Tours - Caen (14 août 2004)

 

Match de préparation.

Grâce à une patinoire enfin disponible toute l'année ou presque, les Diables noirs ont pu entamer leur préparation dès le début du mois d'août.

L'entame de match est très rapide, et ce sont les Diables noirs qui entrent en action les premiers. À une première occasion, presque sur le coup d'envoi, de Riendeau, succède l'occasion victorieuse d'Éric Perricone, qui reprend un rebond laissé par le gardien caennais Marton, sur un lancer de Jan Supuka (1-0, 0'48"). L'ASGT a surpris l'équipe de Rodolphe Garnier qui tarde à se mettre en action à l'image de Bergès qui prend les deux premières minutes de pénalité (2'57). Tours continue de dominer, sans toutefois porter trop le danger devant les buts adverses, pendant cinq minutes... jusqu'à ce que Rob Millar ne débute son festival. Il est à la réception d'une passe magnifique de Jonathan Roy, sur le côté droit de la cage de Marton. Une très belle combinaison qui a laissé complètement perplexe la défense normande (2-0, 05'10).

La première occasion de Caen se fait sur un lancer à la bleue de Devin ; Hiadlovsky, gêné par le trafic devant lui, parvient à s'en sortir sans dommages (07'19). Le jeu se durcit un peu, ce qui nous fera préférer le terme "match de préparation" plutôt que "match amical" ! Radek Stepan commence lui aussi son festival de rondes en prison (07'32) ce qui permet à Caen de relever la tête. Et sur une nouvelle supériorité numérique concédée par Perricone, c'est Martial Janil, un ancien Tourangeau, qui profite d'un rebond plus qu'étrange du palet sur la balustrade, derrière la cage de Hiadlovsky, pour tromper ce dernier, qui était sorti pour bloquer le palet derrière ses filets (2-1, 10'46). Un but qui récompense une très bonne période caennaise.

L'ASGT en remet alors une couche, d'abord par l'intermédiaire de Jonathan Roy, très remuant, qui s'offre un breakaway mais échoue devant Marton (13'45), avant que Rob Millar, de nouveau, ne trompe le portier caennais. Parti en dribble, il fait mettre Marton en papillon, se retourne et du marque du revers. Un très joli but qui donne la preuve, s'il en était besoin, de toute la technique et de la science de jeu de l'ex-Villardien (3-1, 14'17). Il semble avoir déjà pris ses marques et pourrait rapidement faire oublier Julien Desrosiers.

Les minutes passent : le jeu mollit un peu bien que Loïc Sadoun, juste avant de se blesser, parvienne à lancer (14'58), et qu'Alon Eizenman, visiblement encore à court de forme physique mais volontaire, ne soit à deux doigts de tromper Marton (15'50).

La deuxième période commence par une double supériorité caennaise suite à des fautes tourangelles grossières. Deux secondes avant la fin de la pénalité, Bergès envoie un missile sous la barre de Hiadlovsky : imparable (3-2, 22'05). On sent alors que les Diables noirs ne veulent pas s'en laisser compter par cette valeureuse équipe. Eizenman et surtout Perricone sont tout proches de marquer mais Marton est désormais bien dans son match. C'est le moment choisi par les entraîneurs pour faire tourner leurs gardiens. Millette, le premier, fait entrer le nouveau venu Ramon Sopko, véritable alter ego de Hiadlovsky, avant que Jérôme Salley ne remplace Robert Marton. Simak est le premier à tester le nouveau gardien de Caen (30'42), juste avant que Maxime Caillard ne parte faire un tour en prison pour cinglage (30'46). La supériorité numérique est toujours une phase de jeu délicate à gérer pour les hommes de Millette, et une fois de plus, elle est stérile.

Le public, par contre, se lève pour pousser l'emblématique François Gleize, parti à la limite du hors-jeu, lancé par une passe somptueuse de Loïc Sadoun, mais Salley gagne son duel (33'28). Garnier répond à cette attaque par un bon lancer mais Sopko ne rate pas ses débuts (34'05). La fin du tiers est à l'avantage des Tourangeaux : Jonathan Roy, idéalement placé devant le slot, dévie le palet juste ce qu'il faut sur un caviar de passe de Rob Millar (4-2, 36'40).

