Épinal a toujours de grands projets
Pour la troisième saison de leur existence sous ce nom, les Gamyo ont connu le premier coup d'arrêt à leurs beaux résultats sportifs. Après une finale et une demi-finale, ils ont connu une saison très moyenne à la huitième place, bien plus proches de la dernière position (8 points d'écart) que du top-5 (un gouffre de 31 points).
La première conséquence est la rupture du projet qui attirait l'attention des joueurs français, avec les anciens internationaux Philippe Bozon et Stéphane Barin sur le banc. Après avoir mené Épinal à sa saison la plus pleine pour son retour au hockey après une pause de quatre ans, Barin n'a pas survécu aux résultats en berne et a été viré en décembre. Brad Gratton est alors arrivé pour assurer l'intérim et a "récupéré un vestiaire de zombies" (selon les déclarations de son président à Magnum La Radio), mais les Gamyo n'ont pas fait mieux et ont été vite éliminés. La seconde conséquence est donc financière. Le club avait des dépenses en hausse, payant toujours le salaire de Barin, et des recettes en baisse avec la saison plus courte que prévu.
Le sujet financier suscitait quelques inquiétudes au vu des évènements des années passées. Le président Romain Casolari restait confiant avant le passage à la CNSCG, et il a fait annuler les pénalités infligées en faisant valoir qu'il a placé 240 000 € sur un compte séquestre. À défaut d'amende, Épinal aura cette fois un contrat d'objectifs financiers à respecter.
Les ambitions de Romain Casolari ne sont pas remises en cause par cette première contre-performance sportive. Il continue au contraire de mener ses projets de front. Un parc de jeux couvert ouvrira mi-octobre au nord d'Épinal, parc appelé Animoys Land du nom de personnages de sa société de jeux vidéo Gamyo. Il y a un lien avec le hockey puisque ces petits personnages qui feront leur apparition sur le maillot vert et bleu que les Spinaliens porteront en Coupe de France : les deux couleurs successives historiques du club seront déclinées dans des tons pastel en vert et bleu qui piqueront sans doute pas mal d'yeux.
Le budget du club augmente légèrement, de 1,8 à 1,9 millions d'euros, et la SASP se diversifiera avec l'ouverture d'un restaurant "By Gamyo", place des Vosges. Mais le principal évènement de la rentrée est l'ouverture d'une nouvelle tribune à la place de la façade vitrée. Le plan local d'urbanisme de ville a été modifié en février pour permettre cet agrandissement : l'extension de bâtiment comprend de nouveaux vestiaires, une galerie de services, et surtout de nouvelles places. La capacité de Poissompré passe désormais de 1 788 à 2 516 places, chiffre validé par la commission de sécurité. L'investissement de 3,2 millions d'euros de la ville d'Épinal sera remboursé pour moitié par les Gamyo dans la durée : la subvention municipale sera baissée, mais le club doit compenser par les rentrées supplémentaires de billetterie. Ce montage paraît solide au vu du fort engouement pour le hockey sur glace qui ne se dément pas à Épinal, et qui se ressent aussi par les nombreux licenciés dans les petites catégories.
Carte blanche pour Brad Gratton
Si les progrès de l'infrastructure sont notables, le bilan sportif suscitait également nombre d'interrogations. Fallait-il tout repenser après cette saison ratée ? Et comment le faire avec la moitié de la masse salariale encore sous contrat ? Le club a longtemps été en discussions avancées avec Luciano Basile, et les déclarations de Romain Casolari après l'élimination contre Gap laissaient supposer la venue de l'Italo-Canadien : "Quand je vois le budget de Gap, je me dis que Luciano Basile a fait le job, il a réussi un bon recrutement et une superbe saison, avec un budget salarial inférieur au nôtre. L'an prochain, je veux un grand coach à la tête de l'équipe. Est-ce que Brad est ce grand coach ? Je me laisse encore quelques jours de réflexion pour en juger. Je veux un coach qui s'y mette à fond, qu'il passe son été dans le recrutement pour construire l'équipe la plus compétitive possible. Je ne me cogne pas deux saisons comme je viens de le vivre, là."
