Épinal, une nouvelle ère avec Allard ?
Une cerise sans le gâteau
Ici plus qu'ailleurs (sauf à Angers, évidemment), la finale de la Coupe de France a éclipsé toute la saison passée. Certes, la sentence fut implacable devant sa bête noire angevine (1-4) mais ce bref passage dans la cour des grands, au cur d'un Bercy bien garni, engendra un engouement en tout point inédit dans la Cité des Images. Est-ce bien là, comme le prétendent certains, le tremplin tant espéré vers les sommets ?
Quitte à faire l'impasse sur les résultats en dents de scie d'une saison contrastée, l'état-major spinalien préfère s'en tenir à cette parenthèse parisienne, relativement lucrative et synonyme, selon lui, de perspectives nouvelles. Il faut bien dire que, depuis son retour en ligue élite, l'ICE végète plutôt dans le bas de tableau de Ligue Magnus. Un simple reflet d'une logique sonnante et trébuchante... mais à moins d'être plus royaliste que le roi, il paraît néanmoins difficile de se contenter de ce type de résultats.
Pour une fois, les cadres ont tous re-signé (excepté le toujours sûr Jan Bohacek), apportant ainsi certaines garanties constatées durant une saison éreintante, qu'ils quittèrent d'ailleurs fourbus après un aller simple à Chamonix. Surexploités par la faiblesse du banc et le manque criant de densité entre les alignements, ceux-ci ont pourtant porté le club à bout de bras. Certes, avec deux lignes réellement fiables, impossible d'espérer quoique ce soit. Sans dénigrer la performance en elle-même, la Coupe de France et son absence de logique ne peut raisonnablement pas contredire cet état de fait.
Allard pour un nouveau départ ?
Cette fois-ci donc, l'intersaison fut relativement calme dans la Cité des Images. Il ne restait effectivement plus qu'à apposer les finitions à une esquisse déjà bien connue. Parmi-elles, le poste clé de l'entraîneur. Une priorité pour certains, un détail pour d'autres, comme à Épinal où un passé récent démontrait que le choix d'un homme de banc ne valait pas mieux que celui d'un simple professeur des écoles ! Puisqu'un enseignant ne choisit pas ses élèves, pourquoi n'en serait-il pas de même en hockey ? Ce système a évidemment montré ses limites, et il devenait nécessaire de changer son fusil d'épaule et d'opter, enfin, pour une nouvelle alternative après le dépannage de Reindl, la frilosité de Nilsson et l'impertinence d'Eisenring.
Après l'échec du Suisse Pierre-Yves Eisenring, aux relations très ambiguës avec ses joueurs (surtout lors d'un dernier trimestre agité, crime de lèse-majesté), il était donc question de lui trouver un successeur. L'état-major spinalien a ainsi couru plusieurs lièvres à la fois, et pas seulement dans son habituel terrain de chasse tchéco-slovaque... Parmi eux, le Suédois Christer Eriksson était ciblé mais l'ancien mentor des Scorpions de Mulhouse aura finalement préféré relever un tout autre challenge, celui de relancer un hockey lyonnais embourbé en division 2. Mais voilà l'ICE avait encore une corde à son arc, Shawn Allard...
Furtivement aperçu dans l'escouade lorraine voilà deux saisons, le petit Québécois rendit quelques menus services avant de regagner ses fonctions premières. Celles d'organisateur de tournées européennes pour quelques vétérans de la NHL, dernièrement avec les "Hockey Stars for Hope". En pourparlers avancés l'été passé, Allard a donc consenti à pleinement s'investir, cette fois-ci, dans le défi spinalien, affublé d'une double-casquette inédite : celle d'entraîneur-joueur.
