Italie - Kazakhstan (9 février 2006)

 

Match amical.

Parce que tout le pays doit être derrière sa sélection à l'approche d'une échéance aussi importante que les JO de Turin, même les ultras milanais qui ne jurent que par leur club, l'Italie revient jouer un match à l'Agorà de Milan... pour la première fois depuis le Mondial 1994 !

Sans que leur participation olympique ne soit mise en doute, Giulio Scandella et Luca Ansoldi, légèrement blessés, sont remplacés par les réservistes Nicola Fontanive et Matteo Molteni. Et ce sont ces deux joueurs, qui n'ont pas à craindre de se faire mal et ont envie de se montrer, qui sont les meilleurs Italiens du match.

L'Italie est rapidement en action, et à la quatrième minute Stefan Zisser intercepte une mauvaise passe du capitaine des visiteurs Aleksandr Koreshkov sans pouvoir conclure. Dans les rangs du Kazakhstan, les meilleures occasions sont à mettre à l'actif d'Andreï Troshchinsky et Andreï Pchelyakov, qui se trouvent très bien l'un l'autre en zone offensive. Après un quart d'heure de jeu, Denis Shemelin est pénalisé pour une charge avec la crosse, et en supériorité, Stefano Margoni dévie du revers un tir de la bleue de Cirone pour l'ouverture du score. Mais une minute plus tard, une obstruction est sifflée contre Strazzabosco, et Andreï Samokhvalov égalise de la ligne bleue.

Le deuxième tiers-temps commence par une obstruction du jeune Borgatello, qui a souvent un temps de retard sur les actions, mais les meilleures chances sont italiennes en infériorité avec Molteni et le capitaine Busillo. Peu après la mi-match, cependant, la défense doit sauver le coup face à Konstantin Shafranov après une sortie hasardeuse du gardien Muzzatti. Les joueurs rentrent aux vestiaires avec quatre minutes d'avance en raison d'un plexi cassé.

Au retour sur la glace pour la fin officielle du deuxième tiers-temps, les Italiens semblent moins incisifs. Une petite déviation de Sergueï Aleksandrov, sur un tir de Shafranov, suffit au Kazakhstan pour prendre l'avantage. Et dans la foulée, le gardien Jason Muzzatti encaisse un but supplémentaire sur un tir de la bleue de Denis Shemelin. Mettant trop de temps à se remplacer, distrait, avec des réflexes poussifs, Muzzatti ne donne pas tous les gages de sérénité pour les JO.

Le Kazakhstan n'a pas ce problème, lui qui peut se permettre de relayer Vitali Eremeïev par Vitali Kolesnik pour le la dernière période. Le jeu italien est assez brouillon et les attaques sont souvent stériles, faute d'un centre capable de produire du jeu. La meilleure occasion est pour le défenseur Armin Helfer pendant une prison de Koledaïev, mais il ne cadre pas. Et quand le Kazakhstan est à son tour en avantage numérique une minute plus tard, Oleg Kovalenko trouve le poteau. Goulet sort son gardien sur la fin et le joker Molteni tente encore sa chance dans les dernières secondes, mais rien n'y fait : la comparaison entre les deux petits poucets du tournoi olympique est à l'avantage des visiteurs, meilleurs techniquement dès qu'ils se retrouvent en un contre un.

L'Italie est une équipe disciplinée défensivement mais elle manque d'adaptabilité tactique. Le Kazakhstan a ainsi pu répéter à plusieurs reprises le même schéma offensif sans qu'elle ne trouve la solution.

 

Commentaire d'après-match (pour Hockey Time)

Christian Borgatello (défenseur de l'Italie) : "Nous avons bien démarré et la partie était équilibrée. Puis nous avons une passe pendant à peu près quatre minutes et ils ont très bien su en profiter. Du point de vue du patinage, nous étions du même niveau. Idem pour la partie physique du jeu. En somme, ce sont les erreurs commises qui nous ont pénalisés. Pouvoir jouer les Jeux Olympiques est la plus belle chose au monde, le couronnement d'un rêve incroyable. Difficile d'expliquer comment je me sens. Je compte les heures."

 

Italie - Kazakhstan 1-3 (1-1, 0-2, 0-0)

Jeudi 9 février 2006 à 20h30 à l'Agorà de Milan. 2014 spectateurs.

Arbitrage de Glauco Colcuc (ITA) assisté de Christian Gamper (ITA) et Luca Zatta (ITA).

Pénalités : Italie 14' (6', 4', 4'), Kazakhstan 18' (10', 2', 6').

Évolution du score :

1-0 à 16'51" : Margoni assisté de Signoretti et Cirone (sup. num.)

1-1 à 19'39" : Samokhvalov assisté d'Alexandrov et Upper (sup. num.)

1-2 à 39'20" : Alexandrov assisté de Shafranov et Polishchuk

1-3 à 39'48" : Shemelin assisté de E. Koreshkov et A. Koreshkov

 

Italie

Gardien : Jason Muzzatti.

Défenseurs : Florian Ramoser - Michele Strazzabosco ; Robert Nardella - Armin Helfer ; Christian Borgatello - Carter Trevisani ; André Signoretti.

Attaquants : Giuseppe Busillo (C) - Mario Chitarroni - Nicola Fontanive ; Stefano Margoni - Jason Cirone - John Parco ; Anthony Iob - Tony Tuzzolino - Giorgio De Bettin ; Lucio Topatigh - Manuel De Toni - Stefan Zisser ; Matteo Molteni.

Remplaçant : Günther Hell (G). Absents : Giulio Scandella, Luca Ansoldi (légèrement blessés).

Kazakhstan

Gardien : Vitali Eremeïev.

Défenseurs : Alekseï Koledaïev - Artyom Argokov ; Alekseï Vassilchenko - Evgueni Pupkov ; Oleg Kovalenko - Vladimir Antipin ; Denis Shemelin - Evgueni Blokhin.

Attaquants : Andreï Ogorodnikov - Evgueni Koreshkov - Aleksandr Koreshkov ; Andreï Troshchinsky - Andreï Pchelyakov - Dmitri Dudarev ; Sergueï Aleksandrov - Fedor Polishchuk - Konstantin Shafranov ; Andreï Samokhvalov - Dmitri Upper.

Remplaçant : Vitali Kolesnik (G). Absent : Nikolaï Antropov (NHL, arrive au dernier moment avant les JO).

 

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