Rouen veut faire aussi bien avec moins d’atouts offensifs
Après avoir gagné sa 16e coupe Magnus au terme d’une saison psychologiquement éprouvante, le staff rouennais a dû reconstruire une équipe performante malgré le départ de ses cinq meilleurs CV, un premier bloc théorique (Barker-Lamarche, Deschamps-Lagacé-Trotter). Le résultat du travail accompli jusqu’à ce jour - toujours en cours sur le dossier d’un dernier renfort étranger - semble abouti en défense mais soulève pas mal de questions en attaque. Les matches amicaux et la première salve de rencontres de CHL n’y ont pas répondu et ces joutes ont même soulevé d’autres interrogations.
Pour remporter un 17e titre, aller à Bercy soulever la coupe de France et passer un tour de CHL, leurs objectifs 2021/2022, Thierry Chaix et Guy Fournier font confiance au même staff. Fabrice Lhenry (entraîneur en chef), Marc-André Thinel (adjoint) et Ari Salo (adjoint) ont réussi à mobiliser tout un groupe dans la performance, le tout sans visibilité et certitudes dans la règle du jeu. C’est une véritable cellule de crise longue de 8 mois qu’ont mis au point tous ces hommes. Ils ont su à chaque fois, au gré des mesures nationales et départementales de la gestion de la pandémie, au gré des choix sportif de la FFHG, prendre en compte l'information entrante, la structurer, lui donner de la cohérence et s’adapter afin de motiver des sportifs de haut niveau avançant à l’aveugle. Une prouesse qu’ils ont, qu’on le veuille ou non, mieux réalisée que les 11 autres organisations du championnat !
Devant la cage, Rouen a des garanties tout risques. Le meilleur gardien de la Ligue Magnus (93,78% d’arrêts et 3 blanchissages), Matija Pintaric, a été logiquement renouvelé. À 32 ans, le portier slovène entame sa cinquième saison sur les bords de Seine. Il sera encore suppléé par le gardien international junior Valentin Duquenne, 20 ans.
Devant eux, la protection des portiers a été lourdement modifiée. D’abord, le capitaine Cam Barker a choisi à 35 ans de partir en retraite sportive. Ensuite, le meneur des ratios positifs, Pierre Crinon a préféré progresser à l’étranger en y faisant des camps d’été pour obtenir un contrat. Enfin, Maxim Lamarche (21 pts en 22 matches), un des deux meilleurs Rouennais de la saison dernière, sans doute surdimensionné pour la Magnus, a signé en Autriche. Si du lourd a quitté l’équipe championne de France, il reste trois tours de défense très solides, trois fondations au nouveau projet de l’équipe. Enzo Cantagallo s’est imposé à sa première saison professionnelle à 22 ans, ce qui dans une équipe à hautes ambitions, sans droit à l’erreur, n’est jamais aisé et prouve ses capacités. Il a honoré la confiance placée en lui. Mark Flood, 36 ans, très apprécié du staff par son professionnalisme et son enthousiasme s’est rendu indispensable sur et en dehors de la glace. Il sera le nouveau capitaine des Dragons. Florian Chakiachvili, 29 ans, régulier, n’a pas eu de trou dans la saison. Il obtient sa meilleure fiche en six saisons noires et jaunes et s’impose de plus en plus en leader à la ligne bleue. Autour de ces donjons, Thierry Chaix et Guy Fournier ont jeté leur dévolu sur quelques blocs de pierre intéressants.
Le Québécois de St-Hubert, Marc-André Dorion (photo de droite), après un cursus en QMJHL et universitaire, a joué toute sa carrière professionnelle en Autriche, où il a exercé pendant 9 années, surtout à Linz. Étudiant appliqué, en 2011/2012, Dorion a dominé les défenseurs du circuit universitaire canadien avec un total de 39 points en 28 parties, ce qui lui a valu le septième rang toutes positions confondues ! En comptant les matchs éliminatoires, il a récolté 51 points en 45 rencontres, devenant ainsi le premier arrière à terminer au sommet du classement des pointeurs chez les Redmen. Toutefois, son principal fait d’armes est certainement d’avoir écopé de seulement quatre pénalités en saison régulière. Ses trois participations aux camps de détection des Stars (2008), Maple Leafs (2010) et Coyotes (2011) confirment les propos de son entraineur chef à l’université de McGill, Kelly Nobes : « Marc-André Dorion est un défenseur élite qui excelle des deux côtés de la patinoire ». À 35 ans, ses statistiques autrichiennes ont chuté lors de ses deux derniers exercices et c’est sans doute cela qui a rendu le Canadien accessible pour la ligue Magnus car ses fiches antérieures à plus de 30 points par saison lui garantissaient un rôle dans une ligue plus homogène. Vierge de tout titre, sa première passe et son contrôle de la rondelle sont les principaux atouts de Dorion pour s’imposer défensivement sur le côté droit d’un des duos de soutien. Fort de son expérience, il devrait désormais pour le moins stabiliser la défense rouennaise.
