Été 2010 : anecdotes

 

Après la route 66, la route 68

Il est arrivé qu'une station service change la destinée du hockey sur glace suédois (voir histoire de Frölunda). Voilà qu'une autre station-service est associée à un hockeyeur célèbre. Cette fois, il n'en pas le gérant : il s'est contenté de participer à l'inauguration. Le hockeyeur en question, c'est Jaromír Jágr, et les murs y sont décorés par son maillot et son autographe.

Si vous êtes un fan du Tchèque depuis tout petit, si vous portiez les cheveux longs sur la nuque rien que pour lui ressembler quand il jouait à Pittsburgh, peut-être songez-vous à partir en pèlerinage pour cette station service numéro 68 (c'est le vrai numéro qui lui a été assigné, évidemment). Un petit détail pourrait vous "refroidir" : elle se trouve au kilomètre 817 de la route Chelyabinsk - Novosibirsk, à proximité de la ville d'Omsk. Un véhicule adapté aux conditions climatiques est conseillé, de même qu'une bonne dose de patience, pour subir les routes sibériennes... La station appartient à la compagnie pétrolière Gazpromneft, sponsor de l'Avangard Omsk où évolue Jágr.

Pas d'autre n°1 que Poutine

C'est Semion Varlamov, le gardien des Capitals de Washington, qui a révélé au détour d'une interview au quotidien Sport Express cette information curieuse, qu'il faut un peu se pincer pour croire. En arrivant en équipe de Russie, le jeune portier a demandé le 1, son numéro habituel, sur son maillot. Une parfaite logique à son poste, et pas de problème a priori, puisqu'aucun de ses coéquipiers en équipe nationale ne le portait. "Non, désolé" fut pourtant la réponse qu'il entendit, assortie d'une explication quelque peu gênée aux entournures : le numéro 1 était réservé à... Vladimir Poutine, l'actuel premier ministre et ancien président de la Fédération de Russie ! Avec le sauveur de la nation qui s'occupe de tout, aucun doute, les cages de l'équipe de Russie sont bien gardées !

Le hasard fait bien les choses

Il s'agissait d'un concours anodin organisé par l'hebdomadaire allemand Eishockey News. La question n'était pas bien difficile : qui a été désigné meilleur joueur des championnats du monde 2010 (réponse : Dennis Endras). Le gagnant remportait une partie de golf en compagnie d'Erich Kühnhackl, le "joueur allemand du siècle", au cours d'une réunion d'anciens hockeyeurs amateurs de greens du côté de Landshut. Ledit Kühnhackl fut fort étonné d'apprendre que le vainqueur tiré au sort réside en Suède, et plus encore que le nom lui dise quelque chose... Une coïncidence ? Non : le bulletin tiré du chapeau était bien celui de Lasse Starck, ancien défenseur de Landshut entre 1974 et 1978. Les deux anciens coéquipiers ne s'étaient jamais revus depuis 32 ans ! Starck est aujourd'hui à la retraite après avoir entraîné durant dix ans dans le hockey mineur de Djurgården.

Le hasard a donc permis de chaleureuses retrouvailles. C'est un Starck nostalgique qui a en effet livré ses impressions au Landshuter Zeitung : "C'était une erreur de ma part d'avoir fait si tard le saut vers l'Allemagne. J'avais 28 ans quand j'ai été invité à un essai de trois semaines, mais tout était déjà réglé au bout d'une semaine. J'ai ensuite passé quatre merveilleuses années à Landshut, car les gens étaient incroyablement gentils avec moi. Nous sommes rentrés car nos enfants devaient aller à l'école. C'était vraisemblablement ma seconde erreur, d'être rentré si tôt dans mon pays. La période à Landshut a été la meilleure période de ma vie."

