Autriche - France (13 avril 2006)

 

Match amical.

Sur de bonnes bases

Pour sa deuxième rencontre de préparation, la sélection autrichienne (victorieuse lundi du Danemark 4-0) accueille une équipe de France lancée dans la même quête qu'elle : un retour parmi le gratin mondial. En effet, alors que l'Autriche quittait l'élite par la toute petite porte lors de "son" mondial en mai dernier, la France se voyait distancée par des Italiens plus réalistes que jamais lors du dernier mondial de division 1 disputé à Eindhoven...

Les attentes sont grandes du côté autrichien où Jim Boni, successeur de Herbert Pöck, a pris les rênes d'un groupe au pied du mur. Et dans l'obligation, forcément, de quitter au plus vite le purgatoire de la division 1 et de repartir de Tallinn en vainqueur. Pour ce faire, l'Autriche aligne, en l'absence de ses "Américains" (le défenseur Thomas Pöck, l'attaquant Thomas Vanek et le gardien Reinhard Divis, qui sera libéré pour le Mondial plutôt que de le renvoyer en AHL, les St. Louis Blues l'ont annoncé aujourd'hui même), une équipe qui a déjà fière allure avec quelques cadres incontournables tels Oliver Setzinger, Matthias Trattnig ou l'expérimenté Martin Ulrich, mais aussi quelques nouvelles têtes comme Marco Pewal, très consistant cette saison dans le très riche effectif de Salzbourg, mais aussi Sean Selmser. Récente naturalisée, la gâchette canadienne de Graz cherche encore ses marques en équipe nationale mais apporte un peu de profondeur à l'escouade offensive. Seul changement dans l'alignement, Bernd Brückler se voit remplacé devant le filet par Gert Prohaska, tout frais champion d'Autriche avec Villach à l'issue de la meilleure saison de sa carrière. Les deux hommes sont maintenant en concurrence pour accompagner Divis en Estonie. Welser, Kalt et Rebek manquent toujours à l'appel.

Pour ses premiers tests, la France doit, elle, se passer de son gardien devenu vedette, Cristobal Huet, qui flambe en NHL avec Montréal et, plus ennuyeux encore, du Rouennais Pierre-Édouard Bellemare, touché au poignet lors de la finale face à Amiens et forfait pour le Mondial amiénois, tout comme le top-scoreur bernois Sébastien Bordeleau. Appelés de dernière minute, Julian Marcos, Sébastien Subit et le revenant Anthony Mortas (remplaçant de Jonathan Zwikel, blessé depuis les quarts de finale de Ligue Magnus) en profiteront pour se fondre dans le moule bleu.

La France a l'occasion de se mesurer par deux fois à un de ses adversaires traditionnels, qui reste sur un mauvais souvenir face à ces même Tricolores (un nul 1-1 lors du tournoi pré-olympique de Klagenfurt qui avait anéanti les espoirs de qualifications du pays-hôte pour les Jeux de Turin) mais compte bien poursuivre sur sa lancée de lundi et travailler un peu plus l'esquisse d'un collectif paraissant prometteur. Mais, plus que le résultat en lui-même, c'est avant tout la manière et le visage montré par les deux protagonistes, à moins de deux semaines de l'échéance, qui seront pris en compte. Et force est de constater que sous l'ère Boni, l'aigle autrichien a retrouvé des couleurs.