Pour ce faire, Shawn Allard pourrait ponctuellement intégrer un troisième trio traditionnellement ronronnant. Ce dernier devrait donc être consolidé à l'aide de l'accrocheur Luc Mazerolle et d'un ailier au cran jamais démenti, le battant Guillaume Papelier. Peut-être la fin du fameux "pousse-puck" et le début, enfin, d'une vraie rotation à trois lignes. Et peut-être même plus puisque la légendaire quatrième ligne, jadis destinée à n'être qu'un bien maigre exutoire pour quelques rares rescapés du cru (Geoffroy, Pernot), pourrait être réellement utilisée. En cela, les jeunes Spinaliens seront rejoints par le Belfortain Tarik Chipaux, passé par le mouvement junior du HC Ajoie par-delà la frontière helvétique.
Romo - Ilpo, un nouveau duo de p'tits nouveaux
Comme patience est mère de sûreté, chaque piste s'est évidemment négociée sans rien laisser transpirer, ou presque, jusqu'à un point avancé de l'intersaison. Là où, dans leur immense majorité, les clubs de Ligue Magnus avaient dévoilé leurs plans et autres arsenaux, le partisan spinalien en était encore à se demander de quel bois se chaufferait son club.
Cela tombe bien, le bois, en Finlande, ça les connaît ! Oui oui, c'est possible ! Il y a une vie après les sacro-saintes filières slaves, plus aléatoires que jamais ! Sans parler des Français, toujours aussi réfractaires, c'est là-haut, au pays des mille lacs, qu'ont été dénichées les deux premières recrues. Certes Jussi Haapasaari, le Finlandais volant, ne reviendra pas dans son écrin fétiche. Au grand désarroi de ses nombreux admirateurs (et admiratrices). Pas cette année du moins. Mais, en revanche, il délèguera cette saison une poignée de compatriotes issus, comme lui en son temps, de Mestis, l'antichambre de la SM-liiga. Certes, le filon peut s'avérer précieux, mais reste à consommer avec une certaine modération (dicton grenoblois).
S'il a fait toutes ses classes au Tappara Tampere, Ilpo Salmivirta a surtout roulé sa bosse en Mestis. Ce solide ailier (1,88m pour 90 kg) reste même sur la meilleure saison de sa carrière, dans un alignement de pointe de la division (Sport Vaasa) où il était surtout aligné sur le deuxième bloc. On sent là le joueur d'impact, prompt à forechecker et à efficacement épauler le capitaine Guillaume Chassard, toujours généreux dans l'effort. Sans perdre le fil de son recrutement, le staff annonçait dans la foulée l'arrivée d'un autre pointeur venu du froid, plus dans le registre d'un Haapasaari, en la personne de Simo Romo (1,75m pour 79 kg). Ce centre est également monté en puissance l'an passé avec le Salamat de Kirkkonummi (Mestis) et les affinités semblent déjà toutes trouvées avec Salmivirta. Les deux Finnois auront ainsi la lourde tâche de proposer une réelle alternative au premier trio Simko-Petrak-Plch, sur qui reposait tout le poids de l'attaque l'hiver passé. Bref, deux jeunes recrues certes méconnues, mais sur une pente à priori ascendante. C'est suffisant, en tout cas, pour faire oublier le lunatique Milan Buda, qui basculait fréquemment du côté obscur de la force...
Plch et Petrak, les deux feront encore la paire
Jan Plch pourrait presque résumer l'attaque à lui seul tant il en fut à la fois son cache-misère (52 points), sa tête pensante (25 passes) et son bras armé (27 buts). Il a su prendre ses responsabilités et a vu son influence croître de manière exponentielle dans l'organisation spinalienne. Jonglant au mieux avec les subtilités de la tolérance zéro, qui favorise évidemment ce genre de joueur aussi habile que coriace, Plch s'est donc affirmé comme le leader incontestable, non seulement de l'attaque, mais de l'équipe toute entière. Constamment traqué, il fut un prédateur à proximité du filet, à l'il aussi aiguisé que le poignet. S'il aime créer des espaces, s'engouffrer dans les brèches ou rôder dans les angles de but, Plch sera encore l'arme fatale d'un contingent qui fut, jadis, trop dépendant de ses inspirations.
