Gap, un champion renforcé

 

Après être devenu champion de France avec Briançon, Luciano Basile a récidivé avec Gap. Tout le monde est servi ! Deux Coupes Magnus en deux ans au sein du département, voilà qui devrait plonger les Hautes-Alpes dans la joie et l'allégresse. Les retrouvailles en pré-saison lors du tournoi de Briançon ont cependant été beaucoup moins amicales. Le derby a quelque peu dégénéré, sur la glace puis dans la presse.

Le président des Diables Rouges, Luc Rougny, a déclaré - à froid sur le plateau télé de Dici - se réserver le droit de porter plainte au commissariat contre Luciano Basile (!) pour diffamation parce qu'il avait prononcé les mots de "terrorisme" et d'"attentats" à propos des actions des joueurs briançonnais. Heureusement, l'entraîneur canadien, s'il s'est sans doute emporté à chaud, a su ensuite tenir des propos apaisants pour désamorcer la polémique à temps et éviter ainsi que ce clochemerle continue.

Briançon, entré dans la spirale des suspensions, y aura finalement plus perdu que Gap. Teddy Trabichet a certes dû être opéré d'un nez cassé, mais on sait que le capitaine gapençais, symbole du titre après son élection de meilleur joueur de la finale, est un dur au mal. Même les six semaines d'arrêt de Camilo Miettinen, au genou endommagé par Lafrance, ont finalement été réduites de moitié : la recrue-phare était prête pour le début de saison... en France !

Entre-temps, en effet, Gap a eu les honneurs de la Ligue des Champions. N'ayant pu la vivre à Briançon du fait de son départ, Luciano Basile a donc pu goûter dans son nouveau club le défi de se frotter au plus haut niveau européen. Ce défi, les Rapaces l'auront accompli avec brio, du moins à domicile. Ils y ont bousculé Zurich et ont battu Berlin. Ils n'ont cependant pas été le premier club français à gagner un match dans cette KHL, puisque Grenoble les a devancés de 48 heures. Mais le bilan reste positif, y compris économiquement. Contrairement à Briançon qui avait fixé des tarifs élevés, les Rapaces ont rempli leur patinoire, et la compétition a dégagé un excédent de 15 000 euros pour eux.

Certes, cette Ligue des Champions n'a pas tout à fait apporté la même médiatisation qu'à Briançon, puisqu'elle n'était plus retransmise sur l'Équipe 21. Même en Ligue Magnus, Gap n'aura pas les honneurs de la télévision : après s'être heurtée à la CHL qui a évidemment remplacé les publicités de bord de glace par ses propres annonceurs, la mairie a en effet refusé de se plier au tout nouveau cahier des charges de la Fédération et de refaire la glace pour installer le logo de la Ligue Magnus dans le rond central. Ces chicaneries à répétition pourraient finalement laisser plus de traces que les polémiques vites oubliées d'un derby amical...

Le joker médical blessé à son tour

La Ligue des Champions aurait pu permettre une belle exposition internationale pour Clément Fouquerel. Malheureusement, le joker médical devenu héros du titre a réveillé une douleur à l'épaule lors du match à Berlin, et il n'échappera finalement pas à l'opération et à de longs mois d'absence. Aurélien Bertrand, la "fidèle doublure" de Basile, loué pour son état d'esprit irréprochable, n'est pas destiné à beaucoup jouer en temps normal, et c'est d'ailleurs pourquoi Gap a fait appel à Fouquerel pendant les derniers play-offs quand son gardien titulaire Charles Lavigne s'était blessé. Mais les incertitudes sur la gravité de la blessure de Fouquerel et le calendrier dense ont obligé Gap à utiliser Bertrand, qui aura plus joué en un mois que dans les trois saisons précédentes ! Alors que certains voyaient en lui un faire-valoir qui serait écarté l'an prochain avec la professionnalisation de la Magnus, le natif de Gap s'est montré à la hauteur de ce défi. Il a emmagasiné de l'expérience et pourra s'enorgueillir du succès contre Berlin.

