Bilan de la division 1 française 2008/09

 

Résultats du championnat de France 2008/09 de division 1

 

La formule en poule unique vivait sa seconde saison d'existence et son succès ne s'est pas démenti. Avec désormais huit qualifiés et deux relégués, la lutte a été plus ardue et le schéma définitif a été plus long à se dessiner. Bien sûr, tout le monde n'a pas vécu une saison incroyable comme Gap, Caen ou même Bordeaux qui avaient figé leurs positions rapidement, de même que Garges et Viry qui avaient dit adieu à la division bien avant la fin de la saison, mais tous les matchs revêtait un intérêt dans un domaine ou un autre dans une division qui apparaît désormais comme la plus homogène de France.

 

Premier : Gap. L'objectif premier du club haut-alpin était de faire mentir le proverbe : "Jamais deux sans trois". Successivement dauphins de Tours puis de Neuilly, les Gapençais sont enfin parvenus à briser le signe indien et à s'offrir le titre et la promotion qui va avec. Pourtant le début de saison avait nourri quelques inquiétudes : certains trouvaient l'équipe moins forte que l'an passé, la glace de la vieillissante patinoire Brown-Ferrand faisait des siennes (au point d'envoyer les joueurs s'entraîner un temps à Merlette) et une première défaite dès la cinquième journée à domicile contre Annecy...

Pourtant, la méthode Svitac a fini par porter ses fruits et le reste de la saison fut finalement assez tranquille. Si la concurrence entre gardiens a été rapidement éludée, renvoyant sur le banc le héros de l'an dernier Mickaël Gasnier, le coach franco-polonais (qui gère aussi le mineur élite du club) n'a pas hésité à multiplier les essais de jeunes joueurs. Ainsi, le club de la capitale douce peut se vanter d'avoir utilisé trente-deux joueurs, toutes compétitions confondues. Certains d'entre eux ont même su se faire une place au sein de l'effectif pour les play-offs comme Jonathan Piras ou Matthieu André, malgré sa blessure de fin de saison.

La principale différence avec les années précédentes réside dans le fait que la première ligne RMC (Rambousek-Moussier-Charrette) a su trouver une rude concurrence avec une deuxième ligne qui a pris une place prépondérante dans la réussite des Rapaces. Le solide Jiri Jelen a signé sa meilleure saison depuis son arrivée en France et il a été largement soutenu par le jeune Julien Correia et le Canadien Keenan Hopson. Ainsi cette seconde ligne a accumulé 61 buts contre 66 pour la ligne vedette. Du coup, les Gapençais ont pu finir la saison avec un bilan très proche de celui de la saison précédente. Il restait à ne pas se manquer durant les phases finales et Gap a enfin su faire taire ses vieux démons malgré quelques alertes comme la défaite en Avignon et le retard de trois buts sur Caen.

 

Deuxième : Caen. Le pari n'était pas aisé mais il fut réussi par le nouvel entraîneur-joueur David Dostal. S'appuyer sur un groupe majoritairement composé de jeunes formés au club et qui évoluaient le plus souvent avec la réserve caennaise la saison précédente n'offrait pas toutes les garanties nécessaires pour jouer le haut de tableau. Mais les jeunes emmenés par Graham Avenel se sont révélés très performants, au point que les locaux ont souvent bousculé les "anciens". Dostal lui-même a bousculé ses hommes avec ses méthodes exigeantes.

Bien entendus, les Normands ont connu quelques écueils de ci de là, mais rien ne pouvait les empêcher d'être de sereins dauphins de Gap. Le centre Jaroslav Prosvic a gagné en importance dans l'équipe, faisant jouer les autres et faisant ainsi briller le buteur canadien Thiery Poudrier. Quant à Slavomir Vorobel, il a amené tout son métier à la défense. Les play-offs ont bien débuté avec une double victoire aisée sur Valence. Mais les soucis ont commencé dès les demi-finales et le doigt accusateur se portera sur les gardiens Arnaud Goëtz et Clément Fouquerel qui ne cesseront de s'intervertir les rôles en cours de match.

Une fois rendu à l'objectif initial, la finale, les Caennais sont logiquement tombés contre plus forts qu'eux avec des Rapaces qui n'allaient pas rater encore une fois la dernière marche. Il faut dire que les Drakkars auraient pu connaître un meilleur sort mais le match aller a pesé lourd dans les patins : menant 3-0, ils se font remonter puis dépasser lors de la prolongation. Le match retour aurait pu inverser la tendance mais les Caennais ne sont pas parvenus à donner le dernier coup de collier.

