Grenoble - Morzine-Avoriaz (28 mars 2007)

 

Finale de la Ligue Magnus - Match n°4.

Après leur succès étriqué de la veille, les Brûleurs de Loups sont en mesure de finir la série ce soir et de remporter leur cinquième titre de champion de France, neuf ans après le dernier acquis en 1998. Une perspective alléchante qui n'est distante que de soixante minutes. Le temps pendant lequel les Pingouins vont tenter de renverser la tendance et forcer la tenue d'un cinquième match en Haute-Savoie samedi. Les Morzinois ont été malheureux hier en cédant dans les dix dernières minutes après avoir pourtant eu de nombreuses occasions de l'emporter. Reste à voir s'ils ont récupéré des efforts consentis la veille et sont encore en mesure de contrarier une nouvelle fois les desseins isérois.

Début en fanfare des Brûleurs de Loups

Ce sont les Brûleurs de Loups qui allument la première mèche dans la rencontre sous la forme d'un centre de Martin Paquet pour Kévin Hecquefeuille, aligné ce soir sur la troisième ligne mais l'international tricolore rate le palet. Les Pingouins sont bien décidés à faire sentir leur présence dès les premières minutes à l'image de deux solides mises en échec de Pipa sur Valcak et de Cyril Trabichet sur Masa. Cet engagement physique leur permet de monopoliser le palet lors des premières minutes de la rencontre. Baptiste Amar écope de la première pénalité pour un cinglage sur Cheverie alors que ce dernier était en bonne position devant la cage de Ferhi. S'ensuit une supériorité numérique bien gérée par les hommes de Stéphane Gros qui se procurent de bonnes occasions par le duo Welch-Cheverie qui repart sur les mêmes bases que la veille et surtout Miettinen qui parvient à se frayer un passage jusqu'à Ferhi au beau milieu de la défense grenobloise mais le gardien grenoblois fait l'arrêt. M. Mendlowictz jette les bases de la rencontre en distribuant les pénalités à gogo comme il a l'habitude de le faire en grand disciple de la tolérance 0. Résultat : après cinq minutes de jeu, pas moins de quatre pénalités ont déjà été distribuées (deux de chaque côté) et les joueurs commencent à se faire rares sur la glace. Et cette situation profite aux Brûleurs de Loups, très discrets offensivement jusque là, qui à quatre contre trois installent le jeu de puissance malgré une collision initiale entre Broz et Valcak. Les deux Tchèques se reprennent vite puisque Ludek Broz à la ligne bleue lance Patrik Valcak côté droit qui lui remet instantanément ; Broz en grand organisateur du jeu de puissance grenoblois change son fusil d'épaule et sert côté gauche Hecquefeuille complètement esseulé qui marque dans la cage grande ouverte.... Une action magnifique qui est allée bien trop vite pour Lyle et la défense morzinoise (1-0, 05'26").

L'ouverture du score galvanise les Brûleurs de Loups qui débordent les Pingouins sur quasiment chacune de leurs actions. A quelques instants d'intervalle, Lindström puis Amar faussent compagnie à la défense morzinoise et se trouvent dans une situation similaire de mini-break. Mais par deux fois Stevie Lyle déjoue la feinte de ses vis à vis et parvient à s'imposer. La défense morzinoise semble prendre l'eau et cela se confirme sur une mauvaise passe de Johan Ohlsson : le palet rebondit contre la bande hors de portée de Pousset, Roger Jönsson à l'affût surgit et ne se pose pas de question : tir sans contrôle et le palet se retrouve dans la lucarne opposée sans que Stevie Lyle n'ait rien vu venir... Un vrai bijou (2-0, 08'24"). Pour un coup de tête sur Dan Welch, Hecquefeuille rejoint la prison et les Pingouins semblent avoir l'occasion de sortir la tête de l'eau. Le jeu de puissance est installé mais Drouin tire au dessus de la cage et Sacha Treille se procure une occasion de contre avant d'être neutralisé irrégulièrement par Ohlsson qui est pénalisé sur l'action. Rien ne réussit décidément aux Morzinois qui continuent de souffrir en infériorité numérique : Broz tire au dessus et Valcak parvient à tirer à deux reprises de près mais Lyle ferme la porte. À cinq contre cinq, les Grenoblois continuent de presser et suite à un bon travail derrière la cage de Jönsson, Jimmy Lindström récupère le palet et centre devant le but pour Masa idéalement placé, le Tchèque ne rate pas la cible d'un petit tir croisé (3-0, 14'32"). Wallin teste ensuite Lyle d'un puissant slap de loin mais Morzine commence enfin à réagir en cette fin de tiers. Zwikel lance sur Ferhi et Dan Welch s'offre un petit slalom dans la défense grenobloise sans pouvoir déjouer Ferhi mais provoquant une faute de Simon Bachelet. Morzine finit le tiers en force avec un lancer de Pipa puis un décalage parfait du même Pipa pour Halttunen. À chaque fois Ferhi sort le grand jeu et si les Grenoblois ont levé un peu le pied, ils ont toujours la rage à l'instar de Valcak autour d'un énorme replis défensif pour enlever le palet à Drouin.