Fabrice Lhenry dresse les fortifications

Sur la lancée de leur succès danois, les Autrichiens pressent d'entrée mais une certaine nervosité de leur part occasionne leurs premiers tourments. Un lancer excentré de François Rozenthal met Gert Prohaska en appétit (3e) alors qu'un slashing de Thomas Koch sur Olivier Coqueux offre aux Tricolores, déjà, une deuxième supériorité numérique. Il en faut de très peu - le montant droit de Prohaska en fait - pour que la reprise à la ligne bleue de Kevin Hecquefeuille ne fasse mouche (5e), et les locaux, embarqués dans un style engagé et agressif, subissent les foudres du corps arbitral. En effet, un forecheck appuyé de Mössmer devant Lhenry (6e) coûte encore deux minutes aux "Aigles" et son compatriote Manuel Latusa le rejoint aussitôt en prison pour offrir aux Français une situation en or de double avantage numérique. Un certain manque de cohésion ne tarde pas à se faire sentir sur les jeux de puissance même si Prohaska ne chôme pas, repoussant les tentatives des Hecquefeuille (8e), Desrosiers et autres Rozenthal (9e).

Les Bleus ne profitent pas de l'indiscipline locale et se voient à leur tour sanctionnés sur une obstruction de Laurent Gras. Mais là aussi, le powerplay autrichien ne fait guère d'étincelles et seul un tir de Thomas Koch en toute fin de supériorité numérique fait frémir un Fabrice Lhenry impeccable. Pressants toujours aussi haut, les Autrichiens tentent d'exploiter les petites erreurs françaises dans la construction du jeu comme sur cette passe dans l'intervalle à destination de Matthias Trattnig qui, lancé en zone offensive, ne peut pourtant pas déjouer Fabrice Lhenry (13'49"). Une constante pour les Autrichiens au cours de ce match... Du côté français, Maurice Rozenthal se montre le plus actif sur le front de l'attaque et manque d'un rien de reprendre victorieusement une passe venue de l'aile de Subit (15e). Des péripéties qui n'enrayent pas la marche en avant de l'équipe autrichienne, plus pressante que jamais et à nouveau en supériorité numérique après une obstruction de Guillaume Karrer (18e). Koch, servi à gauche de Lhenry par un Setzinger placé en haut de la zone, ne peut cependant tromper la vigilance du portier d'Esbjerg (19e).

Tout vient à point qui sait attendre

Appliqués mais stériles en première période, les Autrichiens se lancent sur les mêmes bases en installant leur siège dans la zone défensive bleue. Ce qui implique que ces derniers ne se montrent guère plus inspirés dans le dernier geste, se heurtant à Lhenry ou manquant de précision sur leurs passes. L'un de ces imprécisions leur sera fatale car un palet traînant en zone neutre se verra repris par Antoine Lussier, qui remonte tout le côté droit sans opposition pour servir dans son dos et à hauteur de ligne bleue Nicolas Besch. Le défenseur rouennais reprend aussitôt d'un lancer sec qui termine entre les bottes d'un Gert Prohaska surpris dans son déplacement latéral (0-1 à 23'25"). Tout ceci en désavantage numérique ; une première pénalité à l'encontre du turbulent Julian Marcos ayant été appelée quelques instants auparavant (23e)...

Pris à froid par le réalisme tricolore, les Autrichiens tentent de ne pas se laisser submerger par le doute et reprennent là où ils en étaient restés. En zone offensive adverse évidemment et une obstruction dans le slot de Baptiste Amar sur Marco Pewal les y aide bien volontiers ! Mais, comble de malchance, la petite fée réussite ne s'est toujours pas décidée à venir les épauler, préférant visiblement se ranger sous une bannière tricolore fièrement soutenue par un Fabrice Lhenry des grands soirs devant les Trattnig, Mössner et compagnie (27e). Dans ces conditions, la confiance passe volontiers du côté français et une relance de Gras, suivie par Subit et conclue par Maurice Rozenthal à bout portant met un peu plus en exergue les errements défensifs passagers de l'arrière-garde locale. Ainsi, les Français se donnent un peu d'air, se libèrent progressivement du joug autrichien et ne tardent pas à pousser leurs adversaires à la faute. Coupable d'un retenir à l'encontre de Sébastien Subit, le naturalisé Mike Stewart se voit invité à purger un pensum de deux minutes. Enfin, deux minutes, c'est en théorie, car en pratique, le défenseur de Villach rejoindra ses petits camarades bien avant, la faute bien entendu à un second but tricolore inscrit par Julien Desrosiers. Bien placé dans l'enclave, le Franco-Canadien redirige à mi-hauteur un slap appuyé de Stéphane Barin et déjoue la vigilance de Gert Prohaska (0-2 à 30'28"). De quoi s'arracher cheveux, barbes et poils en tout genre (enfin, surtout celle de Markus Peintner, qui soigne toujours aussi bien son look...) côté autrichien, car sur leur seule indiscipline du tiers médian, ils se font prendre au piège et voient désormais la France s'échapper au tableau d'affichage.

