Ambrì-Piotta - Davos (23 février 2003)

 

Quart de finale de LNA suisse 2002/03, deuxième manche.

La ligue suisse a finalement donné raison à Ambrì en appel. Il avait été considéré en première instance que les ultimes transferts opportunistes, qui profitaient du chaos résultant de l'affaire Gottéron qui semait le trouble sur le classement, avaient été réalisés trop tard. Mais le classement de la saison régulière a été officialisé après recours de Fribourg jeudi à 21h41, et les transferts en question ont été conclus dans les heures qui précèdent, profitant d'un vide juridique qui autorise les mouvements de joueurs tant que le classement n'est pas définitif. Par conséquent, Mike Gaul peut être aligné ce soir dans le maillot blanc et bleu... et Ambrì pourrait même demander à rejouer le premier match.

Mais le joker venu de Fribourg-Gottéron n'a pas pu faire de miracles. Certes, Ambrì a encore une fois tenu pendant tout un tiers-temps. Mais pas plus. Häller et Christen ont mis au fond les deux premiers tirs du deuxième tiers-temps pour Davos, et les chances étaient dès lors quasi-nulles.

Certes, le duo Burkhalter-Lakhmatov a été à deux doigts du but peu après la mi-match. Mais dans l'ensemble, Ambrì est trop peu incisif. Dépassés en vitesse d'exécution, les Tessinois en sont réduits à observer la technique des Davosiens sans pouvoir les contrer.

Quand Lakhmatov retient un adversaire et rejoint Imperatori en prison, Davos ne se fait pas prier pour en profiter : Reto von Arx à cinq contre trois puis Josef Marha à cinq contre quatre portent le score à 0-4. Le jeune attaquant russe à licence suisse Egor Shastin a mis un peu de baume au cœur aux supporters en évitant à Ambrì de rester bredouille, mais il n'y avait guère de place pour faire mieux. Même la possibilité d'attendre les jeux de puissance, qui semblaient pouvoir être une option après le premier match, n'est plus crédible après la démonstration effectuée par Davos en supériorité alors qu'Ambrì n'a jamais profité des fautes adverses.

La marge de manœuvre de Riccardo Fuhrer est désormais bien réduite. Que peut-il faire pour empêcher une défaite qui semble inéluctable ? Redonner sa chance à Zdenek Sedlak, certes décevant mais qui pourrait, qui sait, se transcender par le parfum des play-offs ? Le risque ne serait pas si grand car le joker offensif Richard Rochefort, après quatre premières sorties positives, a semblé avoir grillé ses cartouches.

 

Commentaires d'après-match :

Riccardo Fuhrer (entraîneur d'Ambrì-Piotta) : "Davos est supérieur dans tous les domaines. Nous sommes battus sur toute la ligne. Pour gagner un match contre eux, il faut que tous les joueurs soient à 110% de leurs possibilités. On ne peut les battre que par l'intelligence et la ruse. Nous avons réussi à les mettre en difficulté en première période, puis nous avons pris des buts bizarres et la partie était perdue. Nous préparerons quelque chose de nouveau pour la prochaine."

Mike Gaul (défenseur d'Ambrì-Piotta) : "Je suis content d'avoir pu jouer, mais je le suis moins de ce résultat. C'est vrai que la défaite est préoccupante. Mais il ne faut pas lâcher parce qu'en restant soudés dans notre zone défensive, nous pourrions nous créer des occasions pour marquer nous aussi. On joue au meilleur des sept manches et nous devons lutter à mort, on n'a pas dit notre dernier mot."

Arno del Curto (entraîneur de Davos) : "Sandro Rizzi est blessé aux ligaments du genou. Cela constitue une perte grave pour nous. Ce quart de finale sera encore dur car ce n'est pas un adversaire qui rend la vie facile. Même aujourd'hui, nous étions en danger au premier tiers, mais j'ai dit aux joueurs de ne surtout pas gaspiller de l'énergie à contester les décisions de l'arbitre, mais de garder leurs forces pour les adversaires."

Lars Weibel (gardien de Davos) : "Contre Ambrì, on ne sait jamais à quoi s'attendre. S'ils prennent l'avantage, ils peuvent devenir dangereux. Aujourd'hui, nous n'avons pas commis de grosses erreurs et nous avons eu la chance de marquer les premiers, ensuite nous avons joué avec intelligence. Mais chaque match a son histoire propre et nous pensons déjà à celui de jeudi, sans baisser la garde et sans sous-estimer Ambrì."

 

Ambrì-Piotta - Davos 1-5 (0-0, 0-4, 1-1)

Dimanche 23 février 2003 à 15h30 à la Valascia d'Ambrì. 5328 spectateurs.

Arbitrage de Roland Stalder assisté de Peter Küng et Tobias Wehrli.

Pénalités : Ambrì-Piotta 14' (4', 6', 4'), Davos 14' (10', 2', 2').

Évolution du score :

0-1 à 23'05" : Häller assisté de Von Arx

0-2 à 24'50" : Christen assisté de Riesen

0-3 à 35'24" : Von Arx assisté de Bohonos et Riesen (double sup. num.)

0-4 à 36'01" : Marha assisté de Winkler (sup. num.)

1-4 à 42'41" : Shastin assisté de Petrovicky

1-5 à 53'04" : Miller assisté de Marha et Paterlini (sup. num.)

 

Ambrì-Piotta

Gardien : Pauli Jaks.

Défenseurs : Mike Gaul - Nicola Celio ; Ivan Gazzaroli - Martin Rauch ; Reto Kobach - Marco Bayer ; John Gobbi - Alan Tallarini.

Attaquants : Robert Petrovicky - Richard Rochefort - John Fust ; Paolo Imperatori - Michael Liniger - Corsin Camichel ; Vitali Lakhmatov - Loïc Burkhalter - Manuele Celio ; Egor Shastin - Sandro Tschuor - Félicien Du Bois.

Remplaçant : Simon Züger (G). Absents : John Fritsche (commotion cérébrale), Zdenek Sedlak et Martin Stepanek (étrangers surnuméraires).

Davos

Gardien : Lars Weibel.

Défenseurs : Michael Kress - Marc Gianola ; Beat Forster - Ralph Ott ; Andrea Häller - Benjamin Winkler ; Jan von Arx - Florian Blatter.

Attaquants : Björn Christen - Reto von Arx - Michel Riesen ; Kevin Miller - Sandro Rizzi - Lonny Bohonos ; Thierry Paterlini - Josef Marha - Patrick Fischer ; Claudio Neff - Fabian Sutter - Anders Ambühl.

Remplaçant : Jonas Hiller (G). Absent : Marc Heberlein (hernie discale).

 

 

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