Grenoble creuse l'écart en contre

Avec trois buts d'avance, les Grenoblois ont connu une entame de match parfaite et semblent se rapprocher à toute vitesse de cette coupe qui leur tend les bras. Mais la fin de période leur a rappelé que Morzine était capable de réactions surprenantes au moment où on s'y attend le moins. D'où la vigilance exprimée tant dans les réactions que sur la glace au début de la deuxième période. Les Pingouins semblent animés de belles intentions avec le "challenge" de trois buts à relever mais la chance n'est pas de leur côté : lorsque Martin Paquet derrière la cage tente de centrer pour Masa, le palet est intercepté involontairement par Zwikel qui le dévie dans ses propres filets (4-0, 21'53"). De compliquée, la situation semble devenir vraiment compromise pour les hommes de Stéphane Gros qui se heurtent par ailleurs à la muraille Ferhi toujours vigilant sur un tour de la cage de Gueguen. Les attaques morzinoises désordonnées provoquent surtout des contres des Grenoblois bien en place sur leur assise défensive. Broz peut ainsi servir Valcak en excellente position mais ce dernier s'emmêle les pinceaux, ne s'attendant visiblement pas à une passe de son compatriote qui était en bonne position de tir. Puis c'est au tour d'Antonoff de tenter la grande évasion mais, gêné par le retour Bergin, il ne parvient pas à garder le contrôle du palet et chute au moment de tirer pour finir sa course dans la cage. Ce n'est que partie remise pour les Brûleurs de Loups qui jouent à la perfection un 2 contre 1 entre Jönsson et Lindström : passe parfaite du premier, tir imparable du second, Mille et Lyle n'y ont vu que du feu et Grenoble prend une avance de cinq buts (5-0, 27'40").

Avec un tel écart au score la rencontre semble définitivement pliée alors qu'il reste plus de la moitié du match à disputer. Et c'est précisément la chance des Morzinois, auteurs de comebacks étourdissants. Alors ils poussent sur les deux supériorités numériques qui leur sont accordées à la mi-match. Mais Eddy Ferhi montre qu'il n'a pas été élu meilleur gardien de la Ligue Magnus pour rien. Il bloque un tir de Miettinen avant de capter le palet en plusieurs temps suite à un solo de Dan Welch, encore le meilleur Morzinois ce soir. Mais Ferhi n'est pas le seul à se présenter face aux attaques morzinoises. Simon Bachelet se couche sur un tir afin de maintenir les Pingouins dans leurs doutes. Ferhi ferme à nouveau la porte devant Zwikel avant que Wallin trouve une ouverture parfaite pour Lindström qui se présente seul face à Lyle mais tire au dessus. Le 6-0 n'était pas loin et une nouvelle contre-attaque aurait pu faire mouche pour Grenoble. Au fil du tiers, le jeu devient plus imprécis des deux côtés même si les Pingouins continuent de canarder Ferhi sur une supériorité numérique par l'intermédiaire de Drouin, Pousset et Albert, entré en cours de match. Pousset semble perdre son sang froid sur une prison sifflée à son encontre suite à une faute sur Valcak et ses invectives à l'encontre de M.Mendlowictz lui valent dix minutes de méconduite. Une frustration qui semble envahir toute l'équipe morzinoise, qui semble incapable de renverser le cours des événements. Avec une prison infligée à Bergin à vingt-trois secondes de la fin du tiers, Grenoble semble s'assurer une fin de tiers tranquille mais sur un contre mené par Cheverie, Miettinen récupère le palet et centre en retrait pour Mille qui profite du replis défensif un peu plus léger pour ajuster Ferhi (5-1, 39'54"). Le but de l'espoir pour Morzine.