Tentant de répondre au défi physique imposé par les locaux, les Français et plus particulièrement Julian Marcos se font prendre par la patrouille. Une charge un peu rude de l'Amiénois l'amène à parfaire sa visite des geôles viennoises, mais de leur côté, les coéquipiers d'Oliver Setzinger semblent avoir perdu leur latin en powerplay, mauvais jugements et imprécisions aidant la défense française à tuer cette nouvelle pénalité. Las de buter ad vitam aeternam sur un Lhenry royal, les Autrichiens rétrogradent quelque peu et laissent de petites brèches aux Tricolores. À ce petit jeu, les plus en vue sont comme toujours les frangins Rozenthal. François Rozenthal, ainsi servi en entrée de zone, profite du décalage pour partir plein axe en breakaway, mais cette fois-ci, Gert Prohaska ne s'en laisse pas compter (36e). La rondelle revenant aussitôt dans les palettes autrichiennes, le coquet Markus Peintner s'en va provoquer dans la foulée un duel singulier avec Fabrice Lhenry mais ce dernier remporte le face-à-face, ou plutôt Peintner le rate en plaçant son revers au-dessus.

Les pénalités tombent encore et toujours sur le râble des Bleus et cette fois-ci, c'est au tour du Grenoblois Jean-François Bonnard. Si Olivier Coqueux intercepte aussitôt une passe hasardeuse de Thomas Koch pour s'en aller porter le danger en zone adverse, Fabrice Lhenry lui ne perd rien de ses bonnes dispositions et retarde l'échéance. Ni plus ni moins, car la réduction du score autrichienne semblait inévitable, inéluctable compte tenu de la pression instaurée par la troupe de Jim Boni au long du match. Alors que l'ancien gardien des Scorpions de Mulhouse multiplie les arrêts, un lancer dans le slot de Thomas Koch en situation de pénalité différée l'empêche de maîtriser correctement une rondelle qui finit par se laisser glisser, avec le bonhomme, dans le fond du but (1-2 à 37'51"). À noter sur cette action la présence déterminante de Philippe Lakos au rebond, qui gêne et pousse Lhenry à la faute.

Emmenés par sa ligne la plus active, celle de Rozenthal et du Rouennais Julien Desrosiers, les Tricolores se rappellent au bon souvenir de Gert Prohaska mais le gardien de Villach s'emploie avec sérieux à tenir le score devant ces agitateurs de Français (39e) ! Le plus perturbateur d'entre eux est sans conteste Julian Marcos, qui, trop engagé et emporté par sa fougue (péché de jeunesse sans doute...), écope d'une pénalité pour dureté excessive assortire d'une peine de 2'+2'. Ceci en toute fin de période, ce qui laissera aux Autrichiens le loisir d'attaquer l'ultime acte en position de force. La position préférentielle est elle tenue par la France, qui a su profiter des erreurs locales et faire fructifier son jeu attentiste tout en se basant sur une défense au visage intéressant et un gardien de tout premier plan.