Le deuxième renfort, Dylan Yeo, complète le premier nommé car le natif de Prince Albert dans la Saskatchewan a d’autres qualités. Capitaine des Hitmen de Calgary lors de sa dernière saison dans la Ligue de hockey de l'Ouest (WHL), il a remporté la Coupe Calder de champion AHL en 2010 avec les Bears de Hershey. Élu meilleur défenseur d’ECHL en 2009, le Canadien, élevé dans les antichambres de la NHL (178 matches en ECHL et 162 matches en AHL), est plus réputé pour sa force et son agressivité. Cependant si en AHL, Yeo s'est concentré sur son travail défensif, dans la ECHL, il a joué un rôle plus offensif et a également été souvent utilisé en avantage numérique. Il a été embauché en 2014 à Straubing où il a croisé Nicolas Deschamps, Laurent Meunier et Sacha Treille. Les fiches de Dylan Yeo en DEL, bien qu’elles soient déclinantes sur les deux dernières saisons, elles aussi (elles dépassaient auparavant 0,5 point par match), démontrent un potentiel qui doit, même à 35 ans, se révéler dans le championnat français plus étiolé car le tireur gaucher est considéré un défenseur offensif qui a constamment montré des statistiques positives en plus/moins en Amérique du Nord. Néanmoins, sérieusement blessé la saison dernière (il s’est tordu la jambe dans un combat rapproché), il faudra se montrer patient si jamais l’ex-joueur de Schwenningen n’avait pas totalement récupéré. Pour l’anecdote, Yeo a aussi joué avec les ex-Rouennais Patrick Coulombe, Danny Groulx, Jason Krog, Olivier Labelle, Nicholas Deschamps en AHL et avec Jacob Lagacé en ECHL.
Le sixième défenseur semble d’un calibre offensif supérieur. Plus jeune, 30 ans, Sacha Guimond (photo de gauche) a toujours rendu une fiche de points située dans les 3 meilleurs défenseurs de son équipe durant cinq saisons d’ICEHL (ex-EBEL). Même s’il affirme qu’il est désormais meilleur en zone défensive, les ratios du gaucher restent moyens. Sa qualité de passe et son dévouement pour l’équipe doivent néanmoins en faire un leader à la ligne bleue et en supériorité. Le principal fait d’armes du Québécois remonte à 2013. Au mois de mars de cette année-là, Guimond mène tous les défenseurs de l'ECHL avec 47 points (12+35) et est aussi premier pour les buts (9) et points (29) en avantage numérique, ce qui lui vaut d'être élu défenseur de l’année. Cependant l’arrière ne s’est pas ensuite imposé dans l’AHL (8 matches), l’antichambre de la NHL. Il a ensuite poursuivi son métier en Europe à 25 ans.
Pour suppléer un des six arrières présentés ci-dessus, le RHE76 perçoit dans son contingent le retour de prêt à Mulhouse de Yoan Salve. Le natif de Seine-Maritime a régulièrement joué avec les Scorpions. À 21 ans, le novice a acquis une expérience intéressante qu’il fera fructifier au gré des absences des titulaires car Mathieu Mony et Thomas Carminati sont partis ailleurs (Gap et Briançon) en Magnus chercher du temps de jeu.
Le départ de Pierre Crinon en défense, non comblé par un JFL, a affaibli le secteur offensif des Normands. En effet, un étranger de plus en défense raccourcit d’autant le nombre de renforts importés en attaque. Le staff a hérité d’une difficulté supplémentaire lorsqu’il a dû renoncer à conserver son meilleur joueur, Nicolas Deschamps, à cause d’une offre salariale de Grenoble sur laquelle le RHE n’a pas souhaité, par politique, s’aligner. L’autre atout offensif Lagacé étant parti en Norvège, Rouen a été dans l’obligation de recruter de très bons joueurs pour combler tous ces vides. À ce jour, les recrues offensives nous laissent un peu sur notre faim. Pas dans les individus eux-mêmes mais dans la somme de leurs capacités à faire aussi bien à un de moins dans le système utilisé depuis plusieurs saisons qui a régalé les travées de l’île Lacroix.