On l'appelle le chevalier blanc

Julius Supler est un homme de pari. En 2001, dans sa Slovaquie natale, il s'était ainsi retrouvé avec les épaules tatouées. L'entraîneur a récidivé au printemps dernier en pariant avec Sandis Ozolins, le capitaine de son Dinamo Riga, qu'il chevaucherait un cheval blanc dans les rues de la ville si son équipe battait le SKA Saint-Pétersbourg, premier de la conférence ouest de KHL, au premier tour des play-offs. Il a tenu parole cet été, et ça a fait une très bonne publicité pour lancer la saison du club letton : quatre mille personnes ont assisté à l'évènement, retransmis en direct à la télévision nationale !

 

 

 

Les citations du mois

 

"Je hais ce type ! je ne peux pas mentir. Désolé. Surtout pour un gars comme Ovechkin. Habituellement, on entend plein d'histoires sur quelqu'un, mais parfois ce n'est pas vrai, on se dit qu'on peut lui laisser une chance. J'étais à la cérémonie des trophées de NHL l'été dernier avec Malkin [son coéquipier à Pittsburgh] et nous avions emmené la Coupe Stanley. Malkin connaissait Ovechkin et m'a introduit à lui, et la première impression n'a pas été bonne. Je ne vais pas dire ce qui s'est passé, mais j'ai pensé : ce type est une vraie douche."

Maxime Talbot attise la rivalité Pittsburgh-Washington (et/ou Crosby-Ovechkin) par une interview radio sur la station 105.9 The X. Le mot français "douche", censuré dans les médias nord-américains, signifie en fait "douche vaginale" pour les Américains (des fois que ça serve à éviter des quiproquos gênants lors de vos prochains voyages outre-Atlantique...).

"J'avais beaucoup d'ambitions pour la saison prochaine car pour la première fois, j'ai pu conserver le noyau de l'équipe. Ma grande crainte, c'est qu'on doive l'amputer de quelques joueurs pour satisfaire les instances qui réclameront de réduire la voilure. Cela nous mènerait à un désastre sportif. Je souhaite que l'équipe soit maintenue, sinon je préfère que le club dépose le bilan. Pour moi c'est tout ou rien."

Une déclaration de Luciano Basile dans L'Équipe qui a sans doute contribué à retarder la résolution du "cas Briançon" et s'est révélée contre-productive, puisqu'il a perdu plus que quelques joueurs - et beaucoup de temps - au passage.

"J'ai été discriminé parce que j'ai cinq enfants. Je n'aurais jamais pensé que dans notre société une telle hostilité aux enfants était possible."

Si Eric Schneider se débrouillait lui-même pour acheter ou louer appartement et voiture, les clubs allemands l'auraient employé en se fichant de la taille de sa famille, et il n'aurait pas été "obligé" de signer pour le promu Munich pour moins d'argent qu'à Francfort (liquidé). Mais comme l'habitude s'est ancrée chez les joueurs nord-américains que les clubs européens s'occupent de tout pour eux, il peut hurler à la "discrimination" dans le Münchner Abendzeitung...

"Durant mon dernier voyage à Berlin, j'ai rencontré des investisseurs italiens. Ils considèrent très sérieusement le financement d'une équipe de KHL à Milan. Là-bas, il y a une patinoire, des supporters. Le club local est le champion en titre. La saison dernière, il y avait au moins 7000 ou 8000 personnes à ses rencontres. Il y a une idée intéressante de créer non pas un mais deux équipes au Moyen-Orient, une au Qatar et une aux Émirats Arabes Unis. L'infrastructure est en construction ou déjà prête. À Dubaï, ils construisent une salle de plus de 13000 spectateurs. Le développement international de la KHL ne s'est pas arrêté."

Après l'échec du projet tchéco-slovaque, le président de la KHL Aleksandr Medvedev explique à Sport Express que ses plans d'expansion sont intacts. Précisons si besoin que Milan a terminé dernier de série A2 l'an passé avec 671 spectateurs de moyenne. On espère pour Gazprom que Medvedev n'y a pas pouvoir pour signer un contrat dès qu'il rencontre un "investisseur" italien qui lui raconte des sornettes. On aurait dû essayer de lui refourguer la "SEM les Diables Rouges" (une super-affaire avec une trésorerie en béton), ça aurait écourté un des feuilletons de l'été.

 

 

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