Briançon, ce qui ne tue pas rend plus fort

 

Quelques mois après avoir enfin remporté son premier grand trophée - la Coupe de France à Bercy - Briançon a bien failli vivre un été meurtrier pour le hockey sur glace. Comme chaque année, certes. Mais cette fois, ce fut plus grave, puisque les Diables rouges ont été officiellement rétrogradés en division 3 pendant trois longues semaines, jusqu'à voir leur cas révisé en appel.

Dépolitisé mais pas désendetté

Est-ce le dernier soubresaut ? La fin du feuilleton ? Chacun l'espère. Normalement, l'acquis majeur est que le dossier du hockey briançonnais soit enfin dépolitisé. Le nouveau maire Gérard Fromm, amateur de rugby plus que de hockey, s'était fixé comme objectif majeur que la ville n'ait plus à être partie prenante dans la gestion du club. Pour cela, il fallait mettre un terme la Société d'Économie Mixte (SEM) détenue à 80% par la municipalité. Aubaine pour la mairie, 17 entrepreneurs locaux se sont réunis pour former une Société Anonyme de Sport Professionnel (SASP) intitulée "Grand Briançonnais Hockey".

Le changement de structure arrangeait donc tout le monde : le hockey briançonnais se doterait enfin d'une structure professionnelle, interlocuteur crédible pour tous qui ne serait plus un enjeu électoral. Le nouveau président Luc Rougny, qui tenait depuis deux ans le bar de la patinoire, a amené un financement privé d'un secteur nouveau avec France Boissons et des marques de bière, d'eau minérale et de café. Les bases étaient là pour construire un projet à long terme.

Sauf qu'il y avait un hic : la dette de la SEM. 427 000 euros contractés sur les deux dernières saisons, pour moitié par la réintégration du déficit du IHSA, une société de droit d'image créée du temps de la présidence d'Alain Bayrou. La bonne vieille astuce pour contourner le plafond salarial. Une combine qui a tellement bien fonctionné que, en plus du trou financier, Briançon traîne une amende de 75 000 euros de la fédération pour dépassement de masse salariale.

Cette dette constitue le noeud du problème, par quelque bout qu'on la prenne. Or, elle n'était pas prise en compte dans le dossier briançonnais. Le 21 juin, Luciano Basile avait terminé son recrutement. L'équipe aurait eu fière allure, mais elle n'aurait pas été finançable en même temps par un club devant résorber dans le même temps une dette aussi lourde.

L'entraîneur briançonnais s'est d'abord cramponné à l'équipe qu'il avait constituée, faisant savoir via le journal L'Équipe que l'effectif n'était pas négociable. Quand il déclare qu'il "préfère que le club dépose le bilan" plutôt que de faire des concessions sportives, tout le monde du hockey français crie au fou et le compare déjà à Bob Millette, qui avait pratiqué des ultimatums de ce genre à Tours jusqu'à conduire ce club au désastre financier. La différence est que Basile se rendra compte à temps que ce jusqu'au-boutisme ne le mènera nulle part. Il prend sa part dans les négociations qui se jouent et accepte d'abandonner 10% de sa masse salariale en renonçant à l'attaquant finlandais Joni Lindlöf et à sa dernière recrue, le défenseur canadien Craig Switzer, qui restera finalement en ECHL à Las Vegas.

La partie de poker menteur n'est pas terminée pour autant. La commission de contrôle demande un cran supplémentaire, et Luciano Basile obtient de ses joueurs une réduction des primes, en plus d'une réduction de son propre salaire. Le vendredi 23 juillet, la FFHG valide officiellement le dossier, sous condition de signature d'un contrat d'objectifs financiers, puisque le club et la municipalité se sont engagées à apurer la dette sous trois ans. Le conseil municipal a même accepté d'aider à combler le passif dans ce délai (70 000 euros par an) voté une subvention spéciale de 70 000 euros par an pour contribuer à combler ce passif. Mais le lundi 26, coup de théâtre : Briançon refuse de signer son contrat !

