Carolina Hurricanes - Edmonton Oilers (19 juin 2006)

 

Finale de la Coupe Stanley, match 7.

Après plus de 1300 matches la NHL joue son titre sur une seule et unique rencontre. La meilleure équipe à domicile de ces playoffs, Carolina (9 succès) affronte la meilleure équipe à l'extérieur, Edmonton (7 victoires). Les Oilers, menés 3 victoires à 1 dans cette finale, ont réussi à remporter les deux dernières confrontations pour égaliser mais la tâche s'annonce difficile pour ce 7e match. En effet, les statistiques ne plaident guère en leur faveur. Carolina n'a perdu trois matches de suite qu'une seule fois cette année, en novembre, alors que 11 des 13 matches numéro 7 de l'histoire de la finale se sont achevés sur la victoire de l'équipe qui recevait. Edmonton doit donc renverser l'histoire pour rejoindre les Rangers, dernière équipe à avoir remonté un 3-1 (en 1994 contre Vancouver).

Carolina aligne la même équipe que lors du match 6 à l'exception du retour de Chad LaRose à la place de Vasicek. Weight est blessé à l'épaule et plusieurs vétérans sont touchés. La motivation de ces joueurs d'expérience, plusieurs chassant la coupe depuis 15 ans, reste au sommet face à leur public. Edmonton compte sur les mêmes hommes et possède un léger avantage psychologique après le 4-0 du match précédent. Les hymnes donnent encore une occasion à tout le monde de se lancer même si la voix douce de Holly Wilver n'enflamme pas vraiment le rythme... De nombreux supporters des Oilers sont dans les tribunes, salués par Craig MacTavish.

Tornade sur Edmonton

Le début de match est extrêmement intense. Rod Brind'Amour, dominé aux mises au jeu lors du match précédent et auteur d'une autocritique publique, donne le ton en s'emparant du premier palet. Carolina, battu physiquement à l'extérieur, se retrousse les manches d'entrée avec une série de grosses mises en échec pour confirmer ce que l'on attendait : les Hurricanes sont bien présents. L'impact physique pousse Steve Staios à la faute le long de la bande dans la zone neutre et Carolina se crée la première occasion. Cullen lance sur Markkanen qui sauve mais l'attaquant prend le rebond, contourne la cage et sert Aaron Ward ligne bleue. Le défenseur frappe le palet puissamment : 1-0 ! Après à peine une minute, le public local survolté explose, et le défenseur, qui a gagné deux coupes avec Detroit, met son équipe sur de bons rails en profitant des écrans de ses deux coéquipiers Recchi et Cullen et de deux défenseurs adverses.

Les Oilers essaient de partir à l'attaque avec un premier tir de Samsonov en pivot, mais sans danger pour Ward. Les mises en échec de Carolina repoussent les assauts adverses. Ceci provoque toutefois une situation d'avantage numérique puisque Eric Staal vient percuter Markkanen derrière le but. Carolina maître en infériorité n'est pas vraiment inquiété et se crée même un tir en contre. Les multiples lancers de Chris Pronger sont contrés par des défenseurs qui se sacrifient, à l'image de Kevyn Adams, touché à la cheville sur une mine de la tour de contrôle des Oilers. Cam Ward se charge des rares palets passant le rideau défensif. Mike Commodore l'aide bien en faisant le ménage devant le but, notamment sur Ryan Smyth. L'ultime tir de Stoll est hors cadre et Edmonton a déjà laissé passer une première chance d'égaliser. Carolina repart en attaque et travaille dans les coins et derrière le but avec Brind'Amour et Staal. Les Oilers souffrent et ne se créent guère de chances, les tirs étant constamment bloqués à l'instar de ce lancer de Greene. Il faut donc à nouveau remettre de l'impact physique et travailler la conservation du palet, mais tout cela reste stérile. Les actions individuelles ne sont pas soutenues et le placement de la défense des Hurricanes leur permet de récupérer facilement la rondelle. L'échec-avant à trois joueurs de l'équipe locale gène la relance adverse. Commodore pour sa part fait son travail de démolition en punissant Dvorak derrière la cage de Cam Ward. La ligne de Stoll, Dvorak et le défenseur Tärnström parviennent à mettre un peu de pression avec plusieurs lancers successifs sur Ward mais le jeune gardien rookie fait bonne garde. Pisani, meneur offensif inattendu des Oilers, ne peut pas faire grand-chose et est pris pour cible par une défense agressive.