Sauf que Basile n'a finalement pas quitté Gap comme cela avait été annoncé : les champions de France ont fini par le retenir. Brad Gratton a donc été prolongé, même s'il n'avait pas fait l'unanimité. Outre les résultats pas fameux, le système proposé, qui balançait trop souvent le palet au fond, lui avait été ouvertement reproché. Le Canadien se défendait en faisant remarquer que le style de jeu dépend des joueurs à disposition, et ne cachait pas son mécontentement quant aux capacités ou à l'implication de certains d'entre eux. Son discours a convaincu et il a eu ce qu'il voulait : les mains libres pour recruter une équipe à son image, qui lui permettra de mettre en place un jeu fondé sur la possession du palet et sur la vitesse.
Les prérogatives renforcées de Brad Gratton ont aussi été permises par une réorganisation de l'organigramme : l'ancien manager général Anthony Maurice est désormais affecté à la gestion du nouveau restaurant. La part sportive de ses anciennes fonctions, dont le recrutement, est maintenant assurée par le coach. Quant à la part administrative, couvrant la logistique quotidienne et les relations avec les partenaires, elle sera effectuée par Florent Casolari (le cousin de Romain), nommé directeur administratif.
Hormis les quelques joueurs formés au club naturellement conservés, un seul élément avait été identifié comme intouchable par le président Casolari : le gardien slovène Andrej Hocevar. Il avait négocié un contrat de 3 ans la saison dernière et les rumeurs de départ ont vite été démenties. Il est resté solide et régulier même dans les périodes plus difficiles, et il conserve la confiance de tout Poissompré. Il sera le numéro 1 incontesté, puisqu'Isaac Charpentier a été promu comme sa doublure à seulement 18 ans. Le frère de Martin n'a joué que sept petites minutes en Ligue Magnus mais il a acquis de l'expérience en présaison. Hocevar ayant perdu depuis un moment sa place en équipe nationale, il ne devrait pas être appelé par la Slovénie pour les prochains JO en Corée du Sud, ce qui avait coûté cher à Épinal lors de la précédente saison olympique (on devrait en revanche voir partir Pintaric, même si Rouen a les moyens de faire face).
Des défenseurs complets et non spécialisés
Le "risque olympique" (du point de vue spinalien) semble également écarté pour Gasper Susanj, dont les performances ne sont toujours pas remarquées dans son pays. Le discret Slovène tient un rôle de plus en plus notable dans les Vosges, où sa très belle fiche se distinguait dans une équipe en difficulté (+19). Il est le seul joueur majeur à être resté, car les Tchèques ont disparu de l'horizon. L'habituel pilier Vojtech Kloz, dont les performances avaient décru depuis l'arrivée de Gratton, a été invité à rechercher un autre club ailleurs, et il en a retrouvé un dans la ligue britannique. Il fut plus difficile - faute de preneur - de rompre le contrat du vieillissant Tomas Kloucek, qui multipliait les pénalités sans plus vraiment faire la loi dans sa zone.
La défense a été totalement repensée. Les grands gabarits lents étaient devenus un handicap et l'impact offensif manquait. Après l'arrivée trop vite officialisée de Matic Podlipnik qui répondait bien à ce besoin (l'ancien Lyonnais est parti en D2 tchèque), les nouvelles recrues sont finalement nord-américaines. Il faudra prendre le temps pour juger Lee Baldwin (photo) : il avait été critiqué à son arrivée à Kaufbeuren pour son patinage jugé nonchalant et son manque d'engagement physique qualifié de "scandaleux" en pré-saison par les supporters, et pourtant il avait fini par inscrire 2 buts dans le match 7 décisif pour le maintien contre le Heilbronn de l'ex-Spinalien Aziz Baazzi. La première passe est la principale qualité de Baldwin, et sa qualité de patinage est réelle. Brad Gratton l'a entraîné à Odense et le connaît bien.
