Elitserien : bilan de la saison 2002/03

 

Résultats du championnat suédois

 

Premier : Västra Frölunda Göteborg. Même si ce titre de champion n'est que le deuxième de l'histoire du club, trente-huit ans après le premier sacre, il ne doit rien au hasard. Quand on possède le meilleur duo de gardiens (Fredrik Norrena et Henrik Lundqvist, aux styles différents mais tous deux solides) et quatre lignes équilibrées où se mêlent piliers expérimentés (Jonas Johnson et Magnus Johansson) et jeunes talents, les adversaires savent à quoi s'en tenir. Si on rajoute à cela des supporters fidèles et la patte du meilleur entraîneur du pays, Conny Evensson, on comprend que personne n'ait pu barrer la route à Frölunda.

Cette jeune équipe a engrangé énormément de confiance, et elle a toujours la volonté de jouer au plus haut rythme de jeu possible, ce qui a asphyxié tous ses concurrents. Ce sont deux fratries qui symbolisent cette saison réussie. Tout d'abord, les Lundqvist. Henrik l'égoïste et Joel l'altruiste ont trouvé sans doute le meilleur moyen d'exprimer leurs caractères dans leurs positions respectives de gardien et de centre. Mais surtout, les Andersson. Ces deux joueurs ont été formés à Kungälv, petite ville au nord de Göteborg, mais ils étaient tous deux passés à Frölunda en juniors avant de partir longtemps en Amérique du nord. Ils connaissent donc bien ce club, où leur père a été un gardien de renom, et mesurent bien l'importance de ce titre. Le capitaine Mikael Andersson le savoure d'autant plus qu'il est proche de la retraite à trente-six ans. Son jeu de centre défensif est peu spectaculaire mais extrêmement utile. Son frère Niklas, plus jeune de cinq ans, a eu moins de succès outre-Atlantique puisqu'il a souvent fait la navette entre la NHL et l'AHL ou l'IHL, mais a véritablement explosé cette année. On connaissait sa vision du jeu et ses passes, il y a ajouté de nouvelles qualités de buteur pour être élu meilleur joueur de la saison, le sommet de sa carrière.

Mais ce qui a le plus frappé chez Frölunda, c'est la confiance qui y est donnée aux jeunes joueurs. Quand l'international finlandais Juha Ikonen s'est blessé au genou, Conny Evensson n'a pas jugé utile de recruter un renfort pour pallier sa longue absence, il a tout simplement augmenté le temps de glace d'Alexander Steen, dix-huit ans à peine. Le jeune ligne Tolsa-Lundqvist-Kahnberg a fait des étincelles toute la saison, mais elle pourrait elle aussi voir arriver des successeurs. Frölunda est champion de Suède chez les moins de vingt ans et les moins de dix-huit ans, et on ne se fait pas trop de souci pour la relève.

 

Deuxième : Färjestad. Il n'est pas facile de confirmer après une saison dominée de la tête et des épaules comme celle de l'an dernier... ce qui peut d'ailleurs constituer un avertissement pour Frölunda l'an prochain. Färjestad a connu un début de saison difficile, et Sinuhe Wallinheimo a eu du mal à faire oublier le gardien suisse Martin Gerber. Sa doublure Mikael Gerdén a eu sa chance mais ne l'a pas saisie, et le Finlandais est donc resté titulaire, sans être éblouissant mais sans être franchement décevant non plus.

Les autres raisons du départ timide ont été la blessure à l'épaule d'Ulf Söderstrom et la soudaine panne de Jörgen Jönsson, qui n'arrivait plus à trouver le chemin des filets cet automne. Déchargé de sa charge de capitaine, où Claes Eriksson lui a succédé, à la trêve, il a ensuite retrouvé toute son efficacité, à l'image de toute son équipe. Färjestad dispose en effet de nombreux atouts offensifs, de l'Autrichien Dieter Kalt au Suisse Marcel Jenni, en passant par le joker finlandais Hannes Hyvönen.