Les étoiles de Jan Plch ont même rendu Michal Petrak brillant. Avec son modeste cursus, cet obscur centre tchèque semblait destiné à rejoindre la longue liste de sans-grade sitôt arrivés, sitôt oubliés. S'il ne paye pas de mine aux premiers abords, Petrak a su hisser son niveau de jeu et s'affirmer en bourdonnant dans l'ombre de Jan Plch. C'est d'ailleurs-là le point remarquable de l'évolution du Tchèque, qui est devenu, au fil des semaines, un soutien précieux pour le stratège slovaque. Bien sûr, Petrak ne se métamorphosera jamais en buteur, caviars de Plch ou pas. Le déchet reste évidemment présent dans la finition, domaine où il demeure bien brouillon, mais là n'est pas l'essentiel. Logiquement reconduit pour une deuxième saison, le stakhanoviste frappé du numéro quarante devra confirmer.
Quant à l'ailier Jan Simko, il voltigera encore dans les couloirs et sévira notamment sur son flanc gauche, où sa force de percussion et son coup de patin lui permettent de surfer sans retenue sur la vague de la tolérance zéro. La fin de saison passée, et plus particulièrement les séries éliminatoires, furent pour lui l'occasion d'afficher un brin de réalisme supplémentaire, lui qui affiche par moments de criants manques de lucidité. Un poil soliste, Simko a tout à gagner en variant son jeu car ses chevauchées solitaires, si spectaculaires soient-elles, n'ont pas toujours le rendement escompté. Sans maîtrise, la puissance n'est rien, comme dit l'autre, mais la créativité de Plch sera encore de son côté.
Du sirop d'érable dans le moteur
Il faudra bien compenser la sûreté du taulier Jan Bohacek. Souvent intransigeant dans ses duels, le vieux roublard tchèque apportait régulièrement son écot et son métier dans les phases offensives, mais surtout défensives. Pas une mince affaire, même si la reconduction de la paire Listiak - Slovak allait dans le bon sens. Sobre mais efficace, Peter Slovak est le défenseur-défensif par excellence, toujours assidu et relativement complémentaire du relanceur Peter Listiak, avec qui il fut associé tout l'hiver durant. Si le rendement de ce dernier, en deçà des attentes en supériorité numérique, demandera plus de régularité à la pointe, celui d'un role-player comme le bouillant Radoslav Regenda dépendra une fois encore des blessures qui ne manqueront sûrement pas de le toucher.
Défini comme le "chaînon manquant" par Shawn Allard, Justin Vienneau semble donc être le plus à même à évoluer dans un registre familier à Jan Bohacek, la pertinence offensive en moins. L'Acadien est un prospect fraîchement émoulu de la Ligue junior majeur du Québec, où sa rudesse était reconnue (774 minutes de cachots en quatre saisons). Sa présence intimidante permettra à coup sûr de sécuriser le slot vosgien mais certaines questions relatives à son acclimatation demeurent. En effet, l'impétueux canadien, pour sa première expérience outre-Atlantique, devra s'acquitter d'une période d'adaptation aux subtilités de l'arbitrage à la française...
Quoiqu'il en soit, le pedigree de ce choix de septième ronde (des Blue Jackets de Columbus, en 2004) s'apparente à une vraie arme de dissuasion massive dans sa zone. En espérant toutefois voir autre chose qu'un Borislav Ilic par exemple, dont l'absence de fondamentaux est rédhibitoire à ce niveau. Ce fut pourtant suffisant à garantir au roc franco-serbe un poste de titulaire au détriment d'un Lionel Simon pourtant plus complet, mais attendant son heure au bout du banc depuis maintenant deux ans. Une ère peut-être révolue si l'on s'en tient au vu d'Allard d'élargir ses rotations. En cela, un jeune Anglais, Daniel Scott, a fait un essai rapidement validé. Formé à Nottingham, ce défenseur qui peut aussi jouer ailier gauche est parti l'an dernier dans deux clubs de division inférieure pour gagner de bonnes minutes de temps de glace... et de prison.