Forts de l'avantage d'un homme pour plus de trois minutes encore, les Autrichiens procèdent au siège de la zone tricolore sans que son dernier rempart, Fabrice Lhenry, ne cède le moindre pouce aux assaillants. Les Oliver Setzinger et autre André Lakos se cassent les dents sur le portier bleu et voient le temps filer en leur défaveur. Mais un slashing de Karrer viendra bientôt rajouter deux minutes de plus au compteur de Trciolores qui auront passé six minutes de suite en infériorité numérique. Sans vaciller car Lhenry sort encore les arrêts qu'il faut, bloquant notamment ce lancer frappé de Roland Kaspitz (44'29"). La frustration commence à gagner les rangs autrichiens et l'averse de pénalités ne faiblit pas sur Vienne. Les débats sont plus hachés que jamais et une charge dangereuse de Philippe Lakos sur Jean-François Bonnard place un peu plus les siens dans l'embarras à une dizaine de minutes du terme. Si Setzinger s'efforce de la jouer "à la Rozenthal" en s'échappant pour venir titiller Lhenry en infériorité numérique, les Français eux ne marquent pas mais réalisent quelques jolis mouvements comme ce jeu à trois initié par Laurent Meunier, poursuivi derrière la cage par Stéphane Barin et conclu par Julien Desrosiers dans le slot.

Passées ces frayeurs, les Autrichiens poussent à nouveau sur l'accélérateur et une montée énergique de Marco Pewal sur le flanc gauche trouve Mössmer qui reprend au centre mais ne peut trouver l'ouverture à bout portant (49'07"). Alors que les cachots ne désemplissent toujours pas au fil des minutes, le temps s'égrène, favorablement pour les Tricolores. L'actif Matthias Trattnig tente bien de secouer le cocotier mais rien ne semble y faire. Une pénalité écopée par Mike Stewart aussitôt tuée, l'Autriche se rue aux avant-postes pour arracher l'égalisation et provoque, il fallait s'y attendre, la faute française. Et quand ce n'est pas Julian Marcos, c'est Guillaume Karrer qui s'y colle... Un excellent forecheck de Laurent Meunier en zone offensive, au nez et à la barbichette (pas celle de Peintner sur ce coup là !) des locaux, fait gagner de précieuses secondes aux hommes de Dave Henderson et l'Autriche se montre plus désordonnée que jamais, laissant même filer ce diable de François Rozenthal sur le côté gauche qui se voit stoppé, illicitement, par Oliver Setzinger. Sous l'effet de la tolérance zéro, la pluie de pénalités redouble d'intensité dans ces ultimes minutes de jeu et Laurent Meunier se paye lui aussi une petite visite en prison en se rendant coupable d'une énième obstruction. Pas de doutes, les deux équipes auront eu l'occasion de travailler le chapitre des unités spéciales ce soir !

Le pilonnage final des Autrichiens place Fabrice Lhenry et les siens sous un véritable déluge de plomb mais le gardien tricolore ne concède rien et dirige la France vers une victoire assez inattendue. La bonne série tricolore se poursuit donc en terre autrichienne, plus d'un an après ce verdict nul décroché par les Bleus à Klagenfurt (1-1).

Un baptême du feu encourageant

Coup d'arrêt dans la préparation autrichienne avec ce revers concédé devant une équipe de France volontaire et opportuniste. Dominateurs sur l'ensemble du match, les Autrichiens n'ont pu faire fructifier leur présence en zone offensive, se heurtant toujours à un Fabrice Lhenry intraitable devant son filet. Les nombreuses situations de supériorité numérique, comme cette longue période d'infériorité française au début du troisième tiers, ne fut pas exploitée par les hommes de Jim Boni qui auront montré ce soir de sérieuses lacunes à la fois dans la finition mais aussi dans la rigueur, notamment défensive. Les locaux souhaitaient mettre l'accent sur ce secteur du jeu, ce fut donc loin d'être une réussite... Intenables ce soir, les frères Rozenthal - et en particulier Maurice - n'ont cessé d'appuyer là où ça fait mal et de faire beaucoup de tort à une défense peu souveraine. Ce fut l'une des clés de la réussite tricolore, ajoutée à une implication de tous les instants, une belle solidarité en défense et surtout un travail impeccable de Fabrice Lhenry. Petit nouveau dans le groupe, Sébastien Subit s'est lui mis en évidence aux côtés de Maurice Rozenthal et Julien Desrosiers. Seule ombre - et de taille ! - au tableau, ces indisciplines chroniques et multiples, notamment du néo-bleu Julian Marcos. Malgré une certaine envie de bien faire, l'Amiénois a payé cher sa fougue (cinq pénalités mineures) et doit encore travailler pour s'adapter au style en vigueur dans le hockey moderne : cette fameuse "tolérance zéro" qui ne laisse désormais plus rien passer. Qu'importe, les Bleus ont tenu le coup et signé là un gain encourageant, forcément, pour la suite de la préparation. Mais aussi, les hockeyeurs frappés du coq ont eu une bonne mise en bouche de ce qui leur sera proposé à Amiens avec les Allemands, voire les Britanniques, au jeu agressif assez voisin de celui proposé par les Autrichiens.