Les qualités de base essentielles de relance font également partie du répertoire de Stephen Silas, capable aussi bien de tenir la ligne bleue en supériorité que de se sacrifier défensivement en donnant de sa personne. C'est le premier séjour en Europe pour cet ancien membre du Team Canada aux Mondiaux U18, mais il a l'habitude de jouer sur cette taille de patinoire, puisqu'il a joué ses quatre années juniors sur la seule grande glace de l'Ontario, à Belleville (où a été formé P.K. Subban qu'il a côtoyé à sa première saison). Là encore, un profil complet et pas vraiment un spécialiste unidimensionnel comme on en voyait ces dernières années à Épinal. Il n'y a peut-être pas de pur défenseur offensif de premier plan, ni de pur déménageur, mais des joueurs plus polyvalents.
Il y avait aussi un déséquilibre la saison dernière par l'absence de défenseurs droitiers. C'est désormais un mauvais souvenir, surtout depuis l'arrivée en dernière recrue de Connor Varley. Pas spécialement grand (180 cm) mais très râblé, cet arrière est solide et capable de soutenir l'offensive par sa qualité de patinage. Il a laissé une impression positive en université puis à Manchester la saison dernière. L'Auvergnat Vincent Llorca a donné ses premiers coups de patin chez lui au Mont-Dore à 4 ans avant de bénéficier de la formation clermontoise. Il est devenu bilingue en obtenant son diplôme d'ingénieur en génie mécanique à l'Université Laurentienne (Sudbury, Ontario), mais il a beaucoup moins apprécié sa première expérience du monde pro nord-américain avec trois équipes en un mois. Ne voulant pas être un pion, il a décidé de rentrer en France. Épinal est un meilleur endroit pour se développer que Grenoble ou Rouen, qui l'avaient aussi contacté, et il s'est souvenu qu'Anthony Maurice le contactait chaque été depuis trois ans. Llorca est en quelque sorte le dernier legs de l'ancien manager. Il essaiera de frapper à la porte de l'équipe de France pour que la présence de Spinaliens en bleu ne s'arrête pas avec le départ de Barin. Enfin, le troisième droitier sera le Briançonnais Thibaut Farina, qui a repris du temps de jeu en division 1 et souhaite maintenant revenir en Ligue Magnus.
Farina, tout comme le local Maxime Martin, est prévu de base en défense mais pourra dépanner en attaque en cas de besoin. Les six titulaires des lignes arrières comprennent plutôt Martin Charpentier, qui doit toutefois d'abord retrouver l'intégralité de ses sensations après son opération de la main au printemps.
Division des tâches en attaque
Dans la structuration de l'effectif, la patte Gratton se caractérise par l'absence de joueurs français à vocation offensive, qui avaient été une spécificité de l'ère Bozon/Barin. Mathieu Leblond (pourtant sous contrat) et Pierre-Charles Hordelalay, qui étaient deux des trois meilleurs marqueurs, sont partis à Grenoble, alors qu'Anthony Maurice était partisan de les conserver. L'entraîneur a construit un top-6 offensif à partir de joueurs de confiance, qu'il connaissait déjà. Les nombreux contrats en cours ne l'ont guère gêné et il a eu les coudées franches. Mais si Bouchard et Fujerik ont retrouvé un autre employeur dans la ligue, se séparer de Steven Cacciotti, le plus décevant de tous, a sans doute été coûteux. Nul ne concevait cependant qu'il pût rester après la dernière saison.