À cause du retour de la compétition en Grande-Bretagne, de l’arrivée du club filiale du Kraken en AHL qui ouvre des portes aux meilleurs joueurs d’ECHL, et surtout de la création d'une équipe professionnelle d'ECHL au Québec (Lions de Trois-Rivières), les joueurs ciblés par Rouen ont plus de choix. La mauvaise image de la ligue Magnus avec ses arrêts et ses pauvres 22 matches de la saison passée n’attire pas les gros CV non plus. C’est pourquoi deux des trois recrues actuelles ressemblent plus à des opportunités astucieuses mais approximatives, acquises à l’horizon du jalon de la CHL, qu’à des choix concordant avec les préceptes de jeu de Fabrice Lhenry.
En effet, on connaît bien deux nouveaux attaquants car ils ont déjà passé plus ou moins de temps en Ligue Magnus. Andrew Johnston, ancien Chamoniard et Bordelais, a la capacité de bien lancer et d’aller assez vite, mais son contrôle en possession et sa production de jeu ne sont pas sa force première. Malgré tout, Johnston tire assidûment le groupe auquel il appartient. Excepté à sa dernière année chez les Boxers, il a toujours été en haut des compteurs de son équipe. Il a été champion de l'Erste Liga hongroise avec Miskolc avant de jouer au pied du Mont-Blanc. Avant sa carrière en Europe, le gaucher a signé un contrat avec les Flyers et a joué dans les clubs filiaux de AHL et de ECHL de Philadelphie puis dans d’autres organisations d’ECHL, croisant Dylan Yeo à Orlando. Plus tôt, en 2012, il a été champion de SJHL (La Ligue de hockey junior A de la Saskatchewan). Entre ses deux saisons en Gironde, le joueur de centre, pouvant jouer à l’aile, a évolué à Coventry en EIHL pour allier le hockey et ses études à la "Coventry University Business School". On s’attend plus à le voir évoluer aux côtés d’un vrai manieur de palet (tel Joël Caron par exemple) qu'avec l'autre recrue Gilbert pour des raisons de complémentarité.
Drafté par Chicago en 2009, David Gilbert (photo de droite) a joué au centre en République tchèque, mais à l’aile gauche à Bordeaux. Il a eu une belle carrière en ECHL, mais il a peu ou prou le même profil que Johnston. Monté dans l'élite tchèque avec Ceské Budejovice, Gilbert a connu la plus difficile de sa carrière professionnelle. D’abord mentalement. Il n’était pas facile, surtout sans entourage (sa petite amie américaine n’avait pas d’autorisation de voyager) de faire face aux quarantaines successives dues au Covid. Ensuite, il n’a pas été épargné par les blessures. Il s’est cassé le nez et des côtes. Il a aussi subi une commotion cérébrale. Il lui a donc été difficile de trouver le bon rythme. Sportivement, enfin, son équipe de Budejovice n’a pas réussi son adaptation à l’Extraliga où le jeu est beaucoup plus fermé qu’à l’échelon inférieur tchèque. On peut penser que son retour en ligue Magnus est d’abord motivé par l'envie de retrouver le plaisir de jouer, accompagné de ses proches.
Ces deux trentenaires seront difficilement complémentaires et, on le réitère, ils devront s’acclimater à un style plus nordique. Or, ces deux joueurs n’ont jamais été immergés dans cette configuration comme l’avaient été leurs prédécesseurs Koivisto, Deschamps, Lagacé et Trotter (et plus avant Aleardi et Miklik) qui avaient tous eu déjà à faire aux principes des équipes d’Europe du nord, facilitant leur adaptation et leur rendement dans les deux sens de la glace. La capacité des deux ex-Bordelais à bien défendre n’a semble-t-il jamais été mise en avant et elle semble dépendre des filets qu’ils trouvent. Ces deux joueurs censés être de premier plan sont sans doute armés pour la ligue mais il leur faudra faire preuve de beaucoup d’adaptation, de caractère, des qualités à l’heure actuelle insoupçonnées pour réussir à aider l’équipe en CHL.