Défensivement, le club de Karlstad n'a pas en revanche disposé de la même densité. Il s'est beaucoup appuyé sur Thomas Rhodin, un joueur convoité par tous les grands clubs européens, dont le Lokomotiv Yaroslavl qui a fait une offre colossale. Färjestad espérait quand même conserver son joueur au prix d'une augmentation de moitié de son salaire, mais si Rhodin ne se voyait pas emmener sa famille dans une ville de province russe, il a finalement signé avec Fribourg-Gottéron en Suisse. Pour Färjestad, il va falloir trouver de nouvelles solutions à l'arrière pour reprendre place sur le trône.

 

Troisième : Timrå. Quel exceptionnelle saison pour cette équipe que beaucoup de pronostiqueurs voyaient à la dernière place. La dure préparation imposée par l'entraîneur Kent Johansson et son assistant Anders Eldebrink a porté ses fruits, et l'équipe s'est donnée tout le temps à fond pour terminer à la troisième place et ne se rendre qu'avec les honneurs en demi-finale. Même les plus fervents supporters des rouges, qui voulaient croire au potentiel de leur équipe, n'imaginaient pas qu'elle irait aussi loin.

Cette révélation collective ne va pas sans surprises individuelles. C'est ainsi que Niklas Nordgrén, jusqu'ici considéré comme un joueur moyen de l'Elitserien, est devenu le meilleur marqueur de l'équipe. Il a même été ponctuellement intégré à l'équipe nationale, de même que son coéquipier Martin Lindman, parti à l'étranger il y a six ans et est passé par la Grande-Bretagne et surtout l'Allemagne avant de pouvoir faire ce retour triomphal dans son pays. Comme ce joueur qui se révèle sur le tard à vingt-huit ans n'avait jamais joué en Elitserien, il a même été nominé au titre de meilleur débutant, au milieu de trois juniors.

S'il ne faut pas négliger non plus les apports du centre finlandais Valeri Krykov ou de l'attaquant Markus Åkerblom, décisif en quart de finale avec trois buts en prolongation, le principal artisan de la saison inespérée de Timrå est tout de même son gardien finlandais Kimmo Kapanen, qui a enchaîné les performances de grande valeur et a apporté nombre de points.

 

Quatrième : Djurgården. En bon connaisseur de l'Elitserien, Niklas Wikegård a su faire évoluer le jeu du DIF et trouver le meilleur compromis après des débuts poussifs. Il a jeté aux oubliettes le Torpedo et adopté un système beaucoup plus défensif en 1-3-1 axé sur la récupération du palet en zone neutre et sur le cadenassage de la ligne bleue. Ce n'est pas la meilleure nouvelle pour le spectacle, mais on pouvait s'attendre à ce balancier tactique pour relancer une équipe en perte de vitesse. Le club de Stockholm a maîtrisé ses fondamentaux, notamment les unités spéciales, pour se remettre sur la route du succès.

Ce sont donc les défenseurs qui se sont le plus mis en évidence, avec les frères Kronwall. Niklas est déjà international à 22 ans et son cadet de deux ans Staffan devrait bientôt suivre. L'attaque a par contre eu plus de mal à trouver la bonne carburation, et le centre Kristoffer Ottosson et l'ailier Fredrik Lindquist ont parfois été un peu seuls dans la prise de responsabilités offensives. L'ensemble était donc insuffisant pour que le DIF prenne sa revanche sur le FBK en demi-finale.

 

Cinquième : Luleå. Déjà l'an dernier, le début de saison avait été catastrophique, et cela n'avait pas empêché l'équipe de redresser la barre. C'est pourquoi on ne s'est pas affolé après 21 journées quand Luleå pointait en onzième position. Ici, la stabilité n'est pas un vain mot, et l'entraîneur Ulf Taavola est en poste depuis cinq saisons, fait rare en Elitserien, où l'on est prompt à jeter le capitaine par-dessus bord au moindre vent contraire. Cette sagesse a été récompensée puisque Luleå, en s'appuyant sur sa bonne défense, notamment en infériorité numérique, a terminé à une très respectable cinquième place.