Le come-back inachevé de Morzine

Lors du match n°2 encore dans toutes les mémoires, Morzine avait réussi à remonter un handicap de trois buts lors des vingt dernières minutes. Cette fois, ce sont quatre buts qu'il faut rattraper. Un défi fou mais réalisable pour une équipe qui va tout donner et capable de retournements de situations les plus invraisemblables cette saison. Grenoble débute le tiers en supériorité numérique sans véritable conviction malgré un slap de Bonnard dévié par Lyle. Il apparaît clairement que les Brûleurs de Loups ne semblent pas vouloir prendre d'énormes risques dans cette ultime période, pensant essentiellement à défendre leur large acquis. Les Pingouins en profitent alors pour remettre la crosse sur le palet et même la troisième ligne morzinoise s'active autour de la cage : Miettinen tire sur Ferhi puis Albert et Gueguen donnent le tournis à la défense grenobloise qui devient de plus en plus hésitante. Ce qui devait arriver arriva logiquement sur une supériorité numérique concédée par Broz avec un débordement côté droit de Dan Welch qui efface Bonnard puis centre en retrait pour Niko Halttunen lequel reprend victorieusement le palet devant les buts (5-2, 43'26"). La pression monte sur les épaules grenobloises et seul un but pourrait assurer définitivement le succès aux Grenoblois. Ludek Broz l'a bien compris et s'en va seul en un contre un face à Immonen, déjoue le défenseur morzinois et glisse le palet à quelques centimètres du poteau. La réussite semble fuir les Grenoblois maintenant comme l'atteste une nouvelle occasion énorme vendangée par Martin Millierioux sur un centre derrière les buts de Roger Jönsson. Entre deux occasions grenobloises, les Pingouins monopolisent le palet et sur une action anodine, Santeri Immonen entre en zone grenobloise, tire et marque sur un shoot plus placé que puissant sur lequel Ferhi n'est pas exempt de tout reproche (5-3, 48'20").

Cette fois Gérald Guennelon sent le danger de plus en plus pressant et demande un temps mort pour recadrer ses troupes. Les Pingouins et leurs supporters sont gonflés à bloc et y croient de nouveau tandis que les Grenoblois ont le sentiment de revivre le deuxième match de la série. Après une occasion de Lindström devant la cage, la pression morzinoise reprend avec un tir de Bergin dont le rebond est capté par Evan Cheverie. Millerioux écope de deux minutes de prison et c'est un véritable siège que les Pingouins installent devant la cage grenobloise. Les hommes de Gérald Guennelon parviennent à relâcher l'étreinte grâce à une pénalité d'Evan Cheverie qui accroche Bonnard. Mais ils font preuve d'une incroyable fébrilité en supériorité numérique au point de laisser Drouin porter le danger dans leur zone défensive. Après ce power-play catastrophique, les Brûleurs obtiennent une seconde chance pour une nouvelle faute de Cheverie qui venait de sortir de prison sur le même Bonnard. Cette fois Grenoble installe le jeu de puissance et une passe devant le but d'Hecquefeuille pour Jönsson est tout près de mettre fin au suspense. Mais dès la fin de la pénalité, Niko Halttunen récupère le palet, se joue d'Amar et sert le banni Cheverie qui tout seul devant Ferhi ramène le siens à un but (5-4, 55'24"). Cette fois Pôle Sud tremble vraiment mais continue de soutenir son équipe au bord de la rupture. Cheverie puis Zwikel tentent de forcer l'égalisation mais butent tour à tour sur Ferhi. Mais c'est sur une passe en retrait de Drouin pour Cheverie, encore lui, que Morzine semble pouvoir égaliser. Mais Eddy Ferhi réalise l'arrêt du match en bloquant le tir du Canadien, tout seul devant l'enclave. Cette fois les Grenoblois sont trop près du bonheur pour le laisser échapper. L'excellent forecheck de Hecquefeuille et Benoît Bachelet dans les deux dernières minutes maintiennent les Pingouins dans leur zone, les empêchant de sortir Stevie Lyle pour créer le surnombre. La pénalité de Drouin pour une charge sur Tartari met définitivement fin au suspense. Dix-sept secondes plus tard, gants et crosses peuvent voler : Grenoble est champion !

