États-Unis - Suède (30 décembre 2003)

 

Match comptant pour le premier tour, groupe A, des championnats du monde des moins de 20 ans.

Ce sont des retrouvailles qui ont lieu aujourd'hui entre deux anciens camarades. Alexander Steen (Suède) et Brady Murray (États-Unis) ont en effet joué ensemble à l'âge de douze ans, dans les rangs juniors des Winnipeg Jets. À l'époque, le père de Brady, Andy Murray, en était l'entraîneur, et le père d'Alexander, Thomas Steen, le premier joueur suédois à avoir vu son numéro de maillot retiré par une équipe de NHL, en était la vedette.

Beaucoup ont en commun d'avoir beaucoup bourlingué au gré des carrières de leur père et d'avoir relativement peu joué dans leur pays d'origine. C'est d'ailleurs pour cela que Brady Murray, né pourtant de parents canadiens, a choisi cet été d'accepter l'invitation de l'équipe des États-Unis, alors que le Canada ne l'avait pas sélectionné. Un comble pour le fils de l'actuel entraîneur national du Canada !

Après avoir vu ses meilleurs joueurs s'expatrier aux États-Unis, là où se trouve l'argent, après avoir vu ses franchises comme Winnipeg suivre le même chemin, voilà que les Canadiens subissent un nouvel effet secondaire de ce pillage, la perte des enfants du hockey canadien. Les fils de hockeyeurs ou d'entraîneurs ont passé l'essentiel de leur vie aux États-Unis, ils y sont souvent nés, et ils en ont la nationalité. Après le cas Brett Hull, les États-Unis bénéficient à plein de cet effet puisque les fils de Parisé et Murray sont les cadres de leur équipe.

Le meilleur américain du jour est toutefois Steve Werner, qui ouvre le score après cinq minutes de jeu en supériorité numérique. Comme face à la Russie, les Suédois ratent complètement leur début de partie, hormis un intermède où ils touchent deux fois le poteau à quelques secondes d'intervalle. Il y aura encore une autre énorme occasion qui fera même lever les bras à tort aux joueurs suédois. Mais les États-Unis ont au contraire accru leur avance par Matt Carle.

Le gardien américain Al Montoya est toujours invaincu dans la compétition, et il le reste en fin de compte pendant 145'35", mais le premier but qu'il encaisse est entièrement de sa faute. Il tente de relancer au lieu de geler le palet et offre ainsi le palet à Alexander Steen. Les Scandinaves parviennent ainsi peu à peu à remonter leur retard, et à douze minutes de la fin ils ont l'occasion de prendre l'avantage alors que Patrick Eaves est en prison. Mais ils perdent le palet et c'est Werner qui part en contre-attaque inscrire le but vainqueur. La Suède a une fois de plus traîné comme un boulet son mauvais début de partie.

 

Commentaires d'après-match

Mike Eaves (entraîneur des États-Unis) : "C'était une bataille. Quand on vient dans une compétition comme celle-ci, il faut s'attendre à ce genre de matches, et il faut trouver un moyen de gagner. Heureusement, nous avons su le trouver. C'est un moyen inhabituel, en infériorité numérique, mais on ne sait jamais à quoi s'attendre. Werner a marqué deux grands buts ce soir."

Torgny Bendelin (entraîneur de la Suède) : "Si l'on enlève les dix premières minutes du match et que l'on ne considère que les cinquante dernières; je ne pense pas que nous pouvons mieux jouer. Nous avons faite des erreurs basiques, mais dans le hockey junior ces erreurs se produiront toujours. Elles nous ont simplement fait très mal ce soir. Je pense que les États-Unis sont la meilleure équipe que nous ayons affrontée, meilleure que la Russie, et meilleure que le Canada que nous avons rencontré avant le tournoi."

 

États-Unis - Suède 4-3 (2-0, 1-2, 1-1)

Mardi 30 décembre 2003 à 16h00 à la patinoire de Hämeenlinna. 3948 spectateurs.

Arbitrage de Derek Herman (CAN) assisté de Stefan Fonselius (SUE) et Stanislav Barvir (TCH).

Pénalités : États-Unis 12' (2', 4', 6'), Suède 14' (4', 2', 8').

Tirs : États-Unis 40 [dont 1 sur Lundström] (21, 8, 11), Suède 25 (10, 11, 4).

Évolution du score :

1-0 à 05'26" : Werner assisté de Wisniewski et Parisé (sup. num.)

2-0 à 11'29" : Carle assisté de Dowell et Stafford

2-1 à 25'34" : Steen

3-1 à 33'21" : Sterling assisté de Moore et Suter

3-2 à 35'22" : Fransson assisté de Valdix et Andersson

3-3 à 47'25" : Meijer assisté d'Enström et Nilsson (sup. num.)

4-3 à 48'42" : Werner assisté de Parisé et Wisniewski (inf. num.)

 

États-Unis

Gardien : Al Montoya.

Défenseurs : Mark Stuart - James Wisniewski ; Ryan Suter - Jeff Likens ; Corey Potter - Matt Carle ; Matt Hunwick - Dan Richmond.

Attaquants : Steve Werner - Zach Parisé - Brady Murray ; Patrick O'Sullivan - Ryan Kesler - Patrick Eaves ; Brett Sterling - Greg Moore - Dan Fritsche ; Drew Stafford - Jake Dowell - David Booth.

Suède

Gardien : Magnus Åkerlund (remplacé par Joakim Lundström de 47'25" à 47'57" et sorti de sa cage à 59'08").

Défenseurs : Tobias Enström - Pierre Johnsson ; Johan Björk - Alexander Täng ; Johan Fransson - Henrik Blomqvist ; Daniel Sondell.

Attaquants : Loui Eriksson - Alexander Steen - Johannes Salmonsson ; Andreas Valdix - Johan Andersson - Niklas Eckerblom ; Alexander Hult - Monir Kalgoum - Sebastian Meijer ; Nicklas Danielsson - Fredrik Johansson - Robert Nilsson.

 

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