Italie - Kazakhstan (7 février 1998)

 

Jeux Olympiques 1998, tour préliminaire, poule A.

Pour ses débuts en compétition internationale, le Kazakhstan se met tout de suite en difficulté car Andrei Sokolov prend la première pénalité (faire trébucher) après seulement 1'14". Les Italiens travaillent dans les bandes et Lucio Topatigh ressort le palet du revers pour un slap axial de Bob Nardella, mais le gardien Vitali Eremeïev détourne ce lancer avec son bouclier. Les blancs, eux, transforment leur premier avantage numérique, pour une obstruction de ce même Nardella. La passe de derrière la cage de Vladimir Zavyalov trouve dans le cercle droit le défenseur Vitali Tregubov qui marque le premier but olympique du Kazakhstan, au-dessus de la mitaine de Mike Rosati (0-1).

Les Italiens ne se laissent pas décontenancer par ce sort contraire. Ils conservent une bonne activité collective et retournent la situation en guère plus de deux minutes. Gates Orlando gagne d'abord une mise au jeu en zone offensive face à Borodulin et parvient à donner le palet à une main dans le dos de son vis-à-vis pour Bruno Zarrillo, entré dans le cercle pour un tir soudain qui surprend Eremeïev entre les bottes (1-1). Un but sur engagement mal défendu. Que dire ensuite du cadeau fait par Andrei Pchelyakov : sa passe douteuse en zone neutre est interceptée par Dino Felicetti, qui part ensuite à 2 contre 0 avec Stefano Figliuzzi pour un une-deux facile (2-1). Cinq secondes seulement avant la pause, l'Italie réunit tous les ingrédients déjà vus pour concocter un but en powerplay : l'efficacité d'Orlando au cercle d'engagement (face à Kamentsev qui manque de réactivité dans cet exercice), le positionnement de Nardella dans l'axe à la ligne bleue (pour un tir du poignet flottant cette fois) et le sens du but de Zarrillo, qui dévie le palet en le rabattant entre les jambes d'Eremeïev (3-1).

Même si c'est une déviation, ce second but concédé au même endroit par le même joueur est fatal à Eremeïev, remplacé à la pause par le plus expérimenté Aleksandr Shimin dans les cages. Ses coéquipiers mettent le nouvel entrant dans les meilleures conditions en ne laissant plus les Italiens venir l'inquiéter dans l'enclave, hormis Zarrillo... qui ne cadre plus ses tirs. La deuxième période est beaucoup plus fermée, avec trois tirs cadrés de chaque côté. Mais le Kazakhstan parvient à grignoter son retard. Nardella se couche devant un premier lancer de Glovatsky mais Mikhaïl Borodulin récupère le palet et son tir à mi-distance passe au-dessus de la botte gauche de Rosati (3-2).

Le Kazakhstan augmente peu à peu son engagement physique et utilise de plus en plus ses muscles dans les duels à l'image du costaud Vadim Glovatsky. L'Italie se fait paresseuse dans l'investissement défensif en début de troisième période et se fait punir sur une contre-attaque. Andrei Savenkov envoie le palet du revers devant le but, où Dmitry Dudarev est laissé trop libre de ses mouvements (3-3). Pendant qu'Oberrauch est en prison pour une obstruction, Aleksandr Koreshkov feinte le lancer dans le cercle gauche et fait une petite passe à Mikhaïl Borodulin dont le tir instantané trompe Rosati côté plaque (3-4). Retardés par une pénalité de Chitarroni, les Italiens ont une chance de revenir avec un cross-check de Glovatsky. Mais c'est Dudarev qui part en contre et centre par-dessus de la crosse de Nardella couché pour la reprise au second poteau de Pavel Kamentsev (3-5).

L'Italie est la première victime d'une nouvelle nation qui a fait irruption dans le hockey mondial. L'éclatement de l'ex-URSS a décidément rendu la concurrence de plus en plus vives, et même les nombreux Canadiens d'origine n'ont pas permis de rivaliser contre des joueurs bien formés techniquement et pas du tout gênés pour s'engager dans la bataille.

Marc Branchu

 

Italie - Kazakhstan 3-5 (3-1, 0-1, 0-3)
Samedi 7 février 1998 à 16h00 au Big Hat de Nagano (JAP). 8634 spectateurs.
Arbitrage de Gerhard Müller (ALL) assisté d'Ulf Rönnmark (SUE) et Janne Rantavuori (FIN).
Pénalités : Italie 12' (4', 4', 4'), Kazakhstan 10' (4', 4', 2').
Tirs cadrés : Italie 18 (12, 3, 3), Kazakhstan 21 (8, 3, 10).
Tirs bloqués : Italie 11 (3, 3, 5), Kazakhstan 5 (2, 2, 1).
Tirs non cadrés : Italie 8 (3, 4, 1), Kazakhstan 21 (8, 3, 10).
Engagements : Italie 43 (16, 11, 16), Kazakhstan 31 (11, 7, 13).

Évolution du score :
0-1 à 12'11" : Tregubov assisté de Zavyalov et Pchelyakov (sup. num.)
1-1 à 13'04" : Zarrillo assisté d'Orlando
2-1 à 14'22" : Felicetti assisté de Figliuzzi
3-1 à 19'55" : Zarrillo assisté de Nardella et Orlando (sup. num.)
3-2 à 25'49" : Borodulin assisté de Glovatsky
3-3 à 41'42" : Dudarev assisté de Savenkov
3-4 à 47'44" : Borodulin assisté de A. Koreshkov et Zemlyanoy (sup. num.)
3-5 à 56'01" : Kamentsev assisté de Dudarev (inf. num.)
 

Italie

Attaquants :
16 Bruno Zarrillo - 17 Gaetano Orlando (A, +1) - 27 Lucio Topatigh (A, +1, 2')
21 Joe Busillo (-1) - 24 Mario Chitarroni (-2, 2') - 11 Roland Ramoser (-1)
9 Dino Felicetti - 91 Stefano Figliuzzi - 12 Maurizio Mansi (-1)
22 Stefano Margoni - 77 Markus Brunner (2') - 19 Patrick Brugnoli

Défenseurs :
25 Chad Biafore - 7 Robert Nardella (-2, 2')
26 Lawrence Rucchin (-1) - 29 Christopher Bartolone
5 Leo Insam - 34 Michael De Angelis (+1, 2')
4 Robert Oberrauch (C, 2') - 28 Martin Pavlu

Gardien :
34 Mike Rosati

Remplaçant : 1 Mario Brunetta (G). En réserve : 33 David Delfino (G).

Kazakhstan

Attaquants :
15 Igor Dorokhin (A) - 27 Mikhaïl Borodulin (+1, 2') - 24 Pyotr Devyatkin
29 Konstantin Shafranov (2') - 19 Evgeny Koreshkov - 17 Aleksandr Koreshkov (+1)
25 Erlan Sagymbaev (C) - 11 Pavel Kamentsev (+1) - 10 Oleg Kryazhev
18 Dmitry Dudarev (+1) - 21 Andrei Pchelyakov (-1) - 23 Vladimir Zavyalov (-1)

Défenseurs :
28 Vadim Glovatsky (2') - 9 Vladimir Antipin (-1)
3 Igor Zemlyanoy (A) - 8 Andrei Sokolov (2')
5 Aleksei Troshchinsky (2') - 7 Igor Nikitin
26 Andrei Savenkov (+1) - 4 Vitaly Tregubov (+2)

Gardien :
30 Vitali Eremeev puis 1 Aleksandr Shimin à 20'00"

en noir, la feuille de match officielle ; en rouge, les corrections de Hockey Archives

 

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