Le club s'offusque que la fédération ne veuille pas traiter avec la nouvelle SASP. Rarement les Briançonnais auront présenté un visage aussi uni : le président Luc Rougny parle de procédure juridique à l'encontre de la fédération, son collègue Stéphane Blondel ajoute que Luc Tardif "a menti", le maire Gérard Fromm dénonce un "coup monté" de la part du président de la FFHG et annonce qu'il liquidera la SEM pour ne jamais lui régler la dernière amende (encore 45 k€ pour dépassement de la masse salariale 2009/10). Le seul qui reste à l'écart de ce front commun, c'est Jean-Paul Garnero, qui n'a pas hésité à dénoncer la situation du club à la presse : évincé par les nouveaux actionnaires, taxé d'incompétence par Basile, il fait office de bouc émissaire parfait... en oubliant un peu vite que s'il a quitté le clavier du synthétiseur de la patinoire pour prendre la présidence de la SEM au début de la saison dernière, c'est parce qu'il n'y avait aucun autre volontaire.

Le communiqué des actionnaires de la SASP, laissant entendre que Luc Tardif ne tient ni ses promesses ni les votes de ses commissions, est finalement du plus mauvais effet vis-à-vis de la FFHG. À la fédération, en effet, on explique n'avoir jamais varié d'un iota sur le point que les Briançonnais feignent d'ignorer : on dit amen à tout changement de structure... à partir du moment où il n'est pas un prétexte pour se débarrasser d'une dette. La SASP doit donc reprendre l'actif et le passif de la SEM. Et on ajoute n'avoir jamais connu autant de mauvaise foi depuis l'époque de Mulhouse et de son président Paul Heyberger... Une comparaison qui n'est pas du meilleur aloi pour les Diables rouges.

De jour en jour, les joueurs recrutés par Briançon se dispersent aux quatre vents : Steven Kaye part finalement dans l'Arizona, Erwan Pain s'engage à Caen, le défenseur canadien Nicolas Dumoulin tente un essai à Salzbourg avant de signer à Landshut. Le physique international slovène Andrej Tavzelj manque également de rejoindre l'équipe, pour la seconde saison d'affilée. Les agents des autres joueurs s'activent pour que leurs clients ne restent pas en plan.

Recoller les morceaux

Ces semaines de latence n'auront finalement été que du temps perdu. Les Briançonnais comprennent qu'ils n'ont d'autre choix que de se ranger aux exigences de la fédération et remontent un dossier qui prévoit que la SASP dirigera totalement le club une fois que la SEM aura épongé ses dettes. Le nouveau président, Sébastien Sode, passera alors de l'une à l'autre structure. Luc Rougny préside la SASP en attendant. Chacun a fait des efforts financiers, en plus de recevoir une assistance extérieure. Un des créanciers de la SEM s'est en effet mué en actionnaire : Sport Contest, la société qui appartient à... Thierry Chaix.

Ce n'est pas d'hier que le président du RHE est impliqué dans le hockey briançonnais. Il était largement impliqué dans le recrutement il y a sept-huit ans, à l'époque où il avait fait venir Luciano Basile. Chaix avait fait de la patinoire haut-alpine, gérée par sa société Vert Marine, sa vitrine pour les compétitions internationales, que la FFSG organisait sans consultation à Briançon il y a quelques années (cf interview de Luc Tardif en 2003), avant que la nouvelle FFHG n'ouvre ses appels d'offres. Depuis ce temps, Chaix s'était fait beaucoup plus discret. Il faut dire que Briançon a progressé entre-temps pour devenir un rival direct de son club de Rouen. L'occasion s'est présentée de nouveau cet été, car les Dragons y ont aussi trouvé leur intérêt : récupérer François-Pierre Guénette, la clé de voûte de l'attaque briançonnaise. Un joueur en moins contre un partenaire en plus.

Le nouveau dossier passe en commission d'appel le jeudi 12 août et reçoit cette fois un avis favorable. Trois jours plus tard, Luciano Basile revient à Briançon : c'est toujours lui l'entraîneur. Entre-temps, Éric Blais, le directeur du hockey mineur, s'est occupé des entraînements, mais il s'efface ensuite. Durant cette première quinzaine d'août, Jean-Paul Garnero a fait constater par huissier l'absence de Basile à son "poste de travail", dernière péripétie de la relation orageuse entre les deux hommes.