 

Troisième : Avignon. Les Castors ont réalisé la plus belle saison de leur histoire en prenant la dix-septième place nationale. Le bilan final est donc exceptionnel, grâce notamment à l'apport des trois bonnes pioches québécoises. Carl Lauzon, bien sûr, a dominé le classement des meilleurs pointeurs de la division, bien aidé en cela par le très bon passeur que fut Alexandre Carignan.

Malheureusement, le trio est devenu incomplet quand le défenseur offensif Jean-Philippe Côté a dû repartir chez lui pour raisons familiales, allongeant un peu plus la liste des désistements avignonnais après les blessures : Mathieu Becuwe out pour la saison à cause de son genou, puis Vincent Lacaes, forfait pour la fin de saison.

Ces absences donnent encore plus de perspective aux beaux play-offs réalisés par l'OHCA. Le rival Montpellier, qui s'était enquis d'un peu trop près du chouchou local Lauzon, a été éliminé avec joie. La saison aurait pu être encore plus belle puisque les Avignonnais ont cru, l'espace d'une semaine, pouvoir faire chuter le favori gapençais. Vainqueur de quatre buts à l'aller, les Castors ont vite été surpassés par les Rapaces. Néanmoins, les joueurs de Denis Charpentier ont eu une nouvelle fois l'occasion de montrer leur rituelle danse de fin de match.

 

Quatrième : Cergy. La très bonne surprise de la saison n'est finalement que la continuité de la seconde partie de saison tonitruante des Jokers l'an passé. Doté d'un nouveau coach, Cédric Boucamus, Cergy a su, ce coup-ci, être régulier sur l'ensemble d'une saison. Le recrutement estival a été la cerise sur le gâteau. Sylvain Michaud a été le portier tant attendu après les atermoiements de la saison passée tandis que Sébastien Gauthier a été le buteur espéré, finissant premier du championnat dans ce domaine. Et comme Boucamus était arrivé avec quelques jeunes issus de sa formation, Cergy a pu tourner avec quatre blocs, y compris durant les play-offs. Une telle profondeur de banc est une denrée rare en région parisienne et les Jokers ont su l'exploiter à merveille.

Tenu en échec dans une patinoire dont un compresseur venait de rendre l'âme, les Jokers ont su aller arracher leur qualification devant le nombreux public bordelais, montrant une envie durant les soixante minutes. Privés de leur patinoire pour leur demi-finale, les Cergypontains durent se replier sur celle de Garges où ils ont une nouvelle fois tenu en échec leurs adversaires, les Drakkars de Caen. Et c'est donc en Normandie que les Jokers ont tiré leur révérence, sur une saison exemplaire, qui redonne le sourire à un hockey francilien en grande difficulté.

 

Cinquième : Bordeaux. Doit-on parler de saison réussie grâce à la troisième place obtenue à l'issue de la saison régulière ou bien de saison manquée à cause de l'élimination dès le premier tour des play-offs contre Cergy ? C'est tout le dilemme d'une équipe qui a soufflé le chaud et le froid durant la saison. Pourtant, pendant près des trois-quarts de la saison, Bordeaux a tenu son rang, inquiétant même Caen pour la deuxième place. Mais tout cela s'est effondré sur la fin, avec une série de quatre matchs sans victoires pour clôturer la saison.

Une fois de plus, les Boxers peuvent trouver une excuse dans la sempiternelle patinoire de Mériadeck. La fin de saison du hockey correspond à une belle période de spectacles, envoyant les Boxers en match sans entraînement. Et forcément, ce sont les unités spéciales, gros point noir de la fin de saison, qui en souffrent le plus.

Néanmoins, la saison ne peut être taxée d'échec : le passage de Stéphan Tartari sur le banc lui a permis de mieux contrôler ses troupes et d'être plus strict envers elles. Le premier bloc s'est souvent révélé trop seul à la lecture des chiffres, or c'est la tactique bordelaise qui voulait ça : deux lignes travailleuses qui fatiguaient l'adversaire pour permettre à la première de scorer. Allez, plus que trois ans et la patinoire sera libérée...

 

Sixième : Montpellier. Les années semblent se suivre et se ressembler du côté de la capitale de l'Hérault. Une nouvelle fois, au bout de seulement de trois journées, la défense était sérieusement remaniée avec le départ des deux Suédois (Johansson et Schellin), remplacés par Marcel Simak et Josse Mielonen qui ne s'était pas plu à Lyon. Comme l'an passé, les Vipers ont débuté le calendrier avec de gros adversaires à avaler puisqu'ils ont dû affronter Gap, Avignon et Bordeaux durant les quatre premières journées. Et comme d'habitude, Montpellier s'en est mal sorti (un seul point) et a dû batailler pour revenir dans le peloton de tête.

