Match international.

Après avoir déjà joué dans une patinoire remplie à Regensburg, l'équipe d'Allemagne a la très bonne surprise de voir plus de six mille spectateurs dans l'antique patinoire olympique de Munich, un chiffre jamais vu depuis des lustres dans la capitale bavaroise, ville de football où le hockey sur glace n'a jamais vraiment pris, malgré de très nombreuses tentatives. Le hockey allemand semble susciter de nouveau un intérêt médiatique et populaire accru en ce moment.

Le jeune Patrick Ehelechner, simple deuxième gardien à Nuremberg (derrière Kotschnew qui n'est que provisoirement sur le banc ce soir) et titularisé pour la première fois en équipe nationale, est forcément un peu nerveux. Il encaisse un premier but d'entrée de jeu sur une erreur défensive de Jason Holland à quatre contre quatre, et surtout, sa responsabilité de gardien est directement engagée sur le deuxième but survenu dès la huitième minute à cause d'une faute de mitaine.

Les Allemands sont menés 0-2 encore plus vite qu'hier, ce qui ruine leurs espoirs d'un meilleur résultat, mais ils réalisent un bon deuxième tiers-temps avec un jeu équilibré. Il n'empêche que, après une charge à la tête de Waginger, Mika Pyörälä ajoute un troisième but en avantage numérique.

Le match est très physique. Les Allemands ne sont pas réputés pour être tendres, mais les Finlandais sont encore plus rudes qu'eux contre la bande. Une bagarre éclate même entre Lennart Petrell et Christoph Ullmann qui sont renvoyés aux vestiaires.

Dès le début du troisième tiers, Toni Koivisto fait passer le score à 0-4. Le niveau de jeu finlandais est clairement supérieur. Le gardien Petri Vehanen, revenu au Lukko Rauma cette saison après un an en Suède et un an en Russie, ne laissera même pas les Allemands marquer le but de la consolation. Dans les cages aussi, la Finlande a paru bien plus solide durant ces deux jours, sans qu'il s'agisse sans doute des titulaires finaux aux championnats du monde.

Après ces deux premiers tests, l'Allemagne se séparera de trois joueurs : le gardien Alexander Jung, le défenseur Felix Petermann et... l'attaquant Robert Hock. Le retour en sélection du meilleur marqueur du championnat allemand n'aura donc duré que deux jours. Confronté à un adversaire aussi solide et strict défensivement que la Finlande, le duo Hock/Wolf n'a pas eu le même rendement qu'en club. On ne pourra pas dire qu'on l'a jugé sans l'essayer. Le test a eu lieu, il a trouvé sa conclusion pour le moment, même si Krupp a rappelé les qualités du centre d'Iserlohn (35 ans) et n'a pas exclu de compter sur lui à l'avenir. Pour aujourd'hui, sachant que la femme du joueur doit accoucher prochainement, tout concourait à cette conclusion précoce.

Désignés joueurs du match : John Tripp pour l'Allemagne et Petri Vehanen pour la Finlande.

Commentaires d'après-match

Uwe Krupp (entraîneur de l'Allemagne) : "L'équipe a montré un gros moral durant tout le match. Le public a été exceptionnel et est resté tout le temps derrière son équipe, quel que soit le score. Nous avons eu assez d'occasions, mais les Finlandais étaient plus forts et plus expérimentés, et leur gardien était le meilleur homme sur la glace. Je vais parler personnellement à Robert Hock. Dans ces deux matches, j'ai vu ce que je voulais voir."

Franz Reindl (directeur sportif de l'Allemagne) : "Avant, les Finlandais commençaient leur préparation avec une équipe jeune et inexpérimentée. Aujourd'hui, ils avaient neuf joueurs qui étaient encore en NHL il y a peu. [...] Robert [Hock] avait conclu un gentleman agreement avec Uwe Krupp, pour qu'il dise tôt si la poursuite de leur collaboration ne faisait plus sens. Compte tenu des candidats qui doivent encore rejoindre l'équipe nationale [NDLR : les demi-finalistes de DEL notamment], il était plus juste de parler tout de suite avec Robert. Surtout qu'il a une femme enceinte à la maison."

Allemagne - Finlande 0-4 (0-2, 0-1, 0-1)

Vendredi 11 avril 2008 à 20h00 à la Donau Arena de Regensburg. 6186 spectateurs.

Arbitrage de Christer Lärking (SUE) et Daniel Piechaczek (ALL) assistés de Michael Sauer et Johannes Adam (ALL).

Pénalités : Allemagne 59' (12', 10'+10'+5'+20', 2'), Finlande 45' (8', 8'+5'+20', 4').

Évolution du score :

0-1 à 02'49" : Immonen assisté de Pirnes

0-2 à 07'35" : Jokela assisté de Lehtera et Petrell

0-3 à 30'06" : Pyorala assisté de Niinimaa et Pirnes (sup. num.)

0-4 à 40'17" : Koivisto assisté de Niinimaa

Gardien : Patrick Ehelechner.

Défenseurs : Martin Ancicka - Rainer Köttstorfer ; Chris Schmidt - Jason Holland (2') ; André Reiß (2') - Michael Bakos (C) ; Felix Petermann (2') - Steffen Tölzer.

Attaquants : Aleksander Polaczek (2') - Michael Hackert - Petr Fical (A, 4') ; Yannic Seidenberg (2') - Christoph Ullmann (A, 2'+5'+20') - John Tripp (4') ; Michael Waginger (2') - Robert Hock - Michael Wolf (2') ; Patrick Buzas - Felix Schütz - Christoph Melischko ; Patrick Hager (2').

Remplaçant : Dmitrij Kotschnew (G).

Gardien : Petri Vehanen.

Défenseurs : Anssi Salmela (6') - Ville Mäntymaa ; Aki-Petteri Berg - Mikko Jokela (2') ; Ossi Väänänen (2') - Janne Niinimaa (A, 2') ; Pekka Saravo - Antti-Jussi Niemi (A, 2').

Attaquants : Esa Pirnes - Tommi Santala - Ville Leino ; Tuomas Pihlman (2') - Jarkko Immonen - Markko Anttila (2') ; Mika Pyörälä - Riku Hahl (C, 2') - Toni Koivisto ; Jonas Enlund - Jori Lehterä - Lennart Petrell (5'+20') ; Tuomas Kiiskinen.

Remplaçant : Sinuhe Wallinheimo (G).

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