France - Russie B (29 décembre 2000)

 

Match comptant pour la troisième journée du Tournoi du Mont-Blanc.

Les Bleus auront sans aucun doute disputé le meilleur de leurs trois matches et ce face à leur plus difficile adversaire : la Russie. Après avoir annihilé une première pénalité, les Français s’évertuaient d’abord à contenir les assauts russes. Cela permis à Cristobal Huet à rentrer rapidement dans la rencontre. Puis, petit à petit, avec l’aide d’un jeu de puissance, les coéquipiers de Karl Dewolf s’enhardissaient. Toutefois malgré les encouragements d’un Kopito assis par la force de l’ordre, composé de supporters lyonnais, grenoblois, gapençais et rouennais, la supériorité n’était pas profitable aux unités spéciales françaises (5’45). A contrario, les Russes profitèrent de leur deuxième jeu de puissance pour ouvrir le score (0-1 à 13’07). Les Russes lançaient moins sur la cage de Huet que les Français, mais leurs actions étaient de véritables chances. Alors que les joueurs d’Heikki Leime tiraient le plus souvent à la faveur de deux nouveaux avantages numériques. Le jeu des Français se faisait plus volontaire dans cette fin de tiers. Les occasions devaient se faire plus franches sur le but de Boris Tortunov, l’excellent gardien de Magnitogorsk.

A la reprise, les Français jouaient sur leur lancée de fin de la première période et prenaient l’ascendant sur leurs adversaires. Une certaine désorganisation régnait dans la défensive russe. Le point culminant de ce souk était atteint sur un jeu bien orchestré entre Alain Vogin et Maurice Rozenthal sur la gauche qui attirait toute l’arrière garde de la vodka team. Libérant sur la droite Philippe Bozon de tout marquage. Héritant du palet, l’ailier de Lugano, ajustait de loin la cage laissée libre dans le grand angle (1-1 à 24’52). Revenue au score, l’équipe de France bousculait encore plus les hommes de Yuri Lukin qui commettaient une nouvelle faute aussitôt sifflée par l’arbitre. La pression des Français étaient à son paroxysme. Néanmoins, les coéquipiers de Vladimir Antipov évacuaient la mousse à coup de dégagements successifs qui leur permettaient de "tuer" la pénalité. Le jeu s’équilibrait et il fallut tout le brio de Christobal Huet pour éviter un avantage Russe au tableau d’affichage. Laurent Gras, blessé, avait déjà dû quitter ses partenaires quand la sirène de ce deuxième tiers se fit entendre.

Au dernier engagement, on ne voyait toujours pas Sophie la girafe, mais les Bleus ne l’attendaient pas pour en remettre un bon cou. Cependant, les Russes trouvaient rapidement l’ouverture sur un tir de loin sans doute dévié car il surprenait un Cristobal Huet trop talentueux ce soir pour être aussi facilement trompé (1-2 à 41’14). Plus tard, c’est surtout, Guillaume Besse replacé sur la troisième ligne qui se montrait en évidence en touchant le poteau gauche (43’34). Puis la fatigue aidant, les Français se montraient moins précis dans leurs lancers. Toujours avec un gros cœur, ils poursuivaient leurs offensives qui autorisaient malgré tout des rebellions adverses. Malgré un soutien inconditionnel et continu du Kopito, et le remplacement de Cristobal Huet par un attaquant supplémentaire dans les dernières secondes, les Bleus n’auront pas pu égaliser ce qui n’aurait pas été usurpé sur l’ensemble de la rencontre.

D’un point de vue individuel les meilleurs Français sur l’ensemble du tournoi auront été Huet, surtout contre la Russie, la paire Filippin-Bachet aura été efficace, Amar aura été un solide arrière mais il lui manque encore un coéquipier complémentaire. Pourtanel n’aura pas commis de grosses erreurs. Il lui reste à s’exprimer offensivement comme il sait le faire dans son club. Devant, les plus remarquables auront été le duo Vogin-Bozon. Les autres avants manquant de précision et de réalisme dans leurs enchaînements. Sur un plan collectif, l’équipe manque de repère. L’explication réside essentiellement dans le changement continuel des alignements mis en place par Heikki Leime toujours à la recherche de ses blocs. La rigueur défensive ayant été recouvré lors de ce dernier match on peut être rassuré sur le potentiel devant la cage. Les résultats obtenus sont encourageants dans la mesure où les Français ont été à deux doigts de battre la Slovaquie, et ont fait jeu égal avec les Russes toujours difficile à manœuvrer. Deux équipes qui, même réserves, battaient les Bleus régulièrement. Nous pouvons être confiants pour les mondiaux de Grenoble car il n’est pas évident que les adversaires des Français en Isère soient du même calibre.

Compte-rendu signé Thierry Frechon

 

France - Russie B 1-2 (0-1, 1-0, 0-1).

Pénalités : France 12' (Carriou 2', Guennelon 2', Bozon 2', Roger 6'), Russie B 12'.

Tirs (cadrés ou non) : France 50 (23, 16, 11), Russie B 46 (15, 13, 14).

Arrêts : Huet 91% (20/22), Tortunov 97% (29/30).

Supériorités : France 0/6, Russie 1/6.

Évolution du score :

0-1 à 13'07" : Amelin assisté de Zhukov et Antipov (sup. num.).

1-1 à 24'52" : Bozon assisté de M. Rozenthal et Vogin.

1-2 à 41'14" :

France :

Gardien : Huet.

Défenseurs : Filippin - Bachet ; Dewolf (c) - Pourtanel ; Carriou - Mille ; Guennelon - Amar.

Attaquants : Bozon - Vogin - M. Rozenthal (a) ; F. Rozenthal - Gras - Y. Sadoun ; Maréchal - Roger - B. Bachelet ; Marcos - Besse.

Russie B :

Gardiens : Tortunov.

Défenseurs : Amelin - Sobolev ; Esipov - Chagodaev ; Zhukov - Antipov ; Gorokhov - Balandin.

Attaquants : Gorshkov - Kryukov - Evstaïev ; #28 - Tatarinov - Skugarev ; Ardashev - Korolev - #29 ; But - Khasanov.

 

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