Milan - Caen (11 décembre 1999)

 

Match comptant pour le tournoi franco-italien.

Devant des tribunes à moitié désertes, Milan inflige sa deuxième leçon de la saison à Caen. Partie dans l'ensemble assez triste et ennuyeuse, conséquence logique d'une diminution d'intensité après le régal de beau jeu des dernières prestations à domicile. Les Milanais se présentaient en formation réduite, par les absences d'Uvaev (suspendu après la rixe de mercredi), de Bortolussi et Jennings (élongation), et de Giusti (blessure à l'épaule).

Première période, certainement la pire de la soirée, avec un Milan souvent en difficulté pour préparer le jeu à la moindre pression de l'adversaire (lequel présente de toute façon le même problème, peut-être dans une plus grande mesure), de nombreuses imprécisions et incompréhensions, il n'y a qu'en défense que Milan joue toujours excellemment. Malgré tout, le tiers se conclut sur le score de 2-0 grâce aux buts de Bachelet (assist de Kivela et Esposito, mais le but est né grâce à une action insistante de Voronov) et d'Adey, tous deux très semblables avec un joueur seul devant le gardien et le palet qui rentre au second poteau.

A la reprise, Milan s'améliore, même si ce n'est que légèrement, la pression sur les français augmente et on commence à voir quelques occasions supplémentaires. Encore un partiel de 2-0 avec des buts de Peca (énième tentative violente de la bleue avec un palet qui s'envole après avoir heurté les protections du gardien et qui retombe dans les filets malgré les tentatives vaines de la défense française pour rattraper le palet fou) et Kuznetsov (lancé en solitaire vers le but par une énième passe magistrale de Teppo Kivela).

Dans le troisième tiers, le jeu, pourtant déjà pas très intense, commence à caler et la partie se traîne jusqu'à la fin même s'il faut signaler trois buts : pour Milan, Torkki (sur une action personnelle avec un dribble sur les défenseurs et un palet poussé dans le but) et Esposito (missile de la droite vers la gauche à la hauteur de la ligne bleue, que presque personne ne réussit à voir, gardien compris, un de ces tirs impossibles qui n'arrivent qu'une fois dans une vie, mais quand ils arrivent, il n'y a rien d'autre à faire que d'arracher des applaudissements), et pour les Français un but pour l'honneur, et permettez-moi de dire quel but... ; ce but réalisé par les Français pourrait se trouver dans l'encyclopédie du hockey au chapitre "but parfait" : entrée rapide dans la zone sur la gauche, transversale vers le côté opposé et reprise de volée dans l'angle des poteaux de Lindfors, qui n'a pas même pas eu le temps de se porter d'un côté à l'autre de la cage... Le fait que ce but ait déclenché les applaudissements du public présent (qui n'est pas réputé pour sa bienveillance contre les Français) en dit long sur la qualité de la réalisation.

Malgré la prestation pas exceptionnelle, les confirmations sont nombreuses à l'issue de la partie : Lindfors toujours plus immense et d'une sûreté extraordinaire (il aurait encore réussi un blanchissage s'il n'y avait eu cette perle de but), Kivela incroyable passeur (mais depuis deux matches, il est apparié à une ligne avec Bachelet et Esposito qui ne lui est certainement pas adaptée, et le but de Kuznetsov avec qui il a joué 10 secondes "par mégarde" en dit long...),Voronov en progrès constant et toujours plus présent dans le jeu (si initialement on le remarquait seulement pour son jeu physique, il a maintenant montré qu'il avait deux mains vraiment enviables), et je pourrais m'étendre encore, mais cela durerait jusqu'à l'infini (seulement une mention pour Torkki, Van Den Thillart et Bachelet).

Compte-rendu signé Luca Mazzasogni

 

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