées dans les semaines à venir, les premiers éléments viennent d'être versés au dossier après le désormais traditionnel rendez-vous d'avant-saison organisé dans la Cité des Images, le tournoi "Flyzoom" (compagnie aérienne low cost devenue sponsor maillot depuis Bercy). Outre le voisin strasbourgeois, deux pensionnaires de LNB croisèrent le fer avec les Dauphins. Si Sierre fit avant tout parler son métier pour s'imposer (5-1), les Dauphins résistèrent comme ils purent devant l'Olten des redoutables "mercenaires" Sami Kaartinen et Pierre-Luc Sleigher (3-4). Avant que Strasbourg, porté par la complémentarité de sa nouvelle paire canadienne Cayer-Riendeau, ne les scalpe en "finale" (5-6).

Ces trois contradicteurs ont donc lancé le rodage d'une troupe certes numériquement limitée, mais à la densité physique certaine. Ce potentiel n'est donc pas pour déplaire à Shawn Allard à l'aube d’une reprise musclée. Et la prochaine virée helvète, du côté de Zuchwil (1re ligue) et de nouveau au Kleinholz pour y retrouver Olten, accélèreront immanquablement ce processus.

Jérémie Dubief

 

Départs : Crête (études au Canada), Mazerolle (Dijon), Regenda, Romo, Listiak, Constantin (Garges-lès-Gonesse), M. Lefebvre, Scott (île de Wight, GBR-2).

Arrivées : Agostini (Courbevoie), Paulson (St. Olaf College, NCAA III), Leroy (Amiens), Quessandier (Rouen), Caicco (Windsor St. Clair, Ontario senior), Myhro (Connecticut, NCAA).

 

Effectif :

Gardiens

NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Chpt 2007/08  MJ  Min.   Moy.  Pén
PERRIN Mathieu       17/09/1989  180  70  Épinal            Épinal espoirs
PETRIK Stanislav     04/08/1977  178  75       (Slovaque)   Épinal       FRA-1   24  1388   3,50   4'

Défenseurs

NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Chpt 2007/08  MJ   B   A Pts   Pén
GERVAIS Stéphane     20/12/1982  188  90       (Canadien)   Épinal       FRA-1   28  13  20  33   61'
ILIC Borislav        13/03/1981  188  93      (Fra/Serbe)   Épinal       FRA-1   28   0   1   1   55'
JOLY Charles         26/04/1987  189  84  Épinal            Épinal       FRA-3    3   0   0   0    2'
LEROY Fabien         02/06/1984  190  83  Amiens            Amiens       FRA-1   16   1   2   3   20'
PAULSON John         29/03/1984  195  97      (Américain)   St. Olaf     NCAA    24   5   8  13   10'
QUESSANDIER Benoît   02/12/1985  181  75  Rouen             Rouen        FRA-1   23   0   6   6   65'
SIMON Lionel         18/09/1980  181  78  Grenoble          Épinal       FRA-1   28   0   0   0   10'
SLOVAK Peter         29/11/1977  175  80       (Slovaque)   Épinal       FRA-1   24   1   4   5   36'

Attaquants

NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Chpt 2007/08  MJ   B   A Pts   Pén
AGOSTINI Erwan       14/03/1988  178  70  Franconville      Courbevoie   FRA-1   24   4  15  19   32' 
ALLARD Shawn         24/03/1975  176  82       (Canadien)   Épinal       FRA-1   21   5   4   9   24'
CAICCO Ryan          13/11/1982  176  85       (Canadien)   Windsor      MLH     33  11  21  32   28'
CHASSARD Guillaume   21/11/1977  184  78  Viry              Épinal       FRA-1   27  23   8  31   28'
CHIPAUX Tarik        08/08/1987  175  69  Belfort           Épinal       FRA-1   26   0   1   1   24'
GEOFFROY Sébastien   25/01/1986  176  77  Épinal            Épinal       FRA-1   16   0   0   0    6'
MYHRO Chris          07/04/1985  176  79      (Américain)   Connecticut  NCAA    18   3   4   7   14'
PAPELIER Guillaume   06/02/1979  175  70  Épinal            Épinal       FRA-1   23   1   1   2   10'
PERNOT Anthony       29/11/1989           Épinal            Épinal       FRA-1    6   0   0   0    0'
PETRAK Michal        12/05/1983  186  85        (Tchèque)   Épinal       FRA-1   28  11  35  46   74'
PLCH Jan             16/08/1974  182  80       (Slovaque)   Épinal       FRA-1   22   6  33  39   24'
SALMIVIRTA Ilpo      17/10/1983  188  90     (Finlandais)   Épinal       FRA-1   28  16   8  24   28'
SIMKO Jan            13/12/1978  184  82       (Slovaque)   Épinal       FRA-1   21  10  13  23   12'

Entraîneur : Shawn Allard (33 ans, CAN).

 

Revoir la présentation 2007/08

 

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