Aucun club d'Elitserien, pas même Timrå avec Kapanen, n'est aussi dépendant d'un joueur que Luleå avec son gardien Daniel Henriksson. Il a joué tous les matches de la saison, sans jamais céder sa place à une doublure, ce qui est un fait là aussi unique dans le championnat. Un gros problème se poserait si jamais il lui arrivait un pépin, mais Henriksson n'a pas failli cette année, et il a même été appelé pour la première fois en sélection nationale. Cependant, il a perdu son duel de gardiens avec Kapanen dans un quart de finale trop vite plié.

 

Sixième : HV 71 Jönköping. Outsider, HV 71 n'a fait illusion que pendant le premier tiers du championnat, en occupant la tête du classement au mois d'octobre. Ensuite, rien n'a plus fonctionné, à part le jeu de puissance. Le gardien Stefan Liv a connu une un creux de forme. La lente dégringolade a même pu faire craindre pour la place en play-offs, qui a quand même été tranquillement assurée par un sursaut final. Malgré une rude empoignade face à Djurgården, les quarts de finale n'ont pas sauvé une saison bien en deçà des ambitions de titre.

Le point d'orgue négatif a eu lieu début février. Tout d'abord, Fredrik Stillman, champion olympique 1994 et grande figure de l'histoire du club, où il a été formé et où il a passé toute sa carrière, a été nommé assistant. Après un et demi passé à récupérer loin du hockey, il expliquait qu'il venait tenir un rôle de simple conseiller, sans interférer avec le travail des deux entraîneurs plus expérimentés que lui. Quelques jours plus tard, la direction du club, faute de pouvoir licencier le coach Harald Lückner, montrait la porte à son adjoint Arto Ruotanen, remplacé de fait par un Stillman chargé de remotiver l'équipe, une décision que Lückner n'a pas du tout appréciée. La fin du championnat s'étant plutôt mieux déroulée, ce clash n'a pas eu de répercussions à court terme, reste à savoir si tout le monde tirera dans le même sens à l'avenir.

 

Septième : MoDo Örnsköldsvik. Cela devient une tradition, c'est un joueur de MoDo qui marque le plus de buts en Elitserien. L'an passé, c'était Peter Högardh, beaucoup moins prolifique cette saison (7 buts au lieu de 22 avant de se réveiller en play-offs). Mattias Wennerberg semblait prêt à prendre le relais, mais il a calé à mi-saison. C'est donc un vrai cadre du club, le fidèle vétéran Magnus Wernblom, qui a assumé sa charge avec vingt-six buts, dont pas moins de dix-sept en supériorité numérique. Autre première place statistique du championnat, ses sept buts décisifs. Si MoDo a atteint les play-offs, Wernblom y est pour beaucoup.

Jim Brithén en revanche a découvert la versatilité de ses dirigeants. Tenu en haute estime en début de saison et auréolé de son titre d'entraîneur de l'année, l'ancien sélectionneur national du Danemark a été limogé à la trêve de décembre et remplacé par son assistant Per-Arne "Pirro" Alexandersson. Remarquons d'ailleurs que les Danois, avant de réaliser des exploits aux championnats du monde, n'ont pas été spécialement en réussite à MoDo. Le gardien Peter Hirsch s'est encore partagé les matches sans mériter franchement ses galons de titulaire, et l'attaquant Kim Staal a été blessé en début de saison.

La satisfaction de la saison, c'est que le défenseur de dix-huit ans Tobias Enström a été élu meilleur rookie de l'Elitserien. Curieusement, c'est la première fois qu'un joueur de MoDo obtient ce titre, alors que le club a formé nombre de grands joueurs aux rangs desquels Markus Näslund ou Peter Forsberg.

 

Huitième : Leksand. Le retour au plus haut niveau du populaire Leksand a été pour le moins remarqué. Pour la première fois depuis douze ans, un promu s'est qualifié pour les play-offs dans une Elitserien hyper-concurrentielle. Il n'a pas eu besoin de s'appuyer sur de grandes recrues, mais surtout sur les joueurs déjà présents en Allsvenskan, qui n'ont pas eu l'air de sentir la différence de niveau. Mikael Karlberg a en effet terminé meilleur marqueur du championnat, et s'est toujours aussi bien entendu avec son ailier danois Jens Nielsen.

