Interview d'Alain Vogin

 

Je rencontre Alain Vogin au "Cotta Morandini" de Torre Pellice, la nouvelle "maison" de l'ex-coach des Dragons de Rouen. Sa nouvelle aventure le passionne, mais les années passées en France ne s'annulent pas avec un nouveau contrat : il suffit, en fait, d'évoquer avec lui les souvenirs de la patinoire de l'île Lacroix...

- Alain, trois saisons au plus haut niveau avec les Dragons, puis la rupture ; que s'est-il passé ?

- Rien de particulier, simplement je n'ai plus réussi, comme l'année précédente, à motiver les joueurs dans les matches qui comptent. Nous sortions d'une grande saison, mais les blessures et les problèmes personnels de certains joueurs ne nous ont pas permis de trouver la concentration juste quand cela nous aurait servi.

- On a aussi parlé de problèmes de vestiaire... (je lui fais voir une liste de noms)

- Tous de grands joueurs. Malheureusement à Rouen il y a toujours beaucoup de gens qui tournent autour de l'équipe, et cela ne permet pas de protéger un environnement délicat comme un vestiaire. Peut-être que nous étions seulement à la fin d'un cycle et qu'une certaine relation avait craqué : rien de plus. Je le répète : ceux-là [il indique la liste] sont de grands joueurs : je n'aurais pas de problèmes à leur demander de faire partie de mon équipe de mon équipe si l'occasion s'en présentait.

- Des Dragons à Valpellice, un néo-promu en série A italienne : un joli saut.

- C'est une nouvelle phase de la vie professionnelle. À Rouen, comme je l'ai déjà dit, un cycle s'est terminé et pour repartir j'ai choisi une nouveauté absolue. Je savais trouver ici une atmosphère de passionnés, en plus la possibilité m'a été offerte d'adopter le double rôle d'entraîneur et manager. Chercher les bons contacts, sélectionner sur la base de ses exigences et choisir ses propres joueurs n'est pas une mince entreprise, mais c'est comme ça que l'on s'améliore professionnellement : c'était une opportunité intéressante et les défis me plaisent.

- Revenons à la Magnus : qui gagnera le championat 2009/10 ?

- Briançon peut-être ; la troisième tentative pourrait être la bonne et ils ont un Sopko qui peut se révéler décisif. Ou encore Grenoble qui a toujours une excellente équipe malgré quelques grosses perdite, surtout celle d'Amar. Ou, pourquoi pas, mon ex-équipe : Rouen est habituée à gagner dans les années paires et aura entre les poteaux un certain Lhenry ! Et puis il ne faut pas oublier Angers : les Ducs sont en croissance continue depuis plusieurs années et leur éventuelle victoire ne devrait étonner personne.

- Trop de prétendants : essayons de réduire.

- Alors je prévois une finale entre Rouen et Angers, même si c'est un pronostic de coeur. À Rouen j'ai passé de très belles années, avec les Ducs j'ai débuté en France comme joueur et ma femme est angevine...

- Continuons avec les pronostics : qui gagnera lors de la première journée du 19 septembre ?

- Je dirais que Grenoble, Amiens, Angers, Rouen et Briançon ne devraient pas rater leur entrée. Il est plus difficile de choisir entre Épinal et Strasbourg ; peut-être Strasbourg parce que j'ai une grande estime pour leur coach Bourdages. Restent Dijon et Neuilly-sur-Marne, et ce pourrait être la surprise avec Neuilly qui gagne à l'extérieur.

Propos recueillis le 8 septembre 2009 par Mauro Deusebio

 

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