Cette course-poursuite a été réussie non sans mal, car le danger d'évoluer à trois lignes réside dans le fait que la moindre blessure déstabilise rapidement l'équilibre des lignes. D'autant plus qu'il a fallu compter avec le départ précipité de Bruno Champagne pour raisons professionnelles (bien qu'il soit revenu pour les play-offs comme promis). Du coup, Lionel Bilbao nous a refait le coup du retraité qui revient au jeu. L'an dernier il s'agissait de Franck Saunier, ce coup-ci, le retour de Marek Michalovic fut bien moins performant et moins marquant.

Au delà du résultat global (élimination en quart de finale contre le voisin avignonnais), le principal enseignement de la saison montpelliéraine réside dans la modification de la structure du club. En effet, l'association "Loi 1901" s'est mutée en SAOS, ce qui permettra au club du président Fornaguera d'être mieux armé pour préparer l'objectif prochain : la montée en Magnus.

 

Septième : Valence. C'était couru d'avance, les Lynx ont passé toute la saison sans faire trop de bruits. Malgré un recrutement minimaliste, ils ont une nouvelle fois réussi à arracher leur place en play-offs, une nouvelle fois en allant s'imposer à Mériadeck. Pourtant la tâche n'était pas aisée. Les Lynx ont accumulé les blessures (Alvarez, Simon Pélisse), les départs anticipés (Bouvier) et les absences ponctuelles comme celle du second gardien, Lucas Fournier, obligeant à faire appel durant les play-offs au gardien de l'équipe de D3, Sébastien Ynsa.

Pour parvenir à ce bon résultat, il fallait que les cadres soient à la hauteur de leur réputation. Le leader offensif Erick Médeiros a continué sur sa lancée de la saison passée, signant 43 points ; Jérémy Valentin a repris le dessus et a retrouvé son niveau qui avait fait de lui le meilleur cerbère de la division. De même Sébastien Savajol ou les Pélisse ont apporté leur quota de points. De leur côté, les recrues ont, elles aussi, été à la hauteur de leurs réputations. Samson Samson a été propre derrière et productif devant, alors qu'Olivier Lyon a donné beaucoup de boulot aux tenanciers de la prison avec 130 minutes de pénalité en 23 matchs...

 

Huitième : Nice. Pour sa première saison à ce niveau, Nice ne s'était pas présenté en victime expiatoire et avait réussi à mettre en place un groupe capable d'assurer ce maintien avec l'aide de la traditionnelle filière suédoise. Le jeu azuréen passait essentiellement par Jens Eriksson, l'organisateur du powerplay, malheureusement un peu grassouillet. Il serait un joueur de niveau Magnus si la condition physique avait suivi. Le pari allemand Daniel Reiss a quant à lui bien tenu la défense dans sa position difficile en troisième ligne.

Pourtant, le début de saison fut des plus délicats. Il a fallu en effet attendre la dixième journée pour voir les hockeyeurs de la Côté d'Azur remporter leur première rencontre face à Garges. Et pourtant, on sentait depuis longtemps que les Niçois avaient le potentiel pour faire mieux, comme le démontrent leurs nombreux matchs nuls (Bordeaux, Cergy) ou la très courte défaite concédée face à Gap (2-3). Pascal Margerit craint longtemps que cette absence de victoire ne devienne préjudiciable à son groupe. Mais lorsque la machine s'est enfin débloquée, les Niçois se sont portés à l'avant, arrachant même une qualification en play-offs lors des dernières journées.

Leur entraîneur s'est même permis de laisser filer le dernier match de championnat (laissant le jeune gardien cadet Kévin Fouassier en ramasser sept au fond des filets) afin d'affronter Gap, une équipe qui réussissait mieux aux Niçois que les rapides Caennais. Bien sûr, en jouant Gap, les Aigles ne visaient pas une qualification mais espéraient terminer la saison sur une bonne note. Et finalement, cela réussit plutôt puisqu'ils ne perdirent que d'un but lors du match aller à Jean-Bouin. L'objectif du maintien était donc atteint, les play-offs étaient la cerise sur le gâteau, et Pascal Margerit espérait désormais pouvoir modeler son équipe à son image. Il n'en aura pas le temps, débarqué du club dès le début de l'intersaison.