Les Hurricanes jouent en contre et Erik Cole et Marc Recchi parviennent à menacer Jussi Markkanen. Le tir de Cole offre un rebond au vétéran Recchi, malmené par Spacek. Il obtient une pénalité contre le défenseur tchèque. Le jeu de puissance s'installe assez maladroitement, Peca et Moreau dégageant bien leur camp. Seul un dégagement contré de Moreau vient inquiéter le gardien finlandais avec un rebond curieux. Les meneurs offensifs d'Edmonton prennent ensuite le jeu à leur compte. Un débordement de Smyth, bloqué le long de la bande, aboutit quand même à un tir sur lequel Ward laisse un rebond. Puis, Hemsky fait étalage de sa qualité technique avant de tenter de reprendre de volée un palet en hauteur, à côté. Carolina n'est pas en reste dans ce match vif et enlevé avec un gros tir de Matt Cullen et un jeu derrière le but de Justin Williams suite à une mauvaise relance à la crosse de Markkanen. Les mises en échec se multiplient dans ce vrai duel nord-américain. Jason Smith en profite pour un bon tir caché par l'écran de Torres, qui ne peut se saisir du rebond. Hemsky percute ensuite dans l'axe mais le rebond laissé par Ward est dégagé. Cullen prend sur l'action une grosse mise en échec. La fin de période est marquée par la faute de Matt Greene qui met en échec coude en avant Kevyn Adams. Carolina termine donc en supériorité. Pronger se charge des dégagements avec beaucoup de maîtrise. Le jeu de puissance est facilement tué et les dernières secondes vont parvenir à une conclusion incroyable. Brind'Amour déborde sur le côté et envoie une passe levée sur Justin Williams pour un tir maladroit. Le palet vole et lobe Markkanen, Staios se jette sur la ligne pour geler la rondelle. Il reste cinq secondes et l'arbitre signale un tir de pénalité ! Mais c'est alors la confusion. Les arbitres se réunissent, convoquent la vidéo pour avoir confirmation : le palet, coincé entre les jambes de Staios, n'est pas rentré. En revanche, le fait que le défenseur ait touché le palet de la main annule la pénalité différée qui courait et qui était un peu passée inaperçue. À l'origine de l'action en effet, Ethan Moreau avait été pris pour une mise en échec illégale derrière le but de Ward sur Wesley. Après un long moment de concertation, les arbitres annulent le tir de pénalité puisque, lorsque Staios touche le palet, on doit revenir à la pénalité de Moreau. Par conséquent la faute du défenseur (main sur le palet dans l'enclave) ne compte plus... C'est donc une simple pénalité pour crosse haute, et la période s'achève sur ce 1-0 dans la confusion.

Les vétérans sont motivés

La deuxième période commence donc en avantage numérique. Les premières secondes n'inquiètent pas vraiment Markkanen et ce sont même les Oilers qui sont les plus dangereux. Fernando Pisani lancé par Peca part en effet en échappée et se retrouve dans la même position que lors de la prolongation du match 5. Il cherche le tir en lucarne au même endroit mais Ward a bien retravaillé depuis et force Pisani à manquer le cadre. Rem Murray, miraculé après une grave blessure il y a quelques mois, manque lui aussi une occasion en infériorité lors de ce un contre un sauvé par Ward. Murray et Pisani sont très efficaces sur ces équipes spéciales et ont encore une chance sur un palet envoyé au fond pour un tir de Pisani sur le rebond de la balustrade. Edmonton commence fort cette période avec un nouveau tir signé Ethan Moreau pour un arrêt de Ward. Mais les actions individuelles pénalisent les Oilers, notamment lorsque Hemsky perd le palet sur une séance de dribble. L'échec avant de Carolina reste efficace et Markkanen doit réaliser des miracles. Tärnström perd un duel dans la neutre et Cullen déborde sur la droite pour centrer sur Recchi, qui voit son tir sauvé miraculeusement de la jambière par le Finlandais.

