Rouen - Viry (14 octobre 2000)

 

Match comptant pour la neuvième journée du Championnat de France Elite.

Les Jets auront tout de même tenu un demi-match face aux Dragons, ce soir, à l'île Lacroix. Après, les avions se sont écrasés. La rencontre débutait avec deux bonnes surprises. La première c'était la patinoire qui était presque pleine (1700 spectateurs + 1000 abonnés). Un taux de remplissage sans doute dû aux deux disettes semaines, sans hockey sur les bords de Seine. La seconde, c'était l'équipe de Viry-Essone qui se présentait avec un effectif de dix-huit joueurs ! Rarement (jamais ?) le banc des banlieusards n'avait été aussi complet, composé de trois blocs presque complets, de deux remplaçants et de deux gardiens ! Les vert et jaune disposent enfin d'un contingent à la mesure de l'Élite.

Certes, le nombre ne fait pas la force, néanmoins, en ce tout début de partie, les Castelvirois résistent bien aux assauts des Normands, à la faveur des bons réflexes (0'46 et 3'09) de leur gardien canadien : Stéphane Ménard. Malheureusement, entre eux deux, ils ne pourront profiter d'un jeu de puissance (2'58). Au contraire, Juha Jokiharju transforma son premier lancer en but, transcrivant à la marque, la domination, même en infériorité, des leaders du championnat (1-0 à 4'52). Trop sûrs d'eux et manquant d'attention, les Rouennais se feront surprendre, moins de trois minutes plus tard, par Sébastien Roger et sa redoutable efficacité. Le plus normand des Franco-Canadiens (son père, français, est originaire de la région d'Honfleur) obtenait une égalisation pas usurpée (1-1 à 7'09). Pour l'anecdote, sur ce but, une assistance a été donnée au numéro 27 de Viry. Cependant aucun joueur de l'équipe ne portait ce numéro. Nous sommes donc à la recherche d'un vert de Jet 27... Revenons au match ! Ensuite, c'était l'exploit de la rencontre. Un "don't blink" live ! Le héros : Stéphane Ménard ! Sur un envoi au fond, le gardien "parisien" sortit derrière sa cage mais il troua son contrôle de la palette. La rondelle retournait, sur la droite, devant la cage désertée de tout portier. Patrick Genest pouvait reprendre instantanément le palet pour inscrire un but à mi-hauteur, que tous voyaient déjà dans l'escarcelle de l'ailier canadien. Que nenni ! Revenu du diable vauvert, au poteau gauche, le cerbère plongea de tout son long, à la manière d'un gardien cramponné de balle au pied, recueillant le caoutchouc dans sa mitaine au bout d'un bras extensible (7'56) ! Exceptionnelle, cette authentique prouesse allait donner le ton à la manche qui se déroulait. Deux minutes après, un excellent mouvement collectif trouvait sa conclusion victorieuse sur une nouvelle tentative de Juha Jokiharju (2-1 à 9'51). Toujours avec une circulation de palet aisée, les coéquipiers d'Éric Doucet se procuraient de bonnes chances, toutes contrées par le compétitif dépositaire des buts adverses, avec Stephen Dugas (11'40) et Guillaume Besse (15'43). Pendant ce temps, les visiteurs ne se contentaient pas uniquement de défendre. En effet, Julien Aubry manquait de peu son objectif (13'13) et Phil Groeneveld devait faire preuve de tout son brio pour s'interposer, tel un saint-bernard sauveteur d'une nouvelle égalisation, face à Nicolas Berges (17'53). La première période se terminait avec un avantage minimal pour les Rouennais.

À la reprise, le scénario ne changeait pas. Les Dragons dominaient. Mais, sans pleinement jouer leurs offensives, ils ne parvenaient pas à marquer. À l'image du premier breakaway de la partie paradé par Stéphane Ménard (24'28). Où, quand le palet franchissait la ligne de but, l'arbitre refusait d'accréditer à juste titre (27'34). Enfin, à quatre contre quatre, Eric Doucet s'en alla seul au but. Il feinta à droite, ramena le palet sur son revers à gauche et glissa la tartine noire à ras la glace dans le cabas des Jets. Le capitaine des Dragons inscrivait là son premier but de la saison. On peut penser qu'il le dédiera à son tout jeune fils et à la maman (3-1 à 28'26). Cinq minutes plus tard, l'ancien de Viry, Stephen Dugas, assommait définitivement la combativité castelviroise en composant le quatrième but des locaux (4-1 à 33'32). Jusqu'à la 35ème minute, les coéquipiers de Sébastien Roujon riposteront grâce à Jani Kivakka (31'54 et 34'45). Ensuite, ce fut un cavalier seul des "boys" de Guy Fournier car leurs adversaires découragés abdiquaient. Suite à une charge correcte, Geoffroy Bessard du Parc se blessait. Il était remplacé à l'arrière par l'inusable Franck Pajonkowski pendant qu'Alexis Billard et Aram Kevorkian alternaient leurs rondes sur le troisième alignement d'assaillants (36'50). Le score restera bloqué à cet avantage de trois jusqu'à la fin du deuxième tiers-temps.