 

Neuvième : Courbevoie. C'est la première saison ou l'entraîneur Rishi Ovide-Étienne pouvait être maître de son recrutement. Et pour ne pas revivre les erreurs du passé (Statsny et le départ poétisé de Vychodil), il s'est servi des matchs et tournoi de préparation pour tester ses recrues et faire son choix. C'est ainsi qu'avant même le début du championnat, le défenseur Peter Macek et l'attaquant Roman Varga ont dû faire leurs valises. Et pourtant, cela n'a pas évité de voir un homme quitter le groupe en cours de route. Et ce coup-ci, il s'agissait d'un pilier de l'équipe, l'attaquant slovaque Jan Timko dont on n'a jamais trop su les motifs de départ. C'est donc le meilleur pointeur de ces dernières saisons qui fait défaut à l'équipe pour le reste de la saison.

Du coup, la première ligne avait du plomb dans l'aile d'autant plus que l'autre Slovaque, Zdenko Sarnovsky, semblait traîner sa misère, ayant perdu de sa superbe des autres années. Il a donc fallu s'appuyer sur les autres éléments pour rester dans le coup. Après une entame timide, Daniel Sevcik a retrouvé son niveau au point de terminer meilleur pointeur du club, bien aidé en cela par Sébastien Trabach, très bon distilleur de passes à son retour de blessure. Malgré l'apport offensif de leurs défenseurs, les Coqs de Courbevoie n'ont jamais réussi à trouver la bonne carburation pour attraper une place en play-offs.

 

Dixième : Reims. Pour sa première saison à la tête des Phenix, François Dusseau avait décidé de changer de filière : à la canadienne a succédé la slovaque. Le bilan a finalement été bon, puisque l'apport des frères Sax en première ligne a été indéniable. De même, Ondrej Prokop, arrivé en cours de route après son limogeage de Dijon, a su bien entourer les jeunes frères Sabatier. Car à Reims, il n'est pas rare de parler d'histoires de famille. Outre les Sax et les Sabatier, on trouve le solide défenseur Kévin Dusseau qui a été la révélation de l'année et Valère Vrielynck (le fils du président) qui termine la saison meilleur buteur de l'équipe.

À Reims, le temps est une valeur fondamentale. L'équipe est très jeune, regorge de jeunes espoirs à qui il est important de donner du temps de jeu. Si dans les buts, Dimitri Frapart a dû s'incliner devant Neumann (et finalement arrêter le hockey pour raisons professionnelles), les autres ont pris une part prépondérante dans les succès rémois. Ainsi, Vrielynck, Dusseau et les frères Sabatier ont pu compter sur les autres membres issus de la formation locale - Terrenoire, Marchand, Delaunois... - pour s'approcher un peu plus des places qualificatives. Bien sûr, il leur manque encore un peu d'expérience, mais le temps parle pour eux !

 

Onzième : Annecy. Tous les ans, il y a des bonnes et des mauvaises surprises. Indubitablement, cette saison, la palme de la déception revient aux Chevaliers du Lac. S'ils avaient perdu Alexandre Baillard, leur figure emblématique, durant l'intersaison, ils avaient dans le même temps procédé à un recrutement de haute volée, récupérant pas moins de six joueurs venus de Magnus. À la tête de ceux-ci, on trouvait l'inénarrable "gueulard" qu'est Jean-François Bonnard. Celui-ci a pris de plus en plus d'importance durant la saison alors que les résultats allaient, eux, de plus en plus mal.

Pourtant le début de saison était parfait avec en point d'orgue une victoire à Gap ! Les Anneciens se maintenaient dans le quatuor de tête avant d'entamer une incroyable série de 12 matchs (soit trois mois) sans victoire ! Accumulant les matchs nuls et les défaites, y compris face aux relégables Garges et Viry, Annecy a perdu peu à peu pied... Du coup, il ne s'agissait plus de quatuor, ni même de play-offs, mais bel et bien de maintien... L'ambiance dans le vestiaire allait en se dégradant, les attaquants ne trouvaient plus le chemin des filets, et malgré une défense performance et un gardien solide, les Chevaliers du Lac ont fini délicatement la saison... La recette miracle n'a pas fonctionné et il va falloir revoir certaines choses pour sortir de ce cycle de défaites...