Cinquième titre pour Grenoble !

Morzine a bien failli créer un exploit inédit en remontant cinq buts à son adversaire lors d'une finale. Une nouvelle preuve des ressources insoupçonnées de cette équipe capable du meilleur au troisième tiers comme du pire lors de la première moitié du match. Les Pingouins aiment les handicaps pour se transcender et ils ont été servis ce soir. Le but marqué en fin de deuxième tiers leur a redonné l'espoir fou de revenir pour forcer un cinquième match et comme lors du match n°2 ils sont parvenus à inscrire trois buts lors du dernier tiers. Mais cette fois le retard était trop important puisqu'il en aurait fallu au moins quatre pour forcer la prolongation. Cheverie avait le palet de l'égalisation au bout de sa crosse mais n'a pu battre Ferhi. Les errements défensifs du début de rencontre ont finalement été lourds de conséquence mais les Pingouins ont fait preuve de panache pour revenir, un match à l'image de leur fabuleuse saison. Il leur reste maintenant à retenir les leçons apprises lors de ces phases finales où rigueur défensive et réalisme offensif sont des recettes souvent plus importantes que le côté spectaculaire du jeu produit.

Du côté grenoblois, on peut savourer enfin ce cinquième titre après neuf ans d'attente interminable... À chaque fois lors des six dernières saisons, les Brûleurs de Loups avaient échoué dans les dernières encablures du championnat, que ce soit en demi-finale ou en finale. Cette année encore ils sont passés tout près de l'élimination face à Briançon avant de forcer la tenue d'un cinquième match et se qualifier pour la finale. Ce soir ils ont frôlé une énorme désillusion en laissant Morzine marquer quatre buts d'affilée et échouer si près du but. Le début de rencontre impressionnant des Grenoblois, qui ont développé un hockey quasi parfait pendant trente minutes avec un Roger Jönsson au sommet de son art et un Ferhi plus imperméable que jamais, ne laissait sans doute pas imaginer un tel changement de physionomie. Mais la peur de gagner, sans doute alliée à une fatigue psychologique et physique, leur ont fait vivre un troisième tiers cauchemardesque où même les meilleurs, comme Ferhi sur le troisième but, ont failli. Mais ce dernier s'est repris magnifiquement sur l'action de Cheverie à moins de quatre minutes de la fin et tous les Grenoblois sont allés au bout d'eux même pour chercher ce succès qui leur tendait les bras. La victoire n'en est que plus belle... Place désormais à la fête que Grenoble attendait depuis neuf ans !

Compte-rendu signé Christophe Laparra

 

Commentaires d'après-match (d'après Sport+, France 3, dans L'Équipe et le Dauphiné Libéré) :

Simon Bachelet (défenseur de Grenoble) : "On a toujours eu un bon état d'esprit, cela nous a permis de gagner la Coupe de la ligue puis de battre Briançon avec à peine plus de deux lignes. Ensuite les blessés sont revenus, il y a eu de la concurrence entre les joueurs, mais cela a toujours été une concurrence saine qui a fait évoluer le groupe vers le haut. Il n'y a que comme ça qu'on peut prétendre avoir des résultats et pratiquer du sport de haut niveau. On est heureux."