À la continuation du jeu, Christophe Burnet prit la place devant la cage et se montrait si attentif et compétent qu'il serait blanchi de ses vingt minutes. Son vis-à-vis, par contre, allait souffrir car ses partenaires l'abandonnaient à son triste sort. Il devait accepter d'encaisser devant Éric Doucet pour la seconde fois (5-1 à 42'27). Toutefois, il brilla seul en face de Patrick Genest (44'29). Puis, l'arbitre lui vint en aide en refusant, iniquement, un but parfaitement valable de Doucet, qui aurait alors pu en compter trois (46'26). Derrière, Baptiste Amar intervenait notablement (47'09). Ensuite, Dominic Rhéaume marquait le sixième (6-1 à 47'34). On pensa au septième quand Guillaume Besse, alors que le RHE jouait en désavantage numérique, partit seul en face-à-face. Inopportunément, l'ailier manqua de précision dans l'exécution de sa feinte (52'04). Mais ce n'était que partie remise car l'unité spéciale offensive rouennaise était présentement sur le glaçon. Heikki Riihijärvi, grâce aux entraves licites de ses associés, s'approchait des buts pour viser la lucarne d'un Stéphane Ménard manquant de lucidité, fatigué en cette fin de match (7-1 à 55'29). Soixante secondes plus tard précisément, Patrick Genest fît le huitième (8-1 à 56'29). Trois minutes avant le but sympathique et mérité de Baptiste Amar, acquis en supériorité, qui parachevait le résultat (9-1 à 59'28).

Compte-rendu signé Thierry Frechon

 

Rouen - Viry 9-1 (2-1, 2-0, 5-0)

Arbitrage de Julien Guimard et David Thomas.

Pénalités : Rouen 8'(2', 2', 4'), Viry 8' (0', 2', 6').

Évolution du score :

1-0 à 04'52" : Jokiharju assisté de Lacroix et Carlsson (inf. num.)

1-1 à 07'09" : Roger assisté de Vorel et ??

2-1 à 09'51" : Jokiharju assisté de Lacroix et Ruokonen

3-1 à 28'26" : Doucet assisté de Jokiharju et Riihijärvi

4-1 à 33'32" : Dugas assisté de Bussat et Carlsson

5-1 à 42'27" : Doucet assisté de Lacroix et Riihijärvi

6-1 à 47'34" : Rhéaume assisté de Genest et Besse

7-1 à 55'29" : Riihijärvi assisté de Jokiharju (sup. num.)

8-1 à 56'29" : Genest assisté de Rhéaume et Besse

9-1 à 59'28" : Amar assisté de Besse (sup. num.)

 

Rouen

Gardiens : Phil Groeneveld puis Christophe Burnet à 40'00".

Défenseurs : Heikki Riihijarvi - Mikka Ruokonen ; Allan Carriou - Baptiste Amar ; Geoffroy Bessard du Parc - Daniel Carlsson.

Attaquants : Simon Lacroix - Juha Jokiharju - Eric Doucet ; Patrick Genest - Dominic Rhéaume - Guillaume Besse ; Stephen Dugas - Franck Pajonkowski - Thomas Bussat ; Alexis Billard, Aram Kevorkian. 

Viry

Gardien : Stéphane Menard.

Défenseurs : Sébastien Dermigny - Frédéric Brodin ; Guillaume Jeannette - David Vorel ; Yann Lecompère.

Attaquants : Cyril Trabichet - Sébastien Roger - Jani Kivakka ; Julien Aubry - Jérôme Mô - Sébastien Roujon ; Yann Vannienwenhove - Nicolas Berges - Sébastien Trabach ; Bertrand Danton, Anthony Becaglia.

Remplaçant : Julien Peyre (G).

 

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