Edmonton en difficulté se retrouve à un de moins lorsque Spacek bloque Erik Cole dans l'axe. Le jeu de puissance ne tarde cette fois pas à être efficace avec un but de Frantisek Kaberle. La mise au jeu est gagnée en zone offensive et maintenue dans le camp des Oilers ligne bleue de justesse. La transversale pour Kaberle est parfaite et le défenseur tchèque lance au but, avant de voir le palet détourné par Jason Smith qui s'était jeté sur la glace. Markkanen est piégé par cette déviation et le public sur-motivé explose à nouveau. La coupe se rapproche... La frustration et l'inquiétude sont visibles dans le camp adverse et Pronger se venge avec une grosse charge dans le dos d'Erik Cole, sonné, mais aucune pénalité n'est sifflée. Cullen pour sa part travaille derrière la cage et parvient à passer entre ses jambes pour Whitney, seul au deuxième poteau. Le vétéran profite bien du travail de son coéquipier mais trouve la transversale. Edmonton cherche à revenir en mettant de l'impact physique. Mike Peca notamment appuie les mises en échec et obtient une chance avec un centre pour Pisani, sauvé par Ward. Carolina mène 19 tirs à 9 à la mi-match et parvient bien à contrôler le jeu et à garder le palet. La défense, expérimentée, est parfaitement positionnée pour stopper les actions adverses dans la neutre et lancer des contre-attaques. Un dégagement manque même de peu de surprendre Markkanen, un rebond capricieux de la balustrade devant être sorti de justesse par Staios. Moreau, puis Greene sur Whitney essaient de changer le cours du match par des mises en échec mais le collectif adverse est bien rodé. Il faut un travail de Hemsky et Horcoff en attaque pour lancer Ryan Smyth. Le guerrier tente de contourner la cage mais est accroché par Wallin, sanctionné par l'arbitre. C'est une occasion de revenir au score. Mieux, Aaron Ward prend tout de suite deux minutes pour retard de jeu lorsqu'il dégage le palet au dessus du plexiglas. Ce cinq-contre-trois va se révéler un tournant du match. Edmonton va maîtriser le palet mais personne ne prend la responsabilité du tir. Le jeu de passe tourne autour du but, chacun feintant pour décaler mais finalement il n'y a qu'un seul tir au but. Pire, Ryan Smyth prend deux minutes pour avoir accroché un défenseur qui cherchait à se dégager. Le jeu de puissance à quatre contre trois n'est pas plus efficace même si Pronger manque de profiter d'un bon écran de Horcoff. Une action similaire à celle-ci dans la foulée menace Ward, qui sauve aussi de la plaque un tir d'Ales Hemsky. Carolina termine la période en avantage numérique mais le jeu de puissance se heurte à une défense identique à la leur : des contres, une pression haute gênant les tirs et repoussant hors jeu l'adversaire. Seul Stillman peut lancer au but, sans succès, dans ces dernières secondes. Carolina rentre au vestiaire en sentant l'odeur de la coupe Stanley... Le gros travail de replacement des attaquants paie face à des Oilers en manque d'audace au tir. Mieux, les vétérans des Hurricanes répondent physiquement aux mises en échec.

Un titre historique

Edmonton n'a plus rien à perdre et attaque pied au plancher. Dvorak accélère et se crée la première occasion avec un tir du revers sauvé de la jambière. Les Oilers restent en attaque après que Peca soit victime d'un palet dans la cheville. Le tir de Torres du côté est sauvé par Ward qui laisse un rebond. Le palet rebondit sur la jambe de Rem Murray pour un deuxième arrêt mais cette-fois ci Pisani a suivi et fait mouche : 2-1 et l'inquiétude change de camp !