Benoît Bachelet (capitaine de Grenoble) : "C'est ce que je retiendrai. Cette communion, cette joie immense. Des joueurs, de tout le club, du public... Des instants si forts venant après tant de souffrance. Mon premier sentiment sportif, c'est un grand soulagement. Ce fut dur jusqu'à la fin. On ne voulait absolument pas être embarqué dans une prolongation. Après la mésaventure du deuxième match, on savait de quoi ils étaient capables. Et ils sont effectivement venus nous chercher. Pour nous, physiquement et mentalement, c'est devenu très difficile. Dans ce dernier tiers, le public nous a poussés comme jamais. Heureusement car nous étions vraiment mal... L'ambiance était fabuleuse. Le titre de 98 était magnifique parce que c'était le premier. Mais là c'est autre chose. À Pôle Sud, devant notre public... [...] Ce qui fait le sel de ce nouveau titre, c'est cette longue attente enfin comblée."

Gérald Guennelon (entraîneur de Grenoble) : "C'est génial. Christophe comme Cyril, Ted ou encore Sach et Nicolas ont accepté un rôle de l'ombre souvent. Mais sans eux, sans ce boulot-là, on ne serait pas champions. [...] Vous savez, on m'a recruté il y a quatre ans pour travailler et construire. Les dirigeants m'ont laissé toutes les libertés pour cela et au final, ça a été un grand plaisir. Je ne pouvais que leur donner ce titre. En tout cas, je trouve mon bilan pas si mal et je pars avec le sentiment du devoir accompli. [...] Je n'ai pas toujours su faire passer mon message. [Il y a un an] j'avais le sentiment que je n'étais pas allé au bout de l'aventure. J'ai été fortement décrié et ça m'a fait mal. Ce boulot use, mange son homme même s'il est évidemment agréable."

Jean-Luc Blache (président de Grenoble) : "Quand nous sommes arrivés, c'était un champ de ruines. Il n'y avait plus qu'un palmarès et l'énorme potentiel du hockey à Grenoble. On a toujours eu le résultat sportif comme objectif mais on voulait vraiment structurer toutes les activités du club. C'est un cas de figure nouveau. On entre dans un jeu qu'on maîtrise moins. Mais si le hockey français a encore du chemin à parcourir, il ne doit pas non plus trop se dévaloriser. On doit se lancer dans de nouveaux défis. Le nôtre est d'être compétitifs au niveau européen."

Ludek Broz (attaquant de Grenoble) : "Ce soir on a plus voulu la victoire que Morzine-Avoriaz, notamment en début de match. Ensuite, on tient. C'est l'aboutissement génial d'une saison géniale ! J'étais triste de ne pas pouvoir aider Grenoble l'an passé. Mais le club a été super avec moi. Le kiné et les docteurs ont fait un long travail et m'ont aidé à avoir la patience qu'il fallait. Aujourd'hui nous sommes récompensés. [...] je ne sais pas pourquoi je fais tant de passes. Ce n'est pas que je préfère ça mais je joue avec des gars qui scorent ! En fait je m'adapte, je me faufile là où il faut [...] Je vais examiner ce que me propose le club, je vais consulter ma famille, qui est tout pour moi. Je verrai bien. En attendant je vais faire une fête pas possible pendant trois jours !"

Baptiste Amar (défenseur de Grenoble) : "Je remercie les supporters. On leur reprochait d'être un peu mous, mais ce soir ils ont été extraordinaires. On s'est clairement effondré au troisième tiers. Il y a eu quelques commentaires de facilité dans le vestiaire puis Morzine a fait preuve de courage et de talent. Mais on a gagné ! J'en ai des frissons..."

Jean-François Bonnard (défenseur de Grenoble) : "Quand on y a goûté, on a envie d'y revenir même si ça a été long entre temps. Mais cette coupe, elle me fait surtout plaisir pour les jeunes de l'équipe, ceux avec qui il faudra compter à l'avenir. En attendant, j'avais promis d'amener la coupe demain matin en accompagnant mon fils à l'école ! Je vais m'y employer."