Un autre pari sera tenté avec le solide (1,88m pour 90 kg) Franco-Ontarien Stéphane Gervais. Ce dernier a certes un cursus moindre en junior majeur mais complète bien la volonté chère à Shawn Allard de muscler ses lignes de défense. Cependant, l'universitaire britanno-colombien n'est pas seulement attendu pour ce seul critère. Gervais est paraît-il un arrière polyvalent, certes peu expérimenté, mais capable selon ses dires de contribuer au partage offensif. Dans la veine d'un Bohacek ?
Le nouvel entraîneur spinalien a donc partiellement remodelé une arrière-garde vosgienne, compromis de fougue et de bouteille, qui sera sans nul doute loin de se faire marcher sur les patins. Avec tout ce que cela risque d'impliquer en cachots sonnants et trébuchants !
Renaître, une tâche pétrikéenne ?
Fort d'une telle garde rapprochée, le gardien Stanislav Petrik, ex-icône du tout Poissompré, devra se refaire la cerise après plusieurs saisons en demi-teinte ayant mis à mal sa légitimité. Ses mauvais buts, dernièrement alloués avec une fréquence alarmante, ont souvent été pointés du doigt, mais jamais remis en cause par un état-major négligeant depuis toujours les vertus de la concurrence. Pas étonnant, dès lors, de le voir usé physiquement par la répétition des matchs en plus d'être sujet à une certaine fébrilité mentale. Quelques coups d'éclats ça et là, notamment dans une demi-finale de Coupe de France devenue légendaire face à Briançon, ne masquent pas une possible fin de cycle.
Sans être parole d'évangile, il semble par conséquent que la situation de sa doublure Franck Constantin soit claire comme de l'eau de roche. Finies les promesse en l'air des précédents entraîneurs, prêts à faire jouer la concurrence. Après une nouvelle démonstration la saison passée, il semble acquis que l'ex-Chamoniard rongera son frein tout au bout du banc spinalien, pour la troisième saison de rang.
Intensité et professionnalisme
Sous les directives de Shawn Allard, l'ICE a donc amorcé un nouveau cap. D'emblée, le Canadien a pris le taureau par les cornes en s'investissant, non seulement dans le recrutement (fait totalement nouveau à Épinal, où ce secteur restait exclusivement à la charge de l'exécutif), mais aussi dans le vaste secteur de la préparation estivale, traditionnellement négligé dans la Cité des Images. Pour ce faire, Allard fut convié à un clinic organisé par Andy Murray, le coach à succès du Team Canada, avec ses Blues de St. Louis. Convié à observer le camp de développement de la franchise du Missouri, le Canadien a donc pu s'immerger dans l'organisation pour parfaire ses gammes en matière de préparation mentale et développer son cheval de bataille, la condition physique. Malgré la reprise la plus tardive (quoiqu'intensive) de Ligue Magnus, celle-ci deviendra-t-elle le nouvel atout des Dauphins ?
Shawn Allard se veut donc sacrément enthousiaste. Mais non moins exigeant si l'on s'en tient à son discours, d'où respire une nette volonté de professionnalisme. Le natif de Mont-Tremblant, dont ce sera les grands débuts à la tête de seniors, espère ainsi dépoussiérer les vieux concepts du "coaching à la spinalienne" pour apporter une rigueur plus grande dans tous les domaines. Ses nombreux projets restent toutefois à concrétiser, même si sa volonté de tournoi international en pré-saison s'est rapidement matérialisée, témoignant ainsi de ses nombreuses relations dans le milieu. Ainsi Nottingham (vainqueur des play-offs britanniques), Dijon (le "rival ancestral") et la réserve de Salzbourg (remplaçant au pied levé les Suisses de Thurgovie) seront prochainement appelés à en découdre avec les locaux.
Pris entre deux feux, ceux de la continuité et d'une volonté de changement, l'IC Épinal aborde sa cinquième saison parmi l'élite avec une relative sérénité. Si au printemps passé tout se termina - une fois de plus - en queue de poisson, les Dauphins semblent cette fois-ci armés pour mieux tenir la distance dans ce championnat. Renforcé physiquement (et c'est peu dire avec Salmivirta, Gervais et Vienneau !), Épinal pourra toujours miser sur l'impact, rarement démenti, d'un premier trio où brillera à coup sûr Jan Plch. Il serait toutefois bien audacieux de surestimer le potentiel d'un groupe certes densifié à l'intersaison, mais qui a encore tant à prouver. Sans se perdre en conjectures, c'est ainsi tout un défi qui attend le club de la Cité des Images !
