Bilan de la division 1 2001/02

 

Résultats de la saison

 

Avant que le nouveau championnat ne reprenne ses droits (le 14 septembre) pour ouvrir sur une saison pleine de promesses, il est intéressant de revenir sur le championnat 2001/02 qui restera dans les mémoires comme un bon cru. Je ne rentrerai pas dans les détails et me bornerai à donner un avis personnel de supporter passionné.

Premier : Villard-de-Lans. Beaucoup d'observateurs ne donnaient pas cher de la peau des Ours... Apres un titre acquis dans l'exercice précédant, une intersaison ponctuée par le départ de joueurs importants du dispositif (Bellemare, Margerit, Bellier, Bargman, Maynard) et par le refus de monter en Elite, les Ours ont du rebâtir une équipe compétitive et on peut dire qu'ils ont réussi ! Ils n'ont pas laissé beaucoup de points dans la course au titre. Une équipe bien équilibrée mais surtout très solide avec de jeunes attaquants (l'Américain Rich Metro) et des défenseurs rassurants (Berges, Lepers, Girard) devant l'excellent Pascal Favarin dans les buts.

Deuxième : Dijon. A l'issue d'une superbe deuxième saison, les Ducs ont confirmé leur potentiel grâce a cette très bonne deuxième place. Très régulière pendant la saison et tout le temps aux avant-postes malgré une baisse de régime, l'équipe a pu s'appuyer sur un excellent Frantisek Neckar dans les cages et sur de très bons jeunes. L'attaque de Dijon avec Miroslav Pazak et Jérôme Mô m'a fait une très forte impression.

Troisième : Tours. Bob Millette, revenu dans la controverse après n'avoir pas laissé que des bons souvenirs, démarre ce championnat avec un effectif difficile à situer. Une douzaine de joueurs étrangers débarquent avec fracas mais repartent pour la plupart rapidement après des essais non concluants... Les supporters de Tours souvent désabusés par leurs dirigeants sont alors perplexes, mais leurs critiques s'estompent quand les résultats finissent par arriver. Avec un effectif a majorité étrangère, Tours sera une des équipes sérieuses de cette année. La ligne d'attaque avec Stastny et Goldman m'a impressionné par sa vitesse et sa technique. Beaucoup ont critiqué Scott Goldman pour son jeu dur mais j'ai trouvé que ce joueur était l'une des révélations de ce championnat. A l'inverse, j'ai trouvé décevant le gardien Vladimir Hiadlovsky junior - fantasque show-man qui grimpe sur ses cages les soirs de victoire - qui m'a semblé manquer de patience et de sang-froid.

Quatrième : Epinal. Une saison globalement décevante dans la cité des images malgré une bonne fin de saison ou l'équipe échoue au pied du podium. Au regard du recrutement (Vorel, Kadlec, Ribanelli) et d'un gros effectif renforcé par deux anciens Spinaliens de Mulhouse (Trebaticky et David), le départ a été poussif et le manque de confiance dans le gardien Ivan Bock a pris une large part dans les résultats médiocres. Malgré la profondeur de son banc et alors qu'elle pouvait jouer à quatre lignes, l'équipe s'est trop souvent reposée sur la ligne d'attaque Haapasaari/Mysicka/Kadlec, l'une des toutes meilleures de D1.

Cinquième : Besançon. Le promu invaincu de D2 a tenu son rang d'outsider grâce à son recrutement à l'étranger et a réussi à faire parler de lui dans la ville, notamment par sa finale de coupe. C'est une équipe très solide qui termine pourtant de façon décevante en perdant contre Epinal en quart de finale alors que l'objectif avoué était la finale ainsi que la montée en Elite. Le buteur finlandais Teemu Kohvakka était, je pense, l'un des principaux artisans de la réussite bisontine avec l'excellent Stéphane Ménard dans les buts, assurément le meilleur gardien de la division.

