Poule de maintien des championnats du monde des moins de 20 ans 2005.

Les deux équipes se retrouvent en poule de relégation, mais avec un mental bien différent. La Slovaquie a été piégée dans le groupe B par la Finlande et la Suède. Les deux équipes nordiques se sont qualifiées pour les quarts de finale au bénéfice d'une meilleure attaque... En face, la Biélorussie a déjà réussi une grande performance en battant les États-Unis dans le groupe A, un succès qui lui a donné un match-référence mais qui ne lui a pas rapporté de point.

La partie débute avec un gros travail défensif de part et d'autre. Prudents, les joueurs se neutralisent avec peu d'occasions. Le public s'ennuie ferme... L'indiscipline est plutôt slovaque mais leurs adversaires n'en profitent pas. Le jeu ne s'ouvre pas plus en fin de période à quatre contre quatre et le premier tiers-temps s'achève sur un score de parité. L'égalité est même parfaite en lancers (9).

Le bras de fer se poursuit en deuxième période même si, cette fois-ci, c'est la Slovaquie qui gaspille un avantage numérique à la demi-heure de jeu. Comme souvent, le contre est terrible et c'est Konstantin Zakharov qui ouvre la marque. Le fils de l'entraîneur biélorusse démontre qu'il n'est pas bénéficiaire d'un passe-droit et trompe l'excellent Halak d'un tir en hauteur venu de la ligne bleue. Le Bélarus passe alors à l'assaut à grande échelle, mais Andreï Kastitsyn échoue en breakaway sur le gardien et Vadim Karaga tire sur le poteau.

La Slovaquie se retrouve ainsi en position critique au dernier tiers-temps. L'attaque est en panne d'imagination et la méconduite contre le géant Valabik n'arrange rien, mais une minute plus tard, Efyamenka, un des attaquants biélorusses les plus actifs, doit quitter la glace, légèrement touché aux ligaments. La chance commence à tourner d'autant que l'arbitre finlandais refuse un but de Zakharov pour crosse haute. Peter Olvecky sonne alors la charge à dix minutes de la fin et, profitant d'une mésentente entre Giro et Savin, trouve le défenseur Andrej Sekera pour l'égalisation d'un tir surpuissant et le soulagement. La pression slovaque se fait plus intense, et le Bélarus jette alors ses réserves dans la bataille, mais à avoir joué trop longtemps à trois lignes, les autres joueurs n'ont plus le rythme et la concentration. Kolasau et Sushko en oublient de laisser un homme en arrière en poursuivant Jencik dans le coin, et celui-ci peut centrer pour Olvecky qui inscrit le but décisif à trois minutes de la fin. Malgré une pénalité de chaque côté et la sortie du gardien qui le laisse à cinq contre quatre, le Bélarus a sans doute laissé passer sa chance et s'incline : la relégation est assurée... Dommage, car malgré l'inconstance dans le jeu la victoire historique sur les Américains avait démontré les progrès de ce pays.

Désignés meilleurs joueurs du match : Peter Olvecky pour la Slovaquie et Andreï Kastitsyn pour le Bélarus.

Compte-rendu signé Nicolas Leborgne

Commentaires d'après-match :

Mikhaïl Zakharov (entraîneur du Bélarus) : "Nos points faibles sont connus, mais c'est de là qu'est venue la menace. Beaucoup de joueurs, même s'ils évoluent à la limite de leurs possibilités, n'ont pas un niveau suffisant pour les championnats du monde juniors. Mais il y a plus gênant : avec le groupe de ceux qui veulent mais ne peuvent pas, il y a ceux qui peuvent mais qui ne veulent pas. Certains n'ont pas travaillé correctement à l'entraînement. Il est maintenant nécessaire d'admettre que, malgré tous nos efforts et malgré le soutien de l'état, nous avons failli à notre tâche. Le match contre les Allemands est converti en une formalité vide de sens. Et néanmoins il faut le gagner."

Andreï Kastsitsyn (attaquant du Bélarus) : "Nos résultats ne peuvent contenter personne, d'autant que, pour moi et pour la majorité de l'équipe, c'était la dernière apparition en équipe junior. Cela n'a pas fonctionné, hormis le match contre les Américains. J'ai eu le sentiment que ce championnat était plus difficile que les précédents auxquels j'avais participé. Je ne sais pas pourquoi, peut-être est-ce la fatigue. Le calendrier de l'AHL est complètement fou, parfois on joue trois jours de suite. Et puis je devais me réhabituer à des partenaires avec qui je n'avais plus joué depuis l'an dernier à Briançon. Karaga a passé la saison dernière au Canada et connaît ce style de jeu, mais Efyamenka ne se trouvait pas là où un centre nord-américain aurait été placé. Contre les Slovaques, la fatigue accumulée s'est faite ressentir, mais c'est le match contre la Suisse qui a été un cauchemar pour nous - j'y ai moi-même raté deux grosses occasions - et qui a conditionné la suite du tournoi."

Slovaquie - Bélarus 2-1 (0-0, 0-1, 2-0)

Dimanche 2 janvier 2005 à 12h00 à la Ralph Engelstad Arena de Grand Forks. 7650 spectateurs.

Arbitrage de Jyri Petteri Rönn (FIN) assisté de Anton Semionov (EST) et Lars Schröter (ALL).

Pénalités : Slovaquie 20' (6', 0', 14'), Bélarus 10' (2', 4', 4').

Tirs : Slovaquie 26 (9, 11, 6), Bélarus 26 (9, 10, 7).

Évolution du score :

0-1 à 34'44" : Zakharov

1-1 à 50'03" : Sekera assisté de Olvecky

2-1 à 56'35" : Olvecky assisté de Jencik et Zagrapan

Gardien : Jaroslav Halak.

Défenseurs : Ivan Baranka - Andrej Meszaros ; Milan Hruska - Boris Valabik ; Andrej Sekera - Peter Mickus ; Juraj Liska.

Attaquants : Branislav Fabry - Tomas Bulik - Stefan Ruzicka ; Stanislav Lascek - Marek Zagrapan - Ladislav Scurko ; Richard Jencik - Peter Olvecky - Vladimir Kutny ; Jaroslav Markovic - Juraj Gracik - Martin Segla ; Marek Hascak.

Remplaçant : Marek Novotny (G).

Gardiens : Stepan Goryachevskikh (sorti de sa cage à 58'59").

Défenseurs : Viachaslau Shypila - Dzmitry Yadeshka ; Andrei Karev - Siarhei Giro ; Vauhen Haranin - Aliaksei Shahau ; Vadzim Sushko - Siarhei Kolasau.

Attaquants : Siarhei Kukushin - Aleksei Savin - Siarhei Kastsitsyn ; Aleksei Ugarov - Artsiom Volkau - Konstantin Zakharov ; Vadim Karaga - Aleksei Efyamenka - Andrei Kastsitsyn ; Raman Blokh - Pavel Asmalouski - Oleg Frolov.

Remplaçant : Dzmitry Milchakou (G).

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