Nice - Annecy (2 octobre 2004)

 

Match comptant pour la deuxième journée de la division 2, poule est.

Les Niçois ouvrent leur saison à domicile, faute d'avoir pu se déplacer à Toulon la semaine dernière. Pour cette première, ils accueillent un des supposés "gros morceaux" de la D2, à savoir une équipe d'Annecy qui reste sur un probant 8-2 face à son voisin chambérien. La tâche s'annonce difficile pour les promus azuréens.

Le match part sur de bonnes bases, pourtant, d'autant que Nice se retrouve presque d'entrée de jeu en supériorité numérique. Un peu trop individualistes, peut-être, les Aigles se créent deux belles occasions, par Josef Hopjak d'abord, par Damien Laplace ensuite. C'est donc un peu contre le cours du jeu que Nicolas Rey-Gaurez ouvre la marque (0-1 à 5'18). Ce but va complètement déstabiliser les joueurs de Stan Sutor: trois minutes plus tard, Annecy a déjà trois unités d'avance, grâce à un doublé de Thomas Bussat (0-2 à 07'14 et 0-3 à 08'04).

Plus tard dans la soirée, on apprendra que l'équipe de football niçoise avait réussi à remonter un tel score lors de son déplacement à Monaco. Les Aigles de la glace, eux, n'ont pas encore la renommée de leurs homologues sportifs. Un peu frustrés, ils parviennent malgré tout à réduire la marque avant le retour, sur une supériorité bien négociée par Medhi Belhassen (13'29, 1-3). Débute alors une période de hourra-hockey. Les deux équipes se rendent coup pour coup, en restant dans les limites du jeu. Le score reste figé jusqu'au repos.

Au retour des vestiaires, le jeu semble de nouveau s'équilibrer. Les Niçois pèchent par indiscipline, Medhi Belhassen écopant même de 2'+10' après une altercation avec Rémi Laprun. Un peu plus tard, c'est Yves Cruz qui va à son tour humer l'air du banc des pénalités. Il est pourtant sorti de prison quand Nicolas Rey-Gaurez inscrit son second but personnel de la soirée (0-4 à 24'25).

Nice décide en fin de se révolter. Anthony Miramond sonne la charge, vite imité par Christophe Perez, dont l'énorme slap ne trouve pas la cible, malgré un rebond laissé par le gardien annecien. Le jeu s'équilibre et les Niçois ne trouve pas la solution. Quelques tirs de loin, mais pas de réel danger pour la défense haut-savoyarde. Arrive la mi-match et ce qui peut s'avérer être le but de trop pour les joueurs locaux : à égalité numérique, Alexandre Baillard porte l'avance des siens à quatre longueurs (1-5 à 31'16). Les Niçois passent un très mauvais quart d'heure. Patrick Akerlund, peu rassuré par sa défense, doit faire le ménage devant sa cage sur une percée de Rodolphe Loizeau. Le Suédois s'offre aussi un poke-check salvateur sur l'action suivante. Annecy, sans réellement pousser, a la main sur le match et contrôle les débats. Les Niçois sont aux abonnés absents. Une action d'Anthony Miramond, en contre, apporte à peine un regain d'espoir au public, dont l'enthousiasme est vite douché quand Nice ne profite pas d'une supériorité numérique pour recoller en fin de période.

C'est en supériorité (pour sept secondes) et avec quatre buts de retard que les Aigles démarrent la troisième période. Sur la glace, Thomas Bussat sourit à Nicolas Rey-Gaurez, en prison, signe que les visiteurs sont en confiance. Et pourtant, les Niçois repartent à l'assaut... Medhi Belhassen manque une belle occasion sur une passe de son capitaine Pascal Margerit. L'action finit dans le petit filet.

Un instant plus tard, et c'est la catastrophe pour les Azuréens : oublié par la défense, Julien Frachon enfonce le clou de la victoire annecienne (1-6 à 43'06). Les montagnards passent même tout près d'un nouveau but. Finalement, Nice se réveille un peu. Medhi Belhassen s'engouffre bien, mais le marquage est trop serré pour lui permettre de shooter. Martin Dubaj frappe le poteau dans la foulée. Le public retrouve des couleurs.

Annecy, lui, est gagné par la fébrilité. L'équipe concède un surnombre et Medhi Belhassen en profite pour réduire le score (2-6 à 46'54). Dans la foulée, Josef Hopjak sort de sa réserve, s'offre un grand pont sur Fred Puthod et marque (3-6 à 48'17). Pascal Margerit et Tim MacLean ont le palet du 4-6 dans la crosse, mais ne parviennent pas à concrétiser. La patinoire tremble quand Thomas Bussat inscrit un but, mais ce dernier est finalement refusé. Il reste moins de huit minutes à jouer. Nice continue de pousser, avec généralement quatre joueurs à l'offensive et un seul garçon en repli défensif.

