Amiens - Reims (19 août 2009)

 

Match amical.

Après une double confrontation contre Caen qui s'est soldée par deux défaites, Amiens poursuit sa préparation face à une autre formation de l'échelon inférieur, les Phénix de Reims.

Koivula cueilli à froid

Très vite Miroslav Pazak s'illustre, d'une passe en profondeur afin d'isoler Brian Henderson face à Filip Kubis, d'autant plus mis à contribution que la deuxième salve, venue de la bleue, ne tarde pas avec Glaude et Béron dans le rôle d'artilleurs. La défense ne pouvant secourir bien longtemps le nouveau venu tchèque, Offret bénéficie à son tour d'une bonne position, tout comme Pazak, à la conclusion d'une action de Sadoun. Ce dernier finit logiquement par trouver ensuite le dessous de la barre, convertissant le bon travail initié derrière la cage par son jeune équipier, l'accrocheur Valentin Claireaux, substitut d'Anthony Mortas (1-0 à 03'35").

Acculés, les visiteurs n'ont pour l'instant porté le danger que sur une montée incisive de Kevin Dusseau. La zone neutre leur est même par moments fermée par les muscles de Julian Marcos, ou par l'aisance technique déjà bien perceptible du maestro slovaque Pazak, capitaine pour l'occasion. Une longue séquence, conclue en force par Kowalczyk, oblige ainsi les visiteurs à patiner en vain derrière le disque, insaisissable, sauf pour leur dernier homme Kubis. La longue passe de Belov pour Riendeau prend encore à revers une défense poussée à la faute. La situation des équipiers de Coustenoble, pénalisé, paraît précaire, mais les Gothiques tardent à asseoir leur supériorité présumée. La charge trop virulente de Dusseau leur permet d'occuper Kubis, décisif de la plaque face à Rodier.

Mais, signe de difficultés notoires à trouver un partenaire, Pazak est soudain piégé par Sébastien Savoie, dont l'accélération à droite prend la défense picarde de court. Le lancer, freiné plus que contrôlé par Ville Koivula, termine sa course au ras du poteau droit. Dans la confusion du repli, Kowalczyk, trop virulent face à Whalen, subit la première pénalité locale. Il n'en faut pas plus pour que le revenant Dusseau fasse apprécier la force de son lancer, dès l'entrée de zone, face à un Koivula totalement surpris (1-1 à 13'21").

Le massif défenseur tchèque tente certes de se racheter, il se heurte à son tour à son compatriote, encore appelé à la rescousse sur le jeu de puissance suivant. Béron s'y casse encore les dents, mais Coustenoble perd ensuite sa crosse, laissant un boulevard à Sylvain Rodier, bien alerté de loin par Belov (2-1 à 16'29").

Les Gothiques ne profitent pas longtemps de cet avantage. D'abord, à cause de deux pénalités ; ensuite, parce que leur portier doit à nouveau se retourner sur un tir en angle fermé de Sébastien Savoie (2-2 à 19'05"), suite à une chaude alerte signée Florian Sabatier, échouée sur le poteau. L'arrêt consécutif du gardien finlandais sur Rehor, servi par ce même Sabatier, sera le dernier car Antoine Richer fait appel au gardien junior Sébastien Ylönen à l'abord du deuxième acte.

Ylönen s'affirme

Période qui voit Reims poursuivre sur sa lancée, jouer plus haut et venir inquiéter le nouvel entrant, par Savoie et Florian Sabatier, avant que Kevin Dusseau ne prenne encore sa chance de loin, pour une intervention en deux temps employant jambière et gant. C'est une succession de fautes (Rehor, Vrielynck, Piras, Sokolov) qui calme les ardeurs champenoises. Dans un premier temps, les Gothiques pèchent dans le dernier geste, par Claireaux, à la réception d'un centre millimétré de Pazak, et Henderson, tu par la mitaine de Kubis sur un 3 contre 1 mené par Rodier. Dans un second temps, ils reprennent l'avantage grâce à Pavel Kowalczyk, de la bleue (3-2 à 26'55"). Il a fallu un écran de Thomas Roussel devant l'enclave pour tromper Filip Kubis, ensuite à la rescousse de partenaires dépassés par la vivacité d'un échange Pazak-Sadoun et auteurs d'une relance hasardeuse face à Henderson et Riendeau.

