Championnats du monde 1992
Mondial A (du 28 avril au 10 mai 1992 à Prague et Bratislava, Tchécoslovaquie)
La perspective de voir des Jeux Olympiques se succéder en 1992 et 1994 (le CIO veut décaler les JO d'hiver par rapport à ceux d'été pour qu'ils ne soient pas dans l'ombre) conduit l'IIHF à organiser de nouveau les championnats du monde les années olympiques, de peur de perdre trop de recettes. La fédération internationale justifie également l'élargissement du groupe A à douze nations par des raisons économiques. En effet, les pays de l'est n'apportent pas d'argent, l'Amérique du nord se moque des championnats du monde, et les Scandinaves ne sont intéressés que lorsque la compétition se déroule chez eux. Pour ne pas que son marché se limite à l'Allemagne et à la Suisse, l'IIHF invite quatre nations supplémentaires, en espérant intéresser notamment l'Italie et la France.
Groupe A (les 28, 29 avril et 1er mai à Prague, les 3 et 4 mai à Bratislava)
Suède - Pologne 7-0 (1-0,3-0,3-0) Allemagne - Finlande 3-6 (0-0,1-2,2-4) Italie - États-Unis 0-1 (0-1,0-0,0-0) Finlande - Pologne 11-2 (4-0,2-1,5-1) États-Unis - Allemagne 3-5 (2-1,0-3,1-1) Suède - Italie 0-0 (0-0,0-0,0-0) Pologne - Italie 5-7 (2-1,2-3,1-3) Allemagne - Suède 5-2 (1-0,1-1,3-1) États-Unis - Finlande 1-6 (0-3,1-2,0-1) États-Unis - Pologne 5-0 (2-0,0-0,3-0) Italie - Allemagne 2-6 (0-0,1-1,1-5) Finlande - Suède 3-1 (1-0,0-1,2-0) Pologne - Allemagne 1-11 (0-4,0-4,1-3) Finlande - Italie 6-1 (1-0,4-0,1-1) Suède - États-Unis 4-4 (1-1,3-1,0-2)
Classement : 1 Finlande 10, 2 Allemagne 8, 3 États-Unis 5, 4 Suède 4, 5 Italie 3, 6 Pologne 0.
Ludek Bukac a vécu le plus grand souvenir de sa carrière à Prague lorsqu'il a conduit la Tchécoslovaquie à son dernier titre mondial en 1985. Le nouvel entraîneur de l'Allemagne, qui s'est entre-temps occupé pendant six ans de la sélection autrichienne, fête dignement son retour au pays, puisque la combative équipe allemande, avec des lignes plus équilibrées que d'habitude, termine à une surprenante deuxième place de son groupe. A contrario, la Suède semble payer son fort rajeunissement après les retraites internationales des légendaires Bengt-Åke Gustafsson, Mats Näslund et Håkan Loob à l'issue des JO. Elle est notamment muselée par l'Italie de Bryan Lefley.
Groupe B (les 28, 30 avril et 1er mai à Bratislava, les 3 et 4 mai à Prague)
Canada - France 4-3 (2-0,1-1,1-2) Suisse - Russie 2-2 (2-0,0-0,0-2) Tchécoslovaquie - Norvège 6-1 (2-0,3-1,1-0) Canada - Suisse 1-1 (0-0,1-0,0-1) Tchécoslovaquie - France 3-0 (0-0,1-0,2-0) Russie - Norvège 3-2 (1-1,0-1,2-0) France - Suisse 5-6 (1-2,2-1,2-3) Norvège - Canada 3-4 (1-3,1-1,1-0) Tchécoslovaquie - Russie 2-4 (0-2,2-1,0-1) Russie - France 8-0 (2-0,2-0,4-0) Suisse - Norvège 3-1 (1-0,1-1,1-0) Tchécoslovaquie - Canada 5-2 (2-1,1-1,2-0) France - Norvège 0-1 (0-0,0-1,0-0) Canada - Russie 4-6 (0-2,0-3,4-1) Tchécoslovaquie - Suisse 2-0 (0-0,1-0,1-0)
Classement : 1 Russie 9, 2 Tchécoslovaquie 8, 3 Suisse 6, 4 Canada 5, 5 Norvège 2, 6 France 0.