Jonathan Zwikel (attaquant de Morzine) : "Je suis content d'avoir ceci sur les épaules et pas un maillot bleu. La vie était de notre côté, la coupe était du leur. Je préfère avoir le cœur que la coupe. [...] On a fait un début de match rédhibitoire pour une finale. Mais je n'ai jamais été aussi fier de porter un maillot que celui de Morzine-Avoriaz. J'ai dit aux gars dans les vestiaires que je n'oublierais jamais leurs visages et leurs noms. C'est rare dans le sport."

Stéphane Gros (entraîneur de Morzine) : "Il nous a peut-être manqué un peu de roublardise. C'est peut-être plus joli de nous voir jouer que de voir jouer Grenoble, mais c'est eux qui gagnent. Je ne veux pas critiquer leur jeu, mais on aurait fait un beau champion. Ça montre l'état d'esprit de notre village. Les Grenoblois, on les a entendus dix minutes quand ils menaient 5-0. Les miens, on les a entendus jusqu'au bout. [...] J'ai vraiment eu peur qu'on en prenne une bonne. Ils ont été réalistes et Grenoble avait encore un grand gardien. On aurait été des voyous si on avait pris ce match-là mais on a finalement fait un beau finaliste. On a vécu une aventure merveilleuse et on a encore prouvé ce soir qu'on pouvait faire des choses incroyables."

 

Grenoble - Morzine-Avoriaz 5-4 (3-0, 2-1, 0-3)

Mercredi 28 mars à 20h00 à la patinoire Pôle Sud de Grenoble. 3500 spectateurs.

Arbitrage de Marc Mendlowictz assisté de Nicolas Barbez et Damien Bliek.

Pénalités : Grenoble 16' (8', 4', 4'), Morzine 28' (8', 4'+10', 6').

Tirs : Grenoble 28 (14, 7, 7), Morzine 45 (16, 15, 14).

Évolution du score :

1-0 à 05'26" : Hecquefeuille assisté de Broz et Valcak (sup. num.)

2-0 à 08'24" : Jönsson

3-0 à 14'32" : Masa assisté de Lindström et Jönsson

4-0 à 21'53" : Paquet assisté de Hecquefeuille

5-0 à 27'40" : Lindström assisté de Jönsson

5-1 à 39'54" : Mille assisté de Miettinen et Cheverie (inf. num.)

5-2 à 43'26" : Halttunen assisté de Welch et Drouin (sup. num.)

5-3 à 48'20" : Immonen assisté de Albert et Gueguen

5-4 à 55'24" : Cheverie assisté de Halttunen

 

Grenoble

Gardien : Eddy Ferhi.

Défenseurs : Baptiste Amar (A) - Martin Millerioux ; Viktor Wallin - Simon Bachelet ; Jean-François Bonnard (A) - Teddy Trabichet.

Attaquants : Patrik Valcak - Ludek Broz - Benoît Bachelet (C) ; Martin Masa - Roger Jönsson - Jimmy Lindström ; Sacha Treille - Martin Paquet - Kévin Hecquefeuille ; Cyril Papa - Christophe Tartari - Nicolas Antonoff.

Remplaçants : Frédéric Dorthe (G), Antonin Manavian, Joan Montesinos. Absent : Brad Woods (cheville).

Morzine- Avoriaz

Gardien : Stevie Lyle (sorti à 59'49").

Défenseurs : Santeri Immonen - Nicolas Pousset ; Johan Ohlsson - Tony Bergin (C) ; Mathieu Mille.

Attaquants : Pierre-Claude Drouin - Evan Cheverie - Dan Welch ; Niko Halttunen - Jonathan Zwikel (A) - Leos Pipa ; Cyril Trabichet [puis Pierre-Yves Albert] - Arto Miettinen - Thomas Gueguen.

Remplaçants : Olivier Courally (G), Christian Elian, Marc Billieras (A), Loïc Gaydon, Éric Dupieux.

 

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