Le dernier tiers commence par la réaction normande de Djoos, un bon lancer dévié par le portier tourangeau, et par un nouveau but de l'ASGT, de Perricone qui reprend un rebond laissé par le gardien sur un premier lancer de Supuka (5-2, 41'58). Les deux équipes, qui ont déjà laissé pas mal de forces et qui ne sont visiblement pas encore au point physiquement, pratiquent désormais un jeu plus brouillon, fait de passes mal assurées, de fautes sur l'adversaire.

On doit presque attendre la cinquantième minute pour voir un petit début de panique devant la cage de Sopko. Le gardien, sur un lancer caennais, veut se saisir du palet pour le geler mais Robert Fail vient lui retirer de la mitaine. Petite incompréhension bien normale dans cette phase de réglage après tout, mais qui démontre encore tout le chemin à fournir pour se présenter bientôt devant les ténors du Super 16.

Alon Eizenman tentera de nouveau sa chance sur un bon lancer, dévié (49'15). Le jeu perd en intensité, en précision aussi, mais les exploits individuels sauvent la mise : c'est le moment que choisit Jonathan Roy pour marquer des points devant Millette et le public ; il accélère avec le palet, passe en revue la défense caennaise, dribble le gardien et marque le dernier but de la soirée (6-2, 53'14). Cette ultime période est nettement à l'avantage de Tours, qui, même diminué physiquement, est déjà à un niveau supérieur à Caen. Sans démériter, bien au contraire, les Normands ont peu à peu cédé sous les coups de boutoir de leurs adversaires.

Plus que le résultat, anecdotique, on retiendra, côté tourangeau, les bonnes rentrées de Rob Millar (deux buts et une assist), Jonathan Roy (idem) et Éric Perricone (deux buts). Difficile d'évaluer sur un match la valeur de l'équipe. C'est évident qu'il y a là un potentiel technique important. L'arrivée d'Alon Eizenman, encore juste physiquement, le retour de Jan Simko, absent (on parle d'une blessure), tout comme celui de Benoît Paillet devraient encore donner du poids à l'attaque tourangelle. Mais déjà, sur les lignes proposées, à part quelques petits ratés, on a vu beaucoup de travail et de très belles affinités (notamment sur la deuxième ligne, de loin la plus performante ce soir). Le défi physique a été relevé, et le moins que l'on puisse dire, c'est que les partenaires de Rodolphe Garnier ont du répondant. Le jeu physique prôné depuis maintenant trois ans par Millette est donc toujours à l'ordre du jour (on finit son action jusqu'à la charge) mais est toujours aussi peu apprécié par les arbitres. Trop d'indiscipline (Stepan...) provoque encore trop de pénalités ; l'expérience devrait désormais être suffisante pour engager Millette à réfléchir à ce que cela coûte à chaque sortie. Encore ce soir, les deux buts caennais le sont en supériorité numérique. Prochain élément de réponse, à la fin du mois, contre Angers.

Compte-rendu signé E. O'Grady

 

Tours - Caen 6-2 (3-1, 1-0, 2-1)

Samedi 14 août 2004 à 20h00 à la patinoire municipale de Tours. 700 spectateurs.

Évolution du score :

1-0 à 00'48" : Perricone assisté de Supuka

2-0 à 05'10" : Millar assisté de J. Roy et P. Roy

2-1 à 10'46" : Janil assisté de Devin

3-1 à 14'17" : Millar assisté de P. Roy

3-2 à 22'05" : Bergès assisté de Janil

4-2 à 36'40" : J. Roy assisté de Millar

5-2 à 41'58" : Perricone assisté de Supuka

6-2 à 53'14" : J. Roy

 

Tours

Gardien : Vladimír Hiadlovsky puis Ramon Sopko à 30'.

Défenseurs : Frantisek Pulscak - Marcel Simak ; Philippe Roy - Jan Supuka ; Radek Stepan - Robert Fail.

Attaquants : Peter Bohunicky - Yannick Riendeau - Kent Gillings ; Jonathan Roy - Rob Millar - Éric Perricone ; Loïc Sadoun - Alon Eizenman - François Gleize.

Caen

Gardien : Robert Marton puis Jérôme Salley à 30'.

Défenseurs : Alexis Gomane - Sébastien Bergès ; Maxime Caillard - Per Djoos ; Mathieu Blanvillain - Mathieu Caillard.

Attaquants : Samson Samson - Pierre-Antoine Devin - Tuomo Määttä ; Martial Janil - Christophe Desmons - Arnaud Hascoët ; Rodolphe Garnier - Petter Granberg - Maxime Cheradame  Guillaume Dutin.

Absents : Pierre Feutry et Damien Fleury (blessés).

 

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