Menée 0-2 après le premier tiers-temps de son premier match face aux Suisses, la Russie ne sauve l'égalisation que grâce à deux buts époustouflants de Sergueï Zubov. Mais elle est ensuite un peu plus convaincante et termine la première phase invaincue. Bien organisée et bien coachée par John Slettvoll et Bill Gilligan (qui ont remplacé Juhani Tamminen et Bryan Lefley après les Jeux Olympiques ratés), la Suisse devance le Canada qui a subi le désistement de la jeune star Eric Lindros, prétextant la fatigue.
Quarts de finale (6 et 7 mai à Prague)
Finlande - Canada 4-3 (2-1,1-0,1-2) Russie - Suède 0-2 (0-1,0-1,0-0) Allemagne - Suisse 1-3 (0-1,1-0,0-2) Tchécoslovaquie - États-Unis 8-1 (4-0,2-1,2-0)
Si les deux équipes nord-américaines, qui ont souffert de multiples défections, sortent sans surprise du tournoi, la déception est en revanche amère pour les deux autres éliminés : l'Allemagne a laissé passer une chance historique et s'est heurté au mur des quarts de finale, et, surtout, la Russie ne réussit pas à marquer un seul but à la Suède, qui n'avait pourtant pas brillé par son organisation défensive en matches de poule. Par rapport aux JO, il ne manque aux Russes, qui concourent pour la première fois sous leurs nouvelles couleurs, que quatre joueurs, Khomutov, Bykov, Davydov et Kravchuk. Mais c'est en leur absence qu'on se rend compte de l'importance de ces leaders. Le doublé de Roger Hansson a totalement rendu confiance à la Tre Kronor.
Demi-finales (9 mai à Prague)
Tchécoslovaquie - Finlande 2-2 (0-0,2-1,0-1,0-0) / 0-2 aux tirs au but Suède - Suisse 4-1 (3-0,0-1,1-0)
La Finlande s'assure sa première médaille en championnat du monde, une suite logique à l'argent des JO de Calgary et à sa troisième place lors de la dernière Coupe Canada. Pourtant, personne n'avait misé sur elle, car elle ne compte dans ses rangs qu'une seule star de NHL et que trois joueurs du champion Jokerit. Parmi eux, il n'y a pas la jeune vedette Teemu Selänne, mais il y a un jeune gardien qui transforme tout ce qu'il touche en or depuis le début de sa carrière, Markus Ketterer. Il réussit un excellent match face aux Tchécoslovaques et arrête tous leurs tirs au but pour propulser la Finlande en finale. L'entraîneur Pentti Matikainen réussit donc ce qu'il a raté à domicile l'an dernier, amener son équipe sur le podium.
La belle aventure s'arrête en revanche pour la Suisse. Bill Gilligan définit ainsi la nouvelle philosophie de sa formation, qui s'est prise à croire en ses chances : "Quand on participe à un tournoi, on doit être prêt à absolument tout ! Le titre comme la relégation." Malheureusement, ces belles paroles seront oubliées l'année suivante...
Match pour la troisième place (10 mai à Prague)
Tchécoslovaquie - Suisse 5-2 (2-0,0-2,3-0)
Les Tchécoslovaques se consolent de leur déception des demi-finales en empochant la médaille de bronze, maigre consolation car ils pouvaient espérer mieux en cette année historique : c'est en effet la dernière que Tchèques et Slovaques jouent sous le même maillot, avant la partition du pays, et ce Mondial est organisé dans les deux capitales des futurs états, Prague et Bratislava.
