Match comptant pour la cinquième journée du championnat de France élite 1995/96.

Le leader Brest, vainqueur de la seule armada capable de le concurrencer, celle de Rouen, lors de la quatrième journée, doit confirmer face à Amiens, privé de Karl Dewolf, agressé après la rencontre de Ligue Atlantique du mardi contre Rouen. Son absence est indéterminée pour l'instant. Stéphane Barin reprend sa place dans l'effectif, ainsi que Tommi Kiiski, sorti de la rencontre de mardi après avoir reçu une béquille.

Les Gothiques se souviennent du dernier match joué à Brest, terminé en déroute 13-2 et on reçus comme consigne de réussir à entrer rapidement dans le match. La petite patinoire brestoise, avec sa glace à la qualité souvent très moyenne, remplie d'un public fort et virulent, fait peur à ses adversaires, ce que les Albatros ne manque pas d'utiliser à leur avantage. Les visiteurs devront dépasser cette appréhension pour espérer gêner une équipe solide et performante.

Le premier tiers commence sur les chapeaux de roues avec un but d'Éric Lemarque pour Brest au bout de 18 secondes. Mais rapidement on découvre que les Gothiques font jeu égal avec les locaux, et ils égalisent sur une belle action collective conclue par Stéphane Barin. C'est aussi à ce moment qu'ils perdent Vincent Quintard, sorti le nez en sang (fracture du nez), et se mettent donc à tourner à quatre défenseurs.

Les Gothiques continuèrent à pousser les Brestois dans ce tiers, forçant Michel Vallière a faire quelques arrêts importants. À six minutes de la fin, Amiens se retrouve en supériorité, un moyen de concrétiser ce niveau de jeu. Mais c'est l'avantage d'avoir d'excellentes individualités pour Brest, car Tom Hartogs intercepte une passe, file en contre et fusille Mindjimba pour donner un avantage un peu contre le cours du jeu à son équipe. Le tiers se finit sur un beau jeu de part et d'autre, et Brest part au vestiaire avec un but d'avance mais sans aucune certitude.

Amiens entame le deuxième tiers dans le même état de grâce que le précédent, dominant de plus en plus son sujet. Mais à nouveau Vallière garde ses cages superbement, et les attaquants brestois font parler la poudre, marquant coup sur coup deux buts en contre par Groulx et Galarneau. Notons d'ailleurs que ce quatrième but, de l'aveu même de son auteur, n'est jamais rentré dans la cage. Cette "injustice" a probablement permis aux Amiénois de rester volontaires, et Pousse conclut un très beau jeu de ses coéquipiers de ligne. Les Brestois sortent la tête de l'eau pour finir le tiers plus en forme. La deuxième interruption voit donc les Gothiques en retard de deux buts, bien qu'ils aient développé un très beau hockey.

Les débats du troisième tiers sont particulièrement équilibrés, les Brestois ayant eu droit à une belle remontrance du coach André Peloffy. Amiens continue à se procurer de franches occasions, magnifiquement arrêtées par Vallière, et Antoine Mindjimba rend coup pour coup à son homologue en stoppant toutes les attaques brestoises jusqu'à deux minutes de la fin, quand Luc Marengère, tranquillement oublié par les défenseurs amiénois, crucifie le portier gothique.

Palets d'or : *** Mike Pellegrims (Brest), ** Jarmo Kuusisto (Brest), * Tomi Kiiski (Amiens).

Commentaires d'après-match (dans le Courrier Picard) :

André Peloffy (entraîneur de Brest) : "Mes joueurs se sont comportés comme des chiens fous. On se demande s'ils écoutent réellement. Il y a trop de chefs et pas assez d'indiens dans cette équipe."

Stéphane Barin (attaquant d'Amiens) : "Ce n'est pas l'équipe à laquelle on s'attendait. Dans ce championnat elle sera nettement plus prenable que Rouen."

Brest - Amiens 5-2 (2-1, 2-1, 1-0)

Samedi 7 octobre 1995 à la patinoire Bellevue. 1000 spectateurs.

Arbitrage de M. Macron assisté de MM. Rousselin et Antunes.

Pénalités : Brest 8'+10', Amiens 6'.

Évolution du score :

1-0 à 00'18" : Lemarque

1-1 à 04'09" : Barin assisté de Pousse et Lecomte

2-1 à 14'47" : Hartogs

3-1 à 28'09" : Groulx assisté de Dubé et Hartogs

4-1 à 28'45" : Galarneau assisté de Vittenberg

4-2 à 32'02" : Pousse assisté de Lecomte et Barin

5-2 à 58'23" : Marengère assisté de Vittenberg et Kulonen

Gardien : Antoine Mindjimba.

Défenseurs : Michel Breistroff - Serge Djelloul ; Vladimir Zubkov - Christophe Moyon ; Vincent Quintard.

Attaquants : Pavel Kadykov - Antoine Richer - Tomi Kiiski ; Stéphane Barin - Pierre Pousse - Laurent Lecomte ; Frédéric Nilly - Cyril de Herrypon - Frédéric Dehaëne ; Stéphane Berton.

Remplaçant : Rémi Caillou (G). Absent : Karl Dewolf (agressé dans un bar).

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