En plus, Leksand a assisté à la formidable éclosion de Robert Nilsson, qui avec 21 points a battu le record pour un joueur de dix-huit ans, jusque là détenu par Markus Näslund avec MoDo en 1991. Il a d'ores et déjà été baptisé Lill-Magic, le petit "Magic", en référence au surnom de son illustre père Kent.

Par contre, Leksand a connu plus de problèmes avec ses Canadiens. Mike Stapleton n'a pas répondu aux attentes placées en lui et a rapidement quitté le club, alors que le gardien Sean Gauthier a été indisponible pendant plus d'un mois sur blessure.

 

Neuvième : Södertälje. Promu satisfait l'an passé, Södertälje est aujourd'hui un club plus ambitieux mais grimaçant. Sur le papier, l'effectif constitué aurait dû atteindre les play-offs. Il n'a pourtant pas réussi, et le changement d'entraînement pendant les fêtes, propulsant Timo Lahtinen à la place de Hans Särkijärvi, n'y a rien changé. En recevant son concurrent direct Leksand à la dernière journée, le SSK avait pourtant les cartes en mains pour se faire une place en quart de finale, mais son échec ce jour-là n'en est que plus amer.

Parmi les recrutements conclus en toute confiance par le directeur sportif Mats Hallin, dont les compétences techniques n'étaient pourtant pas mises en doute, seul Antti Törmänen a tenu son rang et a justifié la coloration finlandaise. Par contre, Kristian Gahn, Patrik Zetterberg, et même le joker de toute fin de saison Tony Virta, qui s'est fait suspendre peu après son arrivée, n'ont pas eu la production offensive attendue. Comme quoi, sur le papier, il n'y a pas de certitudes...

 

Dixième : Malmö. Le MIF est un adversaire accrocheur, qui casse le rythme, et il est particulièrement difficile à jouer chez lui. On pensait que sa bonne tenue à domicile permettrait à Malmö d'atteindre les play-offs, mais c'est le contraire qui s'est produit, et sa faiblesse à l'extérieur lui a coûté le précieux sésame. Cette non-qualification ne constitue pas un drame puisque le club a désormais adopté une gestion plus calme et plus sûre et qu'il a assuré l'essentiel en évitant la poule de maintien.

Malmö aurait pourtant pu prétendre à mieux au vu de son potentiel offensif, avec Juha Riihijärvi, véritable métronome au classement des compteurs, plus les talents du buteur de Daniel Rydmark ou de Mika Hannula, désormais titulaire indiscuté de la Tre Kronor. La problème a plutôt été défensif, avec des blessés dans les lignes arrières et quelques passages à vide du gardien Andreas Hadelöv, moins régulier que d'habitude.

 

Onzième : Brynäs Gävle. L'illusion des bons matches amicaux s'est poursuivie durant trois journées, ponctuées par deux victoires. Ensuite, Brynäs a effectué une série catastrophique qui a finalement conduit au remplacement de l'entraîneur Esko Noskelainen par son assistant Gunnar Persson. Il a réussi à remettre la lanterne rouge sur une meilleure pente, mais pas à la faire remonter assez pour éviter les Kvalserien. Elle avait quand même suffisamment retrouvé son jeu pour assurer son maintien dans l'élite. Une relégation aurait fait tache pour un club à l'histoire aussi riche.

