Épinal - Viry-Châtillon (8 décembre 1990)

 

Douzième journée du championnat de France de division 1.

L'affiche est belle et l'assistance chauffée à blanc par la réception de Viry-Châtillon, le favori de cette division 1. Les Spinaliens sont embuscade au classement et entretiennent une belle invincibilité depuis leurs revers initiaux à Chamonix et... à Viry.

Les rapports de force s'établissent rapidement mais Épinal, à dominer sans marquer, s'expose fatalement aux contres. Celui de Granaud était d'ailleurs sur-mesure, d'autant que le Parisien, en repiquant au centre, s'était débarrassé de Kuten. But donc pour Viry (12e)... mais annulé sous prétexte de surnombre ! Épinal l'a échappé belle et tire une fière chandelle à Kuten, dont la mitaine ne flanche pas sur un lancer des poignets d'Yves Lespérance (13e). Passées ces alertes, les "verts" reprennent leur bâton de pèlerin mais manquent de se faire surprendre, sur un break de Thomas Gaillou annihilé in extremis par ce diable de Kuten (20e).

Mis à rude épreuve en première période, Kuten va se montrer beaucoup solide que Samuel Mainot, son alter-ego. Pour preuve, le Francilien repousse un slap de Filippin sur l'inévitable Alain Pivron en embuscade (25e). Fidèles aux consignes de Frédéric Favre, les locaux se replient ensuite et laissent venir leurs adversaires, piégés sur un shoot imparable de Nicolas Ligeon (35e). L'affaire prend bonne tournure mais Viry reste à portée de fusil. Kuten a beau être "chaud bouillant", la trajectoire du slap d'Yves Lespérance, déviée par Jan Reindl, ne lui laisse aucune chance (36e).

La piqûre de rappel est salvatrice et Michel Fourcade, pressé par Pivron en zone neutre, perd une rondelle exploitée par l'ex-Briançonnais. Dans pareil cas, Ligeon n'est jamais très loin et ce dernier, d'un tir un pivot instantané, signe une lucarne du plus bel effet (39e). On retrouve d'ailleurs ces deux-là au retour des vestiaires, après une grosse séquence de domination en zone offensive. Là où les Martin, Marciano et autres Filippin ont échoué devant Mainot, le duo infernal, lui, arrive à ses fins. Alain Pivron, d'un tir croisé, fait à nouveau parler la poudre (46e).

Viry vacille mais Benoît Groulx entretient l'espoir en supériorité numérique en reprenant un lancer de Karl Goupil, repoussé par "Jeff" Kuten (48e). Espoir vite brisé par l'approximation de Samuel Mainot, mal placé et surpris par un tir lointain décoché par Frédéric Favre (52e). Mais Groulx n'a pas dit son dernier mot et un but du Canadien plus tard (55e), Favre remet ça. Cette fois, l'entraîneur-joueur file côté droit, repique vers la cage, déporte Mainot et porte le coup de grâce d'un redoutable tir croisé (56e).

De la maîtrise et du sang-froid pour sceller un succès de prestige. Dieu que ce fut dur... mais la victoire n'en est que plus belle ! Épinal, dans une ambiance folle, a tombé le leader et démontré qu'il n'avait rien à envier aux meilleurs dans la division.

 

Épinal - Viry-Châtillon 6-3 (0-0, 3-1, 3-2).

Samedi 8 décembre 1990 à la patinoire de Poissompré. 1600 spectateurs.

Arbitrage de M. Nicolas assisté de MM. Billieras et Kattouche.

Pénalités : Épinal 26' ; Viry-Châtillon 10'.

Évolution du score :

1-0 à 24'12" : Pivron assisté de Filippin

2-0 à 34'01" : Filippin assisté de Ligeon

2-1 à 35'27" : Lespérance

3-1 à 38'05" : Ligeon assisté de Favre-Félix et Pivron

4-1 à 45'49" : Pivron assisté de Ligeon

4-2 à 47'49" : Groulx assisté de Goupil

5-2 à 51'08" : Favre-Félix

5-3 à 54'43" : Groulx assisté de Rioux

6-3 à 55'38" : Favre-Félix assisté de Pivron

 

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