Revanche programmée samedi entre les deux nations et l'Autriche aura à cœur de laver l'affront. Mais ce soir, ce sont bien les Français qui furent les plus solides.

Joueurs récompensés en fin de match : Matthias Trattnig (Autriche) et Fabrice Lhenry (France).

Compte-rendu signé Jérémie Dubief

 

Commentaire d'après-match

Jim Boni (entraîneur de l'Autriche) : "C'est un match, et nous l'avons perdu. Nous n'avons pas été présents là où ça fait mal aujourd'hui, de plus l'équipe de France a effectué du bon travail défensif. Nous nous réjouissons d'avance du match à Linz. Nous aimons y jouer, l'ambiance dans cette patinoire est unique et les supporters extraordinaires. Si leurs blessures sont totalement guéries, Jeremy Rebek, Dieter Kalt et Mark Szücs réintégreront l'effectif."

 

Autriche - France 1-2 (0-0, 1-2, 0-0)

Jeudi 13 avril 2006 à 19h00 à la Albert-Schutz-Halle de Vienne. 1800 spectateurs.

Arbitrage d'Anton Haas (AUT) assisté de Christian Kaspar et Horst Tschebull (AUT).

Pénalités : Autriche 28' (8', 2', 8'+10'), France 22' (4', 12', 6').

Évolution du score :

0-1 à 23'25" : Besch assisté de Lussier (inf. num.)

0-2 à 30'28" : Desrosiers assisté de Barin (sup. num.)

1-2 à 37'51" : Koch assisté de Selmser et Lakos (sup. num.)

 

Autriche (2' pour surnombre)

Gardien : Gert Prohaska [sorti de sa cage à 59'].

Défenseurs : Herbert Ratz - Robert Lukas ; André Lakos - Johannes Reichel ; Philippe Lakos (4'+10') - Mike Stewart (4') ; Thomas Pfeffer - Martin Ulrich.

Attaquants : Oliver Setzinger (2') - Thomas Koch (2') - Philipp Lukas (2') ; Matthias Trattnig (2') - Marco Pewal - Patrick Mössmer ; David Schuller - Sean Selmser - Philippe-Michael Horsky ; Markus Peintner - Roland Kaspitz - Manuel Latusa.

Remplaçant : Walter Bartholomäus (G).

France

Gardien : Fabrice Lhenry.

Défenseurs : Nicolas Besch - Baptiste Amar (2') ; Guillaume Karrer (4') - Stéphane Barin ; Simon Bachelet - Jean-François Bonnard (2').

Attaquants : Laurent Meunier (2') - Laurent Gras (2') - Luc Tardif Jr ; Sébastien Subit - Julien Desrosiers - Maurice Rozenthal ; François Rozenthal - Brice Chauvel - Julian Marcos (5 x 2') ; Kevin Hecquefeuille - Olivier Coqueux - Antoine Lussier.

Remplaçant : Eddy Ferhi (G).

 

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