La défense a accusé le coup de l'absence prolongée du vétéran Pär Djoos, qui a dû se faire opérer en raison de problèmes rénaux. Même quand il a bien construit le jeu, le BIF a en fait surtout souffert de problèmes chroniques d'efficacité, particulièrement sensibles sur les unités spéciales. Les rares satisfactions en attaque ont été Niklas Anger, pour sa capacité à trouver régulièrement le chemin des filets, et Ove Molin, pour son jeu complet et son implication défensive fort utile. Il est un peu paradoxal que ce soit dans ce contexte de disette que le vétéran Jan Larsson ait battu un prestigieux record, celui du nombre de points marqués en Elitserien durant sa carrière. Avec ses 526 points, il devance Anders "Masken" Carlsson, l'actuel directeur sportif de Leksand, et Håkan Loob, la légende de Karlstad, qui reste toutefois hors catégorie puisqu'il a inscrit ses 500 points en élite suédoise tout en passant six années en NHL à Calgary, conclues par une victoire en Coupe Stanley.

 

Douzième : Linköping. Calamiteuse, il n'y a pas d'autre mot pour qualifier la saison de Linköping. L'humiliation est à la hauteur de la confiance et de l'arrogance affichées cet été. Même sans compter l'histoire des lettres anonymes envoyées aux arbitres qui contenaient des menaces de mort, fruit sans doute de supporters dégénérés, les casseroles se sont accumulées au fil des mois, symptomatiques d'une gestion qui navigue à vue. Lassé de son faible de temps de jeu, le capitaine Stefan "Myran" Gustavsson a rapidement quitté le navire en claquant la porte. L'entraîneur Mats Weiderstål a présenté sa démission, mais a été persuadé de rester... avant d'être viré un mois plus tard. Nouvelle preuve du manque de cohérence dans la politique du club, c'est à l'entraîneur de l'an passé, Torgny Bendelin, qu'on a refait appel. Il n'a pas créé de miracles, il a juste assuré le maintien.

Il faut dire que le contexte était bien différent. La saison dernière, Linköping venait de monter en Elitserien et goûtait le moment présent. Cette année, il fallait justifier les "gros" chèques signés pendant l'été. Bilan, les "gros" gabarits de la défense se sont transformés en passoire et les "gros" scoreurs sont tous restés muets, hormis le trop seul Per Eklund. Autant dire que les autres clubs, qui s'étaient agacés de voir Linköping monter les prix à l'intersaison, ont bien ri de ses mésaventures. Il est vrai que sa politique de recrutement est pour le moins discutable. Avec ses blessés et ses nombreux joueurs prêtés pas tous pressés de revenir, le LHC a engagé plusieurs jokers en plus des nombreuses arrivées estivales, mais a été finalement contraint de laisser partir Barry Richter vers Lugano en fin de saison parce qu'il n'aurait pas eu les moyens de lui continuer à lui verser son salaire. Ça laisse songeur...

 

Un mot sur les Kvalserien. Brynäs et sa riche histoire, Linköping et sa nouvelle patinoire en chantier, ce n'étaient pas les clubs prévus pour jouer la poule de qualification en Elitserien. Ils se sont fait peur, mais ils ont finalement pu assurer tous deux leur maintien. Pourtant, au soir de la troisième journée, Linköping n'en menait pas large après sa défaite à Skellefteå. C'est finalement ce club-ci qui a été le plus menaçant, mieux que l'AIK Stockholm, mieux aussi que Björklöven, éliminé prématurément sans Maurice Rozenthal, alors blessé à la clavicule. Mais cela n'a pas suffi pour être promu à la place d'une des deux équipes en danger.

Ce qui aura fait le plus parler durant ces Kvalserien, c'est la situation de Roger Melin. L'homme qui avait conduit Brynäs à son dernier titre de champion en 1999 fait aujourd'hui les beaux jours de Rögle. Il est si apprécié des supporters que ceux-ci ont fait circuler une pétition qui a réuni plus de deux mille signatures pour demander qu'il reste au club la saison prochaine. C'était en janvier et il était alors convoité par Malmö. Mais c'est finalement à Linköping que Melin a signé, et il s'est donc retrouvé dans une position inconfortable pendant cette poule qualificative puisqu'il devait affronter son futur employeur et peut-être le condamner à la relégation. Mais en fin de compte, Rögle n'était pas assez fort pour contrarier Linköping, et Melin n'a pas eu à affronter les suspicions.

Marc Branchu

 

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