Décembre 2006 : anecdotes

 

Le Sparta gavé de pizzas

En discutant avec Petr Briza, devenu manager du Sparta Prague après avoir tiré sa révérence comme gardien sur une exceptionnelle dernière saison, le patron de la pizzeria Buschetto a eu une idée promotionnelle originelle : promettre aux supporters du Sparta qu'ils auraient droit à une pizza gratuite chaque fois que leur équipe favorite marquerait six buts à domicile, sur présentation du ticket d'entrée. Le premier festival offensif a eu lieu dès la sixième journée, et un millier de spectateurs sont venus à la pizzeria le soir et le lendemain pour faire valoir leurs droits à manger à l'œil ! Le succès de l'opération a quelque peu dépassé les espérances, car on ne tenait plus les attaquants du champion en titre. Au bout de la quatrième fois où ils avaient dépassé la barre fatidique, le Sparta a annoncé une révision de la clause pour la suite du championnat : désormais, le sixième but ouvrira seulement droit à un quart de pizza par spectateur...

La Place Rouge était pleine

Pour fêter le soixantième anniversaire du hockey russe, il fallait organiser un grand évènement. Les matches entre vieilles gloires ont une longue tradition en Russie où la nostalgie fait recette. Mais pour en faire une journée spéciale, il fallait soigner le contexte. Une possibilité était d'attirer la grande foule pour montrer la vitalité du hockey à Moscou, mais les prochains Mondiaux en donneront l'occasion. C'est un choix différent qui a été retenu : organiser ce match sur un lieu très spécial et mondialement connu, la Place Rouge. C'est donc devant le Kremlin joliment illuminé que la rencontre a eu lieu devant une poignée de privilégiés (2500 places dont 1400 en vente au grand public). Si des images ont ainsi pu être diffusées dans le monde entier, le spectateur russe moyen devra attendre, car le match n'a pas été retransmis en direct mais enregistré pour faire partie des programmes des fêtes de fin d'année. L'équipe des stars mondiales entraînée par Scotty Bowman a égalisé à deux secondes de la fin (10-10), sur un tir de pénalité de Paul Coffey, face à la glorieuse équipe d'URSS entraînée par Viktor Tikhonov. Pour l'occasion, la paix sacrée avait été décrétée, et c'est la première fois que le superbloc des années 80, avec la KLM et les défenseurs Fetisov et Kasatonov (qui ne se parlent plus depuis que l'on sait ce dernier espionnait ses camarades pour Tikhonov), rejouait ensemble. Pour que le spectacle soit total, le pitre de service Esa Tikkanen était au rendez-vous, levant les bras après avoir volontairement marqué contre son camp.

McSorley fait pénitence

En Suisse, on ne badine pas avec le fair-play. Pour avoir fait rentrer ses joueurs aux vestiaires à Ambrì-Piotta sans qu'ils serrent la main de leurs adversaires, Chris McSorley, qui voulait ainsi protester contre l'arbitrage, a été suspendu pour deux matches. Auparavant, l'entraîneur/directeur/actionnaire de Genève-Servette avait pourtant essayé de faire amende honorable en appelant un journal tessinois pour s'excuser envers les joueurs et les spectateurs du HCAP, qui n'étaient pas visés par son action. Et pour se faire pardonner de les avoir privés d'un rituel qui fait partie du match, il a promis à tous les abonnés d'Ambrì l'entrée gratuite aux Vernets pour le match retour du 11 janvier.

La gourde de Monsieur est servie

Jamie Storr, un des premiers concurrents de Cristobal Huet à son arrivée en NHL, a vite pris ses aises à Düsseldorf puisqu'il a été élu joueur du mois de novembre en DEL. Et il aime se faire servir puisque c'est une étrange cérémonie qui se déroule avant chaque match (une idée du vendeur de boisson énergétique qui le sponsorise) : il a son propre maître d'hôtel personnel en smoking noir, qui lui remplit la gourde avant chaque partie. En fait, le distingué serviteur ne s'occupe que de la première gourde ritualisée... car Storr le soiffard en vide douze par match !

 

 

Les citations du mois

 

"Je sais que j'étais un grand joueur, probablement un des 10 meilleurs de tous les temps. Créatif. Électrifiant. Tout ça."

Theoren Fleury, nouveau retraité reconverti comme artisan-ouvrier, est-il réellement désintoxiqué ou consomme-t-il encore de l'alcool de melon, comme le suggère cette interview dans le Calgary Sun ?

"Pour s'habituer à son système, il aurait bien fallu un an. Mais nous sommes le dos au mur, les fans sont amers à juste titre. Nous n'avons malheureusement dix Forsbergs ou Sundins, qui pourraient appliquer aisément ce que Jim Brithen veut."

Silvia Priversek, manager de Graz, expliquant pourquoi elle a demandé à son entraîneur suédois de changer de système après la série de défaites à son arrivée (voir top/flop de novembre)

"Ce sera certainement une rue à sens unique !"

Brett Hull, en apprenant qu'une rue porterait son nom. L'ancien pur buteur à la langue bien pendue, qui vient d'avoir son numéro 16 retiré par les Blues de Saint-Louis, faisait ainsi allusion à son dédain pour le repli défensif.

"Il y a trois villes où j'aurais bien aimé jouer [Boston, Philadelphie, Dallas]... Montréal n'en fait pas partie ! J'aurais du mal à supporter qu'on analyse ma performance à chaque match... Mais New Jersey c'est parfait, une demi-heure et on joue les Rangers, une heure les Islanders, une heure et demie les Flyers... finalement il y a peu de trajet !"

Martin Brodeur, interrogé par RDS avant un Montréal - New Jersey.

"Je dois être honnête avec moi-même et avec le coach Tom Renney, et admettre que mon tir n'est pas au niveau où il doit être pour penser donner une chance à mon équipe aux tirs aux buts."

Jaromir Jagr, interrogé sur sa non-participation aux tirs aux buts pour les Rangers

 

 

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