Finale (10 mai 1992 à Prague)
Suède - Finlande 5-2 (1-0,3-0,1-2)
C'est une finale inédite qui oppose les deux pays nordiques, et la Suède saisit sa chance. C'est une grande surprise que la victoire de cette équipe complètement renouvelée après l'échec olympique (seize nouveaux joueurs), dont l'effectif, emmené par le jeune leader Mats Sundin, avait été décrit comme le pire de l'histoire. Elle a pris lentement confiance en elle et, après la victoire contre la Russie, plus personne ne pouvait l'arrêter. L'entraîneur Conny Evensson n'a pas ménagé sa peine, de réunions collectives en dialogues personalisés avec ses joueurs, pour tirer le maximum de cette équipe. On dit de lui qu'il est capable de faire en sorte que chacun se sente important et donne le meilleur de lui-même, y compris le conducteur de la surfaceuse...
Barrage de relégation (6 mai à Prague)
France - Pologne 3-1 (1-1,1-0,1-0)
Après l'exploit d'Albertville et l'exceptionnelle progression enregistrée ces dernières années, les Français se refusent de tout gâcher en redescendant en groupe B. Avec leur unique joueur de NHL Philippe Bozon, débarqué de Saint-Louis en milieu de tournoi, ils réussissent à sauver leur peau lors du barrage de maintien. La Pologne, dont le hockey connaît de sérieuses difficultés économiques comme tout le pays, descend dans le groupe B.
Meilleurs marqueurs
B A Pts 1 Jarkko Varvio FIN 9 1 10 2 Mikko Mäkelä FIN 2 8 10 3 Dieter Hegen ALL 7 2 9 4 Tomá Jelínek TCH 4 5 9 5 Robert vehla TCH 4 4 8 6 Mika Nieminen FIN 3 5 8 7 Mats Sundin SUE 2 6 8 8 Timo Saarikoski FIN 3 4 7 9 Timo Jutila FIN 2 5 7 Rauli Raitanen FIN 2 5 7
Meilleur gardien : Tommy Söderström (Suède).
Meilleur défenseur : Robert vehla (Tchécoslovaquie).
Meilleur attaquant : Jarkko Varvio (Finlande).
Trophée du fair-play : Pologne.
Meilleure équipe en supériorité : Allemagne (20,1 %).
Meilleure équipe en infériorité : Finlande (97,4 %).
Équipe-type élue par les journalistes : Markus Ketterer (FIN) ; Frantisek Musil (TCH) - Timo Jutila (FIN) ; Mats Sundin (SUE) - Petr Hrbek (TCH) - Jarkko Varvio (FIN).
Deuxième équipe-type : Petr Briza (TCH) ; Leo Gudas (TCH) - Robert vehla (TCH) ; Dieter Hegen (ALL) - Mika Nieminen (FIN) - Tomá Jelínek (TCH).