Jérémie Dubief
Départs : Eisenring (entraîneur, Chiasso, SUI-4), Strapaty (Dijon), Benchabane (Toulouse), Maurice (intègre le staff technique), Bohacek (All Stars Piemonte, ITA-2), Buda, Jelinek.
Arrivées : Allard (entraîneur-joueur), Salmivirta (Sport Vaasa, FIN-2), Romo (Salamat Kirkkonummi, FIN-2), Vienneau (Rouyn-Noranda, LHJMQ), Gervais (University of British Columbia, CIS), Chipaux (Franches-Montagnes, SUI-3), Scott (Solihull, GBR-2), Joly (Reims).
Effectif :
Gardiens
NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2006/07 MJ Min. Moy. Pén CONSTANTIN Franck 08/12/1982 187 80 Courbevoie Épinal FRA-1 3 56 7,52 0' PETRIK Stanislas 04/08/1977 178 75 (Slovaque) Épinal FRA-1 28 1625 4,10 8'
Défenseurs
NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2006/07 MJ B A Pts Pén GERVAIS Stéphane 20/12/1982 188 90 (Canadien) Univ B.C. CIS 36 9 10 19 54' ILIC Borislav 13/03/1981 188 93 (Fra/Serbe) Épinal FRA-1 28 1 4 5 26' JOLY Charles 26/04/1987 189 84 Épinal Reims FRA-3 9 0 0 0 10' LISTIAK Peter 07/08/1970 175 85 (Slovaque) Épinal FRA-1 26 4 16 20 38' REGENDA Radoslav 19/07/1975 174 81 (Slovaque) Épinal FRA-1 23 2 3 5 44' SCOTT Daniel 23/07/1987 188 81 (Britannique) Romford/Sol. GBR-2 44 12 10 22 217' SIMON Lionel 18/09/1980 181 78 Grenoble Épinal FRA-1 26 1 0 1 16' SLOVAK Peter 29/11/1977 175 80 (Slovaque) Épinal FRA-1 26 0 6 6 30' VIENNEAU Justin 20/02/1986 193 92 (Canadien) Rouyn-N. LHJMQ 67 5 11 16 133'
Attaquants
NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Chpt 2006/07 MJ B A Pts Pén ALLARD Shawn 24/03/1975 178 85 (Canadien) CHASSARD Guillaume 21/11/1977 184 78 Viry Épinal FRA-1 28 12 7 19 26' CHIPAUX Tarik 08/08/1987 175 69 Belfort Franches-M. SUI-3 14 4 1 5 10' GEOFFROY Sébastien 25/01/1986 176 77 Épinal Épinal FRA-1 28 0 1 1 2' MAZEROLLE Luc 23/02/1981 175 80 (Canadien) Épinal FRA-1 26 10 7 17 51' PAPELIER Guillaume 06/02/1979 175 70 Épinal Épinal FRA-1 25 1 3 4 12' PERNOT Anthony 29/11/1989 Épinal Épinal FRA-1 9 0 0 0 0' PETRAK Michal 12/05/1983 186 85 (Tchèque) Épinal FRA-1 25 10 12 22 83' PLCH Jan 16/08/1974 182 80 (Slovaque) Épinal FRA-1 28 27 25 52 30' ROMO Sami 06/07/1983 175 79 (Finlandais) Salamat K. FIN-2 45 8 15 23 22' SALMIVIRTA Ilpo 17/10/1983 188 90 (Finlandais) Sport Vaasa FIN-2 45 12 19 31 63' SIMKO Jan 13/12/1978 184 82 (Slovaque) Épinal FRA-1 27 17 16 33 20'
Entraîneur : Shawn Allard (32 ans, CAN).
Revoir la présentation 2006/07