La seconde partie de tiers est moins limpide pour les équipiers de l'ancien Strasbourgeois, convié à rejoindre Glaude sur le banc des pénalités, sous les sifflets d'un public peu au goût de la décision arbitrale. Les craintes de l'assistance se justifient au vu des efforts fournis par Molmy et les deux Sabatier, mais Ylönen répond présent, jusqu'à un lancer de Prochazka, qu'il ne peut que repousser vers Rehor, aussi isolé qu'impitoyable (3-3 à 33'40").

Les débuts réussis de Filip Kubis permettent aux siens d'envisager un résultat plus qu'encourageant, même si la tâche du Tchèque est parfois facilitée par des imprécisions adverses, encore en rodage : Kowalczyk, Pazak et Riendeau ratent ainsi successivement le cadre. Yannick Offret force alors le verrou sur la droite, parvient à lancer, ce dont profite Jonathan Boehrer, appliqué dans le dernier geste, d'une position idéale (4-3 à 42'15").

Les accélérations de Savoie, face à Kowalczyk puis Marcos dépassés par le Québécois, et la nouvelle salve de Dusseau, bien captée par Sébastien Ylönen, ne permettent pas aux blancs et bleus de revenir. Amiens termine la rencontre par plusieurs bonnes possibilités, offertes à Sadoun et Henderson sur des rebonds, ou venus de Glaude à ras glace, le premier se chargeant de clôturer la marque comme il l'avait ouverte (5-3 à 52'47").

La fin de rencontre tranquille masque mal les difficultés apparues dans le jeu amiénois, pour certaines dignes d'une rencontre de préparation, pour d'autres plus difficiles à corriger. Le faible écart au tableau d'affichage est autant dû à certaines approximations des deux côtés du glaçon qu'au talent de Filip Kubis et à une formation rémoise opportuniste par intermittences. Les prochaines semaines de préparation seront studieuses pour Antoine Richer.

Compte-rendu signé Mathieu Hernaz

 

Commentaires d'après-match (dans le Courrier Picard)

Loïc Sadoun (attaquant d'Amiens) : "Pour nos adversaires, c'était presque le match de l'année. On a eu affaire à des joueurs surmotivés, qui avaient envie de nous arracher la tête ! De notre côté, il faut reconnaître qu'il n'y avait rien d'excitant à l'idée d'affronter Reims ou Caen."

 

Amiens - Reims 5-3 (2-2, 1-1, 2-0)

Mercredi 19 août 2009 à 19h30 au Coliseum.

Arbitrage de Savice Fabre assisté de Nicolas Cregut et Adrien Ernecq.

Pénalités : Amiens 20' (6', 10', 4'), Reims 18' (6', 8', 4').

Évolution du score :

1-0 à 03'35" : Sadoun assisté de Claireaux

1-1 à 13'21" : Dusseau (sup. num.)

2-1 à 16'29" : Rodier assisté de Belov (sup. num.)

2-2 à 19'05" : Savoie assisté de Prochazka et F. Sabatier (double sup. num.)

3-2 à 26'55" : Kowalczyk assisté de Pazak et Sadoun (sup. num.)

3-3 à 33'40" : Rehor assisté de J. Sabatier et Prochazka (double sup. num.)

4-3 à 42'15" : Boehrer assisté de Petit et Offret

5-3 à 52'47" : Sadoun assisté de Marcos et Pazak (sup. num.)

 

Amiens

Gardien : Ville Koivula puis Sébastien Ylönen à 20'00".

Défenseurs : Thomas Roussel - Pavel Kowalczyk ; Maxim Belov - Jean-Philippe Glaude (A) ; Julian Marcos (A) - Grégory Béron.

Attaquants : Loïc Sadoun - Valentin Claireaux - Miroslav Pazak (C) ; Yanick Riendeau - Brian Henderson - Sylvain Rodier ; Jonathan Boehrer - Yannick Offret - Simon Petit ; Kévin Hamon.

Remplaçant : Alexandre Delplanque. Absents : Teddy Trabichet (épaule), Anthony Mortas (dos).

Reims

Gardien : Filip Kubis.

Défenseurs : Martin Vesely - Wilfried Molmy (C) ; Filip Prochazka - Kévin Dusseau ; Armand Coustenoble - Damien Morel (A).

Attaquants : Sébastien Savoie - Eddy-Martin Whalen (A) - Valère Vrielynck ; Jérémy Sabatier - Florian Sabatier - Jan Rehor ; Kirill Sokolov - Thybaud Rouillard - Jonathan Piras.

Remplaçants : Axel Denis-Rambaud (G), Mickaël Marchand, Tristan Lohou.

 

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