Cette expérience en immersion nordique, Kelsey Tessier (photo de gauche), la troisième recrue, la possède. Ce Canadien de 31 ans, correspond au standard des renforts fructueux des années précédentes. Il a du talent, qui aurait pu facilement le propulser au premier ou au deuxième tour du repêchage NHL 2008, mais les recruteurs de l’époque pensent que sa taille (174 cm) était la principale raison de sa sélection en quatrième ronde. C’est un tireur de droite, qui est également connu pour son travail acharné et intensif sur la glace. « C'est un meneur de jeu, qui a aussi un tir redoutable [et] des bras forts qui lui permettent de gagner de nombreux face-à-face. » Kelsey Tessier a géré beaucoup d’émotions au cours de sa carrière dans les rangs juniors.
En 2009, le joueur de centre n’est pas retenu en équipe du Canada alors qu’il a été identifié depuis trois ans parmi les espoirs canadiens au sein de son groupe d'âge. Tessier déplore que son cheminement au sein de Team Canada ait pris fin abruptement devant l'écran d'un ordinateur et non sur la glace. « Quand ta candidature n'est pas retenue, tu ne reçois pas de coup de fil [du dépisteur-chef Al Murray]. Tu apprends la nouvelle en voyant la liste des invités sur le site web de Hockey Canada ! C'est sûr que je suis déçu. En vérité, ça me fait chier ! J'ai participé à toutes les étapes du programme de développement de Hockey Canada. »
En 2010, il est capitaine des Remparts de Québec lorsqu’il est brusquement échangé (à Moncton où il rejoindra Nicolas Deschamps). « Ça fait mal au cœur. J'ai toujours eu les Remparts dans mon cœur et ça fait quatre ans que je suis ici. C'est plate de partir, surtout de Québec, où il y a de gros partisans. L'organisation est de classe A1. C'est dur, ce matin, pour moi. D'être ici, dans la chambre, avec les gars, ç'a toujours été le fun, et je ne vais jamais oublier ça. Et d'avoir eu des entraîneurs comme Patrick [Roy] et ses deux adjoints, qui m'ont permis de m'améliorer, d'avoir la chance d'être repêché par Colorado, non plus [...] Je pense que l'organisation a fait une bonne personne de moi sur la glace et en dehors de la glace. Et je la remercie pour ça. »
Bon manieur de palet et assez rapide, Tessier s’épanouira associé à un bon patineur plus athlétique ou à d’autres joueurs disposant d’aussi bonnes mains pour échapper à l’adversaire car ce joueur de centre de 31 ans pourrait manquer d’amplitude physique à cause de sa petite taille. Durant ses trois saisons professionnelles passées entièrement en AHL, Tessier a rempli des fiches très honnêtes (82 points en 221 parties) avec des ratios toujours positifs dans une équipe proche de l'équilibre (Connecticut Whale). En huit saisons européennes, ses stats ont toujours été élevées dans des championnats supérieurs à la Ligue Magnus : 0,71 points par match en Allsvenskan, 0,66 en Autriche et 1,00 en DEL2. De plus, il sait gagner. Il a été champion en LHJMQ avec Moncton (2010) et en Autriche avec Vienne où il a été un joueur clé du titre 2017.
Pour compléter ce nouveau trio, le staff s’est mis d’accord avec les cadres de l’équipe Joris Bedin, qui s’est imposé en première ligne l’an passé, Loïc Lampérier et Vincent Nesa, tous les trois en progression très intéressante. Anthony Guttig, qui a recouvré cette saison son efficacité en cumulant le plus grand nombre d’assistance de la ligue, sera aussi encore présent à la faveur d’un contrat pluriannuel dont c’est la dernière année. Rolands Vigners (photo de droite), meilleur buteur de l’équipe, a naturellement obtenu une place pour la nouvelle saison. Il faut ajouter à cela le profil de Joël Caron, très régulier dans ses standards et qui aura, compte tenu du casting des recrues et des départs, l’obligation à 25 ans d’exploser, d’être un joueur encore plus dominant, important, sous les feux de la rampe.
