Milan - Viry-Essonne (2 novembre 1999)

 

Match comptant pour la quinzième journée du tournoi franco-italien.

Par un score rond de 7-0, Milan franchit même la "formalité" Viry, équipe modeste et sans prétention dans laquelle se détache seulement l'habileté du gardien canadien Ménard qui ne peut faire plus qu'éviter un passif nettement plus lourd. Ce soir encore, le public est très clairsemé (pas plus de 600), mais pas pour autant peu bruyant ou impliqué.

Dans le premier tiers-temps, Milan met tout de suite les choses au clair en envoyant deux palets dans les cages de Ménard grâce à Bortolussi, sur une passe de Kivela (ses assists seront une constante de cette partie), et Penttinen en infériorité numérique, prêt au rebond après une action personnelle de Voronov (qui se montre pour la première fois convaincant tout au long de la rencontre). Le reste de la période s'écoule avec des tentatives plus ou moins convaincues des rouge et bleu qui semblent ne pas vouloir en faire trop et s'épargner au vu du faible danger représenté par leurs adversaires qui n'inquiètent que peu Lindfors.

Dans la deuxième période, la partie se poursuit sur le même rythme et le n°1 canadien de Viry se met à l'affiche en évitant en quelques occasions des buts qui semblaient déjà faits. Il n'y a qu'à l'occasion du troisième but milanais réalisé par Kivela après une brillante action personnelle qu'il ne peut absolument rien faire (le n°10 finlandais fait deux fois le tour de la cage, à la suite de quoi il conclut et, après la parade du gardien, ajuste le palet sur le revers pour le glisser sous la transversale.

Dans le troisième tiers, la partie se traîne, Viry cale et Milan en profite pour mettre au fond quatre buts par Kuznetsov (déviation devant le but sur un tir de Peca), Bortolussi (assist de Kivela), Penttinen (encore une assist de Kivela) et Leo Van Den Thillart (avec un tir de la bleue, peut-être dévié).

Comme d'habitude dans les parties déjà jouées, le deuxième gardien Jimmy Canei descend sur la glace. A son crédit sont à signaler deux parades splendides qui permettent de conserver le 0 sur le tableau lumineux. La série positive continue pour Milan, qui a encore offert ce soir une très bonne prestation collective ; très bonne attaque (ce qui stupéfie surtout, c'est la facilité d'entrée dans la zone adverse maintenant qu'ils ont abandonné le seul "dump and chase" qui ne convenait pas à une équipe de joueurs majoritairement européens.) et très bonne défense qui, même si l'adversaire était modeste, se confirme être difficile à franchir.

Quand on regarde les prestations individuelles, Kivela confirme qu'il est la star incontestée de l'équipe avec un but et trois assists, mais ce sont les palets joués et les passes qui démarquent ses coéquipiers qui stupéfient par leur quantité et leur qualité. Lindfors met à son compte son deuxième blanchissage de la saison, mais celui-ci n'a pas la même valeur que celui contre Caen, toujours plus incroyable aussi le néerlandais Leo Van Den Thillart, solide et toujours précis en couverture. Enfin, une citation pour Martin Roh, critiqué en début de saison et sur qui couraient des rumeurs de licenciement, qui a commencé à accomplir dignement son travail. Il n'y a pas de points négatives, probablement parce que Raisky n'est jamais monté sur la glace, remplacé par Francesco Esposito, qui, sans être un phénomène, montre qu'il mérite le poste occupé jusqu'ici par le mystérieux Kazakh.

Les notes des Milanais : Lindfors 7, Canei 7, Uvaev 6,5, Voronov 7, Roh 6,5, Bonnard 6,5, Peca 6,5, Van den Thillart 8, ,Kivela 9, Bortolussi 7,5, Jennings 6, Penttinen 7,5, Kuznetsov 6,5, Adey 6,5, Esposito 6, Bachelet 7, Torkki 6, Giusti (trop peu joué), Fleutot (trop peu joué), Raisky (n'a pas joué).

Compte-rendu signé Luca Mazzasogni

 

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