Le seul cadre offensif qui est demeuré dans les Vosges est l'ailier droit Robin Soudek (photo). Contrairement à ses compatriotes, le Tchèque est monté en puissance sous l'ère Gratton, en marquant 14 de ses 23 buts après le changement d'entraîneur. Un total personnel très satisfaisant après un début de saison compliqué. Deux ailiers arrivent après avoir remporté la Coupe Continentale avec les Nottingham Panthers : l'ex-Gapençais Matt Carter, buteur éprouvé en championnat de France, et Alex Nikiforuk, qui a connu son sommet en étant le meilleur attaquant du championnat danois en 2012/13 où il a croisé Brad Gratton. Nikiforuk a pris de l'âge entre-temps à 34 ans, mais ce petit ailier rapide et créatif a toujours été productif dans des ligues de bon niveau.
Bon patinage et créativité, ce sont aussi les caractéristiques des deux nouveaux centres qui arrivent du Danemark après avoir tous deux changé de club la saison passée. Même si son effort sur la glace n'était pas remis en cause, Ryan McDonough n'avait en effet rien produit avec Riessersee (14 rencontres, 20 tirs, 0 but). Il n'avait jamais connu une telle disette dans sa carrière et a accepté une rupture conventionnelle pour vite rentrer au Danemark se refaire une fiche statistique plus digne. L'évolution a été un peu inverse pour Tyler Mosienko, qui a peu brillé à son retour au Danemark, sur les "lieux du délit". Mosienko a en effet été impliqué dans le scandale des paris d'Esbjerg (voir page du championnat du Danemark 2013/14). Sa carrière risquait alors d'être compromise, mais les Sheffield Steelers lui avaient alors tendu la main. Il leur avait bien rendu en devenant leur meilleur marqueur, et son choix soudain de quitter le club britannique en octobre dernier a été surprenant. Il lui faut maintenant se relancer ailleurs, en France, à 33 ans.
Épinal a commencé la préparation avec McDonough entre Carter et Soudek, avant que Mosienko ne prenne sa place. Ryan McDonough retrouve ainsi son vieux complice Alex Nikiforuk, avec lequel il avait joué à Valpellice en Italie il y a six ans. Le troisième homme sur cette ligne devait initialement être Corey Cowick, mais il n'a pu venir au camp d'entraînement en raison d'une blessure à l'épaule. Le coach et néo-manager l'a alors remplacé par... son frère Josh Gratton. C'était la solution la plus facile à mettre en œuvre en si peu de temps puisqu'il présentait un style de jeu similaire à Cowick, c'est-à-dire physique et agressif.
De nombreux sourcils se sont néanmoins froncés à cette nouvelle, car Josh Gratton a un casier beaucoup plus chargé : plus de 2000 minutes de pénalité dans sa carrière professionnelle, en NHL, en AHL (surtout), mais aussi en KHL à l'époque de la douteuse colonie de goons du Vityaz, quand il avait été embauché avec deux collègues uniquement pour chercher la bagarre (voir présentation et bilan russe 2010/11). La recrue a aussi réveillé le mauvais souvenir de Keven Veilleux, le joker recruté en cours de saison dernière avec une rallonge du président. Le bilan de Veilleux fut navrant : 13 matchs, 3 points, une fiche de -13, 101 minutes de prison et 10 matches de suspension (6 ferme et 4 avec sursis) pour une vilaine charge. Le club s'était séparé de lui fin février, et il a bien fait : Veilleux serait revenu au match 5 du quart de finale... et Épinal a été éliminé en quatre manches. Alors, Gratton risque-t-il à un moment de péter les plombs lui aussi ? Le fait d'être entraîné par son frère doit normalement être une caution : le coach pourra difficilement plaider le joueur incontrôlable et sera lui-même très directement dans le viseur en cas d'incartade.
La délimitation est désormais nette entre ces deux lignes étrangères et les deux autres lignes offensives françaises, au rôle plus défensif. Après avoir eu les faveurs d'un rôle majeur lors de sa première saison (15 buts aux côtés de Jan Plch), Florian Sabatier a peu à peu reculé dans la hiérarchie et aura moins l'occasion désormais d'exprimer ses qualités offensives dans la nouvelle décomposition.
