Match comptant pour les LG Hockey Games, troisième manche de l'Euro Hockey Tour.

La Finlande a tourné la page "émotion" avec les adieux de Raimo Helminen et ouvre maintenant la page "performance" face à la Russie. Entre les deux vainqueurs de la première journée, c'est déjà la finale du tournoi.

La première période est marquée par les pénalités. Elles sont d'abord finlandaises : le seul avantage numérique des hommes de Shedden est vite annulé par une vilaine charge contre la bande de Viitaluoma sur Peretyagin. Mais dans la seconde moitié du tiers, la Finlande accélère et pousse les Russes à commettre faute sur faute. Ils jouent à peine plus de deux minutes à cinq et finissent le tiers à trois. Pourtant, ils défendent bien, avec dans les cages un solide Semion Varlamov. Deux mois après sa surprenante non-sélection au Mondial junior, il fait ses débuts tant attendus avec la grande équipe nationale, après avoir un temps été gardien de réserve.

Au retour sur la glace, juste au moment où les deux équipes reviennent au complet, Nikolaï Kulemin ouvre le score de la ligne bleue. La Finlande semble toujours dominer, mais l'efficacité est russe : un tir de Schastlivy ricoche sur un défenseur et le palet arrive en position idéale à Maksim Suhsinsky pour le 0-2.

Ce but a été inscrit alors que Janne Pesonen était en prison pour crosse haute. Juste avant la seconde pause, le meilleur marqueur de SM-liiga retourne en prison, pour une charge incorrecte cette fois. La supériotité numérique est de nouveau transformée, sur une combinaison collective initiée par Denis Platonov (papa d'une petite Cristina depuis hier soir, mais qui ne rentrera à Magnitogorsk pour la voir que jeudi prochain, au retour d'un match de Superliga russe à Moscou) et conclue par Oleg Saprykin.

Le score de 0-3 est lourd, mais l'entraîneur canadien Doug Shedden ne veut pas en rester là. À chaque fois que la Russie prend une pénalité, il sort son gardien dès que possible. Lorsque son équipe se retrouve carrément à six contre trois, le moment paraît encore plus propice... Le défenseur Ilya Nikulin, toujours vorace des espaces qu'on lui donne, en profite pourtant pour marquer en cage vide. Et ce n'est pas fini... On continue à quatre contre cinq, et pour bien faire, le capitaine Sushinsky sedébarrasse d'Aalto avec le bras et marque un dernier but.

Le score final de 0-5 a la particularité de ne pas refléter du tout la physionomie du match. Curieusement, les Finlandais ont fait meilleure impression. Par contre, avec un blanchissage de 41 arrêts, l'entrée de Semion Varlamov dans la Sbornaïa a été épatante. Il a toujours semblé plus rapide que les attaquants adverses, et il a donné confiance à ses défenseurs en anticipant toujours très bien le jeu.

Compte-rendu signé Marc Branchu

Commentaires d'après-match

Vyacheslav Bykov (entraîneur de la Russie) : "Sur nos pénalités, je ne dirais rien. Des faite sont des fautes. Mais j'aimerais qu'elles soient sifflées des deux côtés. Les obstructions finlandaises ne l'ont pas été. J'ai toujours trouvé les arbitres suédois très bien préparés mais aujourd'hui... je ne sais pas ce qui s'est passé. [...] C'est vrai, Varlamov a fait un bon début. Mais il est prématuré de dire qu'un nouvau gardien de classe mondiale est apparu. Mais pour nous, la surprise, c'était qu'il n'aille pas aux championnats du monde juniors. Au moment où nous avions appris sa non-sélection, en décembre, nous ne l'avons pas pris avec nous en seniors pour deux raisons. Premièrement, cela aurait provoqué des discussions de ceux qui cherchent des intrigues, et deuxièmement, il y avait un facteur psychologique, puisqu'il espérait jouer les Mondiaux juniors et qu'il en était exclu au dernier moment. Je considère que les jeunes doivent être graduellement introduits dans l'effectif. D'abord aux stages pour qu'ils sentent l'atmosphère, puis en lui laissant jouer un ou deux marches. Je procède de même avec un autre jeune gardien, Biryukov. En plus de ces deux-là et d'Eremenko, nos candidats pour les championnats du monde sont Yachanov et nos trois représentants en NHL, Bryzgalov, Nabokov et Khabibulin."

Finlande - Russie 0-5 (0-0, 0-2, 0-3)

Samedi 9 février 2008 à 12h00 au Globen de Stockholm. 6723 spectateurs.

Arbitrage de Thomas Andersson (SUE) assisté de Christian Jönsson et Fredrik Ulriksson (SUE).

Pénalités : Finlande 14' (6', 6', 2'), Russie 36' (12', 6'+10', 8').

Tirs : Finlande 41 (13, 12, 16), Russie 20 (7, 4, 9).

Évolution du score :

0-1 à 23'41" : Kulemin assisté de Schastlivy et Atyushov

0-2 à 33'03" : Sushinsky assisté de Kuteykin et Schastlivy (sup. num.)

0-3 à 41'16" : Saprykin assisté de Korneev et Platonov (sup. num.)

0-4 à 54'46" : Nikulin assisté de Nikolishin (double inf. num., cage vide)

0-5 à 56'12" : Sushinsky assisté de Nikulin et Kuryanov (sup. num.)

Gardien : Antti Niemi [sorti de sa cage de 50'57" à 52'31" et de 53'43" à 54'46"].

Défenseurs : Pasi Puistola - Mikko Luoma (4') ; Ossi Väänänen - Mikko Lehtonen (2') ; Toni Söderholm - Anssi Salmela (2') ; Pekka Saravo - Teemu Aalto.

Attaquants : Tony Salmelainen - Esa Pirnes - Tomi Kallio (2') ; Janne Pesonen (4') - Tommi Santala (4') - Hannes Hyvönen (2') ; Toni Koivisto - Ville Viitaluoma (2') - Ville Leino ; Antti Laaksonen - Juha-Pekka Hytönen - Lennart Petrell.

Remplaçant : Sinuhe Wallinheimo (G). En réserve : Tuomas Pihlman.

Gardien : Semen Varlamov.

Défenseurs : Andrei Kuteykin - Aleksei Emelin (4') ; Konstantin Korneev - Ilya Nikulin (2') ; Evgeny Biryukov (2') - Vitaly Atyushov (2') ; Sergei Peretyagin - Daniil Markov (2').

Attaquants : Sergei Mozyakin (10') - Anton Kuryanov - Maksim Sushinsky (C) ; Oleg Saprykin (2') - Andrei Nikolishin (4') - Denis Platonov ; Aleksei Mikhnov - Piotr Schastlivy (2') - Nikolaï Kulemin (4') ; Dmitry Afanasenkov - Aleksei Tereschenko - Aleksandr Perezhogin (2').

Remplaçant : Aleksandr Eremenko (G). Absent : Fedor Fedorov (en réserve).

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