Match comptant pour l'Euro Hockey Challenge, tournoi de Pinzolo.

Illustration de la triste condition du hockey italien : il y avait sans doute plus de spectateurs cet après-midi sur le terrain de foot voisin pour assister à un match amateur de très bas niveau que ce soir autour de la glace pour assister à un match international de hockey sur glace, pour lequel peu de monde semblait prêt à débourser dix euros...

À ce prix-là, les spectateurs n'auraient pas assisté à un mauvais match, s'ils aiment le hockey musculeux traditionnellement apprécié en Italie. Car les Biélorusses, loin de l'école soviétique (l'effet Hanlon ?), engagent un défi physique auquel la troupe de Michel Goulet se fait évidemment un plaisir de répondre. La première pénalité du match est cependant sifflée pour équipement illégal contre Margoni. Comme hier, le Bélarus prend l'avantage très rapidement en supériorité. Comme hier, il conserve l'initiative du jeu et contrôle le match. Et comme hier, il concède des espaces et se fait piéger par une égalisation de Manuel de Toni...

L'Italie doit attendre la deuxième période pour bénéficier de sa première supériorité numérique, mais elle devient vite double quand Zadzialianov rejoint Riadzinski au cachot. Le jeu de puissance est parfaitement orchestré et Florian Ramoser conclut. Bien protégée par un bon Muzzatti dans les cages, les Italiens tiennent leur avantage alors que le jeu s'envenime, avec une bagarre entre Scandella et Kastyuchonak. Mais à force de jouer en infériorité, l'équipe locale est punie, par le slap dévastateur d'Aleksandr Zhurik.

À partir de ce but, la première ligne biélorusse domine son sujet, et elle tue le match en troisième période quand Aliaksandr Kuliakov marque en treize secondes. La défense italienne paraît en panne d'oxygène, à l'image de Helfer, et finit par craquer. On continue de s'échanger des coups défendus, et la question est de savoir quel Italo-Canadien se fera expulser le premier. La réponse est Joe Busillo, qui malmène un Biélorusse contre la balustrade et sort sous les applaudissements du maigre public... Le moins beau est passé, mais le plus beau reste à venir. Andreï Skabelka ridiculise toute la défense locale avec des dribbles en zone neutre et part seul pour une contre-attaque d'école conclue magnifiquement par un revers en lucarne. Un dernier but de Carlo Lorenzi - remarquable ce soir - n'empêche pas le Bélarus de conserver son avantage de deux buts qui lui assure de remporter ce mini-tournoi à la différence de buts.

Commentaire d'après-match (dans Pressbol)

Eduard Zankovets (entraîneur du Bélarus) : "Après les occasions manquées contre la Slovénie, notre jeu de puissance a été pleinement efficace. Les tirs ont été précis et réalisés au bon moment, de même que les écrans devant le gardien. Le staff est satisfait du résultat compte tenu du contexte. Sans qu'ils aient failli à leur mission, les juniors n'ont pas spécialement brillé. On a encore pu voir qu'il est tôt pour eux pour participer à des tournois de ce niveau face à des adultes. Mais nous continuerons à sélectionner au moins une ligne de jeunes pour l'Euro Challenge. Un autre aspect du problème, c'est l'absence d'une génération montante autour de laquelle construire le jeu de l'équipe. À l'époque où j'étais joueur, il avait Kovalev, Andrievski. Dans ceux qui ont récemment dépassé leur vingtième anniversaire, je ne vois guère que Grabovsky aujourd'hui. Mais il serait bon que nous ayons plusieurs leaders, comme les Canadiens et les Tchèques."

Bélarus - Italie 5-3 (1-1, 1-1, 3-1)

Dimanche 4 septembre à 18h00 au Palaghiaccio de Pinzolo. 300 spectateurs.

Arbitrage de Siarhei Biarvenski (BLR) assisté de Michele Gastaldelli et Andrea Moschen (ITA).

Pénalités : Bélarus 43' (2', 8'+5'+20', 8'), Italie 84' (8', 12'+25', 14'+5'+20').

Tirs : Bélarus 29 (12, 8, 9), Italie 25 (8, 8, 9).

Évolution du score :

1-0 à 01'16" : Kuliakov assisté de Skabelka et Zadzialionov (double sup. num.)

1-1 à 12'28" : De Toni assisté de Busillo et Lorenzi

1-2 à 25'15" : F. Ramoser assisté de Strazzabosco (double sup. num.)

2-2 à 34'36" : Zhurik assisté de Svito et Skabelka (double sup. num.)

3-2 à 40'13" : Kuliakov assisté de Zadzialionov et Skabelka

4-2 à 49'06" : Zhurik assisté de Zadzialionov (sup. num.)

5-2 à 56'34" : Skabelka

5-3 à 58'26" : Lorenzi assisté de Grossi

Gardien : Leonid Grishukevich.

Défenseurs : Vladimir Svito (4') - Aleksandr Zhurik (A) ; Viktor Kastyuchonak (5'+20') - Vladimir Kopat ; Aleksandr Makritski (C, 2') - Aleksandr Riadzinski (2').

Attaquants : Aleksandr Kulakov - Siarhei Zadzialianov (2') - Andreï Skabelka (A) ; Artsiom Volkov (2') - Andreï Mikhalev - Aleksei Savin ; Aleksei Efimenko (4') - Aleksandr Shchurko - Aleksandr Abakunchik ; Aleksei Shagov (2').

Remplaçant : Dmitri Karpikov (G). Absent : Vadim Bekbulatov (blessé hier par Groznik).

Gardien : Jason Muzzatti.

Défenseurs : Florian Ramoser (4'+10') - Michele Strazzabosco (C) ; Andreas Lutz - Carlo Lorenzi (2') ; Carter Trevisani (2') - Armin Helfer.

Attaquants : Giulio Scandella (25') - Jason Cirone (2') - Giuseppe Busillo (4'+5'+20') ; Dino Grossi (2') - Manuel De Toni - Luca Rigoni ; Stefano Margoni (2') - John Parco (4') - Roland Ramoser ; Giorgio De Bettin ; Luca Ansoldi (2') - Luca Felicetti - Stefan Zisser ; Nicola Fontanive.

Remplaçant : Günther Hell (G). Absents : Cristian Borgatello, Mario Chitarroni.

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