Pour autant, il était clair que Bertrand ne resterait pas seul pendant des mois à ce rythme. Gap s'est mis en quête, une fois de plus, d'un substitut médical. Le choix de Luciano Basile s'est porté sur Evan Mosher. Dans la Ligue Junior Majeur du Québec comme dans le championnat universitaire canadien, le natif de Terre-Neuve a vu ses statistiques progresser au fil du temps jusqu'à être élu sur la deuxième équipe d'étoiles à sa dernière saison. Solide lors de son unique saison pro en ECHL, Mosher se distingue par sa capacité à anticiper le jeu et à placer intelligemment son gabarit relativement modeste.

Monsieur Langlais, tirez le premier

La force de Gap la saison dernière a été le plus souvent sa défense. Elle n'avait qu'un seul joueur tourné vers l'offensive, le petit gabarit Chad Langlais, de loin le plus talentueux des arrières. On a pu lui reprocher certains revirements en finale, mais il n'est pas du genre à négliger son placement. Ses qualités naturelles et sa belle vision du jeu en font un meneur naturel.

Les deux autres arrières qui sont sortis du lot en play-offs sont eux aussi restés. Pur défenseur de l'ombre, Teddy Trabichet est devenu en l'espace d'un printemps un héros. Ce n'est pourtant qu'il perdra sa nature de guerrier, et le capitaine retournera à ses besognes. Dominik Kramár, lui, est resté discret, mais la fiabilité technique du jeu du Tchèque (arrivé en cours de saison) est en soi remarquable. Appliquer proprement les fondamentaux, on ne en demande pas plus.

On pouvait en revanche légitimement attendre mieux des deux arrières nord-américains Bartman et Wahl, parfois dépassés par la vitesse de jeu adverse en finale. Luciano Basile continue d'exploiter la même filière de joueurs récemment sortis d'université. Le parcours de Patrick McEachen est compliqué : il avait perdu sa bourse universitaire de NCAA à Clarkson à cause d'accusations d'actes déplacés (avec deux coéquipiers) au camp des recrues vis-à-vis d'une adolescente de 16 ans, une affaire dont il s'est défait en plaidant coupable et en effectuant 200 heures de travaux d'intérêt général. Il a néanmoins été obligé de changer de plans sportifs et éducatifs. Il a intégré une université canadienne, la Queen's University, ce qui est un chemin moins direct vers une carrière pro. Il a tout de même été repéré par un dépisteur des Carolina Hurricanes qui l'ont invité à leur camp estival et lui ont proposé de signer en ECHL. McEachen est un arrière fiable et dynamique qui présente l'avantage d'intégration d'être déjà francophone.

Son collègue Matt Maher a grandi à Avon, une banlieue très huppée de Hartford, terre de hockey qui abritait alors une franchise de NHL (elle a déménagé vers la Caroline quand il avait sept ans). Il a franchi la frontière et tout le continent pour aller jouer sur la Côte Ouest canadienne en BCHL, la meilleure ligue junior A du Canada qui constitue une très bonne préparation à la NCAA (le Junior Majeur étant interdit car assimilé à une ligue pro, même si cette distinction est de la pure casuistique car des rémunérations peuvent aussi exister en pratique aussi en junior A). Il y avait démontré un certain potentiel de pointage, et a même dépanné en attaque lors de sa dernière saison en NCAA. Peut-être Maher, en plus de son gabarit solide, peut-il apporter ce soutien offensif dans lequel Langlais est un peu seul ?

La Ligue des Champions a semblé mettre en lumière une difficulté des Nord-Américains à suivre le rythme, mais il s'agit là d'un niveau élevé et il faudra laisser ces deux recrues s'adapter à la Ligue Magnus.

Pour la sixième place de défenseur, le Belge Vadim Gyesbreghs, qui a passé deux saisons de Ligue Magnus à Caen jusqu'à la relégation de l'équipe normande, a été pris à l'essai pendant quinze jours cet été, sans suite. Il retournera finalement jouer dans son pays à Herentals. Par conséquent, cette place se jouera entre Jérémy Baridon, fidèle à son club formateur depuis l'âge de 4 ans, et le colosse Pierre Crinon. Après une saison en NAHL, la deuxième ligue junior A américaine (avec l'USHL), il n'a pas de perspective universitaire parce qu'il a auparavant joué en "pro" en Magnus (toujours la casuistique NCAA). Crinon est donc revenu en France, ce qui devrait intéresser à terme le staff de l'équipe de France. Compte tenu de son gabarit atypique chez un défenseur français (194 cm pour 95 kg), le développement du Rémois sera forcément suivi de près. Peut-il devenir à terme un second Manavian ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