Mondial B (du 2 au 12 avril 1992 à Klagenfurt, Autriche)
2 avril Pays-Bas - Chine 12-2 (4-1,5-1,3-0) Yougoslavie - Roumanie 3-3 (1-1,0-2,2-0) [à Villach] Autriche - Bulgarie 18-0 (5-0,7-0,6-0) Japon - Danemark 4-2 (1-0,0-1,3-1) [à Villach] 3 avril Chine - Yougoslavie 4-1 (1-1,3-0,0-0) Autriche - Roumanie 9-0 (2-0,4-0,3-0) [à Villach] 4 avril Danemark - Pays-Bas 0-8 (0-1,0-6,0-1) Japon - Bulgarie 2-5 (1-0,0-1,1-4) [à Villach] 5 avril Autriche - Chine 16-0 (4-0,7-0,5-0) Japon - Roumanie 5-1 (0-1,3-0,2-0) Yougoslavie - Danemark 2-4 (0-0,2-2,0-2) [à Villach] 6 avril Pays-Bas - Bulgarie 7-1 (0-0,3-1,4-0) Chine - Roumanie 3-3 (0-0,1-3,2-0) 7 avril Yougoslavie - Bulgarie 1-4 (0-3,1-0,0-1) Autriche - Danemark 5-1 (1-1,3-0,1-0) [à Villach] 8 avril Roumanie - Pays-Bas 2-2 (0-0,0-1,2-1) Chine - Japon 3-10 (0-3,2-4,1-3) 9 avril Bulgarie - Danemark 1-7 (1-1,0-2,0-4) Autriche - Japon 3-0 (0-0,3-0,0-0) Yougoslavie - Pays-Bas 0-11 (0-3,0-3,0-5) [à Villach] 10 avril Bulgarie - Chine 3-1 (0-0,2-1,1-0) Roumanie - Danemark 2-4 (2-0,0-1,0-3) [à Villach] 11 avril Japon - Yougoslavie 6-0 (2-0,2-0,2-0) Autriche - Pays-Bas 8-3 (5-1,0-0,3-2) 12 avril Danemark - Chine 5-2 (1-1,2-1,2-0) [à Villach] Pays-Bas - Japon 10-3 (5-1,3-1,2-1) Bulgarie - Roumanie 0-2 (0-0,0-0,0-2) [à Villach] Autriche - Yougoslavie 14-0 (3-0,3-0,8-0)
Classement (7 matches)
Pts V N D BP-BC Diff 1 Autriche 14 7 0 0 73-4 +69 2 Pays-Bas 11 5 1 1 53-16 +37 3 Japon 8 4 0 3 30-24 +6 4 Danemark 8 4 0 3 23-24 -1 5 Bulgarie 6 3 0 4 14-38 -24 6 Roumanie 5 1 3 3 13-26 -13 7 Chine 3 1 1 5 15-50 -35 8 Yougoslavie 1 0 1 6 7-46 -39
Le niveau du groupe B est nettement descendu après la promotion des quatre premiers dans l'élite. L'Autriche veut donc à tout prix le quitter le plus vite possible. Elle est sous pression à domicile, mais ne commet pas l'erreur de sous-estimer les pays qu'elle battait facilement autrefois, habilement transformés en dangereux adversaires par ses médias. En réalité, même le Japon qui avait affiché ses ambitions de montée est rapidement douché par les Bulgares, et l'Autriche n'est jamais inquiétée, même si son buteur Ken Strong se fracture une vertèbre lombaire contre la Roumanie. Le gardien Brian Stankiewicz (35 ans) s'adjuge quatre blanchissages et ses cadets Dalpiaz et Suttnig se partagent le cinquième. L'Autriche est donc promue dans le groupe A, moment qu'elle attendait depuis trente-cinq ans. Son entraîneur Ken Tyler gagne ainsi une prolongation de contrat d'un an. La Yougoslavie est reléguée dans le groupe C.
Meilleurs marqueurs
B A Pts 1 Antonius Collard HOL 12 10 22 2 Richard Nasheim AUT 12 7 19 3 Andreas Pusnik AUT 4 14 18 4 Herbert Hohenberger AUT 4 12 16 5 Gerhard Pusnik AUT 8 7 15
Meilleur gardien : Brian Stankiewicz (Autriche).
Meilleur défenseur : James Burton (Autriche).
Meilleur attaquant : Tony Collard (Pays-Bas).
Équipe-type des journalistes : Brian Stankiewicz (AUT) ; Herbert Hohenberger (AUT) - James Burton (AUT) ; Andreas Puschnig (AUT) - Tony Collard (HOL) - Rick Nasheim (AUT).
Trophée du fair-play : Roumanie.