À l'origine, Luciano Basile avait annoncé qu'il voulait uniquement devenir manager général. Il préparait donc l'avènement de François Groleau à sa place sur le banc. Très vite cependant, la situation financière du club a rendu ce projet illusoire. Briançon n'a franchement pas les moyens de payer un directeur sportif... En plus d'un joueur important, l'équipe perd en Groleau son entraîneur assistant dont le travail et les analyses vidéos ont leur part de responsabilité dans la première victoire des Hauts-Alpins à Bercy.

Impossible de changer de fonction pour Basile, et impossible de recevoir des indemnités de licenciement car les finances, là encore, sont loin de le permettre. Bon gré mal gré, Luciano Basile terminera donc son contrat jusqu'en avril. Les évènements de l'été ont chamboulé le travail et les ambitions de l'Italo-Canadien. Composé de 21 joueurs la saison passée, son effectif n'a au final perdu qu'un défenseur mais s'est cependant rajeuni.

Opportunités en défense

Les deux gardiens de but sont restés. Le Slovaque Ramon Sopko, vainqueur de son second Trophée Jean Ferrand, a su faire oublier le spectaculaire Tommi Satosaari. Grand artisan de la victoire en Coupe de France, ses performances ont permis de maintenir Briançon en haut de tableau de Ligue Magnus. Il est secondé par le Gapençais Aurélien Bertrand, depuis trois ans au club.

La défense a connu plus de remaniements. La principale recrue de l'an passé Stéphane Gervais, blessé à plusieurs reprises, n'a pas convaincu et repart à Épinal. Selon Basile dans le Dauphiné Libéré, il était "le seul à être moins bon à Briançon que dans son club précédent."

Les deux joueurs d'expérience sont en revanche restés : l'international Gary Lévèque, fidèle au club depuis neuf ans, et le "guerrier" Viktor Szélig, 34 ans, le plus ancien joueur de l'équipe. Le Hongrois a fini la dernière saison sur les rotules et est devenu trop lent pour suivre les meilleurs joueurs adverses. Il reste cependant important en infériorité numérique. Il a donc été conservé, mais avec une baisse de salaire.

Si sa paire défensive composée avec le Suédois Sebastian Sjösten a pu commettre quelques erreurs durant les séries éliminatoires de la saison précédentes, le jeune et volontaire Slovaque Michal Korenko a conservé la confiance de Basile.

Venu comme septième défenseur pour remplacer son compatriote Maks Selan, le jeune Luka Tošic obtient un poste de titulaire. Basile était un peu réticent à le garder à un rôle si important après avoir perdu Switzer, mais s'y est résigné. Il faut dire que le Slovène n'a pas un gros gabarit et n'a jamais évolué à ce niveau de compétition. International junior, il va obtenir plus de temps de glace que prévu et a les capacités de venir prêter main forte à ses attaquants.

Le plus jeune joueur de l'équipe est un espoir français prometteur. Doté d'un fort gabarit, Kévin Dusseau, en provenance de Reims, est l'invité-surprise. L'international junior ne cachait pas son attrait pour la Suède. En février, il avait effectués des tests d'une semaine pour le club de MODO. Une dizaine de clubs de Ligue Magnus lui faisaient les yeux doux, mais il a préféré partir début août pour un essai à Malmö. Son ambition, jouer en J20 Superelit, peut-être le championnat junior le plus relevé d'Europe, avec des passerelles vers l'équipe première. Mais son rêve ne dure que quatre jours : le club l'écarte car il a déjà beaucoup de défenseurs du même style. Briançon se présente alors comme un recours intéressant, un club de haut de tableau avec une place assurée de titulaire. Björklöven se manifestera pourtant à son tour et offrira au fils Dusseau une place en J20 Superelit. Trop tard. On est déjà à deux semaines du début du championnat, et il confirme son engagement avec les Diables rouges.

