Milan - Anglet (8 décembre 1999)

 

Match comptant pour le tournoi franco-italien.

Deuxième victoire en deux jours contre les rouges et verts d'Anglet. Partie complètement différente de celle jouée seulement 24 heures auparavant, match vrai et équilibré, probablement grâce également à la fatigue accumulée qui a en partie nivelé les valeurs. Encore aujourd'hui, néanmoins, on a évité le match-pugilat tant appréhendé comme vengeance des deux matches aller joués en terre française, à part la rixe impliquant Uvaev qui entraîna une pénalité de match pour les deux participants.

Première période très équilibrée avec des occasions qui se distribuent équitablement entre les deux camps, et les deux gardiens se mettent tout de suite en valeur comme les principaux protagonistes de la rencontre. Le jeu est assez rugueux et les coups prohibés ne manquent pas au contraire de la technique. Le résultat est débloqué dans la seconde moitié de la période en avantage numérique par Francesco Esposito, prompt à renvoyer dans la cage dégarnie un tir de Peca dévié par le gardien.

Dans le deuxième tiers-temps, l'équilibre ne se déplace pas, Milan pousse certainement plus, mais aucune occasion n'est concrétisée, parfois par des erreurs, parfois par de très bonnes parades de Raymond, et parfois même par une pincée de malchance. Signalons un but annulé de Kuznetsov qui a suscité de vives protestations des joueurs milanais, mais qui était bel et bien non valable car clairement marqué du patin.

Dans la troisième période, le tournant du match se produit dans les premières minutes quand les Milanais reviennent sur la glace déterminés à clore définitivement la rencontre par un second but, qui arrive avec ponctualité grâce à un incroyable coast-to-coast de Rod Stevens (si l'année dernière c'était un bon joueur, cette année on dirait un phénomène) qui, parti de sa zone, passe tous ses adversaires, gardien compris, comme des quilles, grâce à son patinage ultra-rapide. De l'autre côté, les Français continuent à pousser à la recherche du but, mais toutes leurs actions butent contre un Lindfors dans un grand soir. Dans le final, le 3-0 est signé Torkki sur une assist de Kuznetsov, avec un tir croisé à la fois précis et puissant au ras du poteau, sur la droite de Raymond.

Victoire méritée encore aujourd'hui pour les Milanais, mais obtenue à la sueur de leurs fronts, contre un Anglet décidément transformé par rapport à la partie précédente. Un Milan un peu plus en difficulté en phase offensive, souvent brouillon, mais toujours très bon défensivement. Voronov, depuis qu'il a commencé à s'exprimer au niveau qui est le sien, est devenu un mur infranchissable, le duo Van Den Thillart - Peca est assurément un des plus forts vus à Milan ces dernières années, Bonnard est toujours un grand combattant, et le si critiqué Roh paraît désormais complètement transformé par rapport au début de saison et est devenu un très bon défenseur (impossible d'évaluer Uvaev avec seulement dix minutes sur la glace). Devant, tous ont été corrects, mais Rod Stevens avait certainement quelque chose en plus. Une dernière mention pour Sakari Lindfors, gardien venu d'une autre galaxie et sûrement plus adapté à un championnat d'un plus haut niveau, il a fait plus de blanchissages dans les deux derniers mois que tous les autres gardiens milanais dans les derniers dix ans, c'est tout dire...

Les notes des Milanais : Lindfors 9, Van den Thillart 8, Peca 7,5, Voronov 8, Roh 7,5, Bonnard 7, Uvaev (trop peu joué), Kivela 6,5, Bachelet 7, Esposito 6,5, Stevens 8, Penttinen 6,5, Adey 6,5, Torkki 7, Kuznetsov 6,5, Fleutot 6, Giusti n'a pas joué.

Compte-rendu signé Luca Mazzasogni

 

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