Mondial C1 (18, 19, 21, 22 et 24 mars 1992 à Hull, Grande-Bretagne)
Belgique - Corée du Nord 5-4 (2-0,1-3,2-1) Corée du Sud - Hongrie 6-10 (2-4,2-4,2-2) Grande-Bretagne - Australie 10-2 (3-0,5-2,2-0) Hongrie - Belgique 3-1 (0-0,1-1,2-0) Corée du Nord - Australie 8-3 (4-2,2-1,2-0) Grande-Bretagne - Corée du Sud 15-0 (5-0,4-0,6-0) Australie - Corée du Sud 5-5 (2-2,1-1,2-2) Hongrie - Corée du Nord 1-4 (0-1,0-1,1-2) Belgique - Grande-Bretagne 3-7 (1-3,1-2,1-2) Hongrie - Australie 1-8 (0-4,0-2,1-2) Corée du Sud - Belgique 4-6 (2-2,2-0,0-4) Corée du Nord - Grande-Bretagne 2-16 (0-4,1-8,1-4) Corée du Nord - Corée du Sud 7-3 (3-2,1-0,3-1) Australie - Belgique 6-2 (3-1,1-1,2-0) Grande-Bretagne - Hongrie 14-3 (3-0,6-0,5-3)
Classement : 1 Grande-Bretagne 10, 2 Corée du nord 6, 3 Australie 5, 4 Hongrie 4, 5 Belgique 4, 6 Corée du Sud 1.
L'équipe de Grande-Bretagne emmenée par l'attaquant écossais Tony Hand et par le buteur Kevin Conway, l'un des huit Canadiens à passeport britannique, naturalisé deux semaines avant le Mondial, est sans rival à domicile et est promue en groupe B.
Meilleur marqueur : Kevin Conway (Grande-Bretagne), 23 points (13 buts, 10 assists).
Meilleur gardien : Damian Holland (Australie).
Meilleur défenseur : Chris Kelland (Grande-Bretagne).
Meilleur attaquant : Tony Hand (Grande-Bretagne).
Trophée du fair-play : Belgique.
Mondial C2 (du 21 au 28 mars 1992 à Johannesburg, Afrique du Sud)
21 mars Afrique du Sud - Luxembourg 23-0 (5-0,9-0,9-0) Turquie - Grèce 3-15 (0-4,1-3,2-8) 22 mars Israël - Espagne 4-23 (0-8,1-6,3-9) Afrique du Sud - Turquie 18-1 (9-0,4-0,5-1) 23 mars Luxembourg - Grèce 5-9 (2-5,1-1,2-3) 24 mars Israël - Turquie 8-2 (6-1,2-0,0-1) Espagne - Grèce 10-1 (3-0,5-0,2-1) 25 mars Afrique du Sud - Israël 5-1 (2-0,2-0,1-1) Luxembourg - Espagne 0-31 (0-8,0-11,0-12) 26 mars Luxembourg - Turquie 10-5 (3-2,1-1,6-2) Afrique du Sud - Grèce 9-4 (3-2,2-2,4-0) 27 mars Grèce - Israël 7-4 (2-2,2-1,3-1) Turquie - Espagne 0-38 (0-17,0-10,0-11) 28 mars Afrique du Sud - Espagne 0-12 (0-5,0-1,0-6) Luxembourg - Israël 5-5 (0-1,3-2,2-2)
Classement : 1 Espagne 10, 2 Afrique du Sud 8, 3 Grèce 6, 4 Israël 3 (-20), 5 Luxembourg 3 (-53), 6 Turquie 0.
L'Espagne se qualifie pour le prochain Mondial C, alors que les autres doivent repasser par des qualifications.
Meilleur marqueur : Alain Iturralde (Espagne).
Meilleur gardien : Savvas Adamidis (Grèce).
Meilleur défenseur : Arn Potter (Afrique de sud).
Meilleur attaquant : Miguel Baldris (Espagne).
Trophée du fair-play : Israël.
Les championnats du monde précédents (1991)
Les championnats du monde suivants (1993)