Le Finlandais Kaj Öhberg, laissé libre par Rouen, est alors la dernière recrue. Il apporte sa bonne relance et son expérience. La défense briançonnaise ne compte que six éléments et Basile n'a plus de défenseur offensif désigné. Bonne nouvelle pour un Dusseau qui va avoir la possibilité de se révéler et de jouer en supériorité numérique.

Toujours quatre lignes

L'attaque briançonnaise peut toujours compter sur Edo Terglav, le héros de la Coupe de France avec son pénalty décisif alors qu'il était blessé. Le capitaine de l'équipe a cette année pris en charge la préparation physique dont Gervais s'occupait la saison précédente. Mickaël Pérez, qui s'adapte toujours sur l'une des deux premières lignes, a l'habitude d'évoluer à ses côtés.

Le Québécois Marc-André Bernier, meilleur pointeur de l'équipe la saison passée, est toujours là pour faire trembler les filets. Si son association avec François-Pierre Guénette a pris fin, il sait se placer pour recevoir idéalement les palets. L'Italo-Canadien Nicholas Romano, intéressé pour venir au club depuis quelques saisons, connaît le championnat de France après avoir évolué un an sous les ordres de Bob Millette à Tours. Il a évolué avec Bernier en Midget AAA aux Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière. Frustré d'être aligné avec des Italiens en série A2, il espérait jouer avec son vieux complice (c'est parti pour)... et avec Kaye qu'il avait mis en contact (raté !).

Depuis plusieurs saisons, l'équipe de la ville haute participait à la Poletna Liga de Bled, tournoi organisé par Rudi Hiti, le meilleur joueur yougoslave des années 70. Elle n'a pu s'y rendre cette saison, mais le Slovène avait aiguillé Basile sur un jeune centre. Hormis un passage éclair en junior aux États-Unis, Jaka Ankerst a suivi le même parcours que Tošic. N'ayant pas la possibilité de se faire valoir à Jesenice ou Ljubljana qui évoluent en élite autrichienne, ces deux joueurs ont suivi vu nombreux attaquants de leur génération permettre à la Slovénie de John Harrington d'accéder à l'élite mondiale au printemps dernier. S'il n'a pas un gros gabarit, il est capable de prendre les mises au jeu et n'hésite pas à revenir défendre comme le précédent centre de troisième ligne, Timo Seikkula. Très vif, Ankerst postule à une place sur un des deux premiers trios.

Les autres centres sont tous français maintenant que Guénette s'en est allé. Damien Raux a voulu tenter sa chance en Amérique du Nord, mais pas voulu risquer de se retrouver sans club si son essai n'était pas positif. Il est donc revenu au cours du mois d'août. Après une fin de saison moins en vue, où il a paru perdre le bon timing, Basile attend de lui qu'il revienne à son niveau de performance atteint en 2008-2009. Loïc Lampérier a eu sa chance sur la deuxième ligne rouennaise l'an passé, mais l'arrivée de Guénette le plaçait dixième attaquant dans la hiérarchie, avec un vrai risque de cirer le banc. Il a donc été prêté pour la saison par les Dragons et garde ainsi tous ses chances de défendre sa place récemment acquise en équipe de France. Enfin, après deux saisons à Neuilly-sur Marne, le rapide dribbleur Pierre-Charles Hordelalay vient pour progresser dans une équipe où la concurrence est plus relevée. Il a été recommandé à Luciano Basile par son ancien entraîneur Jérôme Pourtanel.

Des habitués complètent l'effectif. Sébastien Rohat reste sur sa saison la plus prolifique en points. Lors de la non-validation briançonnaise, Rohat, très apprécié du public car il s'engage toujours à fond, a signé un contrat à Villard-de-Lans pendant la période d'incertitude, mais il n'y aura finalement passé que le mois d'août et est revenu dans sa ville d'origine. Peter Bourgaut a progressé durant la saison passée et devrait voir son temps de jeu augmenter encore.

La quatrième ligne est complétée par deux universitaires, venus participer à une tournée européenne avec Edge University, une sélection de jeunes joueurs en quête d'un premier contrat professionnel. Originaires de l'état du New Jersey, les Américains Charles Townsend et Gregory Alberti ont été conservés après avoir été mis à l'essai. Polyvalent, Alberti a la possibilité de dépanner en défense des rouges.