Hugo Vinatier, souffrant du dos, est retourné en région parisienne pour terminer ses études et est remplacé par un autre joueur formé à Viry-Châtillon, Quentin Fauchon. Cet attaquant polyvalent, qui peut servir de recours au centre, a de bonnes mains et tentera comme beaucoup de joueurs passés par les Gothiques de faire son trou en Magnus ailleurs qu'au Coliseum. Enfin, dans un chassé-croisé avec Strasbourg, le vif Romain Chapuis a été remplacé par Kévin Lorcher, qui dispose d'un potentiel offensif non négligeable et a aussi été beaucoup utilisé en infériorité numérique par Daniel Bourdages.
Alexandre Mulle (photo) a fait ses preuves dans le rôle d'ailier défensif qui abat du travail y compris en infériorité numérique. Ses nouveaux compagnons de ligne sont également taillés pour la fiche de poste. Reconnu comme un grand travailleur, Pierre-Antoine Devin a fait bénéficier de nombreuses équipes de Ligue Magnus de son métier, mais s'il a connu un aboutissement avec le titre 2014 à Briançon, les dernières saisons ont été moins concluantes avec deux relégations successives avec les Diables Rouges puis avec l'éphémère alliance Chamonix/Morzine. Le centre Mathieu Briand sait utiliser son gabarit à plus d'un titre, y compris son allonge pour gêner les attaquants adverses et leur chiper des palets. Lui aussi sort d'une saison difficile à Angers (ratio de -19).
Enfin, l'enfant du pays Anthony Rapenne peut toujours compter sur sa vitesse et sa technique malgré ses limites physiques dans les duels. Chaque saison, il apporte son écot aux Gamyo et sa contribution est de plus en plus notable.
"On ne peut pas faire pire", mais peut-on faire mieux ?
Brad Gratton est allé au bout de sa logique, avec une équipe adaptée à sa philosophie de jeu et capable de jouer avec une intensité suffisante, tant dans le patinage que dans l'engagement dans les duels. Chacun sait et comprend le rôle qui lui est assigné, mais cette mécanique moins homogène sera peut-être moins adaptable en cas de blessures. Les vétérans nord-américains devront avoir une production constamment élevée. La défense est plus complète, mais en revanche elle ne semble pas avoir d'individualité saillante. Cela semble donc une équipe relativement solide... mais plutôt pour le ventre mou du classement.
Le danger majeur est la potentielle dichotomie entre les résultats et les espérances de l'ambitieux président. "On ne peut pas faire pire", a répété Romain Casolari. En sport, tout est possible. Mais pour autant, s'il s'attend à beaucoup mieux, il court le risque d'être à nouveau amèrement déçu. Les cinq premiers semblent toujours devant, et Amiens comme Angers ont l'ambition de s'en rapprocher. Nice et le promu Mulhouse seront à surveiller dans le rétroviseur. Et si la huitième place reflétait vraiment le niveau actuel d'Épinal ? Ce serait vécu comme une stagnation pas vraiment à la hauteur des projets. Comment réagira l'entrepreneur "rêveur", comme il se définit, à ce rêve qui peine à se réaliser après un début si prometteur ?