La polyvalence comme clé de lecture

L'attaque gapençaise s'était distinguée par une spécificité : elle a remporté le titre sans véritables centres naturels (sauf le joker Nicolas Ritz, retourné à l'étranger). La philosophie n'a pas tellement changé. Camilo Miettinen, natif de Medellin en Colombie mais arrivé à Espoo en Finlande à 2 ans, a toujours alterné entre centre et ailier, y compris la saison dernière en Suède. L'ancienne jeune vedette des Espoo Blues a été embauchée pour être le créateur de jeu qui manquait tant, grâce à sa qualité de passe. Même s'il lui est arrivé de perdre des palets par un jeu osé en un contre un, les carences défensives qui ont parfois été reprochées à Miettinen en Liiga finlandaise venaient d'un manque de puissance, voire de vitesse, et pas d'un manque de volonté, car il a toujours été un coéquipier apprécié. Toutefois, Luciano Basile semble hésiter à l'employer au centre, intervertissant les rôles avec Patrick Doherty : cet universitaire, spécialiste de l'infériorité numérique où il a marqué 2 buts à chacune de ses 3 dernières saisons, était sans doute prévu en troisième ligne, mais se révèle en fin de compte complémentaire de Miettinen.

Un deuxième centre intéressant était annoncé avec Samuel Takac. Si on a l'habitude en Ferance de voir arriver des vétérans slovaques, Takac débarque à 24 ans seulement alors qu'il progresse saison après saison. Si le 25e meilleur marqueur de l'Extraliga slovaque poursuit son développement en France, cela peut théoriquement l'amener haut. Son intégration est facilitée par la présence de son ex-coéquipier Kramar. Là encore, Basile ne l'utilise pas au centre, car il privilégie non pas les positions théoriques mais les tâches demandées à chacun dans son système. Et ce système, qui le connaît mieux que son fidèle Bostjan Golicic ? L'ailier slovène, au jeu toujours remarquable d'intensité, est donc utilisé comme centre de Takac.

Si l'on applique le théorème "un passeur / un buteur / un travailleur" pour chaque ligne, il reste à nommer les deux buteurs, tout désignés. L'étoile de Marc-André Bernier à Briançon a pâli de sa dernière saison ratée, et pourtant l'ex-capitaine des Diables Rouges n'a pas perdu son slap du jour au lendemain. Par contre, il n'a pas trouvé d'entente avec ses nouveaux coéquipiers, et a donc forcément regretté le bon vieux temps de Luciano Basile, qu'il rejoint de nouveau. Quant à Matt Carter, n'est-il pas en quelque sorte la principale "recrue" des Rapaces ? Suspendu pour dopage depuis janvier, il n'a pas directement participé à la conquête du titre, mais il était de loin le meilleur buteur avant son contrôle positif à l'éphédrine, et il a tout de signé son retour de suspension par un doublé contre Berlin.

L'attaque bénéficie toujours de Karel Richter, qui n'est certes pas transcendant en talent pur, mais qui est assez allé au charbon pour mériter ses buts importants lors de la finale, et donc son maintien dans l'effectif, a contrario de ses compatriotes Valchar et Vondracek. Néanmoins, depuis l'arrivée du joker Evan Mosher dans les cages, Gap compte 12 étrangers. Lorsque tout le monde sera disponible, un joueur se retrouvera surnuméraire en tribune. Un risque de retour à la case départ pour Richter, réintégré l'an passé après avoir été écarté dans un premier temps ?

Les lignes offensives bénéficient en effet également de recrues françaises très attendues, pour qui cette saison constituera un test important pour leur carrière. Avant de réussir des play-offs tonitruants, Anthony Rech avait beaucoup déçu les supporters dijonnais en saison régulière. En Bourgogne, son temps de jeu élevé était acquis du fait de la faible profondeur de banc ; il en va tout autrement à Gap. Il devra donc apprendre à mériter sa place et à faire preuve de cette constance qui avait un peu manqué à Nicolas Arrossamena. Le centre amiénois Maurin Bouvet ne prétend pas à autre chose qu'une place en troisième ligne. Néanmoins, il a l'habitude de dominer offensivement par son talent, y compris pendant ses deux années en NAHL où il était le deuxième marqueur de son équipe, et le rôle plus spécifique que confie Basile peut contribuer à l'apprentissage de sa carrière de hockeyeur.