Les problèmes de l'intersaison ont retardé la préparation et seuls deux matchs amicaux ont pu être disputés avant le premier match de championnat. Avec seulement six éléments, la défense pourrait se retrouver en difficulté en cas de blessures. Cependant, l'effectif briançonnais reste compétitif avec des cadres solides et de jeunes joueurs prometteurs. D'autant plus que les péripéties de l'été ont encore renforcé la soif de vaincre de la jeune garde alpine.

Marc Branchu et Benjamin Bordet

 

 

Effectif :

Gardiens

N° NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2009/10   MJ   Min   Moy.  Pén
39 BERTRAND Aurélien    17/02/1987  187  88  Gap               Briançon  FRA-1     0'
60 SOPKO Ramon          06/04/1981  173  77        (Slovaque)  Briançon  FRA-1      4'

Défenseurs

N° NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2009/10   MJ   B   A Pts   Pén
 5 SZELIG Viktor        22/09/1975  185  90        (Hongrois)  Briançon   FRA-1   37   1   7   8   60'
 8 ÖHBERG Kaj           13/10/1979  180  87      (Finlandais)  Rouen      FRA-1   45   4  21  25   28'
18 TOSIC Luka           10/03/1988  184  80         (Slovène)  Bled/Mari. SLO-1   39  10  13  23   24'
25 LEVEQUE Gary         11/08/1981  185  84  Saint-Pierre      Briançon   FRA-1   44   4  13  17   18'
79 KORENKO Michal       22/07/1987  188  95        (Slovaque)  Briançon   FRA-1   44   1   7   8   44'
91 DUSSEAU Kévin        24/07/1991  187  93  Cherbourg         Reims      FRA-2   24   8   9  17   61'

Attaquants

N° NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2009/10  MJ   B   A Pts   Pén
 7 PEREZ Mickaël        02/07/1983  175  69  Gap               Briançon   FRA-1   41  15  25  40   16'
 9 TERGLAV Edo          24/01/1980  185  94         (Slovène)  Briançon   FRA-1   38  20  33  53   18'
10 BOURGAUT Peter       17/05/1987  176  75  Tours             Briançon   FRA-1   44   5   7  12   14'
26 ANKERST Jaka         27/03/1989  181  75         (Slovène)  Bled/Mari. SLO-1   37  19  28  47   31'
27 LAMPÉRIER Loïc       07/08/1989  184  76  Louviers          Rouen      FRA-1   48   8  16  24   38'
28 RAUX Damien          03/11/1984  179  84  Rouen             Briançon   FRA-1   44  14  25  39   18'
37 TOWNSEND Charlie     19/04/1987  191  93       (Américain)  Middlebury NCAAd3  28  12   9  21   18'
41 BERNIER Marc-André   05/02/1985  191  99        (Canadien)  Briançon   FRA-1   41  37  29  66   38'
67 ALBERTI Gregory      16/01/1988  183  88       (Américain)  Hobart     NCAAd3  25   1  10  11   12'
71 ROMANO Nicholas      14/04/1984  176  90    (Ita/Canadien)  Merano     ITA-2   41  23  30  53    6'
75 HORDELALAY Pierre-C. 05/01/1989  170  73  Mantes            Neuilly/M. FRA-1   36  12  10  22   78'
85 ROHAT Sébastien      18/02/1985  175  74  Briançon          Briançon   FRA-1   44  16  10  26   37'

Entraîneur : Luciano Basile (ITA/CAN, 51 ans).

Départs : Stéphane Gervais (D, Épinal, 7+17), François Groleau (D, 7+31, arrêt), Maks Selan (D, 3+8), Sebastian Sjösten (D, 4+10), François-Pierre Guénette (A, 18+35), Brice Chauvel (A, 10+14, Angers), Quentin Pépy (A, 6+11), Joni Lindlöf (A, 21+16), Mathieu Reverdin (A, 0+1), Timo Seikkula (A, 2+10).

 

Revoir la présentation 2009/10

 

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