Marc Branchu
Effectif :
Gardiens
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2016/17 MJ Min Moy. % 34 HOCEVAR Andrej 21/11/1984 183 83 (Slovène) Épinal FRA-1 37 2121 3,00 90,6% 61 CHARPENTIER Isaac 18/03/1999 177 60 Épinal Épinal FRA-1 1 7 0,00 100,0%
Défenseurs
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2016/17 MJ B A Pts +/- Pén 6 BALDWIN Lee 26/04/1988 191 94 (Canadien) Braehead GBR-1 54 2 12 14 10' 7 VARLEY Connor 06/03/1992 180 91 (Américain) Manchester GBR-1 53 5 19 24 51' 9 CHARPENTIER Martin 21/01/1993 183 72 Épinal Épinal FRA-1 39 1 4 5 -11 18' 10 MARTIN Maxime 24/06/1994 178 70 Épinal Épinal FRA-1 48 1 5 6 -3 12' 13 FARINA Thibaut 05/08/1993 180 82 Briançon Briançon FRA-2 21 2 6 8 +20 18' 17 LLORCA Vincent 16/01/1992 191 93 Mont-Dore Laurentian U CIS 28 2 9 11 20' Bram./Norf. ECHL 4 0 0 0 +1 2' Roanoke SPHL 5 1 1 2 +1 0' 26 SILAS Stephen 26/06/1992 183 85 (Canadien) Waterloo CIS 31 8 10 18 42' Missouri ECHL 5 1 0 1 0 0' 28 SUSANJ Gasper 30/06/1988 186 95 (Slovène) Épinal FRA-1 38 3 17 20 +19 26'
Attaquants
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2016/17 MJ B A Pts +/- Pén 8 MOSIENKO Tyler 21/03/1984 176 80 (Canadien) Sheffield GBR-1 6 1 4 5 2' Fred'shavn DAN-1 47 5 14 19 -6 24' 11 MULLE Alexandre 11/05/1989 181 81 Rouen Épinal FRA-1 45 7 8 15 -5 16' 16 BRIAND Mathieu 23/10/1993 197 97 Saint-Pierre Angers FRA-1 49 6 9 15 -19 20' 19 DEVIN Pierre-Antoine 29/10/1985 185 85 Caen Chamonix FRA-1 43 11 5 16 -27 30' 21 SABATIER Florian 21/03/1990 175 70 Reims Épinal FRA-1 46 6 11 17 -8 14' 22 SOUDEK Robin 31/07/1991 180 88 (Tchèque) Épinal FRA-1 47 21 14 35 -1 106' 24 GRATTON Josh 09/09/1982 188 98 (Canadien) Kladno TCH-2 25 1 3 4 -2 53' 25 RAPENNE Anthony 16/11/1991 180 68 Épinal Épinal FRA-1 48 3 7 10 +1 18' 41 McDONOUGH Ryan 02/01/1988 178 80 (Canadien) Riessersee ALL-2 14 0 6 6 +5 10' Aalborg DAN-1 22 8 12 20 +6 18' 55 NIKIFORUK Alex 30/09/1983 172 77 (Canadien) Nottingham GBR-1 53 12 22 34 44' 71 FAUCHON Quentin 25/05/1993 185 85 Viry Amiens FRA-1 49 4 3 7 -17 8' 77 CARTER Matt 20/08/1987 188 94 (Canadien) Nottingham GBR-1 49 12 14 26 14' 81 LORCHER Kévin 26/05/1992 183 88 Courbevoie Strasbourg FRA-1 42 6 10 16 0 38'
Entraîneur : Brad Gratton (ITA/CAN, 47 ans).
Partis : Lucas Savoye (G, 10 MJ à 88,4%, Amiens), Mario Scalzo (D, 1+11), Vojtech Kloz (D, 5+8, Coventry, GBR), Tomas Kloucek (D, 4+10), Jiri Klimicek (D, 4+9, Fassa, ITA/AUT-2), Arnaud Faure (D, 0+2, Gap), Mathieu Le Blond (A, 10+27, Grenoble), Pierre-Charles Hordelalay (A, 14+18, Grenoble), Danick Bouchard (A, 17+12, Angers), Steven Cacciotti (A, 4+19), Romain Gutierrez (A, 8+13, Gap), Dominik Fujerik (A, 7+6, Chamonix), Romain Chapuis (A, 0+7, Strasbourg), Hugo Vinatier (A, 1+3, arrêt).
Revoir la présentation 2016/17