Afin de soutenir l’offensive, les jeunes titulaires en progression ont rempilé. Théo Gueurif et Quentin Tomasino, 19 ans tous les deux, auront a minima les mêmes responsabilités à tenir sur la quatrième ligne et combler les absences sur les trois autres. Joran Reynaud donnera toute l’aide qu’il pourra, soit pour encadrer l’un ou les deux derniers nommés, soit pour combler le vide de la dernière recrue souhaitée dans les plans du staff. Kaylian Leborgne (17 ans) et Jordan Hervé (18 ans) auront des rôles de remplaçants et saisiront leur chance lorsqu’on fera appel à eux.
Thierry Frechon
Effectif :
Gardiens
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2020/21 MJ Min Moy. % 31 DUQUENNE Valentin 09/03/2001 191 86 Dunkerque Rouen FRA-1 5 117 2,04 93,2% 69 PINTARIC Matija 11/08/1989 181 84 (Slovène) Rouen FRA-1 21 1209 1,74 93,8%
Défenseurs
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2020/21 MJ B A Pts +/- Pén 8 YEO Dylan 16/07/1986 181 95 (Canadien) Schwenningen ALL-1 31 0 6 6 +2 28' 10 DORION Marc-André 30/03/1987 181 84 (Canadien) Linz AUT-1 39 0 9 9 -5 8' 21 SALVE Yoan 02/03/2000 182 77 Rouen Mulhouse FRA-1 17 1 1 2 0 10' 36 FLOOD Mark 29/09/1984 186 88 (Canadien) Rouen FRA-1 22 3 10 13 +15 6' 41 CANTAGALLO Enzo 19/10/1998 180 83 Villard Rouen FRA-1 21 5 5 10 +19 6' 44 GUIMOND Sacha 28/03/1991 190 85 (Canadien) Bratislava C AUT-1 54 3 19 22 -19 48' 62 CHAKIACHVILI Florian 18/03/1992 186 87 Briançon Rouen FRA-1 18 5 12 17 +16 32'
Attaquants
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2020/21 MJ B A Pts +/- Pén 5 REYNAUD Joran 08/05/1997 178 76 Deuil Rouen FRA-1 10 1 1 2 +2 0' 6 NESA Vincent 19/06/1996 172 66 Meudon Rouen FRA-1 22 4 8 12 +11 12' 14 TOMASINO Quentin 11/03/2002 173 63 Grenoble Rouen FRA-1 18 3 2 5 +6 8' 15 LEBORGNE Kaylian 21/12/2003 180 83 Rouen Rouen FRA-1 7 0 0 0 -1 2' Caen FRA-2 5 1 2 3 +2 0' 17 HERVÉ Jordan 12/05/2003 180 84 ACBB Rouen U20 FRAjr 4 0 2 2 2' 18 GUEURIF Théo 01/07/2002 180 85 Villard Rouen FRA-1 21 3 2 5 +6 4' 27 LAMPÉRIER Loïc 07/08/1989 185 83 Rouen Rouen FRA-1 21 4 13 17 +19 20' 37 BEDIN Joris 04/02/1993 172 80 Grenoble Rouen FRA-1 22 10 8 18 +15 12' 61 JOHNSTON Andrew 06/07/1991 185 82 (Canadien) Bordeaux FRA-1 20 8 8 16 -9 65' 67 GILBERT David 09/02/1991 188 84 (Canadien) C.Budejovice TCH-1 31 4 5 9 -14 34' 71 GUTTIG Anthony 30/10/1988 186 82 Dijon Rouen FRA-1 22 5 22 27 +21 6' 90 TESSIER Kelsey 16/01/1990 174 81 (Canadien) Bad Nauheim ALL-1 49 20 29 49 -4 24' 91 VIGNERS Rolands 07/03/1991 188 88 JFL (Letton) Rouen FRA-1 21 14 9 23 +14 4' 96 CARON Joël 01/05/1996 168 78 (Canadien) Rouen FRA-1 18 8 9 17 +10 4'
Entraîneur : Fabrice Lhenry (49 ans).
Partis : Maxim Lamarche (D, 7+14 Linz, AUT), Pierre Crinon (D, 1+10, Trencin, SVK), Cam Barker (D, 1+7, arrêt), Mathieu Mony (D, 0+0, Gap), Thomas Carminati (D, 0+0, Briançon), Nicolas Deschamps (A, 10+19, Grenoble), Jacob Lagacé (A, 8+9, Frisk Asker, NOR), Brock Trotter (A, 5+10, Brasov, HON/ROU), Juha Koivisto (A, 3+6), Bastien Zago (A, 0+0, Mont-Blanc, FRA-2).
Revoir la présentation 2020/21