55'10 : peut-être le tournant du match. L'arbitre vient d'accorder un tir de pénalité à Nice, pour une faute commise par Sylvain Giet. Josef Hopjak doit marquer pour préserver le suspense. Le Slovaque part vite et bien, mais manque de peu la cible. Annecy conserve donc ses trois buts d'avance. Peut-être un peu frustrés, les Niçois se déconcentrent et encaissent finalement un septième but, par l'intermédiaire de Tadeusz Pulawski (3-7 à 57'07). L'affaire est entendue, même si, après une occasion de Romain Laplace, c'est au capitaine niçois Pascal Margerit que revient l'honneur de clore la marque (4-7 à 57'36). Martin Dubaj, pour sa part, se voit refuser un dernier but en toute fin de rencontre.

Au buzzer, la victoire annecienne ne souffre aucune contestation. L'ancien Dijonnais et Rouennais Thomas Bussat est l'homme du match. Véritable bourreau des Niçois, il a inscrit quatre points ce soir. L'équipe haut-savoyarde et ses joueurs expérimentés pourraient bien créer la surprise cette saison.. Nice, de son côté, a encore beaucoup de travail. Quelques signes encourageants sont à noter, avec notamment une belle réaction d'orgueil au troisième tiers. Les deux équipes se retrouveront le 30 octobre prochain, pour disputer le premier tour de la Coupe de France.

Compte-rendu signé Martin de Kerimel

 

Commentaires d'après-match

Michael Medioni (président de Nice) : "Ce soir, je suis déçu, bien sûr. Ce n'est jamais amusant de perdre un premier match, surtout à domicile. La saison est longue, cela dit, et c'est bien un travail à long terme que nous entreprenons. J'ai confiance, la patience portera ses fruits. Il nous a peut-être manqué quelques matchs amicaux, vu que nous n'avons eu la glace que très tard. Difficile de trouver une cohésion en seulement une vingtaine de jours. Notre objectif, c'est d'abord le maintien, on verra la suite au fil des rencontres. Ce soir, les gars étaient un peu stressés, un peu tendus. C'est normal, ils sont jeunes et c'était leur premier match. J'ai noté une réaction d'orgueil et de la volonté. On a pris trois buts d'entrée et on les a traînés jusqu'au bout. Possible aussi que le fait de n'avoir pas joué la semaine dernière nous ait un peu portés préjudice."

Thomas Bussat (attaquant d'Annecy) : "C'est bien sûr un bon match pour nous. On était venu pour gagner. L'ennui, c'est qu'on finit avec deux blessés, et c'est toujours embêtant. On a un bon groupe, tout le monde travaille bien à l'entraînement et on prend du plaisir. Les Niçois n'ont pas joué la semaine dernière, il leur faut un peu de temps pour entrer dans la compétition. Notre objectif à nous, c'est de finir le plus haut possible. Pour ma part, je retrouve ma région et mes potes, que j'avais quittés il y a déjà dix ans. J'ai eu un petit, je me suis marié... Je vois les choses autrement, maintenant. Non, je ne voulais pas raccrocher, j'avais même envie de continuer".

 

Nice - Annecy 4-7 (1-3, 0-2, 3-2)

Samedi 2 octobre 2004 à 19h15 à la patinoire Jean-Bouin. 300 spectateurs.

Arbitrage de Bernard Goffo et Kamel Kattouche.

Pénalités : Nice 32' (2', 8'+10'+10', 2'), Annecy 34' (4', 6'+10', 4'+10').

Évolution du score :

0-1 à 01'48" : Rey-Gaurez assisté de Murgier

0-2 à 07'14" : Bussat assisté de Baillard et de Loizeau (sup. num.)

0-3 à 08'04" : Bussat assisté de Murgier

1-3 à 13'29" : Belhassen assisté de Margerit et Cruz (sup. num.)

1-4 à 24'25" : Rey-Gaurez assisté de Murgier

1-5 à 31'16" : Baillard assisté de Laprun

1-6 à 43'06" : Frachon assisté de Bussat et de Rey-Gaurez

2-6 à 46'54" : Belhassen assisté de Banas (sup. num.)

3-6 à 48'17" : Hopjak assisté de Belhassen

3-7 à 57'07" : T. Pulawski assisté de Bussat

4-7 à 57'36" : Margerit assisté de D. Laplace et de Jalet

 

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