Dans la mesure où Paul Schmitt, auteur d'un but aussi mémorable que spectaculaire en finale, va devoir être se faire opérer et accompagner Clément Fouquerel en rééducation dans le centre de Capbreton pour sportifs français de haut niveau, les Gapençais ont recruté "à sa place" un joueur autrement plus expérimenté, puisqu'il s'agit d'un international, Vincent Kara, croisé en finale avec Épinal. Revenu tardivement en France après deux essais infructueux en Finlande, Kara est un ailier gauche idéal par son travail acharné dans les coins.

Les play-offs auront mis en valeur deux joueurs capables de tirer le maximum d'un temps de jeu réduit : Kevin Da Costa est le type de joueur polyvalent sur lequel Basile sait pouvoir compter, et Sébastien Rohat est devenu un excellent centre de quatrième trio, un rôle où il démontre d'autres qualités que sa vitesse, notamment par son taux de mises au jeu gagnées.

Enfin, il reste la cerise sur le gâteau, Mickaël Pérez. À 32 ans, il est le doyen d'un effectif gapençais assez jeune. Titré avec son club formateur, il aurait pu arrêter sa carrière sur cette consécration, comme l'a fait Alexandre Cornaire. Il y a d'ailleurs songé. Mais contrairement à Cornaire qui ne jouait plus, Pérez a occupé un rôle important dans la conquête de la Coupe Magnus. Luciano Basile lui a proposé de rester pour être son joker, en comptant sur lui en cas de besoin mais sans le mettre sur une ligne fixe. Il vaut finalement mieux car il peine à se défaire de ses blessures, actuellement à la cheville.

L'original meilleur que les copies ?

Luciano Basile a déjà démontré qu'il savait construire un effectif, et après deux titres, il n'a évidemment aucune raison de changer de philosophie. Comme il a un peu plus de moyens chaque année, il en profite pour pousser un peu plus loin la logique de polyvalence. De ce fait, il a rendu son équipe peu vulnérable aux blessures et aux absences (sauf l'impondérable que constitue évidemment le gardien). Même quand l'effectif n'est pas au complet, Basile joue systématiquement à quatre lignes, quitte à utiliser le défenseur surnuméraire (ici Loïc Chapelier) en attaque, selon un procédé qu'il utilisait déjà à Briançon.

Ce qui a changé, c'est que les autres équipes adoptent peu à peu adopté le même modèle. Rouen en particulier a retenu la leçon, mais fait encore figure de novice dans le jeu à quatre lignes. Gap a certes moins de talent brut, mais a plus d'expérience pour assigner les rôles, plus de polyvalence potentielle, et des joueurs déjà adaptés depuis des années au système Basile. Pour toutes ces raisons, le champion "surprise" est peut-être le plus grand rival du favori normand. Si Gap a remporté le titre en battant successivement le 7e, le 11e et le 8e de la saison régulière, ce ne sera plus possible puisqu'il n'y aura cette année que huit équipes en play-offs. On n'échappera donc pas à des chocs au sommet entre les cadors, mais des chocs qui auront une autre saveur, avec cette intensité de jeu en hausse dont l'initiative n'est pas venue des équipes (trop bien) installées.

Marc Branchu

 

 

Effectif :

Gardiens

N° NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur     Club & Ch 2014/15   MJ   Min  Moy.    %    Pén
 1 MOSHER Evan          31/07/1990  181  81         (Canadien)  Quad City   ECHL    37  1996  2,65  91,6%   0'
20 FOUQUEREL Clément    04/08/1990  185  82  Cherbourg          Cham./Gap   FRA-1   42  2575  2,54  91,7%   6'
25 DUBOS Quentin        06/07/1996  176  64  Rennes             Orcières    FRA-4    6   360  2,33
39 BERTRAND Aurélien    07/02/1987  187  87  Gap                Gap         FRA-1    2    81  2,22  88,5%   0'