C'est le 14e but du natif d'Edmonton, révélation des playoffs. Dvorak et Samsonov poursuivent leurs accélérations pour mettre le feu dans la défense, forçant Ward à de nouveaux exploits. Les mises en échec sont appuyées et Edmonton domine, 5 tirs à 1 au bout de quatre minutes. Markkanen n'a finalement qu'un arrêt de la plaque sur Stillman dans l'axe, sans problème. Edmonton excelle pour bloquer les tirs à l'image de ce contre à trois de Carolina où Cullen est contré par Jason Smith, qui le force ensuite à s'excentrer pour un lancer sans danger. Les Oilers ont déjà bloqué 14 tirs à 8 dans ce match. Malgré tout, le bon positionnement de la défense de Carolina gène les attaques adverses, obligeant les attaquants lancés à envoyer le palet au fond pour des duels physiques difficiles. Moreau parvient toutefois à se démarquer et se créer un un-contre-un, sans réussite. Les défenseurs de Carolina, très mobiles, paraissent toujours en surnombre dans les bandes. En revanche l'attaque est inexistante, l'équipe se contentant de dégager le palet au-delà du milieu de la glace pour gérer ce maigre 2-1. Le jeu est très fluide et le temps passe vite...

À mi-période Markkanen doit s'imposer sur une grosse occasion. Brind'Amour travaille derrière le but et menace le Finlandais sur le côté, pour un tir que le bras du gardien repousse sur le poteau. C'est l'une des rares incursions en attaque malgré tout, le physique des défenseurs (notamment cette mise en échec de la hanche de Pronger) s'imposant, même lors des quelques séquences en échec-avant des locaux. Edmonton se crée de bonnes situations à l'issue de mouvements bien menés. Hemsky envoie ainsi Torres défier Ward à l'opposée mais le gardien reste intraitable. Ryan Smyth profite ensuite d'un écran de Shawn Horcoff pour tirer au ras du poteau mais Ward réalise un gros arrêt presque sur la ligne de fond, le palet n'étant peut-être pas cadré. Sur l'action Bret Hedican est sanctionné pour un coup de crosse dans le dos d'Horcoff et c'est une occasion d'égaliser. Le jeu de puissance s'installe et, grâce à beaucoup de mouvement et un bon jeu de passes les occasions pleuvent à bout portant comme de loin. Les tirs peinent cependant à franchir le rideau défensif, Stoll trouvant plusieurs fois les défenseurs sur sa route pour des dégagements. Malgré une pression intense la pénalité est tuée et il ne reste que cinq minutes... Carolina a énormément souffert mais s'en est sorti. Ce n'est d'ailleurs pas fini : Cam Ward réalise l'arrêt du match peu après. Une contre-attaque des Oilers, un tir est envoyé depuis l'aile pour un arrêt très difficile. Le rebond revient sur Pisani qui frappe sur la jambière du gardien, pour un nouvel arrêt incroyable du rookie. Sur la mise au jeu, Ward brille encore sur un lancer de loin de Chris Pronger. Carolina subit une pression terrible et se contente de dégager le palet, laissant filer les minutes, puis les secondes, dans une ambiance électrique... Craig MacTavish convoque un temps mort pour établir la tactique des deux dernières minutes et fait sortir Markkanen pour un attaquant supplémentaire. Un jeu en triangle menace la défense mais toute l'équipe des Hurricanes se recroqueville sur son but et ne laisse aucune ligne de tir aux adversaires. La délivrance survient à une minute de la fin lorsque Justin Williams est décalé pour un but cage vide : 3-1, score final malgré quelques assauts sporadiques des Oilers découragés.

