France - Allemagne (13 avril 2001)

 

Match international.

Quel contraste avec le match d'hier à Albertville ! La patinoire toute neuve de Grenoble est prête à s'échauffer à seulement trois jours du Mondial de Division I et l'équipe de France lui fait plaisir avec un match qui démarre tambour battant. Bien reposés hier, les jumeaux Rozenthal repartent fort avec deux buts et Stéphane Barin, auteur d'un début de match tonitruant, en inscrit un. Les Bleus mènent donc 3-0 en moins de dix minutes, et l'addition aurait même pu être de 4-0 si Alexander Jung - qui fait ses débuts en équipe d'Allemagne ce soir - n'avait pas arrêté un tir de pénalité (concédé par Pyka).

Mais une déviation chanceuse de la jambière de Len Soccio remet les Allemands dans le match. Dépassés par la vitesse française en début de partie, ils engagent lors de la deuxième période un défi physique qui convient mieux à leur puissance dans les duels. En envoyant Allan Carriou en prison pour une obstruction, ils réduisent la marque en avantage numérique par un superbe but de Thomas Greilinger. La première ligne de la France, que l'on pensait enfin constituée ce soir avec la rentrée de Pouget, est de nouveau brisée quand Stéphane Barin quitte ses partenaires avec une clavicule démise. Philippe Bozon se venge de la perte de son pote en inscrivant deux buts coup sur coup à la reprise, profitant de pénalités de Renz (charge incorrecte) et Blank (accrocher). L'arbitre suisse peine à tenir la fin de match. Les Bleus terminent avec un effectif encore réduit par le renvoi au vestiaire de Guillaume Besse (2'+10' pour une charge dans le dos) et de Maurice Rozenthal (méconduite pour le match). Mais si la première de ses fautes provoque un but de la ligne bleue de Lüdemann, la pénalité majeure n'a pas d'autre effet qu'un but en infériorité numérique de Philippe Bozon qui s'offre ainsi un hat-trick.

À force de blessures, ce qui devait être un match de sélection n'en est plus un pour l'offensive française. Les douze attaquants valides sont tous conservés, hormis les frères Bachelet qui étaient simplement des substituts sur place. Il a d'ailleurs été demandé à Benoît Bachelet de se tenir prêt si jamais une autre mauvaise nouvelle. C'est en défense que Heikki Leime a dû faire des choix en revanche, et ils furent marquants. Il n'hésite pas à faire confiance à trois débutants en compétition internationale (Carriou, Dermigny et Pousset) pour "l'opération remontée" en retranchant Benoît Pourtanel et Mathieu Mille qui avaient participé à la qualification olympique il y a deux mois. Les Allemands, eux, ont encore deux semaines pour préparer leur propre Mondial à domicile, en élite celui-là, et effacer ces premiers tests décevants.

Marc Branchu

Commentaires d'après-match

Heikki Leime (entraîneur de la France) : "Je suis triste pour ces joueurs blessés qui ont leur place dans l'équipe (Briand, Barin, Ouellet et Zwikel). Mais on ne peut pas regarder derrière. On a les moyens de trouver des solutions."

Ernst Höfner (entraîneur-adjoint de l'Allemagne) : "Ces matches étaient importants et ont apporté de bons enseignements. Les joueurs établis arrivent peu à peu en forme et les débutants (Wild, Jung, Appel, Kofler, Blank et Lewandowski) ont été en grande partie convaincants. Ils ne rentrent pas encore en ligne de compte pour le championnat du monde, mais ce sont tous des talents qui ont un avenir."

 

France - Allemagne 6-3 (3-1, 0-1, 3-1)
Vendredi 13 avril 2001 à 20h00 à la nouvelle patinoire de Grenoble. 1972 spectateurs.
Arbitres : Nadir Mandioni (SUI) assisté de Damien Velay et Nicolas Barbez (FRA).
Pénalités : France 53' (4', 8', 6'+10'+5'+20'), Allemagne 10' (2', 2', 6').

Évolution du score :
1-0 à 01'03" : F. Rozenthal assisté de M. Rozenthal et Gras
2-0 à 06'10" : Barin assisté de Bozon
3-0 à 08'59" : M. Rozenthal assisté de Bachet
3-1 à 15'46" : Soccio assisté d'Ehrhoff
3-2 à 31'43" : Greilinger assisté de Soccio et Rumrich (sup. num.)
4-2 à 42'07" : Bozon assisté de Meunier (sup. num.)
5-2 à 44'08" : Bozon assisté de Carriou (sup. num.)
5-3 à 50'42" : Lüdemann assisté de Soccio (sup. num.)
6-3 à 53'43" : Bozon assisté de Pouget (inf. num.)
 

France (4' pour surnombre)

Attaquants :
Philippe Bozon (A, +1) - Christian Pouget (+2, 2') - Stéphane Barin
Maurice Rozenthal (+1, 5'+20') - Laurent Gras (+2, 2') - François Rozenthal (+1)
Guillaume Besse (2'+10') - Richard Aimonetto - Pierre Allard (2')
Simon Bachelet (+1) - Laurent Meunier (A, 2') - Benoît Bachelet

Défenseurs :
Vincent Bachet (+3) - Allan Carriou (+2, 2')
Nicolas Pousset (+1, 2') - Denis Perez (C)
Sébastien Dermigny - Benoît Pourtanel
Jean-Christophe Filippin - Mathieu Mille

Gardien :
Cristobal Huet

Remplaçant : Patrick Rolland (G). En tribune : Baptiste Amar, Karl Dewolf (D), Yorick Treille, Yven Sadoun, Alain Vogin (A).

Allemagne

Attaquants :
Thomas Greilinger (-3, 2') - Mark MacKay (-2) - Jürgen Rumrich (C, -3)
Sven Felski - Len Soccio (-1) - Nikolaus Mondt (-1)
Boris Blank (2') - Martin Reichel (A) - Eduard Lewandowski
Rainer Zerwesz - Tino Boos (2') - Manuel Kofler

Défenseurs :
Erich Goldmann - Andreas Renz (2')
Jörg Mayr (-1) - Mirko Lüdemann (A, -3)
Sebastian Klenner - Nico Pyka (2')
Christian Ehrhoff - Frank Appel (-1)

Gardien :
Alexander Jung

Remplaçant : Leonardo Conti (G). En tribune : Leonhard Wild (G).

 

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