Ukraine - Italie (10 février 2007)

 

Match comptant pour l'Euro Challenge, tournoi du Mont-Blanc.

On espère que les Ukrainiens seront mieux réveillés après leur petit match d'hier... Rentrés dans la nuit sur leur hôtel d'Annecy, fatigués par le décalage horaire, ils se sont levés à midi puisque leur staff avait pris soin d'annuler leur entraînement du matin. L'identité de l'adversaire devrait suffire à accroître leur motivation : le seul match de l'histoire entre Italiens et Ukrainiens, lors des derniers championnats du monde, avait été pourri par des altercations sur et en dehors de la glace. Ceci dit, les protagonistes des incidents de l'époque (Iob, Shakhraïchuk et Klimentiev) ne sont pas là ce soir.

Pour corriger le tir après le match d'hier, l'entraîneur ukrainien a décidé de laisser ses deux juniors sur le banc et de tourner à seulement trois lignes, ce qui ne se traduit malheureusement pas par une intensité de jeu vraiment soutenue. Les Ukrainiens sont nerveux et accumulent les fautes, même si l'Italie peine à se créer des occasions. En double supériorité numérique, un tir de Lutz passe devant la cage sans personne pour le reprendre. Mais on ne peut pas jouer éternellement en sous-nombre, et à cinq contre quatre, Giulio Scandella marque le premier but en lucarne. Alors que l'on croit à un avantage numérique ukrainien, Pobiedonostev et Materukhin vont tous deux en prison, et c'est encore Scandella qui en profite à quatre contre trois, en reprenant une belle passe du haut de l'enclave d'Alexander Egger. L'Ukraine ne retient pas la leçon, avec deux duretés sifflées coup sur coup contre Panchenko et Pobiedonostev. Le poteau repousse l'échéance en même temps qu'un tir de Mario Chitarroni, mais à la place d'un but, ce dernier obtient une assistance sur le but à bout portant d'un Luca Ansoldi hargneux dans le slot. Le 0-3 s'est presque fait tout seul pour l'Italie au gré des (sévères) pénalités adverses.

Changement de côté en deuxième période : ce sont Egger et Ansoldi qui sont en prison, et c'est l'Ukraine qui est à cinq contre trois. Günther Hell repousse deux bons tirs, mais ne peut rien sur le slap de Lyaskovsky. La pression est sur Hell dans la seconde moitié du tiers, mais il réussit quatre arrêts consécutifs face au grand gabarit de Yuri Gunko. L'orage est passé, et en fin de période, après une obstruction d'Isaïenko, la passe de la ligne bleue de Michele Strazzabosco est déviée au fond par Pat Iannone. L'Italie a repris ses trois buts d'avance après le tiers-temps le plus difficile pour elle.

Les vingt dernières minutes sont une formalité et l'Italie termine le match tranquillement avec un cinquième but de Luca Rigoni sur une action confuse. Elle a tué le match par ses unités spéciales et s'adjuge la première place du tournoi sans même attendre la dernière journée.

Désignés joueurs du match : Yuri Lyaskovsky pour l'Ukraine et Giulio Scandella pour l'Italie.

 

Commentaires d'après-match (dans Komanda)

Aleksandr Seukand (entraîneur de l'Ukraine) : "Les joueurs ont bien joué, avec courage. Néanmoins, l'arbitre néerlandais a tué notre équipe ! Comment gagner en jouant vingt minutes sur vingt en infériorité ? En Hollande, il n'y a pas eu de hockey, donc il n'y a pas d'arbitrage. Au premier tiers, l'arbitre a cassé le match en inventant des fautes et en cédant aux évidentes provocations italiennes. À la pause, j'ai dû calmer les joueurs, qui atteignaient la limite. [...] On a dû jouer à la nuit hier, à 22h en heure de Kiev, en plus de ça nous étions à une et heure et demie d'Annecy, dans les montagnes. Et puis, il y a eu des problèmes avec le bus mis à disposition par les organisateurs. Une fois, il était en retard de quarante minutes, une autre fois le chauffeur a refusé de faire des concessions et de décaler notre départ de quinze minutes."

 

Ukraine - Italie 1-5 (0-3, 1-1, 0-1)

Samedi 10 février 2007 à 20h30 à la patinoire Jean-Régis d'Annecy. 585 spectateurs.

Arbitrage de Jean-Paul Debrabander (HOL) assisté de Damien Bliek et Éric Bouguin (FRA).

Pénalités : Ukraine 28' (20', 6', 2'), Italie 16' (4', 10', 2').

Évolution du score :

0-1 à 10'01" : Scandella assisté de Lutz (sup. num.)

0-2 à 12'54" : Scandella assisté d'Egger et Chitarroni (sup. num.)

0-3 à 17'05" : Ansoldi assisté de Chitarroni et Rigoni (double sup. num.)

1-3 à 23'53" : Lyaskovsky assisté de Shafarenko et Materukhin (double sup. num.)

1-4 à 39'31" : Iannone assisté de Strazzabosco et Scandella (sup. num.)

1-5 à 55'08" : Rigoni assisté d'Ansoldi et Faggioni

 

Ukraine

Gardien : Kostyantyn Simchuk.

Défenseurs : Yuri Gunko (A) - Oleksandr Pobiedonostsev (6') ; Denis Isayenko (4') - Oleg Blagoï ; Andrei Sryubko (A) - Vyacheslav Timchenko.

Attaquants : Roman Salnikov - Dmytro Tsyrul (2') - Vitaly Donika ; Oleksandr Materukhin (2') - Oleg Shafarenko (2') - Yuri Lyaskovsky ; Oleksandr Bobkin (2') - Vasyl Bobrovnikov (C, 2') - Oleksandr Matvichuk (4') ; Oleksandr Panchenko (2'), Valentin Oletsky (2').

Remplaçants : Igor Karpenko (G), Yuri Navarenko, Volodymyr Aletsyuk, Pavlo Borysenko.

Italie

Gardien : Günther Hell (2').

Défenseurs : Michele Strazzabosco (C, 2') - Armin Helfer (2') ; Alexander Egger (2') - Carlo Lorenzi (A, 2') ; Nicholas Bilotto (2') - Andreas Lutz.

Attaquants : Pat Iannone - Mario Chitarroni (A) - Giulio Scandella ; Luca Rigoni - Luca Ansoldi (2') - Flavio Faggioni ; Enrico Dorigatti - Stefan Zisser (2') - Federico Benetti ; Max Oberrauch - Jonathan Pittis.

Remplaçant : René Baur (G). Absents : John Parco (blessé hier), Andrea Carpano (déchirure à l'aine).

 

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