Carolina remporte donc une coupe Stanley historique, le premier trophée majeur tous sports confondus de la région. Le trophée Conn Smythe de meilleur joueur des playoffs est décerné au jeune gardien Cam Ward, plus jeune vainqueur de l'histoire. Fait original, il a plus joué en playoffs (15 matches) qu'en saison régulière (14) ! Les familles des joueurs descendent sur la glace fêter le titre, avec les larmes de la famille de Glen Wesley, récompensé après 1311 matches en carrière. Gary Bettman félicite les deux équipes mais son discours est rapidement écourté, le capitaine Rod Brind'Amour s'emparant très vite du célèbre trophée. Les joueurs se relaient pour soulever le trophée sous les vivats de la foule. Même Doug Weight parvient péniblement à soulever la coupe, en dépit de sa blessure à l'épaule, mais pas très longtemps... La récompense pour de nombreux joueurs de plus de 35 ans qui n'avaient jusque là jamais touché la coupe. Le manager Jim Rutherford aura désormais la lourde tâche d'essayer de garder l'effectif en place avec plus de la moitié de l'équipe agent libre au 1er juillet...

Pour Edmonton c'est la déception, et le drame au Rexall Place où le public pleure devant les écrans géants. L'incroyable parcours de la tête de série n°8 à l'Ouest s'achève donc tristement. Le manager Kevin Lowe devra lui aussi garder cet effectif au maximum tout en faisant place à un renouvellement probable dus aux énormes progrès de nombreux jeunes. Edmonton semble avoir beaucoup plus d'avenir que les Hurricanes, mais seule la victoire compte...

Compte-rendu signé Nicolas Leborgne

 

Commentaires d'après-match

Rod Brind'Amour (capitaine de Carolina) : "Je n'ai pas arrêté de penser que nous ne pouvions pas la laisser échapper. Il y avait tellement de joueurs de notre équipe qui la méritait."

Ray Whitney (attaquant de Carolina) : "Nous avons vraiment dû mériter ce titre. C'était impitoyable."

Dwayne Roloson (gardien d'Edmonton) : "Dans l'histoire des Oilers, il a toujours fallu arriver en finale et perdre pour apprendre ce qu'il fallait faire pour gagner. Nous sommes au même point. C'est quelque chose que nous allons utiliser pour progresser et, espérons-le, créer une dynastie."

 

Carolina - Edmonton 3-1 (1-0, 1-0, 1-1)

Lundi 19 juin 2006 à 20h20 au RBC Center, Raleigh, Caroline du Nord. 18 978 spectateurs.

Arbitrage de Bill McCreary et Brad Watson assistés de Greg Devorski et Jay Sharrers.

Pénalités : Carolina 10' (2', 4', 4'), Edmonton 12' (6', 4', 2').

Tirs : Carolina 27 (10, 11, 6), Edmonton 23 (5, 8, 10).

Évolution du score :

1-0 à 01'26" : A. Ward assisté de Recchi et Cullen

2-0 à 24'18" : Kaberle assisté de Stillman et Cullen (sup. num.)

2-1 à 41'03" : Pisani assisté de Murray et Torres

3-1 à 58'59" : Williams assisté de Staal et Hedican (cage vide)

 

Carolina

Gardien : Cam Ward.

Défenseurs : Bret Hedican - Mike Commodore ; Frantisek Kaberle - Aaron Ward ; Glen Wesley - Niclas Wallin.

Attaquants : Cory Stillman - Rod Brind'Amour - Justin Williams ; Erik Cole - Eric Staal - Mark Recchi ; Andrew Ladd - - Matt Cullen - Ray Whitney ; Craig Adams - Kevyn Adams - Chad LaRose.

Remplaçant : Martin Gerber (G). En réserve : Andrew Hutchinson, Anton Babchuk, Oleg Tverdovsky, Josef Vasicek, Doug Weight (épaule).

Edmonton

Gardien : Jussi Markkanen.

Défenseurs : Chris Pronger - Jason Smith ; Steve Staios - Jaroslav Spacek ; Dick Tärnström - Matt Greene.

Attaquants : Ryan Smyth - Shawn Horcoff - Ales Hemsky ; Sergei Samsonov - Jarett Stoll - Radek Dvorak ; Raffi Torres - Mike Peca - Fernando Pisani ; Ethan Moreau - Rem Murray - Todd Harvey.

Remplaçant : Ty Conklin (G). En réserve : Marc-André Bergeron, Igor Ulanov, Georges Laraque, Kyle Brodziak, Brad Winchester, Jean-François Jacques, Toby Petersen, Dwayne Roloson (genou).