Sixième : Strasbourg. Encore une saison en demi-teinte pour Strasbourg : des objectifs élevés en début de championnat, des joueurs prometteurs, mais les résultats ne sont pas là. La faute à une équipe irrégulière malgré une bonne ligne d'attaque Hohnadel/Desrosiers/Schuchewytsch, un bon gardien Sami Aikää, et des renforts comme Tommy Flinck ou bien Mark MacLennan qui ont tenu leur rang de meneurs.

Septième : Nantes. Un classement flatteur face aux problèmes rencontrés par ce club cette année. Des problèmes financiers qui ont débouché sur des problèmes humains (grèves de joueurs et auparavant du personnel de la patinoire pour le fameux match contre Gap), ce qui n'a pas facilité le championnat des Corsaires. Pourtant, sur le papier, l'équipe de Nantes était séduisante avec des joueurs comme Philippe Ranger dans les buts ou bien le canonnier Dany Fortin et le défenseur suédois Jane Leinonen. Le contrat sportif a tout de même été rempli, avec la qualification dans les playoffs, mais le club n'a pu combler la dette qu'il traînait avec lui et est au bord du dépôt le bilan.

Huitième : Clermont-Ferrand. Grande inconnue de ce championnat, Clermont se cherche depuis quelques années, plus exactement depuis son exploit de 1999, où les Auvergnats avaient battu Villard en finale. Ils sont très irréguliers, capables de produire de gros matchs comme face à Villard-de-Lans - encore - en quart de finale mais aussi d'exploser en vol comme ce 9-2 face à Besançon. La paire Steve Michou - Sébastien Barrette a produit de bons matchs sans exploser les scores... L'essentiel était de s'assurer des playoffs.

Neuvième : Briançon. Pour une équipe ambitieuse, les résultats sont fort décevants. Après la saison précédente, qui a vu Briançon se mêler à la lutte pour le titre avec un effectif moins coté, on a vu une équipe certes combattante à l'image des équipes de montagne mais sans vrai talent pour pousser cette formation plus haut. Fort défensivement mais pauvre en attaque, Briançon a fait peur à certaines équipes en tenant le score mais les Diables Rouges ont trop souvent craqué en fin de rencontre. Vont-ils mieux tenir en Super 16 ?

Dixième : Megève. Un effectif sans stars, avec un jeu d'attaque de bon niveau, mais à qui il manquait une défense efficace face aux équipes de haut de tableau. Megève s'est bien battu mais sans grand espoir de finir dans les huit premiers.

Onzième : Saint-Gervais. Avec un effectif jeune et talentueux, mais évidemment peu expérimenté, St Gervais aurait pu prétendre à une meilleure place dans le classement. Malheureusement, les Vannienwenhove, Duclos, Croz et autres Nicoud n'ont pas pu tenir la comparaison avec les grosses écuries du championnat.

Douzième : Dunkerque. Une équipe qui est partie sur les chapeaux de roues ! Leader du championnat pendant plusieurs journées grâce a un calendrier favorable, les Corsaires ont prouvé leur talent. Mais face aux équipes plus expérimentées, Dunkerque a montré ses limites. Il y a pourtant eu de belles choses montrées pas Andreas Aspblad dans les buts (mais il a été beaucoup trop irrégulier) et par le jeune attaquant Andreï Shchevelev (passé par Besançon en début de saison où il n'avait pas convaincu Alain Pivron).

Onzième : Gap. Pas grand-chose à dire sur Gap, une équipe que je n'ai pas vue à l'œuvre. C'est une formation jeune qui a rempli son contrat, le maintien, après un barrage qui ne paraissait pas gagné d'avance contre Asnières.

Douzième : Cergy. Difficile année pour Cergy, une seule victoire et 184 buts encaissés ! Sans gros moyens, mais avec une vraie politique de formation, Cergy ne pouvait que se battre pour le maintien, ce que les Jokers ont fait vaillamment. Mention spéciale au gardien remplaçant qui a sorti de très gros arrêts !

Pierre Barthélémy

 

 

Retour à la rubrique articles