 

Douzième : Amnéville. Les Mosellans auront finalement passé toute la saison à courir après une place qualificative en play-offs. Le début de saison fut très délicat puisqu'il faudra attendre la cinquième journée pour voir Amnéville remporter sa première victoire. À partir de là, les critiques ne manqueront pas, surtout envers les défenseurs. Hennebert et Hanzel ont fait une saison satisfaisante mais les deux autres, Steklac et Vyskoc, qui ont été engagés avec des moyens limités et un emploi à côté, n'étaient pas au niveau attendu. Ce ne sont pas tant les joueurs qui étaient visés que le manque de profondeur de banc. Avec seulement deux lignes, les défenseurs n'avaient pas le droit à l'erreur, ni même à la pénalité. Face à des concurrents qui n'ont cessé de se renforcer, Amnéville ne pouvait plus lutter avec son effectif réduit, même si Mickaël Richard faisait parfois office de cinquième défenseur à domicile. Pas de quoi aider Cédric Diétrich dans sa tâche.

Pour couronner le tout, l'ambiance dans le vestiaire n'était pas au firmament, ce qui ne pouvait qu'entraîner le groupe vers le bas. D'un côté un groupe travailleur et motivé, de l'autre un groupe de mercenaires qui joue parfois pour ses stats, il faut bien avouer que cela ne peut aboutir qu'à une scission entre les deux groupes, d'où le ras-le-bol affiché par certains en fin de saison. Comme il faut bien une exception, l'attaquant défensif Tobias Kauppinen a eu une mentalité irréprochable sur et en dehors de la glace, mais le reste de l'effectif était trop inconstant. Comme la formation ne semble pas en mesure de fournir des joueurs en quantité suffisante (la demi-finale des espoirs excellence n'est qu'un leurre), il semble que la solution soit difficile à trouver, tâche qui incombera désormais à un nouvel entraîneur.

 

Treizième : Garges-lès-Gonesse. Le second club du Val d'Oise a continué de vivre avec ses méthodes traditionnelles. Un premier bloc sur lequel tout repose, composé de quatre étrangers en plus du local Damien Ilczyszyn. Seulement, la recette miracle n'a pas du tout fonctionné. Il faut dire qu'en plus de perdre Havel et Tomasek, les Chiefs devaient se passer des services d'Ales Skokan, rentré chez lui début novembre. Pour le remplacer, le club s'est tourné vers deux joueurs : le Slovaque Kubus et le Québécois Labelle. Seulement, ces deux-là ne parviendront pas à compenser le départ de l'emblème local. Du coup, les défaites se sont enchaînées, avec un effectif toujours très réduit.

L'indiscipline est restée également un des points faibles de l'équipe : si l'ex-Vésigondin Aurouze a levé un peu le pied, les deux premiers blocs défensifs ont fini la saison avec une moyenne de 85' de pénalité ! C'était forcément beaucoup trop pour une équipe qui est l'avant-dernière au classement des infériorités numériques. Peu après la mi-saison, le sort semblait scellé pour les Chiefs qui finissent la saison avec deux petites victoires et la plus mauvaise défense à la clef. Cette avant-dernière place met fin à six saisons dans l'antichambre de l'élite pour une équipe qui n'a jamais pu se trouver un public.

 

Quatorzième : Viry-Châtillon. L'été avait été fortement agité du côté de la capitale de l'Essonne, et si le président Vigier avait réussi à sauver le club d'une relégation administrative, il n'a pu l'empêcher au niveau sportif. Victime d'une saignée durant la période trouble, l'effectif des Jets n'a cessé d'être modifié au fur et à mesure. Le retour au jeu de Jérôme Mô sera de courte durée, de même que celui de Pierre-Jean Karimboccus alors que la tentative de renfort étranger, symbolisé par le Canadien Tyler Shedden, s'est transformé en échec. Si on y rajoute le déménagement en cours de saison de Hugo Astic et les blessures, les canaris n'avaient guère de chance de se sauver.

Très rapidement scotchés à la dernière place, les Jets en ont profité pour lancer dans le grand bain les jeunes issus de leur formation. Au total, ce sont trente joueurs qui ont été utilisés, dont un tiers qui n'avait jamais évolué à ce niveau de compétition. Parmi eux, Giovanni Lelièvre s'est révélé comme le plus sûr espoir, capable d'épauler les cadres en place. Kévin Ledoux, Michaël Marouillat ou Yvan Kerneis ont tous fait une excellente saison, mais ils étaient trop esseulés pour sauver leur place en division 1. La qualification manquée des cadets élite dans le top-8 national a également été une rude déception pour le club. Après tant d'années passées à se battre sans toujours trouver de soutien, une partie du bureau a remis sa démission. Les courageux efforts du président Vigier pour faire survivre le club depuis l'incendie de la patinoire n'auront pas toujours été récompensés, et avec son départ, une page se tourne pour de nombreux joueurs.

Alex Mondin

 

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