Défenseurs

N° NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur     Club & Ch 2014/15   MJ   B   A Pts   +/-  Pén
 2 MAHER Matthew        11/04/1990  188  88        (Américain)  Bentley Col. NCAA   32   3  11  14    0   14'
 3 CRINON Pierre        02/08/1995  194  95  Reims              Corpus Chr.  NAHL   44   3   7  10   +10 108'
 5 KRAMAR Dominik       06/09/1988  182  86          (Tchèque)  Ferencváros HON-1   16   1   6   7   -7   12'
                                                                Gap         FRA-1   31   0  12  12   +16  26'
27 LANGLAIS Chad        01/08/1986  173  77        (Américain)  Gap         FRA-1   43   4  31  35   +9   91'
28 McEACHEN Patrick     07/02/1991  183  90         (Canadien)  Flor./Gwin. ECHL    31   0   5   5   -9   28'
42 CHAPELIER Loïc       24/10/1996  171  71  Briançon           Gap         FRA-1   34   0   0   0   -2    8'
57 TRABICHET Teddy      10/03/1987  179  82  Grenoble           Gap         FRA-1   40   4  14  18   +5   36'
71 BARIDON Jérémy       01/12/1991  178  74  Gap                Gap         FRA-1   38   0   3   3   -7   14'

Attaquants

N° NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur     Club & Ch 2014/15   MJ   B   A Pts   +/-  Pén
 7 PÉREZ Mickaël        02/07/1983  175  70  Gap                Gap         FRA-1   36   8  18  26   +8    8'
13 RICHTER Karel        26/02/1991  186  85          (Tchèque)  Gap         FRA-1   38  12   7  19   +10  38'
15 BOUVET Maurin        28/05/1995  181  83  Amiens             Kenai River  NAHL   56  16  23  39   -8   25'
16 DOHERTY Patrick      05/09/1990  180  75        (Américain)  St.Lawrence  NCAA   37   8  16  24   +14  18'
18 RECH Anthony         09/07/1992  180  86  Chamonix           Dijon       FRA-1   35  18  13  31   -3   36'
19 TAKAC Samuel         03/12/1991  180  82         (Slovaque)  Poprad      SVK-1   68  10  37  47   +13  38'
23 SCHMITT Paul         17/10/1994  181  76  Montpellier        Gap         FRA-1   39   4   4   8   +5    8'
26 KARA Vincent         09/07/1992  180  86  Chamonix           Épinal      FRA-1   47  16  21  37   +1   30'
38 GOLICIC Boštjan      12/06/1989  183  88          (Slovène)  Gap         FRA-1   39  23  13  36   +13  38'
41 BERNIER Marc-André   05/02/1985  191  99         (Canadien)  Briançon    FRA-1   34  13  18  31   +9   28'
52 MIETTINEN Camilo     01/03/1986  177  84       (Finlandais)  Oskarshamn  SUE-2   50   8  15  23   -4   14'
65 DA COSTA Kévin       29/03/1989  172  67  Cherbourg          Gap         FRA-1   42   5   7  12   +3   12'
77 CARTER Matt          20/08/1987  185 102         (Canadien)  Gap         FRA-1   17  13  10  23   +1   30'
85 ROHAT Sébastien      18/02/1985  175  74  Briançon           Gap         FRA-1   42   6  12  18   +8   18'

Entraîneur : Luciano Basile (ITA/CAN, 55 ans).

Partis : Charles Lavigne (G, 26MJ et 90,5%, Angers), Lucas Savoye (G, 1MJ et 83,3%, Épinal), Brett Bartman (D, 4+16, arrêt), Matt Wahl (D, 3+4, arrêt), Alexandre Cornaire (D, 0+1, arrêt), Ryan Ruikka (D, 0+0, Wichita, ECHL), Étienne Chiappino (D, 0+2, Nantes, FRA-2), Nicolas Arrossamena (A, 19+10, Rouen), Nicholas Pard (A, 14+19), Radim Valchar (A, 15+21, Hokki, FIN-2), Roman Vondracek (A, 7+12, Brest), Nicolas Ritz (A, 2+15, Lillehammer, NOR), Matthieu Frécon (A, 2+4, Angers).

 

Revoir la présentation 2014/15

 

 

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